Imam al-Mahdi (a)

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Imam Mahdi (a)
La mosquée de Jamkarân attribuée à l’Imam Mahdi (a) Qom
La mosquée de Jamkarân attribuée à l’Imam Mahdi (a) Qom
surnoms (s)Abâ Sâlih – Abu al-Qâsim
titres (s)
  • Mahdi
  • Ma'mûl
  • Hujja-t-Allah (Preuve de Dieu)
  • Muntaqam
  • Muntazar
  • Maw'ûd
  • al-Awsîyâ
  • Ghâ'ib (Occulté)
  • Khâtam
  • Qâ’im
  • Sâhib az-zamân (Maître du temps)
  • Baqîyya-t-Allah
  • L’Imam du temps
  • L’Imam Caché
date de naissanceLe 15 Sh’abân 255 ou 256 H.
lieu de naissanceSamarrâ
Famille
généalogieMuhammad b. Hasan b. 'Ali b. Muhammad b. 'Ali b. Mûsâ b. Ja'far b. Muhammad b. 'Ali b. Husayn b. 'Ali b. Abî Tâlib
pèreImam al-Hasan al-'Askarî (a)
mèreNarjis khâtûn
l'imamat
durée de l'Imamatson imamat est toujours en cours et continue jusqu’à sa réapparition
début de l'Imamat260 H/860 A.C.
  • Occultation mineure = 260 H./874 A .C.
  • Occultation majeure = 329 H./940 A.C.
compagnons4 Nâ'ib
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Muhammad b. Hasan (né en 255 H.), connu sous le nom de Imam al-Mahdi (a), (en arabe: المهدي) (qui signifie le bien guidé, et celui qui guidera le monde vers Dieu), l'Imam du temps et Hujjat b. al-Hasan, est le douzième Imam des chiites duodécimains.

D'après les sources chiites, la naissance de l'Imam du temps fut cachée, et sauf quelques compagnons proches de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a), son père, personne ne l'a vu.
Selon cette croyance, l'Imam Mahdi (a) est le Sauveur de la fin des temps, et c'est lui le Mahdi Maw'ûd (a), celui qui a une durée de vie très longue et vie pendant des longues périodes en occultation. C'est celui qui se soulèvera et apparaîtra à la fin des temps pour rétablir la justice dans un monde qui serait alors totalement corrompu.

Certains chiites ont douté, après la mort de l'Imam al-Hasan al-Askarî (a), de la présence de son fils Mahdi (a). Les préceptes et paroles de l'Imam Mahdi (a) adressés aux chiites ont été transmis à la communauté par ses Représentants particuliers et c’est cela qui a joué un rôle important dans la stabilisation du chiisme.

L'Imam Mahdi (a) a eu une première courte occultation (al-ghaybat al-sughrâ) après la mort de son père; ce fut durant cette période de l'occultation mineure qu'il communiquait avec les chiites par l'intermédiaire de ses Quatre Représentants.
Mais il s'est occulté ensuite définitivement, en l'an 329 H., (L'Occultation majeure) ; une occultation suite à laquelle ses communications avec les chiites sont totalement interrompues.

L’exégèse chiite, en se basant sur les paroles attribuées aux Imams des chiites, considèrent que certains versets coraniques ont été révélés au sujet de l’Imam Mahdi (a) et le concernent. Il existe également de nombreux hadiths à propos de la vie, les occultations et le gouvernement de l’Imam Mahdi (a) dans des divers livres de compilation de hadith. Indépendamment des livres de hadiths, beaucoup d’autres livres sont aussi rédigés à propos du douzième Imam.

Il a aussi de nombreux lieux dans des endroits différents du monde, attribués à l’Imam Mahdi (a). Des lieux comme Galerie sacrée à Sâmirrâ, la Mosquée de Sahla à Kûfa, et la Mosquée de Jamkarân près de Qom en Iran.

Nous pouvons également mentionner d’innombrables prières et invocations qui concernent les communications avec l’Imam Mahdi (a) dans le monde chiite. D’après certains hadiths, même la vision de l’Imam Mahdi (a) est possible pour certaines personnes ; ce qui est d’ailleurs mentionné dans les récits de certains événements mystiques dans les livres des sages et savants chiites.

Son nom, ses pseudonymes et ses titres

Les noms comme Muhammad, Ahmad et Abd allah, ont été mentionnés dans les hadiths chiites, pour nommer le douzième Imam. Toutefois, il est connu dans le monde chiite, comme on l'a dit plus haut, par le nom de Mahdi qui fait plutôt partie de ses titres[1].

D'après les divers hadiths, il a le nom et le pseudonyme identique à celui du prophète (s)[2]. Dans d'autres sources chiites bien connues comme Al-Kâfi et Kamâl ad-Dîn, il est nommé avec quatre lettres coupées de M. H. M. D. (م ح م د) (les lettres constituant le nom du Prophète (s)[3]; cette manière d'écrire vient d'une croyance (basée également sur des hadiths) d'après laquelle il interdit de prononcer son nom[4].

Le respect et l'interdiction de la prononciation de son nom

Comme nous avons mentionné, d'après de nombreuses sources, il est interdit de prononcer le nom du douzième Imam[5].

Il existe deux traditions dans ce courant de pensée à ce propos, qui sont d'abord celle de Sayyid Murtadâ, Fâdil Miqdâd, Muhaqqiq Hillî et 'Allâma Hillî. Ils considèrent ce respect et cette interdiction dû à la pratique de La Taqîyya[6].

Puis on a une deuxième tradition, avec d'autres penseurs comme Mîr Dâmâd et Muhaddith Nûrî, qui considèrent cette interdiction comme valable durant tous les temps d'Occultation indépendamment de la pratique de la Taqîyya[7].

Ses pseudonymes et ses titres

Le douzième Imam des chiites est décrit de nombreuses manières dans des diverses sources, invocations et prières dont les plus connus sont : Mahdi, Sâhib az-Zamân (le Maître du temps), Abâ Sâlih, Muntazar, Hujjat Allah (Preuve de Dieu), Baqîyyat Allah, Muntaqim, Maw'ûd, Khâtam al-Awsiyâ, Ghâ'ib (Occulté) et Ma'mûl. Qâ'im est un autre titre de l'Imam du temps que les chiites utilisent suivant le huitième Imam (Imam ar-Ridâ (a) (a)) et se lèvent en l'entendant et mettent la main sur la tête (signe de respect)[8].

Il existe bien d'autres surnoms et titres pour le douzième Imam (a). Par exemple Muhaddith Nûrî en mentionne 128 dans son célèbre livre Najm al-Thâqib; également, il y a 310 titres mentionnés dans le livre Nâm namih de l'Imam Mahdi (a) pour l’Imam Mahdi (a)[9].

Ces noms et surnoms sont également mentionnés dans les sources sunnites. Toutefois, ces sources utilisent souvent le titre de Mahdi pour parler de lui. Le titre le moins utilisé dans ces dernières sources est le Qâ'im[10].

La famille et les liens de parenté du douzième Imam

Son père

Article connexe : Imam al-Hasan al-'Askarî (a).

D'après la croyance chiite le père de l'Imam du temps est l'Imam al-Hasan al-Askarî (a). Certains sunnites pensent, selon les hadiths dont l'authenticité est faible d'après les chiites, que le nom du père de l'Imam du temps est Abd allah[11].

Sa mère

On a attribué de différents noms à la mère du douzième Imam (a) comme : Narjis, Sûsan, Hadîtha, Malîka et Rayhâna[12]. Il existe quatre sortes de récits à propos de la vie et des caractéristiques de la mère du douzième Imam (a)[13].

D'après un récit rapporté par le Cheikh Sadûq dans Kamâl ad-Dîn wa tamâm al-Ni'ma, la mère de l'Imam Mahdi (a) était une princesse romane; et dans d'autres récits, sans mentionner sa vie, on a dit qu'elle a été élevée chez Hakîma, la fille de l'Imam Jawâd (a)[14].

La troisième catégorie de récits concerne ce que Mas'ûdî rapporte dans Ithbât al-Wasîyya selon laquelle la mère de l'Imam Mahdi (a) est née et élevée dans la maison du onzième Imam (a)[15].

La quatrième série de récits a une différence principale par rapport les trois autres. D'après cette dernière la mère du douzième Imam (a) était une esclave noire[16].

Les trois premières catégories sont presque complémentaires, tandis que la quatrième est totalement à part. Pour cette raison, certains pensent que dans ces 4 catégories, il ne s'agit pas de sa mère, mais de "sa mère par intermédiaire" ou de l'éducatrice de sa mère[17].

Hakîma, sa tante paternelle

Hakîma la fille de l'Imam Jawâd (a) et la tante paternelle de l'Imam al-Hasan al-Askarî (a) a vécu contemporain avec quatre Imams, et selon les sources chiites, elle serait témoin et rapporteuse de la naissance de l'Imam Mahdi (a). D'après ces sources la mère de l'Imam Mahdî (a) aurait été élevée dans sa maison ; de nombreux récits à propos de l’Imam Mahdi (a) auraient été également transmis par elle[18].

Jadda, sa grand-mère

Jadda (le terme qui signifie ancêtre féminin en arabe) est la mère de l'Imam al-Hasan al-Askarî et la grand-mère du douzième Imam (a). D'après les sources, c'est une personnalité très importante qui a joué un rôle crucial dans la gestion des affaires des chiites et dans la protection du chiisme après la mort de son fils, le onzième Imam (a)[19].

Ja'far al-Kazzâb

Ja'far b. Muhammad est le frère du père du douzième Imam (a) (le frère de l'Imam al-Hasan al-'Askarî) qui s'est proclamé Imam après la mort de son frère. C'est pour cette raison qu'il est appelé Ja'far al-Kazzâb qui signifie : Ja'far le menteur[20].

Les sources chiites le considèrent comme celui qui a commis des péchés importants ; outre la négation de l’imamat de l’Imam Mahdi (a), il intriguait les autorités en place contre le douzième Imam (a). D’après ces sources, il est resté convaincu de son imamat jusqu’à la fin de sa vie. D’autres ont dit qu’il s’est repenti à la fin de sa vie, et pour cette raison, il est parfois appelé Ja’far Tâ’ib, qui signifie : Ja’far le repentant. Il est mort à l’âge de 45 ans à Samarrâ[21].

La naissance de l’Imam al-Mahdi

La date de sa naissance

Il y a des divergences à propos de l'année de la naissance de l'Imam Mahdi (a)[22]. Certaines des sources anciennes, n'ont pas voulu parler de la date la naissance de douzième Imam (a), et l'on considéré comme secret. Mais certaines narrations (riwâyât) chiites mais, aussi sunnites, ont considéré l'année 255 H[23]. ou 256 H[24]. comme l'année de sa naissance.

Il y existe également des divergences à propos du mois de la naissance de l'Imam; l'avis le plus courant considère le mois de Sha'bân comme le mois de sa naissance, ce que de nombreuses sources anciennes admettent aussi[25]. Toutefois certaines sources chiites[26] mais aussi sunnites[27], considèrent le mois de Ramadan comme le mois de sa naissance, d'autres ont parlé des mois de Rabî' al-Awwal ou [[Rabî' ath-Thânî] comme le mois de sa naissance[28].

Concernant le jour de sa naissance, les sources historiques ont rapporté des informations différentes, parmi toute la plus connue est celle qui considère le 15ème jour du mois de Sha'bân comme le jour de sa naissance[29]. Parmi les savants chiites qui sont de cet avis nous pouvons mentionner Kulaynî, Mas'ûdî, Cheikh Sadûq, Cheikh Mufîd, Cheikh Tûsî,Ibn Tâwûs, Ibn Tiqtaqî, 'Allâma Hillî, Cheikh Bahâ'î, Shahîd Awwal, Kaf'amî, Amîn al-Islam Tabarsî et Fattâl Niyshâbûrî[30].

Parmi les savants sunnites qui sont de cet avis, nous pouvons citer : Ibn Khalkân, Ibn Sabbâgh Mâlikî, Shi'rânî Hanafî, Ibn Tûlûn, etc.

Précision également que le premier jeudi soir (nuit de vendredi) du mois de Ramadan, ou un autre jeudi soir (nuit de vendredi) de ce mois est mentionné dans le livre Kamâl ad-Dîn de Cheikh Sadûq comme l'éventuel jour de la naissance de l'Imam[31].

Le lieu de sa naissance

Les historiens qui se sont exprimés à propos du lieu de naissance de l'Imam, sont unanimes à propos du fait qu'il est né dans la maison de son père, l'Imam al-Hasan al-'Askarî à Samarra[32]. Cette maison était située dans une rue appelée "Râdha" ou "Wasâfa". Aujourd'hui ce lieu est le sanctuaire de l'Imam Hâdî (a) et de l'Imam Askarî (a)[33].

D'après les historiens, ces deux derniers Imams, ont été appelés à aller vivre à Samarra, le centre du gouvernement abbasside, bien longtemps avant la naissance de l'Imam Mahdi (a)[34][35].

Le récit de sa naissance

Le célèbre récit de la naissance du douzième Imam est rapporté par Hakîma Khâtûn, la tante paternelle de l'Imam al-'Askarî (a). Certains passages des témoignages de Hakîma sont rapportés par Cheikh Sadûq.

Elle raconte :

"l'Imam al-Hasan al-Askarî m'appela auprès de lui et me dit :
Ô ma tante! Reste chez nous ce soir de mi-Sha'bân, puisque Dieu le Très Haut fera apparaître sa preuve [sur terre].

Je lui ai demandé, c'est qui sa mère ? Il m'a répondu :

Narjis!

Je lui ai dit :

Mais il n'y a aucune trace de grossesse en elle;

il m'a répondu :

[oui mais] c'est ce que je te dis!.

Hakîma Khâtûn rapporte le récit de la naissance ainsi :

Je suis rentrée et me suis assise; puis Narjis arriva, rangea mes chaussures et me dit :
Ô Ma Dame, et la Dame de ma famille! comment allez-vous?

Je lui ai dit :

C'est toi Ma Dame et la Dame de ma famille! Cela ne lui a pas plu et m'a dit :
ma chère tante! ne dite pas cela!

Je lui ai dit:

Chère fille, ce soir Dieu le Très Haut te donnera un enfant qui est le seigneur d’ici-bas et de l'au-delà.

Pudique, elle n'a rien répondu. J'ai rompu mon jeûne après la prière et me suis couchée ensuite. Dans la nuit quand je me suis levée pour la prière, Najis dormait. J'ai continué mes prières puis me suis allongée, mais j’étais réveillée par inquiétude. Elle, elle dormait. Plus tard elle se réveilla et effectue sa prière et se recoucha.

Elle continue :

[Je me suis levée] et suis sortie pour regarder l'aube dans le ciel. J'ai constaté que la première aube (fajr al-awwal) est levée; elle, elle dormait. J'ai douté dans mon cœur! Soudain Abu-Muhammad cria de sa chambre:
Ô ma tante! Dépêche-toit que cela se rapproche ici! Elle dit:
Je me suis assise pour réciter les sourates As-Sajda et Yâsin.

Elle [Narjis] se réveilla d'un coup avec inquiétude; je me suis précipitée vers lui et lui ai dit :

Que le nom de Dieu soit sur toi! Sens-tu quelque chose?

Elle m'a dit: Oui ma tante! Je lui ai dit :

recueille toi et renforce ton cœur que cela est bien ce dont je t'ai parlé!

Elle continue:

D'un coup une faiblesse nous prit Narjis et moi ... j'ai repris la conscience par l'appel de mon seigneur; j'ai retiré le drap sur Narjis et j'ai vu soudain mon seigneur (l'enfant de Narjis) qui se prosterne par terre. Je l'ai pris dans mes bras. Il était propre et pur.

Abu-Muhammad m'a dit:

Ô ma chère tante! Emmène mon enfant auprès de moi!

Je l'ai emmené. Il a éntendu ses deux paumes et plaça l'enfant sur ses paumes et mit ses pieds contre sa poitrine. Il mit ensuite sa langue dans la bouche de l'enfant, et passa sa main sur ses yeux, ses oreilles et ses articulations. Il dit ensuite:

"اشهد ان لا اله الا الله وحده لاشریک له و اشهد ان محمدا رسول الله".

Il salua ensuite le Prince des croyants et les Imams suivants jusqu'à ce qu'il arrive au nom de son propre père; puis il retira sa langue [de la bouche de l'enfant]"[36].

La discrétion de sa naissance

Les califes abbassides, en se basant sur les hadiths et les récits attribués au Prophèthe et aux Imams, savaient bien que le douzième Imam et le Mahdi (a) allait naître. Ils avaient mis alors en place des surveillances sur l'Imam al-Hasan al-Askarî (a) et sur sa maison. Les historiens ont apporté que [[Mu'tamid Abbassî] avait demandé aux sages-femmes d'entrer à l'improviste chez les sâdât (les descendants des Imams) et notamment chez l'Imam al-Hasan al-Askarî (a), et de fouiller les maisons et de rapporter les états de son épouse[37].
Une servante nommée Thaqîl qui, pour sauver la vie de l'Imam Mahdi (a) avait prétendu sa grossesse, était alors arrêtée et on l'avait même gardée sous surveillance pendant deux ans pour être sûr qu'elle ne porte pas d'enfant[38].

La naissance de l'Imam Mahdi (a) a été cachée du commun des croyants. Ce fait et ses raisons ont été expliqués dans les hadiths et les récits[39]. Par exemple l'Imam al-Sajjad (a) dit :

" Il y a des traditions venues des prophètes chez notre Qâ'im ... dont une tradition d'Abraham [qui est] la discrétion de la naissance et la retraite à l'égard des gens..."[40].

l'Imam al-Sâdiq dit également :

"La naissance du Maître de l'Ordre (Sâhib al-Amr) est dissimulée aux yeux du peuple jusqu'à son apparition; (et cela) pour qu'il ne porte aucune dette due à l'allégeance sur son épaule"[41].

Le Cheikh Mufîd pense également que :

"La naissance de son Excellence a été cachée au public à cause des problèmes de son époque et la recherche acharnée du roi et ses efforts obstinés pour trouver la dernière Preuve de Dieu"[42].

Le fait qu'une naissance soit faite en cachette, n'est pas nouveau dans l'histoire. Par exemple, on le sait très bien, la naissance du prophète Abraham (a) avait également été fait en cachette par peur du roi de son temps qui le cherchait pour le faire disparaitre[43]. Dans le Coran également nous lisons dans la Sourate al-Qasas, les versets 7 à 13, le récit de la naissance cachée de Musâ b. 'Imrân (a) (Coran, XXVIII./7-13).

Les témoins de sa naissance

Les témoins de la naissance de l'Imam Mahdi (a), en plus de Hakîma Khâtûn, étaient deux servantes de l'Imam al-Hasan al-'Askarî, nommées Mariya et Nasîm.

Le Cheikh Tûsî et le Cheikh Sadûq ont rapporté :

"Nasîm et Mariya ont dit : lorsque le Maître du Temps est sorti des entrailles de sa mère, il se mit à genou par terre et monta les deux index au ciel et éternua et dit :
" Louange à Dieu, et que Dieu bénisse Muhammad et Sa Famille" (الحمدلله رب العالمین و صلی الله علی محمد و آله); les oppresseurs pensent que la Preuve de Dieu est disparu. Si nous aurions l'autorisation de prendre la parole, ce doute aurait été aboli"[44].

Les rapports sunnites

Certains savants sunnites ont également rapporté la naissance du douzième Imam, toutefois, ils sont restés silencieux quant à l'idée de son retour en tant que Mahdi (le fait qu'il est le Maw'ûd). Nous pouvons citer à ce propos Ibn Athîr (630 h.) dans Kâmil fî al-Târîkh; Ibn Khalkân (681 h.) dans Wafîyât al-A'yân ainsi que Dhahabî (748 h.) dans Al-'Ibar.

D'autres ont rapporté sa naissance tout en admettant son retour en tant que Mahdi (le fait que c'est lui le Maw'ûd). Parmi ces derniers, nous pouvons citer : Ibn Talha Shâfi'î (652 h.) dans Matâlib al-Su'ûl et Ibn Sabbâgh Mâlikî (855 h.) dans al-Fusûl al-Muhimma.

La conscience des chiites de sa naissance

Suite à la naissance du douzième Imam (a), certains chiites initiés et fiables auprès de l'Imam al-Hasan al-Askarî (a) ont rendu visite à l'Imam du Temps (a). Le Cheikh Mufîd en mentionne certains comme : Muhammad b. Ismâ'îl b. Mûsâ b. Ja'far, Hakîma la fille de l'Imam Jawâd (a), Abû Ali b. Muttahar, 'Amr Ahwâzî et Abû Nasr Tarîf - le serviteur (Khâdim) de la maison du onzième Imam (a) [45].

Il est rapporté que Muhammad b. 'Uthmân 'Amrî accompagné de quarante personnes s'était rendu auprès de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a). L'Imam leur montra son enfant et dit :

" Il est votre Imam après moi et mon successeur parmi vous. Obeissez-le et ne vous dispersez pas dans votre religion pour ne pas périr. Vous ne le verriez plus jamais désormais."[46].

Cheikh Tûsî rapporte un récit semblable en mentionnant des personnalités comme : Ali b. Bilâl, Ahmad b. Hilâlî, Muhammad b. Mu'âwîya b. Hakîm et Hasan b. Ayyûb b. Nûh[47].

Kulaynî également rapporta de Dû' b. Ali 'Ijlî qu'un homme de la Perse (Fars) avait dit:

" Je suis allé chez l'Imam al-Hasan al-Askarî (a) à Samarra pour devenir son serviteur; il me confia les courses de la maison. Un jour l'Imam (a) m'a montra son fils âgé d'à-peu-près deux ans et m'a dit :
Il est votre Maître (هذا صاحبکم)."

Dû' b. Ali 'Ijlî rajoute que cet homme de la Perse lui a dit qu'à partir de là, il n'a plus revu cet enfant jusqu'à la mort de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a)[48].

Cheikh Mufîd considère des personnes comme Abû 'Umar, 'Uthmân b. Sa'îd al-Samân et son fils Abû Ja'far Muhammad b. 'Uthmân parmi ceux qui ont vu l'Imam du Temps (a) durant la vie de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a)[49].

Il faut également parler des personnalités issues des célèbres familles comme : Banû al-Rahbâ de Nasîbîn et Banû Sa'îd, Banû Mahzîyâr de la ville de Ahwâz (du sud de l'Iran), Banû al-Rakûlî de la ville de Kûfa, Banû Nawbakhtî de la ville de Baghdâd, et un groupe des gens des villes de Qazvîn et Qom (de l'Iran) ainsi que de Jibâl (du Liban), comme ceux qui ont vu l'Imam (a) durant la vie de son père[50].

La réaction des Abbassides de sa naissance

Quand le calife abbasside, al-Mu'tamid Abbassî a appris la nouvelle de l'état grave de santé de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a), il a chargé cinq personnes fiables parmi ses agents pour qu'ils surveillent la maison de l'Imam (a). Il a ordonné également au Juge de la ville (Qâdi al-Qudât) de charger dix personnes fiables de son entourage pour veiller l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a)[51].

L'Imam de son côté, mentionna dans son testament qu'il donnerait tous ses biens à sa mère, Hudayth. Toutefois les abbassides n'ont pas permis que sa volonté soit réalisée ; ainsi ce fut Ja'far, le frère de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a), qui pris la moitié de ses biens[52].

Suite à la mort de l'Imam, le calife abbasside envoya un groupe à la maison de l'Imam. Ce groupe, outre de fermer et de sceller la maison et de confisquer les biens, était chargé de la fouiller afin de trouver son enfant. Ils sont allés même jusqu'à vérifier l'état d'éventuelle grossesse de toutes les femmes et de toutes les servantes[53] dont Thaqîl qu'ils ont soupçonnée enceinte, et ont amenée avec eux, laquelle ils ont gardé pendant deux ans[54]!

La durée de vie de l'Imam du Temps

Le diuzième Imam est donc né en 255 H. Cela fait maintenant 12 siècles ! Cette durée de vie n'est logique vu la durée de vie de l'homme ordinaire. Les savants chiites se sont exprimés de manière différéntes pour répondre à cet énigme. Dans ce qui suit nous allons essayer de les catégoriser en plusieurs parties.

Les réponses expérimentales

Il paraît que pour les biologistes, la longue vie humaine n'est pas chose impossible. L'Âyatullâh Sâfî Gulpâygânî se référe à différents biologistes occidentaux qui pretendent qu'un être humain peut vivre, biologiquement jusqu'à 800 - 1000 ans[55].

Les réponses logiques et théologiques

  • Le miracle (I'jâz): d'après cette explication, la durée de la vie de l'Imam Mahdi (a) est de l'ordre de miracle et fait partie des ordres métaphysiques.
  • La volonté divine pourrait déterminer la durée ou la pérennité de vie d'un être humain.
  • C'est l'âme ou le nafs de l'homme qui détermine et gère son corps ; c'est cela qui peut dominer son corps physique. Si l'âme est très puissante et si elle a une supériorité sur le corps, elle pourra, suite à l'autorisation divine, pérenniser son corps pour une durée plus longue qu'habituelle.
  • La pérennité est essentiellement possible dans l'être humain et c'est son contraire qui est un fait secondaire/accidentel. Le fait accidentel peut aussi atteint le néant. Alors si un fait n'est pas accidentel, le résultat serait la pérennité.
  • On a dans l'histoire les récits comme le « vin » et « met » de 'Uzayr Nabî, qui après cent ans restèrent frais et sains sans avoir de l'âme ; l'homme ayant une âme supérieure pourrait bien avoir une durée de vie au-delà des durées de vie ordinaires.
  • D’après les rapports historiques, la raison la plus élevée pour la possibilité d'une chose est en effet son occurrence.

Les exemples historiques

Abû Hâtam Sajistânî a rapporté dans son livre "al-Mu'mmarûn wa al-Wasâyâ", les exemples des individus qui ont eu une durée de vie extraordinaire. Les savants chiites comme le Cheikh Sadûq dans Kamâl ad-Dîn et Karâjakî dans al-Burhân 'Alâ Sihhat 'Umr al-Imam Sâhib az-Zamân, ont également écrit des chapitres entiers à propos du mystère de la durée de vie de l'Imam Mahdi (a).

Les livres sacrés

Dans les Livres sacrés comme la Torah, les Evangiles et le Coran, les hommes d'une durée de vie extraordinaire ont été mentionnés. D'après le Coran le prophète Noé avait une durée de vie d'à-peu-près 950 ans[56]; également les durées de vies semblables parmi les peuples anciens y sont mentionnées[57].

Les récits saints

Dans les récits saints attribués aux Imams des chiites la longue durée de vie a été mentionnée; par exemple, il est rapporté de l'Imam Sajjad (a) :

"Notre Qâ'im est héritier des traditions prophétiques...sa tradition héritée d'Adam et de Noé est la durée de vie..."[58]

Egalement, l'Imam as-Sâdiq (a) a comparé la durée de vie de l'Imam du Temps avec la durée de vie d'Abraham (a) qui a vécu 120 ans, mais qui était comme les jeunes de 30 ans[59].

Il est également rapporté de l'Imam al-Hasan (a) :

" Dieu prolongera la vie du neuvième enfant de mon frère Husayn, puis il le fera réapparaître avec un visage jeune de moins de quarante ans"[60].

La fin de la vie de l'Imam

L'Imam du Temps (a) régnera après son soulèvement, à la fin des temps. La durée de son gouvernement est indiquée dans les récits entre 7 ans et 303 ans. Dans les récits sunnites cette durée est égale à 7 ans[61], et dans les récits chiites, plus de dix ans. Dans certains récits chiites le nombre de 7 années est indiqué mais avec cette précision que chaque année serait égale à dix[62] ou vingt années[63] ordinaires.
Dans certains récits, la durée de son règne est liée à la volonté de Dieu et elle est donc ambiguë. Le récit le plus célèbre parmi les chiites parle d'une durée de règne égale à 19 années[64].

Il n'y pas de précision, à propos du martyre ou de la mort de l'Imam (a) dans les récits saints[65]. Certains savants, se basant sur la célèbre phrase indiquant que tous les Imâms (a) meurent en martyre: "ما منّا الا مقتول او مسموم"[66], pensent que lui aussi finira en martyre à la fin de son règne.
Il y a une seule phrase qui parle de la qualité du martyre du douzième Imam (a) d'après laquelle cela serait effectué par une femme barbue appelée Sa'ïda. Bien que le livre appelé Ilzâm al-Nâsib[67] rapporte cette phrase parmi les événements post-apparition de l'Imam en la considérant comme prise parmi les récits saints, mais la source de cette phrase n'a pas été trouvée parmi ces récits[68].

D'après les croyances imamites (chiisme duodécimain), le célèbre événement de Raj'at (Retour) aura lieu après la fin de la vie de l'Imam du Temps (a). D'après cette croyance, l'Imam Husayn (a) serait la première personne qui reviendrait ; ce serait lui qui ferait la prière sur le corps de l'Imam Mahdi (a) et ce serait lui-même qui lui donnerait les ablutions funéraires et le mettrait dans son linceul[69].

Lieux de vie de l'Imam

Le lieu de naissance et de vie de l'Imam avant son Occultation

L'Imam Mahdi (a) a vécu à Samarra, depuis sa naissance jusqu'à son Occultation mineure. Durant ce temps, la Galerie sacrée fut son lieu de vie et d'invocation. D'après certains rapports, il y a été vu plusieurs fois durant la vie de son père (a)[70].

Certains chercheurs pensent qu'il aurait accompagné son père, a la fin de la vie de ce dernier, au pèlerinage de Hajj, puis s'est réfugié à Médine[71]. Cette hypothèse n'est pas conforme aux sources historiques chiites[72].

Le Lieu de vie de l'Imam pendant son Occultation

Certains récits saints insistent sur le fait que le lieu de vie de l'Imam, durant son Occultation, est inconnaissable. Toutefois, il y a d'autres récits qui mentionnent des lieux précis comme Dhî Tuwâ[73] (un lieu autour du sanctuaire de la Mecque), La montagne Radavî[74] (une montagne près de Médine), Tayyiba (Médine)[75] comme lieu de sa vie durant l'Occultation.

Considérant qu'il a été en contact avec les Quatre représentants durant son Occultation mineure, on peut penser qu'il a passé une période de son Occultation en Irak.

Certaines sources ont également parlé, d'après un récit, d'une île appelée Khadrâ' (lieu géographiquement inconnu) comme son lieu de vie durant son Occultation majeure[76]. Mais cela a sérieusement été mis en question par certains savants chiites qui ont même écrit des textes pour le critiquer.

Ibn Qayyîm Jawzî et Ibn Khaldûn attribuent aux chiites de croire que l'Imam du Temps (a) vive toujours dans la Galerie sacrée et qu'il se soulèvera de là-même[77]. Mais on n'a pas pu trouver des sources chiites concernant cela. Pour les chiites la sacralité de ce lieu est uniquement due à la vie de l'Imam (a) dans ce lieu durant le vivant de son père (a).

Le lieu de son apparition, de son soulèvement et le lieu de sa résidence (après son apparition)

Il n'y a pas d'information précise à propos du lieu exacte de l'apparition de l'Imam du Temps (a). Ce serait peut-être, d'après un certain récit, dans un lieu appelé Dhi Tuwâ (un lieu autour du sanctuaire de la Mecque). D'après le même récit, il en partirait en compagnie de 313 personnes à la Mecque, s'y appuierait à la Pierre noire (حجرالاسود) et y redresserait son drapeau[78]. Ce récit (et d'autres récits) indique(ent) que le soulèvement de l'Imam aura lieu à Masjid al-Harâm[79] et ses partisans feraient l'allégeance avec lui, dans un lieu entre Rukn et Maqâm (de lieux de cette mosquée)[80].

Dans d'autre récit un autre lieu appelé Tihâma[81] (un lieu au bord de la mer Rouge, en Arabie Saoudite actuelle) a été mentionné comme le lieu de soulèvement de l'Imam. D’après le même récit la Mecque, comme faisant partie de ce territoire, s'appelle aussi Tihâma.

Dans d'autres récits, ce serait un endroit nommé Kur'a[82] comme lieu d'apparition de l'Imam; il paraît que ce soit situé au Yémen[83]. Il y en a encore d'autres qui considèrent la ville de Kûfa comme le lieu de règne de l'Imam du Temps (a)[84], la Mosquée de Kûfa comme son lieu de jugement[85] et la Mosquée de Sahla comme son lieu de vie[86] et son lieu de partage des biens[87], après son apparition.

Les lieux saints attribués à l'Imam

La mosquée de Jamkarân

Il existe des lieux qui sont attribués au douzième Imam où les chiites se rendent pendants son Occultation majeure afin de communiquer avec lui. Ces lieux sont les suivants :

  • La Mosquée de Sahla; il y a un lieu (maqâm) au sein de cette mosquée attribuée à l'Imam du Temps (a). Ce lieu est situé entre le lieu (maqâm) attribué à l'Imam Sajjad (a) et le lieu (maqâm) attribué à Khidr. Certains récits ont présenté ce lieu comme le lieu de vie de l'Imam (a) après son apparition[88].
  • Dhî Tuwâ: c'est un lieu au sein de la Mecque, à l'intérieur du sanctuaire, où d'après certains hadiths, l'Imam Mahdi (a) vit. Dans certains récits, ce lieu est présenté comme le lieu d’apparition de l'Imam et le lieu où il se réunira avec ses compagnons. Il a été rapporté également que l'Imam Mahdi (a) sera dans ce lieu à côté de la Ka'ba, et attendra ses 313 compagnons avant de se soulever[89].
  • Wâdî as-Salâm. Au sein de ce célèbre cimetière, il y a un lieu (maqâm) attribué à l'Imam Mahdi (a). Ce lieu ressemble actuellement à un sanctuaire détenant un dôme, et a été construit en 1310 H. par Sayyid Muhammad Khân, le roi du Sind (au Pakistan). Dans le même lieu, existait un autre bâtiment qui avait été rénové par Sayyid Bahr al-'Ulûm (m. 1212 H.). Dans le Mihrâb de ce lieu, existe une pierre sur laquelle est gravée une invocation (ziyârat-nâma). La date indiquée sous cette gravure remonte au l'an 1200 H.
  • L'Île de Khadrâ'. C'est un lieu attribué à l'Imam Mahdi (a), où vivant, d'après certains récits, les enfants de l'Imam Mahdi (a). Le récit de cette île est rapporté dans certaines narrations, tandis que les positions des chercheurs à ce propos sont assez ambivalentes : certains l'ont accepté, d'autres l'ont considéré comme une pure légende et ont écrit des critiques à son propos.
  • Tayiba aussi fait partie des lieux attribués à l'Imam (a) pendant son Occultation. Il considéré comme le lieu de vie de l'Imam dans certains récits. Il a été également dit que ce lieu est le même que la ville de Médine[91].

Les caractéristiques physiques et moraux de l'Imam

Il existe de nombreux hadiths chiites et sunnites à propos des caractéristiques particulières de l'Imam Mahdi (a).

Les caractéristiques physiques et apparentes

Le Prophète (s), à de nombreuses reprises, a décrit l'Imam Mahdi (a) comme la personne qui lui ressemble le plus[92][93]. L'Imam al-Hasan al-'Askarî (a) également le considère comme celui qui ressemble le plus au Prophète, aussi bien dans ses aspects physiques que moraux[94].

l'Imam Ali (a) avait dit aussi que quand il se soulèvera, il aura moins de quarante ans[95].

L'Imam al-Hasan al-Mujtabâ le présente comme un jeune de moins de quarante ans avec un pouvoir infini[96].

L'Imam as-Sâdiq (a) le décrit en ayant un visage jeune, mature et équilibré[97]. 'Allâma Majlisî écrit à propos de ce hadith :

"par "équilibré" on entend qu'il est d'âge moyen ou vers fin de jeunesse."

L'Imam Rida (a), dans un hadith s'adressant à Abâsalt Hiravî qui lui avait demandé à propos des signes de l'Imam (a) au moment de sa réapparition, dit :

" son signe est qu'il est d’âge mûr, tout en ayant un visage jeune, de sorte qu'on lui donne quarante ans ou moins".

Dans le livre Mikyâl al-Makârim la beauté et l'Imam du Temps (a) est indiquée comme une de ses caractéristiques et il a été dit que son visage brille comme la lune[98].

Dans différentes narrations les détails du visage de l'Imam sont décrits. Par exemple le Prophète dit[99] :

"Mahdi est de moi, il a un front large, et un long nez droit"[100].

Dans un autre hadith, le Prophète (s) insiste sur le fait qu'il a une teinte d'arabe, et un corps d'Israelite. Il rajoute qu'il a un grain de beauté sur sa joux droite qui brille comme une étoile[101].

L'Imam al-Bâqir (a) a rapporté de son père et de son arrière-grand-père que l'Imam Ali (a) avait dit :

" Il apparaîtra un enfant de mes enfants à la fin des temps qui aura un visage blanc et rose, avec une large poitrine [...], fortes épaules, et il aura deux grains de beauté sur son doc, l'un de même couleur que sa peau, l'autre comme le grain de beauté du Prophète (s)"[102].

Les caractéristiques morales et pieuses

Nous pouvons étudier les caractéristiques morales de l'Imam Mahdi (a) de deux façons suivantes :

  1. en se basant sur les hadiths et narrations selon lesquels, il est la personne la plus ressemblante au Prophète (s) et interpréter ses caractéristiques morales en le comparant avec ce dernier.
  2. en étudiant les hadiths et narrations indépendants attribués aux Imams des chiites à propos des caractéristiques morales de l'Imam Mahdi (a). Ces hadiths, qui sont d'ailleurs dans le corpus de hadiths sunnites également, il est présenté comme la personne la plus amble à l'égard de Dieu[103], et la personne la plus sage et la plus savante[104].
"vous connaîtrez l'Imam Mahdi (a) par sa dignité et sa sérénité, par sa lucidité et connaissance du bien (licite) et du mal (illicite), par le besoin du peuple de lui et par son manque de besoin des autres"[105].
  • L'Imam as-Sâdiq (a) le considère comme la personne la plus vertueuse et la plus ascète, qui s'habille et mange sobrement[106]. Il est très exigeant avec les autorités (les agents de son gouvernement) mais très tolérant et compréhensif avec le peuple[107].
  • L'Imam al-Bâqir (a) le présente comme celui qui pratique d'après le Livre de Dieu et ne voit le mal qu'en s'y opposant[108].
  • L'Imam ar-Ridâ (a) dit à propos de l'Imam Mahdi (a) :
" Il est considéré les mérites des gens plus qu'eux-mêmes et il est plus soucieux à l'égard des gens leurs propres parents. Il est plus modeste à l'égard de Dieu plus que tout, et il est plus rigoureux que tout, pour appliquer ses règles et pour s'abstenir des interdictions"[109]. L'Imam ar-Ridâ (a) le considère comme la personne la plus sage et la plus savante, la plus patiente, la plus vertueuse, la plus humble et la plus pieuse avec laquelle communiquent les anges"[110].

La période de l'imamat de l'Imam Mahdi

L'ambiguïté dans l'existence du fils de l'Imam al-'Askarî (a)

Durant la vie de l'Imam al-'Askarî (a) un propos circulait dans la communauté ; d'après ce propos les chiites attendaient le soulèvement du fils de l'Imam Askarî (a)[111]. L'Etat abbasside cherchait à tout prix ce fils afin de l'arrêter[112]. Ce fut pour cette raison que l'Imam al-'Askarî (a) cacha son fils et sauf certains rares et proches individus, personne n'a vu ce fils[113]. Lors de la mort en martyre de l'Imam al-'Askarî (a), ces rares individus étaient les seuls à savoir que l'Imam al-'Askarî (a) avait un fils[114].

Et ce fut pour la même raison que l'Imam al-'Askarî (a) mentionna dans son testament uniquement le nom de sa propre mère, Hudayth. Durant les premières années après la mort de l'Imam al-'Askarî (a), certains chiites croyaient qu'après lui ce serait sa mère, Hudayth, qui par procuration, aurait la charge de l'imamat[115].

Suite à la mort de l'Imam al-'Askarî (a), ses compagnons proches avec 'Uthmân b. Sa'd 'Amrî (m. 260 H. ou 267 H.) en tête, ont annoncé à la société chiite que l'Imam avait laissé un fils qui le remplacerait dans son statut de l'imamat[116]. Abd allah b. Ja'far Himyarî dit à ce propos :

"J'ai demandé à 'Uthmân b. Sa'd 'Amrî à propos du descendant de l'Imam al-'Askarî (a). 'Amrî m'a répondu :
cela vous a été interdit de demander son nom puisque le gouverneur en vigueur croit que l'Imam n'avait aucun fils et que son héritage revient uniquement à sa mère, sa sœur et son frère. Si je prononce son nom, ils (les autorités) commenceront à le rechercher. Ne me demandez alors pas son nom"[117].

Confusion à propos de l'identité de l'Imam

Après la mort de l'Imam al-'Askarî (a), et malgré la lucidité de ses compagnons proches à propos de sa descendance, toute la communauté chiite (notamment celle de l'Irak et de Mésopotamie) était tombée alors dans un état de confusion et d’incertitude[118]. Par exemple, une personne a été envoyée à Médine pour y rechercher le descendant de l'Imam, puisqu'on avait dit que le fils de l'Imam y avait été envoyé par son père[119]. Ou bien, il avait été dit qu’Abû Zayd Ahmad b. Sahl Balkhî (un célèbre savant de la période de l'Occultation) est allé de Khurâsân en Irak afin d'y chercher son Imam et y est resté pendant des années à la recherche de ce dernier[120].

Il y eut même une divergence au sein même de la maison de l'Imam al-'Askarî (a). Hudayth, la mère de l'Imam al-'Askarî (a) et Hakîma, sa tante, prenait la défense de son fils (Mahdi) tandis que l'unique sœur de l'Imam al-'Askarî (a) (qui était la seule descendante de [ (a)[l'Imam Hâdî (a)]] après Ja'far son frère), prenait la défense de son frère, Ja'far[121].

Les chiites qui avaient des responsabilités dans le gouvernement était également divisés. Par exemple, la famille Nawbakhtî soutenait l'existence et l'imamat du fils de l'Imam al-'Askarî (a) et reconnaissait 'Uthmân b. Sa'îd et son fils, comme les représentants de ce dernier en tant que l'Imam du Temps (a)[122].

Les divisions au sein de la communauté chiite

Les tensions pendant cette période furent tant que de nombreux chiites ont quitté leurs communautés et se sont associés à d'autres communautés musulmanes ou à d'autres branches chiites[123]. Certains n'ont jamais voulu croire la mort de l'Imam al-'Askarî (a) et le considérèrent comme Mahdi, lui-même. D'autres ont pris pour Imam, Sayyid Muhammad, un autre fils de l'Imam Hâdî (a) et ont nié l'imamat de l'Imam al-'Askarî (a)[124].

Au milieu de tout cela un groupe bien important ont cru en imamat de Ja'far[125]. Celui-ci a fait beaucoup d'effort pour récupérer l'imamat ; il a réclamé l'héritage que l'Imam avait laissé pour sa mère, bien que celle-ci fût encore vivante[126]. Il a même encouragé le gouverneur en vigueur dans la recherche du fils de l'Imam al-'Askarî (a)[127], a même payé une somme annuelle importante à une des autorités abbasside afin qu'il approuve son imamat[128].

Malgré toutes ces divergences, finalement la plupart des chiites ont admis l'imamat du fils de l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a) et ce fut ce courant qui dirigea plus tard la principale guidance du chiisme imamite et demeura depuis le 4ème siècle de l'hégire comme le chiisme duodécimain[129].

Le Cheikh Mufîd écrit à propos des 14 sectes chiites dérivées du chiisme imamite après la mort du onzième Imam (a) :

" De toutes ces sectes dont nous avons parlé, il ne reste plus aujourd'hui, c'est-à-dire en l'an 373 H., sauf une : l'imâmisme duodécimain ; autrement dit ceux qui reconnaissent l'imamat du fils de Hasan 'Askarî, celui qui est appelé au même nom de l'Envoyé de Dieu (a), ceux qui croient à sa vie et sa pérennité jusqu'au jour où il se soulèvera avec son épée". (il le rapporte de Hasan b. Mûsâ Nawbakhtî, l'auteur du livre Firaq Shî'a)[130].

Le rôle des correspondances de l'Imam (tawqî'ât) dans la stabilisation du chiisme

Comme nous avons mentionné plus haut, certains messages de la part de l'Imam ont été communiqués aux croyants par l'intermédiaire de ses représentants durant la période de son Occultation Mineure. Certains de ces messages concernaient la confirmation de son propre imamat.

Les arguments qu'il a apportés dans ses messages appuient sur la continuité de la guidance divine depuis Adam jusqu'à l'Imamat de son père (l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a)), et le fait que la terre ne serait jamais sans la Preuve Divine. Il a également présenté trois critères pour distinguer le "vrai" Imam de ceux qui s'autoproclament Imam, qui sont : le 'Ismat (impeccabilité), le 'Ilm '(Science et Connaissance) et l'admission divine.

Voici deux exemples des correspondances de l'Imam:

Les signes d'apparition de l'Imam

De nombreux hadiths ont parlé des signes de l'apparition de l'Imam Mahdi (a); au de-là de ce fait, les savants chiites pensent selon ces hadiths, que le Coran a également parlé à propos des signes de l'apparition de l'Imam.

Trois signes principaux peuvent être comptés à propos de l'état du monde lors de l'apparition de l'Imam qui sont les suivants :

  • L'oppression et l'injustice auront rempli le monde jusqu'à la moindre maison[131].
  • La montée des ennemis comme les Sufyânî, les Nawâsib et autres, qui en alentour de l'Irak et d'autres territoires musulmans, feront des efforts contre les chiites, occuperont la Syrie et réoccuperont le gouvernement de ce pays[132].
  • Le courant "Mahdisme" et les compagnons de l'Imam Mahdi (a) s'étendront dans les pays musulmans et essayeront de propager le nom de l'Imam à travers le monde[133].

Les paroles et les écrits de l'Imam

Pour parler des écrits (maktûbât) de l'Imam, le terme tawqî'ât (n. pluriel) a été utilisé. Cependant ce terme se réfère aussi expressions orales mais également les paroles de ses Représentants Particuliers (Nâ'ib) référées à lui. Il existe des sources dans lesquelles les tawqi'ât de l'Imam sont réunis, comme le livre : Mu'jam Ahâdîth al-Imam al-Mahdi de Kamâl ad-Dîn Sadûq[134].

Les tawqi'ât de l'Imam, constitués de 80 chapitres, ont été pour la plupart exprimés durant la période de l'Occultation mineure et comprennent des thématiques très différentes comme des thématiques doctrinales, juridiques, financières, etc.

Voir Aussi

Reférence

  1. Muhammadî, Rayshahrî, Muhammad, Danishnâmih Imam Mahdi, vol 2, p 283
  2. Muhammadî, Rayshahrî, Muhammad, Danishnâmih Imam Mahdi, vol 2, p 283
  3. Muhammadî, Rayshahrî, Muhammad, Danishnâmih Imam Mahdi, vol 2, p 283
  4. Muhammadî, Rayshahrî, Muhammad, Danishnâmih Imam Mahdi, vol 2, p 283
  5. Tabarsî, Najm ad-Dîn, Tâ zuhûr, vol 1, p 44
  6. Muhammadî, Rayshahrî, Muhammad, Danishnâmih Imam Mahdi, vol 2, p 311
  7. Muhammadî, Rayshahrî, Muhammad, Danishnâmih Imam Mahdi, vol 2, p 311
  8. Amînî, Abd al-Husayn, al-Ghadîr, vol 2, p 511
  9. Muhaddith Nûrî, an-Najm ath-Thâbiq, vol 1, p 165-265
  10. Tabasî, Najm ad-Dîn, Tâ zuhûr, vol 2, p 492
  11. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Farhangnâmi Mahdavîyyat, p131
  12. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Farhangnâmi Mahdavîyyat, p371
  13. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 2 , chapitre 4, h 1
  14. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 2 , chapitre 4, h 2
  15. Mas'ûdî, Alî b. Hasan, Ithbât al-Vasîyya, p 272
  16. Nu'mânî, Ibn Abî Zaynab, al-ghîba, p163
  17. Majlisî, Muhammad Bâqir, Bihâr al-Anvâr, vol 51 , p 219
  18. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Farhangnâmi Mahdavîyyat, p 191-192
  19. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Farhangnâmi Mahdavîyyat, p 150
  20. Sadr, Sayyid Muhammad, Pazhûhishi Dar Zindigî Imam Mahdi (Recherche sur la vie de l'imam Mahdi), p 247
  21. Husaynî, Dashtî,Sayyid Mustafâ, Ma'ârif va Ma'ârîf, vol 4, p 165
  22. Muqaddasî, Bâz Pazhuhî Târîkh Vilâdat va Shahâdat Imaman Ma'sûm, p555
  23. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Farhangnâmi Mahdavîyyat, p 192
  24. Muqaddasî, Bâz Pazhuhî Târîkh Vilâdat va Shahâdat Imaman Ma'sûm, p 555-569
  25. Muqaddasî, Bâz Pazhuhî Târîkh Vilâdat va Shahâdat Imaman Ma'sûm, p 594 et Cheikh Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 514
  26. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 2, p 474
  27. Ibn Talha Shâfi'î, Matâlib as-Su'ûl, chapitre 12 rapporté par Arbilî
  28. Ibn Khalkân, Vafayât al-A'yân, vol 4, p 176
  29. Muqaddasî, Bâz Pazhuhî Târîkh Vilâdat va Shahâdat Imaman Ma'sûm, p 597
  30. Muqaddasî, Bâz Pazhuhî Târîkh Vilâdat va Shahâdat Imaman Ma'sûm, p 601
  31. Muqaddasî, Bâz Pazhuhî Târîkh Vilâdat va Shahâdat Imaman Ma'sûm, p 601
  32. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 2 , chapitre 42, h 1
  33. Muqaddasî, Bâz Pazhuhî Târîkh Vilâdat va Shahâdat Imaman Ma'sûm, p 605
  34. Mahallâtî, Dhabîh allah,Ma'âthir al-Kubrâ fî Târîkh Samarra, vol 1, p 31
  35. Ja'farîyân, Rasûl, Hayât Fikrî va Sîyâsî Imaman Shî'a,p 537-538
  36. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Darsnâmi Mahdavîyyat, p 537-538
  37. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Darsnâmi Mahdavîyyat, p 186 et Sâfî Gulpâyigânî, Lutf allah, Muntakhab al-Athar, p 353
  38. Ja'farîyân, Rasûl, Hayât Fikrî va Sîyâsî Imaman Shî'a, p 569 et Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, p 4723-474
  39. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Darsnâmi Mahdavîyyat, p 184
  40. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Darsnâmi Mahdavîyyat, p 184 et Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, h 2, p 567
  41. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 2 , h 1, p 479
  42. Ja'farîyân, Rasûl, Hayât Fikrî va Sîyâsî Imaman Shî'a,p 567 et Cheikh Mufîd, al-Irshâd, p 345
  43. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Darsnâmi Mahdavîyyat, p 185
  44. Cheikh at-Tûsî, al-Ghiyba, H 211, p244 et Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 2 , chapitre 42, h 5
  45. Cheikh Mufîd, al-Irshâd, p 35-351, Qundûzî,Sulaymân b. Ibrâhîm, Yanâbî' al-Mawadda, p 461
  46. Sâfî Gulpâyigânî, Lutf allah, Muntakhab al-Athar, p 353 rapporté de Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma,et Qundûzî,Sulaymân b. Ibrâhîm, Yanâbî' al-Mawadda, p 460
  47. Sâfî Gulpâyigânî, Lutf allah, Muntakhab al-Athar, p 355
  48. Cheikh Kulaynî, al-Kâfî, vom 1, p514
  49. Cheikh Mufîd, al-Fusûl al-'Ashara, p 80
  50. Cheikh Mufîd, al-Fusûl al-'Ashara, p 80
  51. Cheikh Mufîd, al-Fusûl al-'Ashara, p 71 et Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, p 474
  52. Cheikh Mufîd, al-Fusûl al-'Ashara, p 69-72
  53. Cheikh Kulaynî, al-Kâfî, vom 1, p505 et Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, p 43
  54. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, p 473-476
  55. Sâfî Gulpâyigânî, Lutf allah, Navîd Amn va Amân, p 167-205
  56. Sourate 'Ankabût (29), verset 14
  57. Sourate al-Anbîya (21), verset 44
  58. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 1, p 322
  59. Cheikh at-Tûsî, al-Ghiyba, p420
  60. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 1, p 316
  61. Tabarî, Imamî, Muhammad b. Jarîr, Dalâ'il al-Imama, p469-480
  62. Cheikh Mufîd, al-Irshâd, vol 2, p 385
  63. Fattâl Niyshâbûrî, Rawdat al-Vâ'izîn, p264
  64. Nu'mânî, Ibn Abî Zaynab, al-ghîba, p 353-354
  65. Qazvînî, Sayyid Muhammad Kâzim, Imam al-Mahdi Min al-Mahd Ila al-Lahad, p 638
  66. Majlisî, Muhammad Bâqir, Bihâr al-Anvâr, vol 27 , p 217
  67. Yazdî Hâ'irî, Alî, Ilzâm an-Nâsib Fî Ithbât al-Ghâ'ib, vol 2, p 139
  68. Qazvînî, Sayyid Muhammad Kâzim, Imam al-Mahdi Min al-Mahd Ila al-Lahad, p 638
  69. Cheikh Kulaynî, al-Kâfî, vol 8, p 250
  70. Cheikh Sadûq, Kamâl ad-Dîn va Tamâm an-Ni'ma, vol 2, p407
  71. Jâsim, Husayn, Târîkh Sîâsî Imam Dawâzdahum, p 124
  72. Salîmîyan, Khudâ Murâd, Darsnâmi Mahdavîyyat, p 145-146
  73. Nu'mânî, Ibn Abî Zaynab, al-ghîba, p 182
  74. Cheikh at-Tûsî, al-Ghiyba, p 163
  75. Cheikh at-Tûsî, al-Ghiyba, p 162
  76. Majlisî, Muhammad Bâqir, Bihâr al-Anvâr, vol 52, p 159-160
  77. Ibn Qayyim, al-Minâr al-Munîf, p 152-153 et Ibn Khaldûn, Muhammad b. Muhammad, Târîkh Ibn Khaldûn, p 207-208
  78. Nu'mânî, Ibn Abî Zaynab, al-ghîba, p 315
  79. Nu'mânî, Ibn Abî Zaynab, al-ghîba, p 313
  80. Sadr, Sayyid Muhammad, Târîkh Maba'd az-zuhûr, vol 3, p 212-224
  81. Cheikh Sadûq, 'Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 63
  82. Sayyid b. Tâwûs, al-Malâhim va al-Fitan, p278
  83. Muhammadî, Rayshahrî, Muhammad, Dânishnâmi Imam Mahdi, vol 8, p 199
  84. Majlisî, Muhammad Bâqir, Bihâr al-Anvâr, vol 53 , p 11
  85. Majlisî, Muhammad Bâqir, Bihâr al-Anvâr, vol 53 , p 11
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