Discours de Zaynab (a) à Cham

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Discours de Sayyida Zaynab (a) à Châm (en arabe : خطبة السيدة زينب عليها السلام في الشام) est le sermon qu'elle s’adressa à Yazid b. Muawiya, après l’événement d’Achoura.

Yazid était en train de jubiler et fêter, en raison de sa victoire sur l'Imam al-Husayn (a) et de louer sa supériorité à la famille du Prophète (s), tout en ridiculisant l'Imam al-Husayn (a) et en tapotant avec un morceau de canne sur les dents de l'Imam (a). Zaynab (a) s’éleva soudain de sa place et s’adressa directement à Yazid avec un ton solennel et plein de notoriété.

Ce discours et celui de l’Imam as-Sajjâd (a) firent une impression incroyable sur les présents, et purent changer leur avis sur les Ahl al-Bayt (a).

les sujets principaux du discours sont : la louange de Dieu et la salutation au Prophète (s), le délai de Dieu aux mécréants et que c’est une règle de Dieu, le mauvais comportement de Yazid, la malédiction sur Yazid et sur celui qui se comporte comme lui, faire allusion à la fin des injustes, porter plainte auprès de Dieu et immortalité du nom et de la conduite des Ahl al-Bayt (a).

Assemblée de Yazid

Après le martyre de l’Imam al-Husayn (a) et de ses compagnons au jour d’Achoura, sa famille fut capturée. La caravane des captifs de Karbala fut emmenée d’abord chez Ibn Zîyâd à Koufa et ensuite, chez Yazid à Châm.

A l’occasion de sa victoire, Yazid invita les chefs et les nobles de Châm et ordonna de leur présenter les captifs et les têtes des martyres, dont la tête de l’Imam al-Husayn (a).[1] Quand Zaynab (a) vit la tête ensanglantée de l’Imam (a), s’écria à voix triste, qui secouait les coeurs :

« Ô Husayn, ô bien-aimé du Prophète (s), ô fils de La Mecque et Minâ, ô fils de Fatima az-Zahra (a), la Maîtresse des femmes, ô fils de la fille d’al-Mustafâ. »

Un narrateur qui y était présent, dit :

« Par Dieu, après ces paroles, toutes les personnes présentes se mirent à pleurer, et Yazid se tut. Ce dernier se fâcha, demanda son bambou et se mit à frapper les lèvres et les dents de l’Imam (a). »

Abû Barzat al-Aslamî (le compagnon du Prophète (s)) s’adressant à Yazid dit :

« Ô Yazid, est-ce que tu frappes la dent de Husayn, l’enfant de Fatima, par ton bâton ? J’ai vu avec mes propres yeux que le Prophète (s) embrassa les lèvres et les dents d’al-Husayn et celles de son frère, al-Hasan en disant :
« vous deux, vous êtes les maîtres des jeunes du Paradis. Que Dieu tue et maudisse vos assassins, que Dieu prépare l’Enfer pour eux et quel mauvais séjour, sera-t-il. »

Yazid se mit en colère et ordonna de lui faire sortir de l'assemblée. Puis, il (Yazid) récita la poésie d’Ibn Ziba’rî[2] :

لَیتَ أَشْیاخی بِبَدْر شَهِدُوا / جَزِعَ الْخَزْرَجُ مِنْ وَقْعِ الاَْسَلْ
فَأَهَلُّوا وَ اسْتَهَلُّوا فَرَحاً / ثُمَّ قالُوا یایزیدُ لاتَشَلْ
Si seulement mes chefs à la batallie de Badr[3] voyaient / l’angoisse de Khazradj, à cause des coups des lances

Et ils s’crieraient et encore crieraient de joie / puis disaient : ô Yazid ! bravo à toi, que Dieu te bénisse


Ensuite, Zaynab (a) se leva et se mit à faire un sermon éloquent.

Contenu

Le sermon de Sayyida Zaynab (a) contient des thèmes suivants :

  • Louange de Dieu, la paix et la prière sur le Prophète (s)
  • Récitation du verset 10 de la sourate ar-Rûm concernant ceux qui faisaient le mal
  • Se référer à un verset coranique au sujet de la sunna divine concernant accorder le délai aux personnes injustes
  • Blaâmer Yazid pour les préjudice qu’il a porté à la famille de l’Imam al-Husayn (a) et pour les faire traverser les villes, en lui rappelant sa haine, provenant de l'assassinat de ses ancêtres au cours de la bataille de Badr
  • Faire allusion à la mauvaise fin de Yazid
  • Malédiction des assassins et des oppresseurs de la tragédie de Karbala
  • Affecter le révélation et la prophétie aux Ahl al-Bayt (a) et que les ennemis des Ahl al-Bayt (a) ne pourront jamais effacer le nom de la famille du Prophète (s).

Texte et la traduction du discours

Traduction Phonétique Texte du discours
Zaynab bt. Ali b. Abî Talib (a) se leva et dit : «Louange à Allah, Seigneur des mondes et que la bénédiction de Dieu soit sur Son Messager et les membres immaculés de sa famille. Gloire à Allah, le Véridique» ainsi dit-Il : «La fin de ceux qui auront fait le mal sera donc la pire, parce qu'ils auront traité Nos signes de mensonges et qu'ils s'en seront raillés».[4] Al-hamdu li-llâhi rabbi al-‘âlamîna, wa salla-llâhu ’alâ Rasûlihî wa Âlihî Ajma'în, sadaqa Allahu subhânahû kadhâlika yaqûlu « Thumma kâna ‘âqibatu al-ladhîna asâ’u as-sû’a an kadhdhabû bi âyati-llâhi wa kânû bihâ yastahzinîna.»'Texte en gras' فَقَامَتْ زَيْنَبُ بِنْتُ عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ ع فَقَالَتْ الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعالَمِينَ وَ صَلَّى اللَّهُ عَلَى رَسُولِهِ وَ آلِهِ أَجْمَعِينَ صَدَقَ اللَّهُ سُبْحَانَهُ كَذَلِكَ يَقُولُ «ثُمَّ كانَ عاقِبَةَ الَّذِينَ أَساؤُا السُّواى‏ أَنْ كَذَّبُوا بِآياتِ اللَّهِ وَ كانُوا بِها يَسْتَهْزِؤُنَ»
Ô Yazid ! As-tu cru que c’est l’opprobre pour nous à la vue d’Allah et tu monte dans l’estime de Lui, maintenant que tu nous a privé de l’étendue de la terre et des cieux, et tu nous mène comme des captifs ? A zananta yâ Yazîdu, haythu akhadhta ‘alaynâ aqtâra al-ardi, wa âfâqa as-samâ’i, fa asbahnâ nusâqu kamâ tusâqu al-usarâ’u, anna binâ hawânan ‘alayhi wa bika ‘alayhi karâmatan ? أَظَنَنْتَ يَا يَزِيدُ حَيْثُ أَخَذْتَ عَلَيْنَا أَقْطَارَ الْأَرْضِ وَ آفَاقَ السَّمَاءِ فَأَصْبَحْنَا نُسَاقُ كَمَا تُسَاقُ الْأُسَرَاءُ أَنَّ بِنَا هَوَاناً عَلَيْهِ وَ بِكَ عَلَيْهِ كَرَامَةً
et (penses-tu) que tout cela provient de ton statut considérable auprès de Lui ? c'est pourquoi, tu es devenu arrogant, tu nous observes arrogamment et joyeusement, Lorsque tu trouve que le monde s’était soumis à toi, et que les choses s’étaient harmonisées selon ta convenance et lorsque tu t'es emparé de notre gouvernement et de notre autorité Wa anna dhâlika li ‘izami khatarika ‘indahû ? Fa shamakhta bi anfika wa nazarta fî ‘itfika jadhlâna masrûran, haythu ra’ayta ad-dunyâ laka mustawsiqatan, wa l-umûra muttasiqatan wa hîna safâ laka mulkunâ wa sultânunâ. وَ أَنَّ ذَلِكَ‏ لِعِظَمِ خَطَرِكَ عِنْدَهُ فَشَمَخْتَ بِأَنْفِكَ وَ نَظَرْتَ فِي عِطْفِكَ جَذْلَانَ مَسْرُوراً حَيْثُ رَأَيْتَ الدُّنْيَا لَكَ مُسْتَوْثِقَةً وَ الْأُمُورَ مُتَّسِقَةًوَ حِينَ صَفَا لَكَ مُلْكُنَا وَ سُلْطَانُنَا
Mais attends donc ! Sois patient ! est-ce que tu a oublié la parole de Dieu, le Très-Haut : «Que ceux qui sont infidèles ne considèrent point que ce que Nous leur impartissons comme délai soit un bien pour eux, ce que Nous leur impartissons comme délai est destiné à ce qu'ils grandissent en péché, Ils auront un tourment avilissant». Fa mahlan mahlan. A nasîta qawla-llâh ta’âlâ : « Wa lâ yahsabanna al-ladhîna kafarû annamâ numlî lahum khayrun li anfusihim, innamâ numlî lahum li yazdâdû ithman wa lahum ‘adhâbun muhînun. » فَمَهْلًا مَهْلًا أَنَسِيتَ قَوْلَ اللَّهِ تَعَالَى «وَ لا يَحْسَبَنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا أَنَّما نُمْلِي لَهُمْ خَيْرٌ لِأَنْفُسِهِمْ إِنَّما نُمْلِي لَهُمْ لِيَزْدادُوا إِثْماً وَ لَهُمْ عَذابٌ مُهِينٌ»
Ô fils des esclaves libérés ! Est-ce que c'est juste de couvrir tes femmes et tes servantes, alors que tu amènes les filles du Messager d'Allah comme des captives ? Tu as violé leurs voiles, et tu as exposé leurs visages aux yeux de tout le monde, les ennemis les emmènent d’une ville à l’autre.Leurs visages ont été exposés au regard des gens proches et éloignés, abjects et nobles, n'ayant ni de gardiens de leurs hommes, ni de protecteurs A minal-‘adli yabna at-tulaqâ’i takhdiruka harâiraka wa imâ’ika wa sawquka banâti Rasûli-llâh (s) sabâyâ ? Qad hatakta sutûrahunna wa abdayta wujûhahunna tahdû bihinna al-a’dâ’u min baladin ilâ baladin, wa yastashrifuhunna ahlul-manâhili wa al-manâqili wa yatasaffahu wujûhahunna al-qarîbu wa al-ba’îdu wa ad-danyîîu wa ash-sharîfu, laysa ma’ahunna min rijâlihinna walîyyun wa lâ min humâtihinna hamyîîun. أَ مِنَ الْعَدْلِ يَا ابْنَ الطُّلَقَاءِ تَخْدِيرُكَ حَرَائِرَكَ وَ إِمَاءَكَ وَ سَوْقُكَ بَنَاتِ رَسُولِ اللَّهِ ص سَبَايَا قَدْ هَتَكْتَ سُتُورَهُنَّ وَ أَبْدَيْتَ وُجُوهَهُنَّ تَحْدُو بِهِنَّ الْأَعْدَاءُ مِنْ بَلَدٍ إِلَى بَلَدٍ وَ يَسْتَشْرِفُهُنَّ أَهْلُ الْمَنَاهِلِ وَ الْمَنَاقِلِ وَ يَتَصَفَّحُ وُجُوهَهُنَّ الْقَرِيبُ وَ الْبَعِيدُ وَ الدَّنِيُّ وَ الشَّرِيفُ لَيْسَ مَعَهُنَّ مِنْ رِجَالِهِنَّ وَلِيٌّ وَ لَا مِنْ حُمَاتِهِنَّ حَمِيٌّ
Comment peut-on espérer la protection du le fils de celle qui fit arracher le foie des hommes vertueux (pendant la bataille de Badr) qui se nourrit du sang des martyrs[5]. Comment pourrait ne pas nous détester celui qui nous regarde avec l’aversion, l’hostilement, le ressentiment et avec la rancune puis tu récites, sans te considérer comme pécheur et sans que tu trouves horrible ce que tu a fait : «ils crieraient et encore crieraient de joie/puis diraient : ô Yazid ! bravo à toi». Wa kayfa yurtajâ murâqabatu man lafaza fûhu akbâda al-azkyîa’i wa nabata lahmuhû min dimâ’i ash-shuhadâ’i. Wa kayfa yastabti’u fî bughdinâ Ahl al-Bayti man nazara ilaynâ bi ash-shanafi wa ash-shana’âni wa al-ihani wa al-adghâni, thumma taqûlu ghayra muta’aththimin wa lâ musta’zimin : « La ahallû wa-stahallû farahan, thumma qâlû yâ Yazîdu lâ tushalla. » وَ كَيْفَ يُرْتَجَى مُرَاقَبَةُ مَنْ لَفَظَ فُوهُ أَكْبَادَ الْأَزْكِيَاءِوَ نَبَتَ لَحْمُهُ مِنْ‏ دِمَاءِ الشُّهَدَاءِوَ كَيْفَ يَسْتَبْطِئُ فِي بُغْضِنَا أَهْلَ الْبَيْتِ مَنْ نَظَرَ إِلَيْنَا بِالشَّنَفِ وَ الشَّنَئَانِ وَ الْإِحَنِ وَ الْأَضْغَانِ ثُمَّ تَقُولُ غَيْرَ مُتَأَثِّمٍ وَ لَا مُسْتَعْظِمٍ « لَأَهَلُّوا وَ اسْتَهَلُّوا فَرَحاً/ ثُمَّ قَالُوا يَا يَزِيدُ لَا تُشَلَ‏ »
en se courbant vers les dents incisives d’Abî ‘Abd Allah, le maître des jeunes du Paradis, en la frappant par ta verge. Comment tu ne le dis pas, alors que tu as rouvert d’anciennes plaies et tu nous as anéanti en versant le sang de la descendance de Muhammad (s), et les étoiles de la terre parmi la descendance d’Abd al-Muttalib. Tu appelles tes ancêtres, en imaginant que tu les as interpellé ? Non ! Bientôt tu seras parmi eux, et tu désireras que si seulement tu étais paralysé, muet et tu n'avais pas dit ce que tu nous as dit et tu n'avais pas fait ce que tu as fait envers nous. Muntahîyan ‘alâ thanâyâ Abî ‘Abdillâh sayyidi shabâbi ahl al-jannati, tankutuhâ bi mikhsaratika. Wa kayfa lâ taqûlu dhâlika wa qad naka’ta al-qarhata wa-sta’salta ash-shâfata bi irâqatika dimâ’a dhurrîyati Muhammad (s) wa nujûmi al-ard min âli ‘Abd al-Muttalibi Wa tahtifu bi ashyâkhika za’amta annaka tunâdîhim, Fa la taridanna washîkan mawridahum wa la tawaddanna annaka shalalta wa bakimta wa lam takun qulta mâ qulta wa fa’alta mâ fa’alta. مُنْتَحِياً عَلَى ثَنَايَا أَبِي عَبْدِ اللَّهِ سَيِّدِ شَبَابِ أَهْلِ الْجَنَّةِ تَنْكُتُهَا بِمِخْصَرَتِكَ وَ كَيْفَ لَا تَقُولُ ذَلِكَ وَ قَدْ نَكَأْتَ الْقَرْحَةَ وَ اسْتَأْصَلْتَ الشَّافَةَ بِإِرَاقَتِكَ دِمَاءَ ذُرِّيَّةِ مُحَمَّدٍ ص وَ نُجُومِ الْأَرْضِ مِنْ آلِ عَبْدِ الْمُطَّلِبِ وَ تَهْتِفُ بِأَشْيَاخِكَ زَعَمْتَ أَنَّكَ تُنَادِيهِمْ فَلَتَرِدَنَّ وَشِيكاً مَوْرِدَهُمْ وَ لَتَوَدَّنَّ أَنَّكَ شَلَلْتَ وَ بَكِمْتَ وَ لَمْ تَكُنْ قُلْتَ مَا قُلْتَ وَ فَعَلْتَ مَا فَعَلْتَ
Ô Allah, récupère pour nous, notre droit et venge-nous de ceux qui nous ont fait l’injustice ! Fais descendre ta colère sur ceux qui ont répandu notre sang et ont assassiné nos gardiens. Fais descendre ta colère sur ceux qui ont répandu notre sang et ont assassiné nos gardiens. Allâhumma khudh lanâ bi haqqinâ wa-ntaqim min zâliminâ, wa ahlil ghadabaka bi man safaka dimâ’anâ, wa qatala humâtanâ. اللَّهُمَّ خُذْ لَنَا بِحَقِّنَا وَ انْتَقِمْ مِنْ ظَالِمِنَا وَ أَحْلِلْ غَضَبَكَ بِمَنْ سَفَكَ دِمَاءَنَا وَ قَتَلَ حُمَاتَنا
Par Allah, Tu n’as tailladé que ta propre peau et n’as lacéré que ta propre chair، Bientôt, tu entrera auprès du Messager d’Allah (s) en portant le fardeau des sangs répandus de sa descendance, et tu as manqué le respect envers lui en humiliant sa famille et ses enfants !il arrivera le jour où Allah les rassemblera tous، et prendra leurs droits : «Et ne crois point que sont morts ceux qui ont été tués dans le Chemin d'Allah! Au contraire! ils sont vivants auprès de leur Seigneur, pourvus de leur attribution».[6] Fa wallâhi, mâ farayta illâ jildaka, wa lâ hazazta illâ lahmaka, wa la taridanna ‘alâ Rasûli-llâhi (s) bi mâ tahammalta min safki dimâ’i dhurrîyyatihî wantahakta min hurmatihî fî ‘itratihî wa luhmatihî, haythu yajma’u Allahu shamlahum, wa yalummu sha’thahum wa ya’khudhu bi haqqihim, « Wa lâ tahsabanna al-ladhîna qutilû fî sabîli-llâhi amwâtan bal ahyâ’un ‘inda Rabbihim yurzaqûna. » فَوَ اللَّهِ مَا فَرَيْتَ إِلَّا جِلْدَكَ وَ لَا حَزَزْتَ إِلَّا لَحْمَكَ وَ لَتَرِدَنَّ عَلَى رَسُولِ اللَّهِ ص بِمَا تَحَمَّلْتَ مِنْ سَفْكِ دِمَاءِ ذُرِّيَّتِه وَ انْتَهَكْتَ مِنْ حُرْمَتِهِ فِي عِتْرَتِهِ وَ لُحْمَتِهِ حَيْثُ يَجْمَعُ اللَّهُ شَمْلَهُمْ وَ يَلُمُّ شَعَثَهُمْ وَ يَأْخُذُ بِحَقِّهِمْ « وَ لا تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ قُتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ أَمْواتاً بَلْ أَحْياءٌ عِنْدَ رَبِّهِمْ يُرْزَقُونَ »
Il te suffit Allah comme Juge, Muhammad (s) comme ton ennemi et Gabriel comme soutien des Ahl al-Bayt (a) et eux qui t'ont trompé et t'ont donné l'autorité sur les musulmans, auront savoir : «Quel exécrable échange pour les Injustes»[7]، «qui est le plus mal en place et le plus faible en troupe»[8] Wa hasbuka bi-llâhi hâkiman, wa bi Rasûli-llâhi khasîman, wa bi Jabra’îla zahîran. Wa saya’lamu man sawwala laka wa makkanaka min riqâbi al-muslimîna « Bi’sa liz-zâlimîna badalan » wa ayyukum « sharrun makânan wa ad’afu jundan. » وَ حَسْبُكَ بِاللَّهِ حَاكِماً وَ بِمُحَمَّدٍ ص خَصِيماً وَ بِجَبْرَئِيلَ ظَهِيراًوَ سَيَعْلَمُ مَنْ سَوَّلَ لَكَ وَ مَكَّنَكَ مِنْ رِقَابِ الْمُسْلِمِينَ « بِئْسَ لِلظَّالِمِينَ بَدَلًا » وَ أَيُّكُمْ « شَرٌّ مَكاناً وَ أَضْعَفُ جُنْداً »
Même si les calamités m’ont forcé à te parler, mais, je te déprécie et je reproche beaucoup, mais, les yeux larmoyants et les cœurs sont brûlés ! Wa lain jarrat ‘alayya ad-dawâhî mukhâtabataka, innî la astasghiru qadraka wa asta’zimu taqrî’aka wa astakthiru tawbîkhaka, lâkinna al-’uyûna ‘abrî wa as-sudûra harrâ وَ لَئِنْ جَرَّتْ عَلَيَّ الدَّوَاهِي مُخَاطَبَتَكَ إِنِّي لَأَسْتَصْغِرُ قَدْرَكَ وَ أَسْتَعْظِمُ تَقْرِيعَكَ وَ أَسْتَكْثِرُ تَوْبِيخَكَ لَكِنَّ الْعُيُونَ عبْرَى وَ الصُّدُورَ حَرَّى
A : il est incroyable et étonnant que les partisans nobles de Dieu se tuèrent par des partisans relâchés (lors de la conquête de La Mecque) du Satan. Alors, ce sont nos sangs qui coulent de vos mains et ce sont vos bouches qui mangent de notre chair, et ces corps purs et vertueux sont battus par des l’assaut des loups et sont ensanglantés par des hyènes Alâ fal-‘ajabu kullul-‘ajabi, li qatli hizbi-llâhi an-nujabâ’i bi hizbi ash-shaytâni at-tulaqâ’i, fa hâdhihi al-aydî tantifu min dimâ’inâ wa al-afwâhu tatahallabu min luhûminâ, wa tilka al-juthathu at-tawâhiru az-zawâkî tantâbuhâ al-‘awâsilu wa tu’affiruhâ ummahâtu al-farâ’ilu. أَلَا فَالْعَجَبُ كُلُّ الْعَجَبِ لِقَتْلِ حِزْبِ اللَّهِ النُّجَبَاءِ بِحِزْبِ الشَّيْطَانِ الطُّلَقَاءِ فَهَذِهِ الْأَيْدِي تَنْطِفُ مِنْ دِمَائِنَا وَ الْأَفْوَاهُ تَتَحَلَّبُ مِنْ لُحُومِنَا وَ تِلْكَ الْجُثَثُ الطَّوَاهِرُ الزَّوَاكِي تَنْتَابُهَا الْعَوَاسِلُ وَ تُعَفِّرُهَا أُمَّهَاتُ الْفَرَاعِلِ
Même si tu nous prends comme butin, tu découvriras bientôt que tu es perdant, au moment où tu ne trouveras que ce que tu as dans tes mains. «Ton Seigneur n'est pas injuste envers Ses serviteurs».[9] C’est auprès d’Allah que l’on se plaint et c'est Lui que l'on peut se fier à Lui wa la’inittakhadhtanâ maghnaman, la tajidannâ washîkan maghrman, hîna lâ tajidu illâ mâ qaddamat yadâka « wa mâ Rabbuka bi zallâmin lil-’abîdi. », fa ila-llâhi al-mushtakâ wa ‘alayhi al-mu’awwalu. وَ لَئِنِ اتَّخَذْتَنَا مَغْنَماً لَتَجِدَنَّا وَشِيكاً مَغْرَماًحِينَ لَا تَجِدُ إِلَّا مَا قَدَّمَتْ يَدَاكَ « وَ مَا رَبُّكَ بِظَلاَّمٍ لِلْعَبِيدِ » فَإِلَى اللَّهِ الْمُشْتَكَى وَ عَلَيْهِ الْمُعَوَّلُ
Alors, trame tous tes ruses, et fais ton possible et profite de tous tes moyens ! Par Dieu, tu ne pourra pas effacer notre trace et tu ne feras pas mourir notre révélation ! Tu ne connais pas notre terme et tu ne te débarrasseras pas de cette infamie. Ton avis n'est que faux, ta vie n'est que limitée et ton pouvoir n'est que passager، Il arrivera le jour où le crieur s'écriera : «La malédiction de Dieu ne tombera-t-elle pas sur les injustes».[10] Fa kid kaydaka wa-s’a sa’yaka wa nâsib juhdaka ; fa wa-llâhî lâ tamhû zikranâ wa lâ tumîtu wahyanâ wa lâ tudriku amadanâ wa lâ tarhadu ‘anka ‘ârahâ Wa hal ra’yuka illâ fanadun wa ayyâmuka illâ ‘adadun wa jam’uka illâ badadun ? Yawma yunadi al-munâdî : « alâ la’natu-llâhi ‘ala az-zâlimîna. »


فَكِدْ كَيْدَكَ وَ اسْعَ سَعْيَكَ وَ نَاصِبْ جُهْدَكَ فَوَ اللَّهِ لَا تَمْحُو ذِكْرَنَا وَ لَا تُمِيتُ وَحْيَنَا وَ لَا تُدْرِكُ أَمَدَنَا وَ لَا تَرْحَضُ عَنْكَ عَارَهَا وَ هَلْ رَأْيُكَ إِلَّا فَنَدٌ وَ أَيَّامُكَ إِلَّا عَدَدٌ وَ جَمْعُكَ إِلَّا بَدَدٌ يَوْمَ يُنَادِي الْمُنَادِي « أَلا لَعْنَةُ اللَّهِ عَلَى الظَّالِمِينَ »
Louange à Allah, Seigneur des mondes, Qui, au début, nous a accordé le bonheur et le pardon, et à la fin, le martyre et la miséricorde, et nous demandons à Allah de leur compléter la récompense et de leur en accorder encore plus et nous fasse un meilleur califat, certes, il est Très Miséricordieux, Très Affectueux.« Allah nous suffit ! Quel excellent protecteur».[11] Fal-hamdu li-llâhi Rabbi al-’âlamîna al-ladhî khatama li awwalinâ bi as-sa’âdati wa al-maghfirati wa li âkhirinâ bi ash-shahâdati wa ar-rahmati, wa nas’alu Allâha an yukmila lahumu ath-thawâba wa yûjiba lahumu al-mazîda wa yuhsina ‘alaynâ al-khilâfata, innahû rahîmun wadûdun « wa hasbuna-llâhu wa ni’ma al-wakîlu. » فَ الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعالَمِينَ الَّذِي خَتَمَ لِأَوَّلِنَا بِالسَّعَادَةِ وَ الْمَغْفِرَةِ وَ لِآخِرِنَا بِالشَّهَادَةِ وَ الرَّحْمَةِ وَ نَسْأَلُ اللَّهَ أَنْ يُكْمِلَ لَهُمُ الثَّوَابَ وَ يُوجِبَ لَهُمُ الْمَزِيدَ وَ يُحْسِنَ عَلَيْنَا الْخِلَافَةَ إِنَّهُ رَحِيمٌ وَدُود وَ حَسْبُنَا اللَّهُ وَ نِعْمَ الْوَكِيلُ.
Sayyid b. Tawûs, Al-Luhûf 'alâ Qatla at-Tufûf, p 181 - 186


Voir aussi

Références

  1. Ja’farî, Tashayyu’ dar Masîri Târîkh, p 80
  2. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 45, p 132-133
  3. ceci fait allusion aux chefs de Quraysh à la bataille de Badr, qui furent tués par les musulmans
  4. Sourate ar-Rûm, verset 10
  5. Allusion faite à l’assassinat de Hamza, dont le foie a été arraché, puis, mâché par la grand-mère de Yazid, la femme d’Abu Sufyan, Hind
  6. Sourate Âl 'Imrân, verset 169
  7. Sourate al-Kahf, verset 50
  8. Sourate al-Maryam, verset75
  9. sourate Fussilat, verset, 46
  10. Sourate Hûd, verset 18
  11. Sourate Âl 'Imrân; verset 173

Sources

Les sources historiques qui ont rapportées le discours de Sayida Zaynab (a) à Cham sont :

  1. Balaghãte an-Nissãe, Abi Fadhle Ahmad b. Abi Taher Tayfour Khorassãni (connu sous le nom d’Ibn Abi Tayfour, décédé : 280 H), revu par : Abdel Hamid Handawi, maison d’édition Al Fadhila, Caire.
  2. Nathr ad-Dor, Abi Saïd Ãbi, T 4 / 26.
  3. Tadkira Hamdouniya, Ibn Hamdoune, T 6 / 262, N° 631.
  4. Maqtel Al Hussein (a), Khawarizmi, T 2 / 64.
  5. A’lãm an-Nissãe, Mohammad Redha Kahala, T 2 / 504.