Philosophie islamique

De wikishia

Philosophie islamique (en arabe : الفلسفة الإسلامية) est une science qui examine les questions universelles de l'Être, de la connaissance, de l'âme, de Dieu et de la religion.

l’origine de cette science remonte à l’ère de la Grèce antique. Al-Kindi fut le premier philosophe musulman, alors qu'Al-Farabi fut le fondateur de la philosophie islamique. Dans la philosophie islamique, il existe trois écoles importantes (maktab), à savoir : École péripatéticienne (Mashshâ'), École Illuminisme (Ishrâq) et la théosophie transcendante (Hikmat muta'âlîya).

Al-Farabi, Ibn Sina (Avicenne) , Suhrawardî, Ibn Rushd (Averroès), Mîr Dâmâd et Mullâ Sadrâ sont parmi les plus importants philosophes musulmans. Les livres d'al-Ishârât wa at-Tanbîhât, ash-Shîfâ', Hikmat al-Ishrâq, al-Qabasât, al-Asfâr al-Arba'a, ash-Shawâhid ar-Rubûbîyya et Nihâyat al-Hikma font partie de grands ouvrages de la philosophie islamique.

La philosophie dans le monde islamique a fait face à des oppositions. Certains opposants disent que la philosophie concerne le blasphème ; certains d'autres disent qu'elle est une science utile comme toutes autres sciences, mais ils croient que la philosophie n'a aucun rôle dans nos connaissances religieuses et que les textes sacrés religieux ne doivent pas être interprétés par les théories philosophiques. Maktab Tafkîk (école de tri ou de séparation) est l'école la plus connue de pensée chiite opposée à la philosophie.

Définition

La philosophie islamique est une science qui en se servant de la méthode rationnelle et discursive, examine les questions universelles de l'Être telle que l'Existence, la Quiddité, la causalité, la connaissance, l'âme, Dieu et la religion[1].

L’intention des philosophes d’appliquer des méthodes et des arguments rationnels, c'est que les questions philosophiques sont prouvées par des arguments basés sur des axiomes rationnels[2].

Questions

Les questions de la philosophie islamique sont divisées en cinq sections générales :

  1. Les questions générales ou la théologie générale (métaphysique): les propriétés générales de l'existence, l’existence indépendante, dépendante et relationnelle, l’existence mentale, les trois modalités (Nécessité et possibilité et refus), la création, la quiddité, l’unité et la pluralité, la causalité, la potentialité et l’actualité, l’immutabilité et la mutabilité, la connaissance, le connaissant, et le connu, et les dix catégories aristotéliciennes.
  2. La théologie au sens particulier : la démonstration de Dieu, le Tawhîd (la divinité), la discussion générale des attributs de Dieu, la démonstration des attributs de Dieu tels que la connaissance, le pouvoir, la vie, la volonté, la parole, l’ouïe, la vision et les questions en fonction de chaque attribut, tels qu'al-Qadhâ et al-Qadar (la destinée), Lawh et al-Qalam (la tablette divine et le stylo), 'Arsh (le trône divin), al-Kursî (le royaume de Dieu), al-Jabr (le déterminisme) et at-Tafwîdh (la délégation), ainsi que des questions concernant les actions de Dieu comme : les mondes non-nature, résoudre le problème du mal, la continuité de la grâce divine (Fayd) et al-Hudûth (Adventicité de l'univers).
  3. La connaissance de l'âme ('Ilm an-Nafs) : la définition de l'âme, la preuve de l'existence de l'âme, la preuve de la substance de l'âme (al-Jawharîyya), la preuve de l'immatérialité de l'âme, Adventicité de l'univers (al-Hudûth) ou l’éternité (al-Qidam) de l'âme, les pouvoirs et les degrés de l'âme, la mode de la relation entre l'âme et de ses pouvoirs et l’immortalité de l'âme après la mort.
  4. L’épistémologie : cette section comprend les discussions mentionnées dans les livres de Burhân (les arguments) et elles ne sont pas spécifiquement traitées dans la philosophie islamique sous forme de discussions séparées.
  5. Les études philosophiques de la religion : la réalité de la mort, le rejet d'at-Tanâsukh (la réincarnation), prouver du Jour du Jugement, al-Barzakh, la réalité d'al-Hashr (le rassemblement du Jour Dernier), la réalité du Jour du Jugement, al-Mîzân et le calcul, la réalité du bonheur et de la misère, l'Enfer, le Paradis, la réalité de la révélation, la nécessité de la prophétie, la question de la prophétie et le retour corporelle (al-ma'âd al-Jismânî)[3].

Origine

L'origine de la philosophie islamique est la philosophie Grèce antique. Depuis le 2ème siècle de l'Hégire, les musulmans commençaient à traduire des travaux philosophiques grecs en arabe. Au cours de ce siècle, une grande partie des oeuvres d'Aristote, ainsi que des commentateurs de l'école alexandrine, une grande partie du travail de Galen et certains dialogues de Platon furent traduits en arabe[4].

Al-Kindi qui fut le premier philosophe musulman, vivait à cette époque. Pendant le mouvement académique issu de la traduction des textes grecs en arabe, il s'installa à Bagdad et étudia de nombreux livres grecs, notamment les œuvres d'Aristote[5].

Problème de la nomination de la philosophie islamique

L’un des problèmes de la philosophie islamique est lié à son titre. Certains considèrent le titre de la philosophie islamique comme une composition incompatible et disent :

La méthode de la philosophie est incompatible avec la méthode de la religion. Les propositions philosophiques sont prouvées par des arguments rationnels purs ; tandis que les enseignements de la religion qui existe dans le Coran et dans les hadiths sont acceptés comme obéissance[6].

Ces problèmes n'appartiennent pas seulement à la philosophie islamique. Étienne Gilson écrivit que :

certains croient en impossibilité de la philosophie chrétienne avec cet argument que de tels concepts nécessitent une contradiction et sa réalisation n'est pas possible[7].

Muhammad Taqî Misbâh Yazdî, en réponse à cette critique, déclare :

l'existence du moins de relation possible entre la philosophie et l'islam est suffisante à réaliser l'inclusion du nom de la philosophie islamique.

Selon sa conviction, certains des questions de la philosophie islamique proviennent d'enseignements islamiques et certains d'entre eux aider à prouver les questions islamiques et des relations dans cette mesure est suffisante[8].

Certains d'autres pour régler le problème de l’incompatibilité avec la conception de la philosophie islamique disent :

Les enseignements religieux peuvent influencer sur la philosophie de telle sorte que sa rationalité soit maintenue.

Selon leurs croyances, l'islam exerçait une grande influence sur la philosophie dans des différents domaines tels que diriger la gestion philosophique, proposer des questions, la création de nouveaux arguments et corriger le problème[9].

Écoles philosophiques dans le monde islamique

Les écoles de péripatéticienne (al-Mashshâ'), de l'Illuminisme (al-Ishrâq) et de la théosophie transcendante (al-Hikmat al-muta'âlîya) sont les trois écoles les plus importantes dans le monde de l'islam.

L'école de péripatéticienne (al-Mashshâ') influencée par Aristote, est la première école dans la philosophie islamique, qui utilise pleinement la méthode rationnelle. Ibn Sina (Avicenne) fut le plus important philosophe de l'école de péripatéticienne (al-Mashshâ')[10].

Contrairement à l'école d'al-Mashshâ', la philosophie d’al-Ishrâq met l’accent sur l’intuition intérieure et le voyage spirituel[11]. Shahâb ad-Dîn as-Suhrawardî fut le fondateur de cette école philosophique[12].

Al-Hikmat al-Muta'âlîyya fait illusion à un système philosophique fondé par Mullâ Sadrâ. Il combina les trois méthodes, rationnelle, transmises et intuitives pour fonder une nouvelle école philosophique qui élimine les lacunes des écoles philosophiques antérieures.

Il existe trois sources de connaissance dans al-Hikmat al-Muta'âlîyya ; la révélation, la raison et la vision spirituelle (al-mukâshafa) qui sont étroitement liées entre elles[13].

Philosophes connus

Al-Kindi, Ibn Sina (Avicenna), Ibn Rushd (Averroès), Suhrawardî, Mullâ Hâdî Sabziwârî, Mîr Dâmâd, Mullâ Sadrâ et Sayyid Muhammad Husyan Tabâtbâ'î sont parmi les philosophes musulmans les plus connus.

Al-Kindi est considéré comme le premier philosophe dans le monde de l'islam et fut connu sous le surnom du Philosophe Arabe. Il vivait aux deuxième et troisième siècles de l'Hégire et fut influencé par Aristote[14].

Abû Nasr Fârâbî (260 H-339 H), est considéré comme le fondateur de la philosophie islamique et fut connu sous le surnom de Mu'allim ath-Thânî (second enseignant)[15].

Ibn Sina (Avicenna), (370H-428 H), est le plus grand philosophe d'al-Mashshâ' (École péripatéticienne) dans le monde islamique[16]. Ses oeuvres en philosophie sont la référence la plus importante de la philosophie islamique.

Ibn Rushd (Averroès), (520 H-580 H), fut également un philosophe d’al-Mashshâ' qui essaya de rester fidèle à la philosophie d'Aristote. Il fut considéré comme l'un des plus grands commentateurs des œuvres d'Aristote à toutes les époques[17]. Ibn Rushd fut l'un des philosophes musulmans qui, avec la traduction et l'explication des travaux d'Aristote et le rapport entre la raison et la religion, eut une grande influence sur les penseurs occidentaux[18].

As-Suhrawardî (549 H-587 H), dans la philosophie islamique est connu sous le surnom de Cheikh al-Ishrâq[19]. Ses quatre œuvres philosophiques principales sont les textes les plus importants de l'école d'Illuminisme (Ishrâq)[20].

Mîr Dâmâd (M: 1041 H), fut le maître de Mullâ Sadrâ. Il est dit que c'est lui qui a fourni la théosophie transcendante (Hikmat al-muta'âlîya) dans l'esprit de Mullâ Sadrâ[21].

Mullâ Sadrâ (M: 1050 H), fut le fondateur d’al-Hikmat al-Muta’âlîyya. Il expliqua son système philosophique dans le livre d'al-Asfâr al-Arba’a[22].

Mullâ Hâdî Sabziwârî (1212-1289 H) est considéré comme le plus important philosophe iranien aux XIIIe / XIXe siècles. Il fut un commentateur important de la philosophie de Mullâ Sadrâ[23].

Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î (1281 HS-1630 HS) fut l'un des érudits chiites les plus influents dans l'atmosphère intellectuelle et religieuse de l'Iran au XXe siècle. De nombreux professeurs de la philosophie islamique du séminaire islamique de Qom furent ses étudiants.

Oeuvres philosophiques les plus importantes

Selon ayatollah Mutradâ Mutahharî, bien que la philosophie islamique soit empruntée à la philosophie grecque, mais les philosophes musulmans l’ont développée en écrivant de nombreux livres[24].

Les œuvres les plus importantes des musulmans dans le domaine de la philosophie sont :

Opposition à la philosophie dans le monde islamique

Dans le monde islamique, il y a des divergences dans les perception et les réactions à l'égard de la philosophie. De nombreux savants chiites pensent que l'entrée de la philosophie grecque dans le monde islamique était comme un complot du gouvernement Abbasid, afin de présenter de nouvelles sciences pour empêcher les gens de se réfèrent aux Ahl al-Bayt (a)[32].

Des philosophes comme Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î et Muhammad Taqî Misbâh Yazdî l'ont reconnu[33]. Les opposants à la philosophie islamique ont des points de vue différents à ce sujet. Certains considèrent la philosophie comme un blasphème et les philosophes comme des infidèles.

Certains pensent que la philosophie comprend un contenu blasphématoire, mais, car les philosophes musulmans ne comprennent pas le contenu, ils ne sont pas des infidèles.

Certains d'autres qui ont un point de vue le plus modéré, disent que la philosophie est une science utile comme d’autres sciences ; mais ils croyaient que la philosophie n'avait aucun effet sur la connaissance religieuse et que les textes religieux ne doivent pas être interprétés avec des postulats philosophiques[34].

Ecole de Tafkîk

L'école de Tafkîk (école de tri ou de séparation), est l'une des plus célèbres écoles de pensée chiite opposant à la philosophie. Cette école met l'accent sur la séparation de trois modes de connaissance, à savoir le Coran, la philosophie et le mysticisme pour libérer les connaissances coraniques de toute combinaison avec d'autres sources de connaissances[35].

Les érudits de l’école de Tafkîk (la séparation) n’ont pas la position équivalente face à la philosophie.

Les savants précédents de l’école de Tafkîk, tels que Mîrzâ Mahdi Isfahânî et Mahmûd Halabî, crurent qu'il y a de désaccord entre la philosophie et la loi religieuse[36], mais des érudits ultérieurs, tels que Sayyid Ja'far Sayyidân et Muhammad Ridâ Hakîmî ne rejettent pas totalement la philosophie, en disant que Tafkîk (la séparation) doit être seulement entre les différentes méthodes[37].

Références

  1. Ubûdîyyat, Rasûl, Âyâ Falsafi Islâmî Dârîm?, p 28, Ma'rifat Falsafî, n 1, 1382 HS
  2. Ubûdîyyat, Rasûl, Âyâ Falsafi Islâmî Dârîm?, p 28, Ma'rifat Falsafî, n 1, 1382 HS
  3. Ubûdîyyat, Rasûl, Âyâ Falsafi Islâmî Dârîm?, p 28-29, Ma'rifat Falsafî, n 1, 1382 HS
  4. Fâkhûrî, Khalîl, Târîkh Falsafa Dar Jahân Islâmî, p 333, traduction d'Abd al-Muhammad Âyatî, Téhéran, 'Ilmî wa Farhang, 1373 HS  ; Mutahharî, Murtadâ, Majmû'a Âthâr, vol 14, p 458, Téhéran ,Sadrâ, edition 14, 1389 HS
  5. Henry Corbin, Târîkh Falsafa Islâmî, p 210, traduction de Asad Allah Mubashshirî, Téhéran, Amîr Kabîr, edition 2, 1385 HS
  6. Ubûdîyyat, Rasûl, Âyâ Falsafi Islâmî Dârîm?, p 30-31, Ma'rifat Falsafî, n 1, 1382 HS
  7. Étienne Gilson, Rûh Falsafa Qurûn Vostâ, p 7-8, traduction de Dâwûdî, Téhéran, Intishârât Ilmî Farhangî, 1379 HS
  8. Misbâh Yazdî, Muhammad Taqî, Falsafa Islâmî, Mizigird Falsafa Shinâsî, p 13, Ma'rifat Falsafî, n 3, 1383 HS
  9. Ubûdîyyat, Rasûl, Âyâ Falsafi Islâmî Dârîm?, p 32-33, Ma'rifat Falsafî, n 1, 1382 HS
  10. Mutahharî, Murtadâ, Majmû'a Âthâr, vol 5, p 148, Téhéran ,Sadrâ, edition 14, 1389 HS
  11. Henry Corbin, Târîkh Falsafa Islâmî, p 277, traduction de Asad Allah Mubashshirî, Téhéran, Amîr Kabîr, edition 2, 1385 HS
  12. Henry Corbin, Târîkh Falsafa Islâmî, p 277, traduction de Asad Allah Mubashshirî, Téhéran, Amîr Kabîr, edition 2, 1385 HS ; Mutahharî, Murtadâ, Majmû'a Âthâr, vol 5, p 148, Téhéran ,Sadrâ, edition 14, 1389 HS
  13. Nasr, Sayyid Husayn, Mullâ Sadrâ,Ta'âlîm, p 193-210, traduction de Husayn Ghaffârî, Téhérân, Intishârât Hikmat, 1386 HS
  14. Fâkhûrî, Khalîl, Târîkh Falsafa Dar Jahân Islâmî, p 374-380, traduction d'Abd al-Muhammad Âyatî, Téhéran, 'Ilmî wa Farhang, 1373 HS
  15. Fâkhûrî, Khalîl, Târîkh Falsafa Dar Jahân Islâmî, p 397-398, traduction d'Abd al-Muhammad Âyatî, Téhéran, 'Ilmî wa Farhang, 1373 HS
  16. Mutahharî, Murtadâ, Majmû'a Âthâr, vol 5, p 148, Téhéran ,Sadrâ, edition 14, 1389 HS
  17. Khurâsânî, Sharaf ad-Dîn, Dâ'irat al-Ma'ârif Buzurg Islâmî, vol 3, p 556-564, Téhéran, Markaz Dâ'irat al-Ma'ârif Buzurg Islâmî, edition 2, 1374 HS
  18. BAkhshandi Bâlî, Abbas, Ta'thîr Falsafî Ibn Rushd Bar Ibn Maymûn Yahûdî Dar Ândulusi Qurûn Vustâ, p 95-102, Ma'rifat, n 166, 1390 HS
  19. Dîyâ'î, Husayn, Shahâb ad-Dîn Suhrawardî Bunyân Gudâr Maktab Ishrâq, p 271, traduction de Yûsuf Shâqûl et Sîmâ Nûrbakhsh, Téhéran Intishârât Hikmat, 1386 HS
  20. Dîyâ'î, Husayn, Shahâb ad-Dîn Suhrawardî Bunyân Gudâr Maktab Ishrâq, p 273-275, traduction de Yûsuf Shâqûl et Sîmâ Nûrbakhsh, Téhéran Intishârât Hikmat, 1386 HS
  21. Dibâshî, Hamîd, Mîr Dâmâd va Ta"sîs Maktab Isfahân, p 28-132 et traduction de Hasan Fathî, Téharan, Itishârât Hikmat, 1386 H
  22. Hâ'irî Yazdî, Darâmadî bar Kitâb Asfâr, p 707, Irânshinâsî, n 16, 1371 HS
  23. Husaynî Sûrakî, Nigâhî Ijmâlî Bi Ârâ' va Afkâr va Sabk Va Sulûk Fikrî va Falsafî Mullâ Hâdî Sabzivârî, p 9,
  24. Mutahharî, Murtadâ, Majmû'a Âthâr, vol 5, p 26-32, Téhéran ,Sadrâ, edition 14, 1389 HS
  25. Malik Shâhî, Hasan, Ishârât va Tanbîhât Ibn Sînâ, p 57, Maqâlât va Barrisîhâ, n 5-6, 1350 HS
  26. Gharavîyân, Muhsin, Ilâhîyât Shifâ va Sharh Ân, p 53, Âyini Pajûhish, n 11, 1370 HS
  27. Habîbî, Najaf Qulî, Dânishnâmi Jahân Islâm, vol 13, p 770, Téhéran, Bunyâd Dâ'irat al-Ma'ârif Islâmî, edition 1, 1387 HS
  28. Âshinâ'î Bâ Kitâb Al-Qabasât, n 16-17, Hikmat Radawî, 1386 HS
  29. Hâ'irî Yazdî, Darâmadî bar Kitâb Asfâr, p 707, Irânshinâsî, n 16, 1371 HS
  30. Âshtîyânî, Muqadamma ash-Shawâhid ar-Rubûbîyya, p 132, 1368 HS
  31. Khurram Shâhî, Bahâ' ad-Dîn, Muqaddama Usûl Falsafa Ri'âlîsm, p 11, 1387 HS
  32. Jaryân Shinâsî Mukhâlifân Falsafa, site Dîdibân Nûr, 1395 HS
  33. Jaryân Shinâsî Mukhâlifân Falsafa, site Dîdibân Nûr, 1395 HS
  34. Jaryân Shinâsî Mukhâlifân Falsafa, site Dîdibân Nûr, 1395 HS
  35. Hakîmî, Muhammad Ridâ, Maktab Tafkîk, p 44, Qom, Markaz Barrisîhây Islâmî, 1373 HS
  36. Khusrupanâh, Jarîyân Shinâsî Fikrî Iran Mu'âsir, p 111, Qom,Ta'lîm Va Tarbîyat Islâmî, edition 3, 1390 HS
  37. Khusrupanâh, Jarîyân Shinâsî Fikrî Iran Mu'âsir, p 118, Qom,Ta'lîm Va Tarbîyat Islâmî, edition 3, 1390 HS