Imam al-Hasan al-‘Askarî (a)

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Imam al-Hasan al-Askarî (a)
Le sanctuaire de l’Imam al-Hasan al-'Askarî (a), Samarra
Le sanctuaire de l’Imam al-Hasan al-'Askarî (a), Samarra
surnoms (s)Abu Muhammad
titres (s)
  • Ibn ar-Ridâ
  • Sâmit
  • Hâdî
  • Zakî
  • Naqî
  • Khâlis
date de naissanceLe 10 Rabî’ ath-Thânî 232 H/ 832 A.C.
lieu de naissanceMédine
date de martyreLe 8 Rabî’ al-Awwal 260 H/860 A.C.
sépultureSamarra
âge28 ans
Famille
généalogieAl-Hasan b. Ali b. Muhammad b. Ali b. Mûsâ b. Ja'far b. Muhammad b. Ali b. al-Husayn b. Ali b. Abi Talib
pèreImam al-Hâdî (a)
mèreHudayth ou Salîl
femmeNarjis
enfantMuhammad b. al-Hasan (Imam al-Mahdi (a))
l'imamat
durée de l'Imamat6 ans
début de l'Imamat254 H/854 A.C.
fin de l'Imamat260 H/860 A.C.
califes
compagnons
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Imam al-Hasan al-'Askarî (a) (en arabe : الإمام الحسن العسكري عليه السلام), Abû Muhammad al-Hasan b. Ali, est le onzième Imam des chiites duodécimains, et le père de l'Imam al-Mahdi (a). Il est né à Médine en 232 H.

Il est connu sous le nom de al-'Askarî, puisqu'il a passé sa vie de manière forcée dans la ville militaire de Samarra.

Son époque fut une période très sensible et ses relations avec ses adeptes ont été très limitées et elles s'effectuaient surtout par l'intermédiaire de ses représentants.

Parmi ses représentants, Uthman b. Sa'îd fut une personne très proche de lui. Après le martyre de l'Imam, et le début de la période de l'Occultation mineure, ce fut lui-même qui devint le premier Bâb, Nâ'ib, ou le Représentant de l'Imam Caché (a).

L'Imam al-Hasan al-'Askarî (a) est reconnu également par ses hadiths dans différents domaines comme : l'exégèse du Coran, la morale, le fiqh (jurisprudence), la théologie, les invocations, et les zîyârat (visites pieuses).

Titres et sa lignée

Voici la lignée de l'Imam al-Hasan al-'Askarî : Ibn Ali b. Muhammad b. Ali b. Mûsâ b. Ja'far (a). Sa mère fut une servante nommée "Hudayth" ou "Hadîtha" ; certaines sources la nomment "Sûsan", ou "Salîl", et l'ont admiré en la considérant parmi les mystiques et les pieuse et avec l'expression :

"کانت من العارفات الصالحات".
Elle est une femme vertuese et ascétique.

Les titres de l'Imam sont :

  • Sâmit (صامت)
  • Hâdî (هادى)
  • Rafîq (رفیق)
  • Zakîî (زَکى)
  • Naqî (نقى)
  • Khâlis (خالص)

Egalement Ibn ar-Ridâ est un titre qu'on donnait aux trois Imams à savoir l'Imam al-Jawâd (a), l'Imam al-Hâdî (a) et l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a).

L'Imam al-Hâdî (a), le père de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a), a vécu près de 21 ans à Samarra ; c'est pourquoi ces deux Imams sont connus sous le nom d'al-"'Askarîyayn" ; 'Askar étant l'ancien nom de Samarra.

Ahmad b. 'Ubayd Allah b. Khâqân a décrit les caractères apparents de l'Imam al-'Askarî (a) ainsi : Il eut des yeux noirs, un très beau visage et une taille moyenne.

Son surnom fut : "Abu Muhammad".

Naissance et son martyre

L'Imam al-Hasan al-'Askarî (a) est né en 232 H. à Médine et a vécu seulement 28 ans[1]. Sur le jour de sa naissance, il y a des divergences. Il est dit qu'il est né le 10, ou le 8, ou le 4 du mois de Rabî' ath-Thânî.

La date de son martyre est le 8 Rabî' al-Awwal de l'an 260 H. [2].

Femmes et ses enfants

La plupart des historiens considèrent que l'Imam al-'Askarî (a) n'a jamais épousé officiellement une femme. Sa lignée a continué par une servante qui fut la mère de l'Imam al-Mahdi (a). Cependant, Cheikh as-Sadûq ainsi que Zayn ad-Dīn b. Nūr ad-Dīn Ali Shahîd ath-Thâni écrivent que cette femme fut l'épouse légale de l'Imam al-'Askarî (a)[3].

Le nom de cette femme n'est pas bien connue non plus, et on pense que ce fut exprès afin de garder secret la naissance de l'Imam al-Mahdi (a). Néanmoins certains on écrit qu'elle s'appelait Narjis, d'autres considèrent son nom Saqîl, Maryam ou Rayhâna[4].

D'après la plupart des sources, son seul enfant fut l'Imam al-Mahdi (a), né au mi-Sha'bân de l'an 255 H.

Récit de la naissance de son fils, le Mahdi, al Qâ'im (a)

Dans un long récit, Hakima bt. Muhammad b. Ali, la sœur du dixième Imam (a), raconte que l'épouse de son neveu, l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a), ne présentait jusqu'au jour de son accouchement, aucun signe de grossesse et que le soir de l'accouchement jusqu'au moment de la naissance de l'enfant, la mère, ne ressentant aucune douleur, était tranquillement endormie. Le père, l'Imam al-'Askarî (a), ne montera le nouveau-né qu'a une quarantaine de disciple très intimes, puis l'enfant fut caché.

D'après plusieurs récit le onzième Imam (a) aurait adopté une double tactique pour garantir la sécurité de son fils. Des rumeurs circulant dans les milieux chiites et identifiant al-Mahdi (a) au douzième Imam (a) seraient arrivées jusqu'aux oreilles des hommes du pouvoir abbasside, c'est pourquoi, selon les chiites imamites, aucun Imam ne fut aussi surveillé et espionné que ne fut le onzième, l'Imam al-'Askarî (a)[5].

Preuves de son imamat

Cheikh al-Mufîd écrit qu'al-Hasan b. Ali (l'Imam al-'Askari) (a) devint le onzième Imam des chiites duodécimains, après le martyre de son père l'Imam al-Hâdî (a), et cela grâce à sa prééminence, et sa supériorité dans la science et dans la connaissance sur tous les autres hommes de son époque[6].

Dans un des récits rapportés de Ali b. 'Umar an-Nawfalî à propos de l'Imam Hâdî (a) on lit :

"J'étais à côté de l'Imam al-Hâdî (a) dans la cour de sa maison lorsque son fils Muhammad Abû Ja'far passa devant nous. Je lui ai demandé :
Ce sera lui notre Imam après vous ? il répondit : non ! votre Imam après moi, sera al-Hasan"[7].

Vie à Samarrâ

L'Imam al-Hasan al-'Askarî (a) est venu à Samarra à l'âge d'un an (233 H. / 847a.c) avec son père, et a vécu toute sa vie dans cet endroit.

Relations avec les chiites

L'Imam al-Hasan al-'Askarî (a), durant ses années de sa vie à Samarra, à l'exception de quelques fois où on l'a mis en prison, fut comme tous les autres citadins ordinaires de cette ville. Les historiens pensent que si l'Imam avait été libre pour choisir son lieu de vie, il aurait choisi la Médine! Donc la ville de Samarra est considérée pour la plupart des chiites comme une terre d'exile pour lui qui était forcé par les califes abbassides à y vivre.

Sa présence dans cette ville, était toutefois surveillée et il était considéré comme un danger pour le gouvernement, du fait de son influence sur les musulmans. C'est pour cette raison qu'on avait demandé à l'Imam d'informer constamment le gouvernement abbasside de sa présence sur Samarra[8].

Il est rapporté également qu'il était contraint de se rendre au centre du gouvernement (dâr al-Khilâfa) tous les lundis et jeudis de chaque semaine. Certains ont interprété cette obligation comme un respect, d'autres plutôt comme un contrôle et une surveillance.

Du fait de ces surveillances intenses, il parait que l'Imam n'était pas libre dans ces relations avec les chiites et eux, ils ne pouvaient pas le voir facilement. Il est rapporté que ses adeptes et chiites se préparaient pour le voir sur son chemin où il se rendait auprès du calife, ou était contraint d'accompagner ce dernier[9].

Mais l'Imam était surtout en contact avec ses chiites par correspondance ; ses écrits existent dans diverses sources.

Toutes ces conditions avaient fait que certaines personnes jouer le rôle de l'intermédiaire entre l'Imam et ses adeptes, parmi lesquels il faut mentionner 'Aqîd son servant très proche, celui qui l'a élevé des la naissance et qui envoyait ses lettres ; également Abu al-Adyân qui, lui aussi, était à son service et transmettait ses lettres[10].

Mais plus importants encore que ces deux personnes, c'est Uthman b. Sa'îd qui était le Bâb, le représentant officiel de l'Imam et l'intermédiaire entre lui et ses adeptes.

Ce fut lui même qui, après le martyre de l'Imam al-'Askarî (a), et le commencement de la période de l'Occultation mineure a joué le rôle du premier Bâb (ou Nâ'ib, Wakil, Safîr) de l'Imam Caché (a).

Voir également

Samarra

Références

  1. Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 503
  2. Mas'ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol.4, p. 110
  3. Cheikh as-sadûq, Kamâl ad-Dîn, vol 2, p 418 ; al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 51, p 28
  4. At-Turayhî, Jâmi' al-Maqâl fî Tamyîz al-Mushtarakat min ar-Rijâl, p 160
  5. Muhammad Ali, Amir-Mu'izzî, p 255, 2007 C
  6. Cheikh al-Mufid, al-Irshâd, p 295
  7. Kulayni, al-Kâfi, vol.1, p.324
  8. Cheikh at-Tûsî, al-Ghayba, p 19
  9. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 387
  10. Cheikh as-Sadûq, Kamâl ad-Din, p 475