Imam Muhammad al-Jawâd (a)

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Imam Muhammad Jawâd (a)
Le sanctuaire de l’Imam al-Jawâd (a) Kâzimayn
Le sanctuaire de l’Imam al-Jawâd (a) Kâzimayn
surnoms (s)Abu Ja’far
titres (s)
  • Taqî
  • Jawâd
  • Murtadâ
  • Qâni’
  • Razî
  • Mukhtâr
  • Mutiwakkil
  • Muntajab
date de naissanceLe 10 Rajab 195 H. / 795 A.C.
lieu de naissanceMédine
date de martyreVers la fin du mois de Dhul Qa’da 220 H/820 A.C.
sépultureKâzimayn
âge25
Famille
généalogieMuhammad b. 'Ali b. Musa b. Ja'far b. Muhammad b. 'Ali b. Husayn b. 'Ali b. Abi Tâlib
pèreImam Ridhâ (a)
mèreSabîka
femmeSamâna Maghribiyya, Umm al-Fadhl
enfant
  • Ali
  • Musâ
  • Hakima
  • Zaynab
  • Fâtima
  • Imama
l'imamat
durée de l'Imamat17 ans
début de l'Imamat203 H/803 A.C.
fin de l'Imamat220 H/820 A.C.
califesMa'mûn Abbasi
compagnonsenviron 120 personnes
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Imam Muhammad al-Jawâd (a) (en arabe :الإمام الجواد عليه السلام), ou Imam Muhammad Taqî (a), Muhammad b. Ali b. Mûsâ b. Ja'far, connu sous le nom d'al-Jawâd, est le neuvième Imam des chiites duodécimains. Il est né en l'an 195 H. à Médine, et a été tué à l'âge de 25 ans, par Mu'tasim. Il est enterré à Kâzimayn à coté de son ancêtre Imam Mûsâ al-Kâzim (a).

Après le martyre de l'Imam ar-Ridâ (a), certains chiites ont pris son frère, Abd Allah, pour l'Imam suivant. D'autres ont rejoint les Waqifites. Mais la plupart ont admis l'imamat de son fils, l'Imam al-Jawâd (a), malgré son jeune âge.

Son époque fut très sensible. Il était donc en relation avec les chiites par l'intermédiaires de son représentant. Au cours de l'imamat du neuvième Imam, les sectes de Zaydisme, des gens du Hadith, de Waqifites et de Gholât étaient actives. Il a informé les chiites de leurs idées et leur a interdit de prier derrière eux et il maudissait les Gholât.

Les débat juridique et théologique de l'Imam al-Jawâd (a) notamment à propos des thèmes comme le pèlerinage de hadj, la Loi concernant le "vol", et la position de Abû Bakr et Omar sont très connus.

Titres et sa lignée

Muhammad b. Ali b. Mûsâ b. Ja'far b. Muhammad b. Ali b. Husayn b. Ali b. Abû Tâlib, est le neuvième Imam des chiites duodécimains, connu sous le nom de l'Imam al-Jawâd (a). Son père est l'Imam Ali ar-Ridâ (a), le huitième Imam chiite,[1] et sa mère Sabîka une fille issue de la famille de Mârîya al-Qibtîyya (une des épouses du Prophète (s)). Précisons que dans certaines sources, le nom de sa mère est mentionné : Khayzarân ou Rayhâna.[2]

Son surnom est Abû Ja'far, et dans certaines sources on l'a nommé Abû Ja'far ath-Thânî, afin de ne pas le confondre avec Abû Ja'far al-Awwal, c'est-à-dire Imam Muhammad al-Bâqir (a).[3]

Son titre le plus connu est al-Jawâd, mais il en a d'autres comme : Ibn ar-Ridâ, Taqî, Zakî, Murtadhâ, Radhî, Mukhtâr, Mutawakkil et Muntajab.[4]

Naissance et martyre

D'après les sources historiques, l'Imam al-Jawâd (a) est né en 195 H. à Médine. Mais il y a des divergences sur le jour et le mois de sa naissance. Certains, comme le Cheikh at-Tûsî dans le livre Misbâh al-Mutahajjid,[5] disent que ce fut le 10 Rajab. D'autres le considèrent le 15 Ramadan.[6]

L'Imam al-Jawâd (a) a été tué par Mu'tasim Abbasi en 220 H. à l'âge de 25 ans à Baghdad. Sa tombe est à côté de la tombe de son grand père Imam Mûsâ al-Kâzim (a), dans la ville de Kazimayn.[7] C'est un des lieux importants de pèlerinages chiites.

Femmes et ses enfants

Femmes

L'Imam al-Jawâd (a) a épousé la fille de Abd Allah al-Mamun al-Abbâsî, appelée Umm al-Fadl en 215/830[8] (ou 202/817)[9]. Ce mariage a eu lieu à la demande de Mamun,[10] et Imam (a) a déterminé une dot similaire à celle de Fatima az-Zahra (a), égale à 500 dirhams.[11] Imam (a) n'a pas eu d'enfants de cette femme ;[12] tous ses enfants sont de son autre femme, appelée Samâna al-Maghribîyya.[13]

Selon Ibn Kathîr, le contrat du mariage de l'Imam al-Jawâd (a) et la fille de Mamun a été fait à l'époque de l'imamat de l'Imam al-Ridâ (a), mais la cérémonie du mariage a eu lieu, en 215 / 830 à Tikrït en Irak.[14]

Selon ce rapport, il n'y a alors pas de divergence entre les paroles de ceux qui disent que ce mariage à eu lieu en 202/817, et ceux qui disent qu'il a eu lieu en 215/830. Toutefois cela n'est pas du tout en accord avec la célèbre histoire du débat entre Yahya b. Aktham et l'Imam al-Jawâd (a) à Baghdad.

Enfants

Selon Cheikh al-Mufîd, l'Imam al-Jawâd (a) a eu quatre enfants appelés :

Cependant, selon certaines sources l'Imam (a) avait trois filles nommées :

  • Hakîma
  • Khadîja
  • Umm Kulthûm[16]

Preuves de son imamat

L'imamat de l'Imam al-Jawâd (a) a duré 17 ans entre l'an 203 H./818 et l'an 220 H/835.[17] Il existe de nombreux rapports concernant l'imamat de l'Imam al-Jawâd (a)[18], dont le rapport selon lequel l'un des compagnons de l'Imam ar-Ridâ (a) a demandé au sujet de son successeur, et l'Imam ar-Ridâ (a) a montré, en réponse, avec sa main indiquant son fils Abû Ja'far (Imam al-Jawâd (a)) qui se tenait en face de lui.[19]

Dans une autre narration, l'Imam ar-Ridâ (a) dit :

« Il est Abû Ja'far, que j'ai mis à ma place, j'ai laissé mon statut à lui. Nous sommes une famille dont les enfants héritent comme les adultes ».[20] (Cela signifie que de la même manière que nos anciens héritent et reçoivent des connaissances, nos enfants héritent des connaissances des anciens.)

Dans un autre rapport, Abu al-Hasan b. Muhammad (parmi les compagnons de l'Imam ar-Ridâ (a)) a déclaré :

« J'ai entendu l'Imam ar-Ridâ (a) dire :
« Abû Ja'far est mon calife parmi mon peuple ».[21]

Enfant béni

L'Imam al-Jawâd (a) est né vers la fin de la vie de l'Imam ar-Ridâ (a). On a dit qu'avant sa naissance, l'Imam al-Rida (a) n'a pas eu d'enfants et quelques ennemis ont répandu une rumeur d'après laquelle l'Imam ar-Ridâ (a) n’allait pas laisser de descendance après lui-même et la chaîne de l'imamat serait brisée [après sa mort].[22]

Selon des sources narratives, quand l'Imam al-Jawâd (a) est né, on l'a amené à son père, l'Imam ar-Ridâ (a) qui a dit :

« Ceci est l'enfant le plus béni pour nos partisans (les chiites) ».[23]

En outre, il a été rapporté par Ibn Asbât et 'Ubbâd b. Isma'ïl qui disent :

« Nous étions chez l'Imam ar-Ridâ (a) quand Abû Ja'far (Imam al-Jawâd (a)) a été amené.

Nous lui avons demandé :

« Est-il cet enfant béni [qu'on attend]?»

L'Imam al-Ridâ (a) dit :

« [Oui] ceci est l'enfant le plus béni parmi tous ceux qui sont nés dans le monde musulman pour nos chiites ».[24]

Imamat dans l'enfance

L'Imam al-Jawâd (a) est devenu l'Imam quand il n'avait que 8 ans,[25] et donc certains chiites n'ont pas accepté son imamat et se sont tournés vers d'autres personnes. Un autre groupe errait à cause du fait que celui-ci était un enfant jusqu'à ce que la question de l'imamat soit posée; cependant ils ont suivi peu à peu son imamat.

Ceci est l'une des questions qui a été soulevée par certaines personnes au moment de l'imamat de l'Imam ar-Ridâ (a) et celui de l'imam al-Jawâd (a), et ces deux Imams (a) leur ont donné des réponses basées sur le Coran.

L'une de ces réponses est au sujet de la prophétie du Prophète Yahya (a) (Jean), où le Coran dit :

« Nous lui donnâmes l'Illumination (hukm) en son enfance ». (19:12)

Une autre réponse parlait du Prophète 'Isa (a)(Jésus) et sa prophétie pendant les premiers jours après sa naissance. Les versets 30 à 32 de la sourate Maryam (Marie) raconte :

Mais [l'enfant] dit :

« Je suis serviteur d'Allah. Il m'a donné l'Écriture et m'a fait Prophète. Il m'a béni où que je sois et m'a recommandé la Prière et l'Aumône tant que je resterai vivant, ainsi que la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux ».[26] (19: 30-32)

Chiites après le martyre de l'Imam ar-Ridâ (a)

L'Imam ar-Ridâ (a) a été martyrisé en 203 H./818 lorsque son fils, l'Imam al-Jawâd (a) avait seulement 8 ans. Ce dernier est devenu l’Imam tout de suite après son père. Mais son imamat a causé un désaccord entre les chiites. Par la suite certains d'entre eux ont suivi 'Abd Allah b . Mûsa b. Ja'far, le frère de l'Imam ar-Ridâ (a).

Mais comme ils ne voulaient pas accepter l’imamat d'une personne sans preuves suffisantes, certains d'entre eux ont posé des questions à 'Abd Allah, et en le trouvant incapable de répondre, ils l'ont abandonné.[27] Suite à la mort de l'Imam Ridâ (a), un autre groupe chiite a rejoint les Waqifites.[28] Selon an-Nawbakhtî, la raison d'une telle division était qu'ils considéraient que la maturité de l’âge est une des exigences principales de l’imamat.[29]

Cependant la plupart des chiites ont suivi l'Imam al-Jawâd (a),[30] même si certains d'entre eux lui ont posé la question à propos de son jeune âge, et l’Imam (a) a répondu à cette question en donnant l'exemple du successeur du Prophète Sulaymân (a) (Salomon) quand il était enfant et prenait des moutons au pâturage, le Prophète Dâwûd (a) (David) lui a succédé, mais les érudits de Banî israël l'ont nié.[31]

Selon certains hadiths, lorsque l'Imam al-Jawâd (a) est devenu l'Imam à l'âge de 8 ans, certaines personnes de Bagdad et d'autres villes sont allées le voir à Médine durant le Hadj. Lors d'une réunion avec 'Abd Allah b. Mûsâ (l'oncle de l'Imam al-Jawâd (a)), elles lui ont posé des questions, mais ses réponses ne leur semblaient pas convaincantes, et les a déçues. Puis elles sont allées chez l'Imam al-Jawâd (a) et lui a posé les mêmes questions, il leur a donné des réponses convaincantes qui les rendaient heureux. Elles ont donc loué l’Imam al-Jawâd (a) et ont prié pour lui.[32]

Imamat

L’imamat de l'Imam al-Jawâd (a) était contemporain avec deux califes abbassides :

  1. le premier était abd Allah al-Mamun (193/809-218/833) et l’Imam (a) a passé 23 ans de sa vie au moment de son califat.
  2. Le deuxième était al-Mu'tasim al-Abbasi (218/833-227/842) deux années de son califat étaient contemporaines avec l’imamat de l'Imam al-Jawâd (a).[33] L’Imam al-Jawâd (a) est allé à Bagdad deux fois suite à la demande de ces deux califes. Son premier voyage à l'époque de Mamun ne fut pas longue.[34] La deuxième fois, le 28e jour de Muharram, il entra dans Bagdad par ordre de Mu'tasim et fut martyrisé au cours du mois de Dhul Qa’da[35] ou de Dhul Hijja[36] la même année. Le jour de son décès, dans la plupart des sources, est la fin du mois de Dhul Qa’da.[37]

Débats

Débat pendant la rencontre avec Ma'mûn

Le débat de l'Imam al-Jawâd (a) avec Yahyâ b. Aktham était parmi les débats importants de l'Imam (a) et il a eu lieu à l'époque de Mamun al-'Abbâsî à Bagdad. Selon certaines sources chiites, la cause de ce débat était la proposition de Mamun à l'Imam (a) selon laquelle il devait se marier avec Umm al-Fadl.

Quand les grands abbassides ont été informés de cela, ils se sont opposé à Ma'mûn. Pour justifier sa décision, Ma'mûn leur a suggéré de tester l’Imam al-Jawâd (a), et ils ont accepté et organisé un débat pour tester l’Imam (a).

Au cours du débat, d'abord Yahyâ a posé une question à propos de la question de si un muhrim (celui qui fait les rituels du hadj) chasse un animal (ce qui est normalement interdit). Puis, l'Imam (a) a expliqué les différents aspects de la question et a demandé à Yahyâ de définir les critères qu'il entendait par cette question.

Yahyâ ne pouvait pas répondre et les gens présents là ont été surpris. Puis, l'Imam (a) lui-même a répondu à la question concernant ces différents branches. Après avoir entendu la réponse complète de l'Imam (a), les chercheurs et les courtisans abbassides ont admis sa compétence dans le fiqh (jurisprudence islamique). On a dit qu'en voyant cela, Ma'mûn a dit :

« Je loue Dieu, ce que je pensais, est arrivé ».[38]

Débat sur les Califes

Selon des sources des hadiths chiites, dans une session où Ma'mûn et de nombreux juristes et courtisans étaient présents, l'Imam al-Jawâd (a) a eu un débat avec Yahyâ b. Aktham sur les mérites des califes (Abu Bakr et Umar ibn al-Khattab). Yahyâ se tourna vers l’Imam (a) et a dit :

« l'Ange Gabriel a transmis le message de Dieu au Prophète (s) : Demandez à Abu Bakr s'il est content de moi ; je suis content de lui ».

L’Imam (a) a répondu :

« Je ne rejette pas le mérite d'Abu Bakr, mais quiconque a rapporté ce hadith, doit prêter attention à d'autres hadiths du Prophète (s) disant :
« Lorsque vous recevez un hadith de moi, le présentez au Coran et à ma sunna, si il est en accord avec eux, acceptez-le, et si non, ne l'acceptez pas, parce que le nombre des menteurs et des inventeurs de hadiths augmentera ».

Puis, l'Imam (a) a ajouté que ce hadith n’était pas en accord avec le Coran puisque le Coran dit :

« Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire ». (50:16) Alors, est-ce que Dieu n'était pas conscient du contentement de Abû Bakr pour lui poser cette question ?

Ensuite, Yahyâ a demandé au sujet d'un hadith qui dit :

« Abu Bakr et Umar ibn al-Khattab sont sur la terre comme [l'ange] Gabriel et [l'ange] Michel dans le ciel ».

l'Imam (a) a répondu :

« Ce hadith n'est pas authentique, parce que Gabriel et Michel ont toujours servi Dieu et n'ont pas commis de péché alors que Abu Bakr et Umar ont longtemps été polythéiste avant qu'ils deviennent musulmans ».[39]

Couper la main d'un voleur

Lorsque l’Imam (a) vivait à Bagdad, certains événements se sont produits et ont favorisé le statut de l'Imam (a) parmis les gens. Son verdict sur les voleurs en est un exemple. A l'époque on coupait la main des voleurs, et il y avait un désaccord sur la question de l'endroit où la main du voleur devait être coupé ; certains disaient qu'elle devait être coupée du poignet, d'autres disaient qu'elle devait être coupée du coude.

Mu'tasim, le calife abbasside, a demandé à l'Imam al-Jawâd (a) de donner son avis à cet égard. [l'Imam se retenait mais] suite à l'insistance du Calife il a dit :

« Seulement les doigts d'un voleur peuvent être coupés et non pas sa main ».

Il a ensuite évoqué le verset suivant du Coran comme sa preuve :

«  وَ أَنَّ الْمَساجِدَ لِلهِ فَلا تَدْعُوا مَعَ اللهِ أَحَداً; Les Masâjid (Mosquées) sont à Allah. Ne priez donc personne à côté d'Allah ». (72:18)

L'Imam voulait dire que le mot al-Masâjid peut signifier les lieux de prosternation, c'est-à-dire que l’homme doit appuyer sept choses sur le sol : ses deux mains, ses deux pieds, ses deux genoux et son front. Donc les paumes des mains sont à Dieu et ne doivent pas être coupées.

La réponse de l'Imam a plu à Mu'tasim et il a ordonné que son verdict soit suivi.[40]

Position de l'Imam envers les différentes sectes

Gens du Hadith

A l'époque de l'Imam al-Jawâd (a) comme à l'époque des autres Imams (a), il y avait des sectes actives dans différents domaines qui essayaient de promulguer leurs pensées et leurs croyances dans la société et éloigner les chiites de leurs croyances authentiques. Les Gens du Hadith constituaient une de ces sectes.

Ils croyaient en l'incarnation de Dieu. Pour préserver les croyances authentiques chiites, l'Imam al-Jawâd (a) a interdit d'avoir des relations avec eux et a ordonné que les chiites ne prient pas derrière eux, il leur a interdit également de payer l'aumone (la zakat).[41]

Waqifites

Les Waqifites étaient une autre secte active, contemporaine avec l'Imam al-Jawâd (a). Ils se sont arrêtés sur l’imamat de l'Imam Mûsa b. Ja'far (a) et n'ont pas accepté l’imamat de l'Imam ar-Ridâ (a). Lorsque l'Imam al-Jawâd (a) a été interrogé sur le sujet de prier derrière les Waqifites, il (a) a interdit aux chiites de le faire.[42]

Zaydisme

Les Zaydistes étaient un autre groupe contemporain avec l'Imam al-Jawâd (a) qui constituaient une autre ramification des chiites. Leur animosité contre le chiisme duodécimain et leur calomnie contre les Imams (a), ont conduit à un positionnement rigoureux des Imams (a) contre eux. Par exemple, l'Imam al-Jawâd (a) en citant ce verset :

« Ce jour-là, visages humbles, absorbés, harassés » (88: 2-3) à propos des Zaïdistes, les a considérés similaires aux Nâsibys.[43]

Liens de l'Imam avec les chiites

En nommant des agents dans les différentes parties du monde musulman, l'Imam al-Jawâd (a) a été en lien avec les chiites. L’une des raisons pour lesquelles il n'a pas été directement en lien avec le peuple chiite mais par l'intermédiaire des agents, était qu'il a été sous surveillance et contrôle strictes du pouvoir en place ; l’autre raison était qu'il voulait préparer le contexte pour l'Occultation de l'Imam al-Mahdi (a).[44]

L'Imam al-Jawâd (a) avait des agents en terre d'islam comme à Baghdâd, à Koufa, à Ahwâz, à Bassora, à Hamedan, à Qom, à Ray, à Sïstân et à Bust.[45]

En outre, le lien des chiites avec l’Imam (a) était par l'intermédiaire des lettres (Voir : tawqî'). Une grande partie des enseignements qui sont restés de l'Imam al-Jawâd (a) sont mentionnés dans ses lettres aux chiites.

Dans leurs lettres, les chiites ont mentionné leurs questions, pour la plupart jurisprudentielles auxquelles l’Imam (a) répondait. Dans la plupart des lettres, le nom de celui qui l'a écrit à l'Imam (a) est mentionné, mais ce n'est le cas de toutes les lettres.[46]

Dans Mawsû'at al-Imam al-Jawâd (a), les noms de 63 personnes avec qui l’Imam (a) a eu des correspondances, pris des sources de hadiths et de Rijâl sont indiqués ; cependant, certaines lettres ont été écrites à un groupe de chiites.[47]

L'Imam al-Jawâd (a) a également écrit quelques lettres à ses agents dans différentes villes comme Hamedan et Bust. Egalement quelques chiites de l'Iran sont allés lui rendre visite à Médine. Ces visites sont par ailleurs, des visites qui ont eu lieu pendant les jours du hadj entre l’Imam (a) et les chiites.

Hadiths attribués à l'Imam (a)

Puisque l'Imam al-Jawâd (a) a été tué en martyre à l'âge de 25 ans, et puisqu’il (a) était sous surveillance et sous la pression du gouvernement, il (a) n'a pas eu beaucoup de temps pour promouvoir les croyances chiites.

Cependant, même dans cette courte période, il a fait de grands efforts pour éduquer des élèves et expliquer les hadiths sur la jurisprudence, l'exégèse, la théologie et l'invocation. Nous détenons aujourd'hui un ensemble d'environ 250 hadiths dans les différents domaines islamiques de lui.[48]

Vertus

Dans les sources, de nombreuses vertus sont mentionnées pour l'Imam al-Jawâd (a), y compris sa supériorité dans des discussions scientifiques avec les savants, dans l'enfance. Certains des miracles cités de lui, sont :

Qutb ar-Râwandî raconte de Muhammad b. maymûn qu'il a dit : Lorsque l'Imam al-Ridâ (a) s'est rendu à La Mecque, j'étais à son service. Quand je voulais retourner, je lui ai dit : Je veux aller à Médine, écrivez une lettre à Abu Ja'far Muhammad Taqî pour que je la lui donne. Imam a souri et a écrit une lettre. Je l'ai apporté à Médine et à ce moment-là, mes yeux étaient aveugles. Muwaffaq, le serviteur de l'Imam, a amené l'Imam al-Jawâd (a) lorsqu'il était dans un berceau. Je lui ai donné la lettre. L'Imam a dit à Muwaffaq d'ouvrir le papier. Puis il a dit : Oh, Muhammad, Comment vont tes yeux? J'ai dit : Oh, fils du messager d'Allah, mes yeux sont malades et je ne peux pas voir. Puis il a mis sa main sur mes yeux. Grâce à la main d'Imam, mes yeux ont été guéris. Alors j'ai baisé sa main et son pied et je suis sorti alors que je voyais.[49]

Il est rapporté que lors du retour de l'Imam al-Jawâd (a) de Bagdad à Médine, il s'arrêta pour la prière du Maghrib. Il fit ses ablutions et pria dans la cour d'une mosquée, à côté d'un cèdre qui n'avait pas encore de fruits. Après la prière, les gens ont vu que l'arbre avait donné des fruits. Alors ils ont été surpris et en ont mangé. Ils l'ont trouvé doux et sans graines.

Cheikh al-Mufîd dit : J'ai vu cet arbre et j'en ai mangé, donc je l'ai trouvé comme il a été dit.[50]

Question de sa mort en martyre

Mu'tasim, le calife abbasside a fait venir l’Imam al-Jawâd (a) de Médine à Bagdad. Le 28 muharram de l'an 220 H / le 5 février de l'an 835 H, l’Imam (a) est entré Bagdad et y a décédé au moins de Dhu al-Qa'da (novembre) de la même année.[51]

Le jour et le mois de son décès ont été mentionnés dans certaines sources le 5[52] ou le 6 Dhu al-Hijja[53] (décembre), et dans d'autres sources, fin Dhu al-Qa'da.[54]

A propos de la cause de sa mort, on dit que Ibn Abî Dâwûd, le juge de Bagdad a calomnié contre l’Imam (a) suite à l'acceptation de l'avis de l'Imam à propos de la sanction concernant la main d'un voleur, puisque suite à cela, Ibn Abî Dâwûd et bien d'autres juristes et courtisans ont été discrédités.

Après avoir été influencé par les paroles de ce juge, le calife a décidé de tuer l’Imam (a) alors qu'il (a) n'avait que 25 ans. Mu'tasim a effectué sa décision par l'un de ses ministres et il a empoisonné l'Imam (a).[55] Cependant, certains croient que l'Imam (a) a été empoisonné par Umm al-Fadl, la fille de Mu'mûn sur ordre de Mu'tasim.[56]

Mas'ûdî (m. 346/957) a dit :

« Mu'tasim et Ja'far b. Ma'mûn (le frère de Umm al-Fadl, l’épouse de l'Imam al-Jawâd (a)) ont toujours pensé à tuer l’Imam (a ). Puisque l’Imam (a) n'a pas eu d'enfant de Umm al-Fadl et son fils Ali (a) était de son autre épouse. Ja'far a induit sa sœur à empoisonner l’Imam (a). De cette façon, ils ont empoisonné les raisins que l’Imam (a) a mangé. Mas'ûdï continue, en disant que par la suite, Umm al-Fadl a regretté son acte et a beaucoup pleuré. Mais l'Imam (a) lui a dit qu'elle souffrira d'une maladie qui ne peut être guérie ».[57]

Compagnons et ses disciples initiés

De nombreux des compagnons de l'Imam, qui étaient également parmi les compagnons de son père, et ceux de son fils (Imam al-Hâdî (a)), ont écrit des œuvres de fiqh et de la théologie et ont été des personnes influentes dans leurs propres communautés.

Les compagnons de l'Imam al-Jawâd (a) et les narrateurs de ses hadiths, constituent environ 120 personnes, qui ont rapporté environ 250 hadiths de lui.[58] Ces hadiths sont sur différents sujets en fiqh, l'exégèse et de la théologie. La maigre somme de hadiths rapporté de l'Imam al-Jawâd (a) est dû à la surveillance qu'il a subi, et à son jeune âge au moment de son martyre.

Parmi ses compagnons célèbres on peut nommer Ali b. Mahziyâr, Ahmad b. Abî Nasr al-Bazantî, Zakarîyyâ b. Âdam, Muhammad b. Isma'ïl b. Bazi', Hasan b. Sa'îd al-Ahwâzî et Ahmad b. Muhammad al-Barqî. Ses compagnons et les narrateurs de ses hadiths ne sont pas uniquement des chiites, et il y a des gens d'autres sectes, y compris les sunnites parmi eux.[59]

Présentation de certains de ses compagnons

'Abd al-'Azîm al-Hasanî

'Abd al-'Azîm al-Hasanî était l'un des compagnons de l'Imam al-Jawâd (a) qui a rapporté quelques hadiths de lui. 'Abd al-'Azîm s'est installé à Ray et a fait de grands efforts pour promulguer les hadiths des Ahl al-Bayt (a). Grâce à ses efforts, le nombre de chiites de cette région a augmenté.

On dit que la raison de son immigration de Médine à Ray a été les fortes répressions qu'il subissait de la part des califes abbassides. Ces répressions ont fait que beaucoup de 'Alawites quittent leurs villes pour aller s'installer dans d'autres villes.

'Abd al-'Azîm al-Hasanî est allé à Ray où il est décédé. Son mausolée est bien connu aujourd'hui, et beaucoup de gens, y compris les sunnites, y vont pour le visiter.

Ibrâhîm b. Hâshim al-Qummî

Ibrâhîm b. Hâshim était l'un des compagnons de l'Imam al-Jawâd (a). Les chercheurs de rijal (évaluation biographique) ont parlé de lui en lui donnant des titres tels que Jalîl al-Qadr (très respectable), Thiqa (fiable) et l'ont consideré parmi les grands connaîsseurs de Hadith.

Ibrâhîm était de Koufa et s'est installé à Qom. Il y a promulgué les hadiths et les narrations attribués aux Imams. Les livres Nawâdir et Les Jugements de l'Imam Ali (a) sont parmi ses œuvres. Il était un des étudiants de Yûnis b. 'Abd ar-Rahmân (un compagnon de l'Imam al-Ridâ (a)). Il a rapporté des hadiths de l'Imam al-Jawâd (a) dans différents sujets.

Déclarations des figures sunnites sur l'Imam al-Jawâd (a)

Des dialogues et des débats scientifiques de l’Imam al-Jawâd (a) à l'époque du règne d'al-Mamun et al-Mu'tasim étonnaient les savants et les chercheurs musulmans, y compris les sunnites. Parce qu'ils répondaient aux nombreux problèmes scientifiques et aux nombreuses questions en fiqh. Ces réponses étaient tellement brillantes que beaucoup de ces savants ont considéré l’Imam (a) comme très distingué, et l’ont loué. Voici certaines phrases de ces avis :

« Il a suivi l'approche de son père dans la connaissance, dans la piété et dans la générosité ».[60]
« Ma'mûn l'a choisi pour devenir son gendre parce que, même étant jeune, il était supérieur à tous les chercheurs en connaissance et en tolérance ».[61]
  • Jâhiz 'Uthmân, le mu'tazilite, qui était parmi les opposants de la famille de l'Imam 'Ali (a) a copmté l'Imam al-Jawâd (a) parmi les 10 Talibites (famille de Abû Tâlib). Il dit à propos d'eux :
« Chacun d'eux est bien informé, pieux, adorateur [de Dieu], brave, généreux, pur et de pure origine ».[62]
  • Ibn Taymiyya considère son titre, Jawâd, en raison de sa réputation de générosité et de magnanimité.[63]

Tawassul (l'intercession) à l'Imam al-Jawâd (a)

Selon les conseils de certains érudits chiites, certains chiites font tawassul à l'Imam al-Jawâd (a) pour l'augmentation de leur subsistance quotidienne et pour la solution de leurs problèmes matériels. De ce fait il est appelé le Bâb al-Hawâ'ij [le Porte des demandes/besoins].

Un exemple de ces conseils est rapporté par 'Allâma al-Majlisî d'Abu al-Wafâ' Shîrâzî qui prétendait que le Prophète (s) lui avait conseillé dans son rêve de faire tawassul à l'Imam al-Jawâd (a) pour les questions matérielles.

'Allâma al-Majlisî a rapporté par Abu al-Wafâ':

« J’ai été arrêté une fois par fils de Ilyâs, gouverneur de Kermân et ai été emprisonné pendant un certain temps. Comme le temps passait, je me suis rendu compte qu'ils complotaient pour me tuer. Je craignais et je ne savais pas quoi faire pour me libérer d'un tel complot. Une nuit, j'ai fait supplication à l'Imam as-Sajjâd (a) pendant que je priais devant Dieu et je demandais à Dieu pour ma liberté. Immédiatement, je me suis endormi et j'ai rêvé du Prophète (s) qui m’a dit :
« Ne fais pas tawassul à moi, à ma fille, à al-Hasan, à al-Husayn ou à d’autres, mais pour l'augmentation de la subsistance quotidienne et la résolution des problèmes fais tawassul à mon fils al-Jawâd (a), par lequel Dieu va répondre à ta demande ».[64]

Lire aussi

À propos de l'Imam al-Jawad (a), de nombreuses œuvres ont été écrites dans différentes langues, notamment le persan et l'arabe. Dans l'article sur la bibliographie de l'Imam al-Jawad (a), 605 ouvrages sont présentés, (324) sous forme de livres , (248) d'article et (33) de thèses. De ce nombre, 474 sont en persan, 122 en arabe et 9 titres dans d'autres langues.[65]

Wafât al-Imam al-Jawâd, Musand al-Imam al-Jawâd, Mawsuat al-Imam al-Jawâd, Al-Hayât as-Siyâsiyya Li al-Iamam al-Jawâd, Hayât al-Imam Muhammad al-Jawâd et Subul ar-Rashâd comptent parmi les plus importants ouvrages publiés en arabe sur Imam al-Jawâd (a).

Références

  1. Dalâ'il al-Imâmat, Tabarî, p 396
  2. Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 315 et 492; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 1
  3. Kulayni, al-Kafi, vol 1, p 315 et 492; Majlisi, Bihar al-anwar, vol 50, p 1
  4. Ibn Shahrâshûb, Manâqib, vol.4, p. 379; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 12-13
  5. Voir Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 805
  6. Sa'd b. Abd Allah al-Ash'arî, Al-Maqâlât wa al-firaq, p 99
  7. Ayyâshî, At-Tafsîr, v 1, p 320; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 13,17
  8. Mas'ûdî, Ithbât al-Wasiyya, p 223
  9. Tabarî, Târîkh al-’Umam wa al-Mulûk, v 8 p 566
  10. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 281
  11. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 285
  12. Ibn Shahrâshûb, Manâqib, v 4 p 380
  13. Qummî, Muntahâ al-Âmâl, v 2 p 497
  14. Ibn Kathîr, Al-Bidâya Wa an-Nihâya, v 10 p 295
  15. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 295
  16. Ibn Shahrâshûb, Manâqib, v 4 p 380
  17. Dalâ'il al-Imâmat, Tabarî, p 394
  18. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 274-280; Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 320-323; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 18-37
  19. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 265
  20. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 266
  21. Cheikh as-Sadûq, 'Uyûn Akhbâr ar-Ridâ (a), v 1 p 266
  22. Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 320
  23. Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 23,35
  24. Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 20
  25. An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî'a, p 88
  26. An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî'a, p 90; Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 382
  27. Ibn Shahrâshûb, Manâqib, vol.4, p. 383
  28. An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî'a, p 77-78
  29. An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî'a, p 88
  30. Jâsim, Târîkh Siyâsî Ghaybat Imâm Dawâzdahum (Histoire politique de l'Occultation du douzième Imam), p 78
  31. Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 383
  32. Dalâ'il al-Imâmat, Tabarî, p 389-390; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 99-100
  33. Pîshwâyî, Sîreye Pîshwâyân, p 530
  34. Ibn Shahrâshûb, Manâqib, vol.4, p. 380
  35. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 295
  36. Ibn Abî Ath-Thalj, Târîkh al-A'imma, p 13
  37. Sa'd b. Abd Allah al-Ash'arî, Al-Maqâlât wa al-firaq, p 99; Tabrisî, 'I'lâm al-Warâ, v 2 p 106
  38. Tabrisî, Al-Ihtijâj, v 2 p 444; Mas'ûdî, Ithbât al-Wasiyya, p 224
  39. Tabrisî, Al-Ihtijâj, v 2 p 446-447
  40. Ayyâshî, At-Tafsîr, v 1, p 319-320; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 5-6
  41. Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 101
  42. Cheikh as-Sadûq, Man Lâ Yahzuruhu al-Faqîh, v 1, p 379
  43. Kashshî, Rijâl, p 460
  44. Dashtî, Naqshe Sîyâsî Sâzmâne Weqâlat Dar 'Asre Huzure A'imma (Le rôle politique de l'organisation des agents à l'ère de la présence des imams a.s), p 103
  45. Jâsim, Târîkh Siyâsî Ghaybat Imâm Dawâzdahum (Histoire politique de l'Occultation du douzième Imam), p 79
  46. Kulayni, al-Kâfî, vol 3, p 399 et vol 4, p 275, 524 et vol 5, p 347; Kashshî, Rijâl, p 783,869
  47. Khazali, Mawsû'at al-Imam al-Jawâd (a) v 2, p 416-508
  48. Atârudî, Musnad al-Imam al-Jawâd (a), p 249
  49. Qummî, Muntahâ al-Âmâl, vol 2, p 469
  50. Ibn Shahrâshûb, Manâqib, v 4, p 390; Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 278
  51. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 295
  52. Ibn Abî Ath-Thalj, Târîkh al-A'imma, p 13
  53. Ibn Fattâl, Rawzat al-Wâ'izîn, v1, p 243
  54. Sa'd b. Abd Allah al-Ash'arî, Al-Maqâlât wa al-firaq, p 99; Tabrisî, 'I'lâm al-Warâ, v 2 p 106
  55. Ayyâshî, At-Tafsîr, v 1, p 320
  56. Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 13,17
  57. Mas'ûdî, Ithbât al-Wasiyya, p 227
  58. Atârudî, Musnad al-Imam al-Jawâd (a), p 249
  59. Atârudî, Musnad al-Imam al-Jawâd (a), p 314,315,,262,283,319
  60. Sibt b. al-Jawzî, Tadhkirat al-Khawâss, p 321
  61. Ibn Hijr Haythamî, Assawâ'iq al-Muhriqa, p 288
  62. Al-'Âmilî, Al-Hayât as-Siyâsiyya li al-Imam al-Jawâd (La vie politique de l'Imam al-Jawâd (a)), p 137
  63. Ibn Taymiyya, Minhâj as-Sunna, p 68-69
  64. Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 91, p 35
  65. Abâdhari, Kitâbshinâsi Imam al-Jawâd (a), vol 91, p 35