Sourate Yûsuf

De wikishia
Hûd Sourate Yûsuf Ar-Ra‘d
Nombre de la sourate : 12
Juz' : 12 - 13
Révélation
Ordre de la révélation : 53
Mecquoise/Médinoise : Mecquoise
Statistiques
Nombre des versets : 111
Nombre des mots : 1 795
Nombre des lettres : 7 305

Sourate Yûsuf (en arabe : سورة یوسف) est la 12e sourate du Coran. C'est une sourate mecquoise située dans les 12e et 13e chapitres (Juz’). Elle raconte le récit de la vie du Prophète Yûsuf (Joseph (a)) comme le meilleur des récits.
L'histoire du Prophète Joseph (a) est la seule histoire du Coran qui est racontée en détail, du début à la fin, dans une sourate. La sourate entière est consacrée à la vie du Prophète Joseph (a) à l'exception de ses quelques derniers versets.
La sourate Joseph concerne Allah comme Maître de ses serviteurs sincères en leur donnant de la puissance dans les conditions les plus difficiles.

Présentation

Nomination

Cette sourate s’appelle « Yûsuf » (Joseph), parce qu'elle raconte entièrement l'histoire de la vie du Prophète Joseph (a) dans tous ses versets sauf les quelques derniers.[1] Le nom « Yûsuf » est cité 27 fois dans le Coran, dont 25 est dans cette sourate.[2] On l'appelle aussi « Ahsan al-Qasas » (le meilleur des récits), parce que le verset 3 de la sourate caractérise le récit de Joseph (a) comme le meilleur des récits.[3]

Lieu et ordre de la révélation

La sourate Yûsuf fait partie des sourates mecquoises. Elle est la 53e sourate révélée au noble Prophète (s) et la 12e dans l’ordre actuel de compilation qui se situe dans les chapitres 12 et 13 du Coran.[4]

Nombre de versets

Article connexe : Al-Hurûf al-Muqatta‘a.

La sourate Yûsuf contient 111 versets, 1 795 mots et 7 305 lettres. En ce qui concerne la taille, elle compte comme l'une des sourates Mi’ûn (ayant plus de 100 versets) et la 6e sourate qui commence par les lettres al-Muqatta‘a.[5]

Contenu

Tous les versets de la sourate Yûsuf, à l'exception de ses quelques derniers versets, sont concernés par l'histoire de vie exemplaire du Prophète Joseph (a) qui fit preuve de chasteté, de contrôle de soi-même, de piété et de foi.[6]

Dans son livre, al-Mîzân, ‘Allâma Tabâtabâ’î exprime que le thème principal de cette sourate est la présentation d’Allah comme le Maître des êtres humains en particulier Ses serviteurs sincères. Selon lui, si quelqu'un a une foi sincère en Dieu, Il le formera de la meilleure façon possible et lui accordera la plus grande estime et la plus grande puissance dans les conditions les plus difficiles où tous les moyens apparents de la vie sont contre lui.[7]

Récits historiques

L'histoire du Prophète Joseph (a) est racontée dans la sourate Yûsuf dans les sections suivantes :

  • L'histoire du rêve de Joseph (a) qu’il raconta à son père (versets 4 à 6)
  • La jalousie des frères de Joseph (a) envers lui et le jetant dans un puits d'eau (versets 7 à 18)
  • Le sauvetage de Joseph (a) du puits et sa vente comme esclave en Égypte (versets 19 à 21)
  • L'amour de Zulayka pour Joseph (a), sa disgrâce et les femmes égyptiennes qui se coupèrent les doigts en voyant Joseph (a) (versets 23 à 32)
  • L'emprisonnement du Prophète Joseph (a) et son interprétation des rêves des deux codétenus (versets 33 à 42)
  • L'interprétation du rêve du roi égyptien par le Prophète Joseph (a), son acquittement et sa sortie de prison (versets 43 à 54)
  • L'ascension de Joseph (a) à un poste à la cour d'Égypte (versets 54 à 56)
  • Venir les frères de Joseph en Égypte pour recevoir leur part de blé ; Joseph garde son frère, Benjamin en Égypte ; sa présentation de lui-même à ses frères (versets 58 à 92)
  • Venir le Prophète Jacob (a) et les Banû Israël en Égypte et la réalisation du rêve de Joseph (a) (versets 93 à 100)

Circonstance de la révélation

Selon ‘Allâma Tabâtabâ’î, la sourate Yûsuf fut révélée au Prophète Muhammad (s) lorsqu'un groupe des Juifs encouragea les polythéistes de La Mecque à demander au Prophète (a) pourquoi les Banû Israël immigrèrent de Cham en Égypte. Ainsi, la sourate fut révélée en réponse à cette question.[8]

Versets réputés

Un verset bien connu de la sourate Yûsuf est le verset 108 qui invite les gens à suivre la voie du Prophète (s) qu’il en invite par perspicacité et conscience.

Verset 108

قُلْ هَـٰذِهِ سَبِيلِي أَدْعُو إِلَى اللَّـهِ ۚ عَلَىٰ بَصِيرَ‌ةٍ أَنَا وَمَنِ اتَّبَعَنِي ۖ وَسُبْحَانَ اللَّـهِ وَمَا أَنَا مِنَ الْمُشْرِ‌كِينَ ﴿١٠٨﴾
Dis : « Ceci est mon Chemin. En toute clairvoyance, j'appelle à Allah, moi et ceux qui me suivent. Gloire à Allah ! Je ne suis point parmi les Associateurs. » (108)
Coran, s 12, v 108, Traduction par Régis Blachère

‘Allâma Tabâtabâ’î interprète le « chemin » mentionné dans ce verset comme une invitation en toute clairvoyance à la foi pure et au Monothéisme sincère ; et seulement les gens clairvoyants et sincères en religion sont partagés dans ce chemin.[9]

Mérites et bienfaits

Cheikh as-Sadûq cita un hadith de l'Imam as-Sâdiq (a) concernant de la récitation de la sourate Yûsuf :

« Quiconque récite la sourate Yûsuf à chaque nuit ou à chaque jour, Dieu le ressuscitera avec un visage comme celui de Joseph (a), il n'aura pas peur le Jour de la Résurrection et sera au nombre des meilleurs serviteurs saints. »[10]

Voir aussi

Texte et traduction de la sourate

Traduction Phonétique Texte
Au nom d'Allah, le Bienfaiteur miséricordieux. Bismi Allāhi Ar-Raĥmāni Ar-Raĥīmi بِسْمِ اللَّـهِ الرَّ‌حْمَـٰنِ الرَّ‌حِيمِ
A. L. R. Ce sont les aya de l'Écriture explicite. (1) Nous l'avons fait descendre en une Prédication arabe [afin que] peut-être vous raisonniez. (2) Par ce que Nous t'avons révélé en cette Prédication, Nous te contons les plus beaux contes, bien qu'avant cela tu aies certes été parmi les Insouciants. (3) Quand Joseph dit à son père : « Cher père! j'ai vu [en songe] onze étoiles ainsi que le soleil et la lune devant moi se prosternant », (4) [son père] lui répondit : « Cher fils! ne conte point ton rêve à tes frères, sans quoi ils trameront contre toi une ruse. Le Démon est pour l'Homme un ennemi déclaré. (5) 'Alif-Lām-Rā Tilka 'Āyātu Al-Kitābi Al-Mubīni (1) 'Innā 'Anzalnāhu Qur'ānāan `Arabīyāan La`allakum Ta`qilūna (2) Naĥnu Naquşşu `Alayka 'Aĥsana Al-Qaşaşi Bimā 'Awĥaynā 'Ilayka Hādhā Al-Qur'āna Wa 'In Kunta Min Qablihi Lamina Al-Ghāfilīna (3) 'Idh Qāla Yūsufu Li'abīhi Yā 'Abati 'Innī Ra'aytu 'Aĥada `Ashara Kawkabāan Wa Ash-Shamsa Wa Al-Qamara Ra'aytuhum Lī Sājidīna (4) Qāla Yā Bunayya Lā Taqşuş Ru'uyā Ka `Alá 'Ikhwatika Fayakīdū Laka Kaydāan 'Inna Ash-Shayţāna Lil'insāni `Adūwun Mubīnun (5) الر‌ ۚ تِلْكَ آيَاتُ الْكِتَابِ الْمُبِينِ ﴿١﴾ إِنَّا أَنزَلْنَاهُ قُرْ‌آنًا عَرَ‌بِيًّا لَّعَلَّكُمْ تَعْقِلُونَ ﴿٢﴾ نَحْنُ نَقُصُّ عَلَيْكَ أَحْسَنَ الْقَصَصِ بِمَا أَوْحَيْنَا إِلَيْكَ هَـٰذَا الْقُرْ‌آنَ وَإِن كُنتَ مِن قَبْلِهِ لَمِنَ الْغَافِلِينَ ﴿٣﴾ إِذْ قَالَ يُوسُفُ لِأَبِيهِ يَا أَبَتِ إِنِّي رَ‌أَيْتُ أَحَدَ عَشَرَ‌ كَوْكَبًا وَالشَّمْسَ وَالْقَمَرَ‌ رَ‌أَيْتُهُمْ لِي سَاجِدِينَ ﴿٤﴾قَالَ يَا بُنَيَّ لَا تَقْصُصْ رُ‌ؤْيَاكَ عَلَىٰ إِخْوَتِكَ فَيَكِيدُوا لَكَ كَيْدًا ۖ إِنَّ الشَّيْطَانَ لِلْإِنسَانِ عَدُوٌّ مُّبِينٌ ﴿٥﴾
Ainsi ton Seigneur te choisira. Il t'enseignera l'interprétation des énigmes. Il parfera envers toi Ses bienfaits ainsi qu'envers la famille de Jacob, comme Il les a parfaits, avant toi, envers tes aïeux Abraham et Isaac. Ton Seigneur est omniscient et sage. » (6) Certes, en Joseph et ses frères, ont été des signes pour ceux qui interrogent, (7) quand (ses frères) dirent : « Assurément, Joseph et son frère [Benjamin] sont, plus que nous, aimés de notre père. Nous sommes cependant plusieurs. En vérité, notre père est certes dans un égarement évident. (8) Tuons donc Joseph ou éloignons-le en quelque terre! La face de notre père ne brillera plus que pour nous et, après la disparition de Joseph, nous paraîtrons des gens sans tache. » (9) L'un d'eux dit : « Ne tuons pas Joseph, mais jetons-le dans les profondeurs de tel puits! Quelques voyageurs le recueilleront si vous faites cela. » (10) Wa Kadhalika Yajtabīka Rabbuka Wa Yu`allimuka Min Ta'wīli Al-'Aĥādīthi Wa Yutimmu Ni`matahu `Alayka Wa `Alá 'Āli Ya`qūba Kamā 'Atammahā `Alá 'Abawayka Min Qablu 'Ibrāhīma Wa 'Isĥāqa 'Inna Rabbaka `Alīmun Ĥakīmun (6) Laqad Kāna Fī Yūsufa Wa 'Ikhwatihi 'Āyātun Lilssā'ilīna (7) 'Idh Qālū Layūsufu Wa 'Akhūhu 'Aĥabbu 'Ilá 'Abīnā Minnā Wa Naĥnu `Uşbatun 'Inna 'Abānā Lafī Đalālin Mubīnin (8) Aqtulū Yūsufa 'Awi Aţraĥūhu 'Arđāan Yakhlu Lakum Wajhu 'Abīkum Wa Takūnū Min Ba`dihi Qawmāan Şāliĥīna (9) Qāla Qā'ilun Minhum Lā Taqtulū Yūsufa Wa 'Alqūhu Fī Ghayābati Al-Jubbi Yaltaqiţhu Ba`đu As-Sayyārati 'In Kuntum Fā`ilīna (10) وَكَذَٰلِكَ يَجْتَبِيكَ رَ‌بُّكَ وَيُعَلِّمُكَ مِن تَأْوِيلِ الْأَحَادِيثِ وَيُتِمُّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكَ وَعَلَىٰ آلِ يَعْقُوبَ كَمَا أَتَمَّهَا عَلَىٰ أَبَوَيْكَ مِن قَبْلُ إِبْرَ‌اهِيمَ وَإِسْحَاقَ ۚ إِنَّ رَ‌بَّكَ عَلِيمٌ حَكِيمٌ ﴿٦﴾ لَّقَدْ كَانَ فِي يُوسُفَ وَإِخْوَتِهِ آيَاتٌ لِّلسَّائِلِينَ ﴿٧﴾ إِذْ قَالُوا لَيُوسُفُ وَأَخُوهُ أَحَبُّ إِلَىٰ أَبِينَا مِنَّا وَنَحْنُ عُصْبَةٌ إِنَّ أَبَانَا لَفِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ ﴿٨﴾ اقْتُلُوا يُوسُفَ أَوِ اطْرَ‌حُوهُ أَرْ‌ضًا يَخْلُ لَكُمْ وَجْهُ أَبِيكُمْ وَتَكُونُوا مِن بَعْدِهِ قَوْمًا صَالِحِينَ ﴿٩﴾ قَالَ قَائِلٌ مِّنْهُمْ لَا تَقْتُلُوا يُوسُفَ وَأَلْقُوهُ فِي غَيَابَتِ الْجُبِّ يَلْتَقِطْهُ بَعْضُ السَّيَّارَ‌ةِ إِن كُنتُمْ فَاعِلِينَ ﴿١٠﴾
- « Père! », dirent-ils [à Jacob], « pourquoi ne nous fais-tu point confiance au sujet de Joseph ? En vérité, nous sommes pour lui certes dévoués ! (11) Envoie-le avec nous demain! Il s'ébattra et jouera, et en vérité, nous veillerons certes sur lui ! » (12) - « Je suis certes triste », répondit [Jacob], « que vous l'emmeniez. Je crains que le loup ne le mange tandis que vous serez insoucieux de lui. » (13) - « Certes », répliquèrent-ils, « si le loup le mange alors que nous sommes plusieurs, nous serons certes alors malchanceux ! » (14) Quand ils eurent emmené Joseph et furent tombés d'accord pour le jeter dans les profondeurs d'un certain puits, [quand] Nous eûmes révélé [à Joseph, pour le consoler] : « Tu leur rediras, sans qu'ils le pressentent, leur actuel méfait ! », (15) Qālū Yā 'Abānā Mā Laka Lā Ta'mannā `Alá Yūsufa Wa 'Innā Lahu Lanāşiĥūna (11) 'Arsilhu Ma`anā Ghadāan Yarta` Wa Yal`ab Wa 'Innā Lahu Laĥāfižūna (12) Qāla 'Innī Layaĥzununī 'An Tadh/habū Bihi Wa 'Akhāfu 'An Ya'kulahu Adh-Dhi'bu Wa 'Antum `Anhu Ghāfilūna (13) Qālū La'in 'Akalahu Adh-Dhi'bu Wa Naĥnu `Uşbatun 'Innā 'Idhāan Lakhāsirūna (14) Falammā Dhahabū Bihi Wa 'Ajma`ū 'An Yaj`alūhu Fī Ghayābati Al-Jubbi Wa 'Awĥaynā 'Ilayhi Latunabbi'annahum Bi'amrihim Hādhā Wa Hum Lā Yash`urūna (15) قَالُوا يَا أَبَانَا مَا لَكَ لَا تَأْمَنَّا عَلَىٰ يُوسُفَ وَإِنَّا لَهُ لَنَاصِحُونَ ﴿١١﴾ أَرْ‌سِلْهُ مَعَنَا غَدًا يَرْ‌تَعْ وَيَلْعَبْ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ ﴿١٢﴾ قَالَ إِنِّي لَيَحْزُنُنِي أَن تَذْهَبُوا بِهِ وَأَخَافُ أَن يَأْكُلَهُ الذِّئْبُ وَأَنتُمْ عَنْهُ غَافِلُونَ ﴿١٣﴾ قَالُوا لَئِنْ أَكَلَهُ الذِّئْبُ وَنَحْنُ عُصْبَةٌ إِنَّا إِذًا لَّخَاسِرُ‌ونَ ﴿١٤﴾ فَلَمَّا ذَهَبُوا بِهِ وَأَجْمَعُوا أَن يَجْعَلُوهُ فِي غَيَابَتِ الْجُبِّ ۚ وَأَوْحَيْنَا إِلَيْهِ لَتُنَبِّئَنَّهُم بِأَمْرِ‌هِمْ هَـٰذَا وَهُمْ لَا يَشْعُرُ‌ونَ ﴿١٥﴾
[quand] ils furent revenus le soir à leur père, en pleurant, (16) Ils s'écrièrent: « Père! Nous étions partis pour lutter à la course et avions laissé Joseph auprès de nos effets, et le loup a mangé [notre frère] ! Tu ne vas pas nous croire bien que nous soyons sincères. » (17) Ayant présenté [à Jacob] une tunique tachée d'un sang qui n'était pas celui de Joseph, [Jacob] s'écria : « Vos âmes vous ont suggéré un crime ! Douce patience ! Allah est Celui dont l'aide est demandée contre ce que vous débitez ! » (18) Des voyageurs arrivèrent. Ils dépêchèrent celui chargé de la corvée d'eau et il jeta son seau [dans le puits]. « Bonne nouvelle ! », s'écria-t-il. « Voici un garçon! », et ils le cachèrent pour le revendre. [Mais] Allah était très savant de ce qu'ils feraient. (19) Ils se défirent [de Joseph] à vil prix - pour quelques dirham - [car] ils ne tenaient pas à le garder. (20) Wa Jā'ū 'Abāhum `Ishā'an Yabkūna (16) Qālū Yā 'Abānā 'Innā Dhahabnā Nastabiqu Wa Taraknā Yūsufa `Inda Matā`inā Fa'akalahu Adh-Dhi'bu Wa Mā 'Anta Bimu'uminin Lanā Wa Law Kunnā Şādiqīna (17) Wa Jā'ū `Alá Qamīşihi Bidamin Kadhibin Qāla Bal Sawwalat Lakum 'Anfusukum 'Amrāan Faşabrun Jamīlun Wa Allāhu Al-Musta`ānu `Alá Mā Taşifūna (18) Wa Jā'at Sayyāratun Fa'arsalū Wa Aridahum Fa'adlá Dalwahu Qāla Yā Bushrá Hādhā Ghulāmun Wa 'Asarrūhu Biđā`atan Wa Allāhu `Alīmun Bimā Ya`malūna (19) Wa Sharawhu Bithamanin Bakhsin Darāhima Ma`dūdatin Wa Kānū Fīhi Mina Az-Zāhidīna (20) وَجَاءُوا أَبَاهُمْ عِشَاءً يَبْكُونَ ﴿١٦﴾ قَالُوا يَا أَبَانَا إِنَّا ذَهَبْنَا نَسْتَبِقُ وَتَرَ‌كْنَا يُوسُفَ عِندَ مَتَاعِنَا فَأَكَلَهُ الذِّئْبُ ۖ وَمَا أَنتَ بِمُؤْمِنٍ لَّنَا وَلَوْ كُنَّا صَادِقِينَ ﴿١٧﴾ وَجَاءُوا عَلَىٰ قَمِيصِهِ بِدَمٍ كَذِبٍ ۚ قَالَ بَلْ سَوَّلَتْ لَكُمْ أَنفُسُكُمْ أَمْرً‌ا ۖ فَصَبْرٌ‌ جَمِيلٌ ۖ وَاللَّـهُ الْمُسْتَعَانُ عَلَىٰ مَا تَصِفُونَ ﴿١٨﴾ وَجَاءَتْ سَيَّارَ‌ةٌ فَأَرْ‌سَلُوا وَارِ‌دَهُمْ فَأَدْلَىٰ دَلْوَهُ ۖ قَالَ يَا بُشْرَ‌ىٰ هَـٰذَا غُلَامٌ ۚ وَأَسَرُّ‌وهُ بِضَاعَةً ۚ وَاللَّـهُ عَلِيمٌ بِمَا يَعْمَلُونَ ﴿١٩﴾ وَشَرَ‌وْهُ بِثَمَنٍ بَخْسٍ دَرَ‌اهِمَ مَعْدُودَةٍ وَكَانُوا فِيهِ مِنَ الزَّاهِدِينَ ﴿٢٠﴾
L'homme qui, en Égypte, l'avait acheté, dit à sa femme : « Fais-lui bon accueil ! Peut-être nous sera-t-il utile ou le prendrons-nous comme enfant ». C'est ainsi que Nous établîmes Joseph en ce pays pour lui apprendre quelque interprétation des énigmes. Allah est souverain [maître] de Son Ordre, mais la plupart des Hommes ne savent point. (21) Quand Joseph eut atteint sa nubilité, Nous lui donnâmes Illumination (hukm) et Science. Ainsi Nous récompensons les Bienfaisants. (22) Celle dans la demeure de qui il était le tenta de ses charmes. Elle ferma bien les portes et dit : « Me voici à toi ! » - « Allah me préserve! »,s'écria Joseph. « Il est mon maître et il m'a fait bon accueil. En vérité, les Injustes ne seront point les Bienheureux. » (23) Elle et lui eussent cédé à leur pensée si [Joseph] n'avait point vu la manifestation de son Seigneur. Ainsi Nous fîmes pour détourner de lui le mal et l'ignominie. Il fut parmi Nos serviteurs dévoués. (24) Ils coururent donc vers la porte et [la femme] déchira la tunique de Joseph, par derrière, [en voulant le rejoindre]. Ils trouvèrent l'époux de [cette dame] devant la porte et [la femme] s'écria : « Quelle est la récompense de celui qui a eu mauvais dessein sur ton épouse, sinon la prison ou un tourment cruel ? » (25) Wa Qāla Al-Ladhī Ashtarāhu Min Mişra Li'imra'atihi 'Akrimī Mathwāhu `Asá 'An Yanfa`anā 'Aw Nattakhidhahu Waladāan Wa Kadhalika Makkannā Liyūsufa Fī Al-'Arđi Wa Linu`allimahu Min Ta'wīli Al-'Aĥādīthi Wa Allāhu Ghālibun `Alá 'Amrihi Wa Lakinna 'Akthara An-Nāsi Lā Ya`lamūna (21) Wa Lammā Balagha 'Ashuddahu 'Ātaynāhu Ĥukmāan Wa `Ilmāan Wa Kadhalika Najzī Al-Muĥsinīna (22) Wa Rāwadat/hu Allatī Huwa Fī Baytihā `An Nafsihi Wa Ghallaqati Al-'Abwāba Wa Qālat Hayta Laka Qāla Ma`ādha Allāhi 'Innahu Rabbī 'Aĥsana Mathwāya 'Innahu Lā Yufliĥu Až-Žālimūna (23) Wa Laqad Hammat Bihi Wa Hamma Bihā Lawlā 'An Ra'á Burhāna Rabbihi Kadhālika Linaşrifa `Anhu As-Sū'a Wa Al-Faĥshā'a 'Innahu Min `Ibādinā Al-Mukhlaşīna (24) Wa Astabaqā Al-Bāba Wa Qaddat Qamīşahu Min Duburin Wa 'Alfayā Sayyidahā Ladá Al-Bābi Qālat Mā Jazā'u Man 'Arāda Bi'ahlika Sū'āan 'Illā 'An Yusjana 'Aw `Adhābun 'Alīmun (25) وَقَالَ الَّذِي اشْتَرَ‌اهُ مِن مِّصْرَ‌ لِامْرَ‌أَتِهِ أَكْرِ‌مِي مَثْوَاهُ عَسَىٰ أَن يَنفَعَنَا أَوْ نَتَّخِذَهُ وَلَدًا ۚ وَكَذَٰلِكَ مَكَّنَّا لِيُوسُفَ فِي الْأَرْ‌ضِ وَلِنُعَلِّمَهُ مِن تَأْوِيلِ الْأَحَادِيثِ ۚ وَاللَّـهُ غَالِبٌ عَلَىٰ أَمْرِ‌هِ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَ‌ النَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ ﴿٢١﴾ وَلَمَّا بَلَغَ أَشُدَّهُ آتَيْنَاهُ حُكْمًا وَعِلْمًا ۚ وَكَذَٰلِكَ نَجْزِي الْمُحْسِنِينَ ﴿٢٢﴾ وَرَ‌اوَدَتْهُ الَّتِي هُوَ فِي بَيْتِهَا عَن نَّفْسِهِ وَغَلَّقَتِ الْأَبْوَابَ وَقَالَتْ هَيْتَ لَكَ ۚ قَالَ مَعَاذَ اللَّـهِ ۖ إِنَّهُ رَ‌بِّي أَحْسَنَ مَثْوَايَ ۖ إِنَّهُ لَا يُفْلِحُ الظَّالِمُونَ ﴿٢٣﴾ وَلَقَدْ هَمَّتْ بِهِ ۖ وَهَمَّ بِهَا لَوْلَا أَن رَّ‌أَىٰ بُرْ‌هَانَ رَ‌بِّهِ ۚ كَذَٰلِكَ لِنَصْرِ‌فَ عَنْهُ السُّوءَ وَالْفَحْشَاءَ ۚ إِنَّهُ مِنْ عِبَادِنَا الْمُخْلَصِينَ ﴿٢٤﴾ وَاسْتَبَقَا الْبَابَ وَقَدَّتْ قَمِيصَهُ مِن دُبُرٍ‌ وَأَلْفَيَا سَيِّدَهَا لَدَى الْبَابِ ۚ قَالَتْ مَا جَزَاءُ مَنْ أَرَ‌ادَ بِأَهْلِكَ سُوءًا إِلَّا أَن يُسْجَنَ أَوْ عَذَابٌ أَلِيمٌ ﴿٢٥﴾
[Mais Joseph] interrompit : « C'est elle qui m'a tenté de ses charmes! » Un témoin de la famille [de la dame] attesta que, si la tunique de [Joseph] était déchirée par devant, [la femme] était sincère, tandis que [Joseph] était un menteur, (26) mais que si sa tunique était déchirée par derrière, c'était elle qui mentait, tandis que [Joseph] était sincère. (27) Ayant vu que la tunique était déchirée par derrière, [le maitre de Joseph] cria : « C'est là un fait de votre artifice de femmes ! Votre artifice est immense ! (28) Joseph! détourne [ta pensée] de cela ! et [toi, femme!,] demande pardon de ton péché ! Tu es parmi les fautifs. » (29) Dans la ville [cependant], des femmes dirent : « La femme du Puissant a tenté de ses charmes son valet qui l'a percée d'amour pour lui. En vérité, nous la voyons certes dans un égarement évident. » (30) Qāla Hiya Rāwadatnī `An Nafsī Wa Shahida Shāhidun Min 'Ahlihā 'In Kāna Qamīşuhu Qudda Min Qubulin Faşadaqat Wa Huwa Mina Al-Kādhibīna (26) Wa 'In Kāna Qamīşuhu Qudda Min Duburin Fakadhabat Wa Huwa Mina Aş-Şādiqīna (27) Falammā Ra'á Qamīşahu Qudda Min Duburin Qāla 'Innahu Min Kaydikunna 'Inna Kaydakunna `Ažīmun (28) Yūsufu 'A`riđ `An Hādhā Wa Astaghfirī Lidhanbiki 'Innaki Kunti Mina Al-Khāţi'īna (29) Wa Qāla Niswatun Fī Al-Madīnati Amra'atu Al-`Azīzi Turāwidu Fatāhā `An Nafsihi Qad Shaghafahā Ĥubbāan 'Innā Lanarāhā Fī Đalālin Mubīnin (30) قَالَ هِيَ رَ‌اوَدَتْنِي عَن نَّفْسِي ۚ وَشَهِدَ شَاهِدٌ مِّنْ أَهْلِهَا إِن كَانَ قَمِيصُهُ قُدَّ مِن قُبُلٍ فَصَدَقَتْ وَهُوَ مِنَ الْكَاذِبِينَ ﴿٢٦﴾ وَإِن كَانَ قَمِيصُهُ قُدَّ مِن دُبُرٍ‌ فَكَذَبَتْ وَهُوَ مِنَ الصَّادِقِينَ ﴿٢٧﴾ فَلَمَّا رَ‌أَىٰ قَمِيصَهُ قُدَّ مِن دُبُرٍ‌ قَالَ إِنَّهُ مِن كَيْدِكُنَّ ۖ إِنَّ كَيْدَكُنَّ عَظِيمٌ ﴿٢٨﴾ يُوسُفُ أَعْرِ‌ضْ عَنْ هَـٰذَا ۚ وَاسْتَغْفِرِ‌ي لِذَنبِكِ ۖ إِنَّكِ كُنتِ مِنَ الْخَاطِئِينَ ﴿٢٩﴾ وَقَالَ نِسْوَةٌ فِي الْمَدِينَةِ امْرَ‌أَتُ الْعَزِيزِ تُرَ‌اوِدُ فَتَاهَا عَن نَّفْسِهِ ۖ قَدْ شَغَفَهَا حُبًّا ۖ إِنَّا لَنَرَ‌اهَا فِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ ﴿٣٠﴾
Ayant oui leur artifice, [la coupable] dépêcha [quelqu'un] vers elles, leur fit préparer des oranges et donna à chacune d'elles un couteau. « Entre auprès d'elles! », ordonna-t-elle [à Joseph]. Quand [les femmes] l'eurent aperçu, elles le trouvèrent si beau qu'elles se tailladèrent les mains [dans leur émoi] et s'écrièrent: « A Dieu ne plaise! Ce n'est pas un mortel! C'est un noble archange! » (31) [La femme coupable] dit : « Voici celui à propos de qui vous m'avez blâmée. Je l'ai certes tenté de mes charmes, mais il est resté impeccable. Si néanmoins il ne fait pas ce que je lui ordonne, il sera certes emprisonné et se trouvera parmi les misérables! » (32) - « Seigneur! », s'écria [Joseph], «la prison m'est plus aimable que ce à quoi me convient ces femmes. [Pourtant], si Tu ne détournes point de moi leur artifice, je céderai à leurs blandices et serai parmi les Sans Loi. » (33) Son Seigneur l'exauça et écarta de lui leur artifice. Il est l'Audient, l'Omniscient. (34) Plus tard, après qu'ils eurent vu les signes, il parut bon [aux Égyptiens] d'emprisonner Joseph] pour un temps. (35) Falammā Sami`at Bimakrihinna 'Arsalat 'Ilayhinna Wa 'A`tadat Lahunna Muttaka'an Wa 'Ātat Kulla Wāĥidatin Minhunna Sikkīnāan Wa Qālati Akhruj `Alayhinna Falammā Ra'aynahu 'Akbarnahu Wa Qaţţa`na 'Aydiyahunna Wa Qulna Ĥāsha Lillāhi Mā Hādhā Basharāan 'In Hādhā 'Illā Malakun Karīmun (31) Qālat Fadhālikunna Al-Ladhī Lumtunnanī Fīhi Wa Laqad Rāwadttuhu `An Nafsihi Fāsta`şama Wa La'in Lam Yaf`al Mā 'Āmuruhu Layusjananna Wa Layakūnāan Mina Aş-Şāghirīna (32) Qāla Rabbi As-Sijnu 'Aĥabbu 'Ilayya Mimmā Yad`ūnanī 'Ilayhi Wa 'Illā Taşrif `Annī Kaydahunna 'Aşbu 'Ilayhinna Wa 'Akun Mina Al-Jāhilīna (33) Fāstajāba Lahu Rabbuhu Faşarafa `Anhu Kaydahunna 'Innahu Huwa As-Samī`u Al-`Alīmu (34) Thumma Badā Lahum Min Ba`di Mā Ra'aw Al-'Āyāti Layasjununnahu Ĥattá Ĥīnin (35) فَلَمَّا سَمِعَتْ بِمَكْرِ‌هِنَّ أَرْ‌سَلَتْ إِلَيْهِنَّ وَأَعْتَدَتْ لَهُنَّ مُتَّكَأً وَآتَتْ كُلَّ وَاحِدَةٍ مِّنْهُنَّ سِكِّينًا وَقَالَتِ اخْرُ‌جْ عَلَيْهِنَّ ۖ فَلَمَّا رَ‌أَيْنَهُ أَكْبَرْ‌نَهُ وَقَطَّعْنَ أَيْدِيَهُنَّ وَقُلْنَ حَاشَ لِلَّـهِ مَا هَـٰذَا بَشَرً‌ا إِنْ هَـٰذَا إِلَّا مَلَكٌ كَرِ‌يمٌ ﴿٣١﴾ قَالَتْ فَذَٰلِكُنَّ الَّذِي لُمْتُنَّنِي فِيهِ ۖ وَلَقَدْ رَ‌اوَدتُّهُ عَن نَّفْسِهِ فَاسْتَعْصَمَ ۖ وَلَئِن لَّمْ يَفْعَلْ مَا آمُرُ‌هُ لَيُسْجَنَنَّ وَلَيَكُونًا مِّنَ الصَّاغِرِ‌ينَ ﴿٣٢﴾ قَالَ رَ‌بِّ السِّجْنُ أَحَبُّ إِلَيَّ مِمَّا يَدْعُونَنِي إِلَيْهِ ۖ وَإِلَّا تَصْرِ‌فْ عَنِّي كَيْدَهُنَّ أَصْبُ إِلَيْهِنَّ وَأَكُن مِّنَ الْجَاهِلِينَ ﴿٣٣﴾ فَاسْتَجَابَ لَهُ رَ‌بُّهُ فَصَرَ‌فَ عَنْهُ كَيْدَهُنَّ ۚ إِنَّهُ هُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ ﴿٣٤﴾ ثُمَّ بَدَا لَهُم مِّن بَعْدِ مَا رَ‌أَوُا الْآيَاتِ لَيَسْجُنُنَّهُ حَتَّىٰ حِينٍ ﴿٣٥﴾
Avec lui, deux adolescents entrèrent dans la prison. L'un d'eux déclara: « Je me vois [en songe] broyant du raisin. » Et l'autre dit: « Je me vois [en rêve] portant sur ma tête des pains dont picorent les oiseaux. Avise-nous, Joseph], de l'interprétation de ces songes! Nous te verrons parmi les Bienfaisants. » (36) « La nourriture qui vous est attribuée ne vous parviendra point », répondit [Joseph], « que je ne vous aie avisés de l'interprétation de ces songes, avant qu'ils ne se réalisent. Cela [vient] de ce que m'enseigna mon Seigneur. J'ai abandonné la religion [milla] d'un peuple qui ne croyait point en Allah et qui était incrédule en la [Vie] Dernière. (37) J'ai suivi la religion [milla] de mes ancêtres Abraham, Isaac et Jacob. Il ne nous appartient pas d'associer quoi que ce soit à Allah. C'est là [une] faveur d'Allah pour nous et pour les Hommes. Mais la plupart des Hommes ne sont pas reconnaissants. (38) O vous, mes compagnons de prison!, des dieux séparés vaudraient-ils mieux qu'Allah, l'Unique, l'invincible ? (39) Ceux que vous adorez, en dehors de Lui, ne sont que des noms dont vous les avez nommés, vous et vos ancêtres. Allah ne fit descendre avec eux aucune probation. Le Jugement n'appartient qu'à Allah. Il a ordonné que vous n'adoriez que Lui. C'est la Religion immuable. Mais la plupart des Hommes ne savent point. (40) Wa Dakhala Ma`ahu As-Sijna Fatayāni Qāla 'Aĥaduhumā 'Innī 'Arānī 'A`şiru Khamrāan Wa Qāla Al-'Ākharu 'Innī 'Arānī 'Aĥmilu Fawqa Ra'sī Khubzāan Ta'kulu Aţ-Ţayru Minhu Nabbi'nā Bita'wīlihi 'Innā Narāka Mina Al-Muĥsinīna (36) Qāla Lā Ya'tīkumā Ţa`āmun Turzaqānihi 'Illā Nabba'tukumā Bita'wīlihi Qabla 'An Ya'tiyakumā Dhālikumā Mimmā `Allamanī Rabbī 'Innī Taraktu Millata Qawmin Lā Yu'uminūna Billāhi Wa Hum Bil-'Ākhirati Hum Kāfirūna (37) Wa Attaba`tu Millata 'Ābā'ī 'Ibrāhīma Wa 'Isĥāqa Wa Ya`qūba Mā Kāna Lanā 'An Nushrika Billāhi Min Shay'in Dhālika Min Fađli Allāhi `Alaynā Wa `Alá An-Nāsi Wa Lakinna 'Akthara An-Nāsi Lā Yashkurūna (38) Yā Şāĥibayi As-Sijni 'A'arbābun Mutafarriqūna Khayrun 'Ami Allāhu Al-Wāĥidu Al-Qahhāru (39) Mā Ta`budūna Min Dūnihi 'Illā 'Asmā'an Sammaytumūhā 'Antum Wa 'Ābā'uukum Mā 'Anzala Allāhu Bihā Min Sulţānin 'Ini Al-Ĥukmu 'Illā Lillāhi 'Amara 'Allā Ta`budū 'Illā 'Īyāhu Dhālika Ad-Dīnu Al-Qayyimu Wa Lakinna 'Akthara An-Nāsi Lā Ya`lamūna (40) وَدَخَلَ مَعَهُ السِّجْنَ فَتَيَانِ ۖ قَالَ أَحَدُهُمَا إِنِّي أَرَ‌انِي أَعْصِرُ‌ خَمْرً‌ا ۖ وَقَالَ الْآخَرُ‌ إِنِّي أَرَ‌انِي أَحْمِلُ فَوْقَ رَ‌أْسِي خُبْزًا تَأْكُلُ الطَّيْرُ‌ مِنْهُ ۖ نَبِّئْنَا بِتَأْوِيلِهِ ۖ إِنَّا نَرَ‌اكَ مِنَ الْمُحْسِنِينَ ﴿٣٦﴾ قَالَ لَا يَأْتِيكُمَا طَعَامٌ تُرْ‌زَقَانِهِ إِلَّا نَبَّأْتُكُمَا بِتَأْوِيلِهِ قَبْلَ أَن يَأْتِيَكُمَا ۚ ذَٰلِكُمَا مِمَّا عَلَّمَنِي رَ‌بِّي ۚ إِنِّي تَرَ‌كْتُ مِلَّةَ قَوْمٍ لَّا يُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَهُم بِالْآخِرَ‌ةِ هُمْ كَافِرُ‌ونَ ﴿٣٧﴾ وَاتَّبَعْتُ مِلَّةَ آبَائِي إِبْرَ‌اهِيمَ وَإِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ ۚ مَا كَانَ لَنَا أَن نُّشْرِ‌كَ بِاللَّـهِ مِن شَيْءٍ ۚ ذَٰلِكَ مِن فَضْلِ اللَّـهِ عَلَيْنَا وَعَلَى النَّاسِ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَ‌ النَّاسِ لَا يَشْكُرُ‌ونَ ﴿٣٨﴾ يَا صَاحِبَيِ السِّجْنِ أَأَرْ‌بَابٌ مُّتَفَرِّ‌قُونَ خَيْرٌ‌ أَمِ اللَّـهُ الْوَاحِدُ الْقَهَّارُ‌ ﴿٣٩﴾ مَا تَعْبُدُونَ مِن دُونِهِ إِلَّا أَسْمَاءً سَمَّيْتُمُوهَا أَنتُمْ وَآبَاؤُكُم مَّا أَنزَلَ اللَّـهُ بِهَا مِن سُلْطَانٍ ۚ إِنِ الْحُكْمُ إِلَّا لِلَّـهِ ۚ أَمَرَ‌ أَلَّا تَعْبُدُوا إِلَّا إِيَّاهُ ۚ ذَٰلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَ‌ النَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ ﴿٤٠﴾
O vous, mes compagnons de prison!, l'un de vous sera l'échanson de son maître. Quant à l'autre, il sera crucifié et les oiseaux lui picoreront la tête. Décrété est l'Ordre sur lequel vous me consultez. » (41) Et [Joseph] ajouta à celui qui, des deux, se jugeait sauvé: « Rappelle-moi auprès de ton maître ! » [Mais] le Démon lui fit oublier, [rendu à la liberté], de rappeler Joseph] à son maître, et [Joseph] demeura en prison plusieurs années. (42) Le roi [d'Égypte] dit : « Je vois [en songe] sept vaches grasses que mangent sept vaches maigres [et je vois] sept épis verts et sept épis desséchés. Conseil! (malâ'), éclairez-moi sur mon rêve si vous êtes capable d'interpréter les rêves! » (43) - « Amas de visions », répondirent-ils. « Nous ne sommes point savants dans l'interprétation des visions. » (44) Or celui des deux [prisonniers] qui avaient échappé s'écria, s'amendant après réflexion « Moi, je vais vous aviser de l'interprétation de [ce songe]. Dépêchez-moi! » (45) Yā Şāĥibayi As-Sijni 'Ammā 'Aĥadukumā Fayasqī Rabbahu Khamrāan Wa 'Ammā Al-'Ākharu Fayuşlabu Fata'kulu Aţ-Ţayru Min Ra'sihi Quđiya Al-'Amru Al-Ladhī Fīhi Tastaftiyāni (41) Wa Qāla Lilladhī Žanna 'Annahu Nājin Minhumā Adhkurnī `Inda Rabbika Fa'ansāhu Ash-Shayţānu Dhikra Rabbihi Falabitha Fī As-Sijni Biđ`a Sinīna (42) Wa Qāla Al-Maliku 'Innī 'Ará Sab`a Baqarātin Simānin Ya'kuluhunna Sab`un `Ijāfun Wa Sab`a Sunbulātin Khuđrin Wa 'Ukhara Yā Bisātin Yā 'Ayyuhā Al-Mala'u 'Aftūnī Fī Ru'uyā Ya 'In Kuntum Lilrru'uyā Ta`burūna (43) Qālū 'Ađghāthu 'Aĥlāmin Wa Mā Naĥnu Bita'wīli Al-'Aĥlāmi Bi`ālimīna (44) Wa Qāla Al-Ladhī Najā Minhumā Wa Aiddakara Ba`da 'Ummatin 'Anā 'Unabbi'ukum Bita'wīlihi Fa'arsilūni (45) يَا صَاحِبَيِ السِّجْنِ أَمَّا أَحَدُكُمَا فَيَسْقِي رَ‌بَّهُ خَمْرً‌ا ۖ وَأَمَّا الْآخَرُ‌ فَيُصْلَبُ فَتَأْكُلُ الطَّيْرُ‌ مِن رَّ‌أْسِهِ ۚ قُضِيَ الْأَمْرُ‌ الَّذِي فِيهِ تَسْتَفْتِيَانِ ﴿٤١﴾ وَقَالَ لِلَّذِي ظَنَّ أَنَّهُ نَاجٍ مِّنْهُمَا اذْكُرْ‌نِي عِندَ رَ‌بِّكَ فَأَنسَاهُ الشَّيْطَانُ ذِكْرَ‌ رَ‌بِّهِ فَلَبِثَ فِي السِّجْنِ بِضْعَ سِنِينَ ﴿٤٢﴾ وَقَالَ الْمَلِكُ إِنِّي أَرَ‌ىٰ سَبْعَ بَقَرَ‌اتٍ سِمَانٍ يَأْكُلُهُنَّ سَبْعٌ عِجَافٌ وَسَبْعَ سُنبُلَاتٍ خُضْرٍ‌ وَأُخَرَ‌ يَابِسَاتٍ ۖ يَا أَيُّهَا الْمَلَأُ أَفْتُونِي فِي رُ‌ؤْيَايَ إِن كُنتُمْ لِلرُّ‌ؤْيَا تَعْبُرُ‌ونَ ﴿٤٣﴾ قَالُوا أَضْغَاثُ أَحْلَامٍ ۖ وَمَا نَحْنُ بِتَأْوِيلِ الْأَحْلَامِ بِعَالِمِينَ ﴿٤٤﴾ وَقَالَ الَّذِي نَجَا مِنْهُمَا وَادَّكَرَ‌ بَعْدَ أُمَّةٍ أَنَا أُنَبِّئُكُم بِتَأْوِيلِهِ فَأَرْ‌سِلُونِ ﴿٤٥﴾
« Joseph! ô juste ! éclaire-nous sur [ce songe où l'on vit] sept vaches maigres mangeant sept vaches grasses et sept épis, verts [suivant] sept autres desséchés. » Peut-être reviendrai-je vers les hommes. Peut-être sauront-ils. (46) [Joseph] répondit : « Vous sèmerez durant sept années selon la coutume et, ce que vous moissonnerez, laissez-le en épis, sauf une petite part que vous mangerez. (47) Ensuite viendront sept années de disette qui dévoreront ce que vous aurez amassé, en prévision d'elles, sauf une petite part que vous réserverez. (48) Puis, après cela, viendra une année où les gens seront secourus et iront au pressoir. » (49) Le roi dit : « Amenez-moi [Joseph]! » Quand l'émissaire fut venu à lui, [Joseph] dit : « Peut-être reviendrai-je vers les hommes. Peut-être sauront-ils ... » « Reviens vers ton maitre (, Échanson!,] et demande-lui quelle était l'intention des femmes qui se tailladèrent les mains. Mon Seigneur est très savant sur leur artifice. » (50) Yūsufu 'Ayyuhā Aş-Şiddīqu 'Aftinā Fī Sab`i Baqarātin Simānin Ya'kuluhunna Sab`un `Ijāfun Wa Sab`i Sunbulātin Khuđrin Wa 'Ukhara Yā Bisātin La`allī 'Arji`u 'Ilá An-Nāsi La`allahum Ya`lamūna (46) Qāla Tazra`ūna Sab`a Sinīna Da'abāan Famā Ĥaşadtum Fadharūhu Fī Sunbulihi 'Illā Qalīlāan Mimmā Ta'kulūna (47) Thumma Ya'tī Min Ba`di Dhālika Sab`un Shidādun Ya'kulna Mā Qaddamtum Lahunna 'Illā Qalīlāan Mimmā Tuĥşinūna (48) Thumma Ya'tī Min Ba`di Dhālika `Āmun Fīhi Yughāthu An-Nāsu Wa Fīhi Ya`şirūna (49) Wa Qāla Al-Maliku A'tūnī Bihi Falammā Jā'ahu Ar-Rasūlu Qāla Arji` 'Ilá Rabbika Fās'alhu Mā Bālu An-Niswati Al-Lātī Qaţţa`na 'Aydiyahunna 'Inna Rabbī Bikaydihinna `Alīmun (50) يُوسُفُ أَيُّهَا الصِّدِّيقُ أَفْتِنَا فِي سَبْعِ بَقَرَ‌اتٍ سِمَانٍ يَأْكُلُهُنَّ سَبْعٌ عِجَافٌ وَسَبْعِ سُنبُلَاتٍ خُضْرٍ‌ وَأُخَرَ‌ يَابِسَاتٍ لَّعَلِّي أَرْ‌جِعُ إِلَى النَّاسِ لَعَلَّهُمْ يَعْلَمُونَ ﴿٤٦﴾ قَالَ تَزْرَ‌عُونَ سَبْعَ سِنِينَ دَأَبًا فَمَا حَصَدتُّمْ فَذَرُ‌وهُ فِي سُنبُلِهِ إِلَّا قَلِيلًا مِّمَّا تَأْكُلُونَ ﴿٤٧﴾ ثُمَّ يَأْتِي مِن بَعْدِ ذَٰلِكَ سَبْعٌ شِدَادٌ يَأْكُلْنَ مَا قَدَّمْتُمْ لَهُنَّ إِلَّا قَلِيلًا مِّمَّا تُحْصِنُونَ ﴿٤٨﴾ ثُمَّ يَأْتِي مِن بَعْدِ ذَٰلِكَ عَامٌ فِيهِ يُغَاثُ النَّاسُ وَفِيهِ يَعْصِرُ‌ونَ ﴿٤٩﴾ وَقَالَ الْمَلِكُ ائْتُونِي بِهِ ۖ فَلَمَّا جَاءَهُ الرَّ‌سُولُ قَالَ ارْ‌جِعْ إِلَىٰ رَ‌بِّكَ فَاسْأَلْهُ مَا بَالُ النِّسْوَةِ اللَّاتِي قَطَّعْنَ أَيْدِيَهُنَّ ۚ إِنَّ رَ‌بِّي بِكَيْدِهِنَّ عَلِيمٌ ﴿٥٠﴾
[Ayant entendu le rapport de son Échanson et ayant convoqué les femmes coupables], [le roi] demanda : « Quel était votre propos, [femmes!,] quand vous avez tenté Joseph de vos charmes ? » - « A Dieu ne plaise! », répondirent-elles. « Nous ne lui connaissons aucune mauvaise action. » Et la femme du Puissant ajouta : « Maintenant, la vérité éclate. C'est moi qui ai tenté [Joseph] de mes charmes, et il est parmi les véridiques. (51) Je dis] cela pour que [le roi] sache que je ne le trahis point, hors de sa vue, et qu'Allah ne dirige point l'artifice des Traîtres. (52) Je ne m'innocente point. En vérité, l'âme est certes instigatrice du mal ! [Je ne désire] que la miséricorde de mon Seigneur. Mon Seigneur est absoluteur et miséricordieux. » (53) Le roi dit : « Amenez-moi [Joseph. !] Je l'attache à ma personne. » Quand il lui eut parlé, il lui dit : « Aujourd'hui tu es auprès de moi bien en place et en confiance. » (54) Joseph répondit : « Place-moi,à la tête des magasins de ce pays ! Je suis bon gardien et très savant. » (55) Qāla Mā Khaţbukunna 'Idh Rāwadttunna Yūsufa `An Nafsihi Qulna Ĥāsha Lillāhi Mā `Alimnā `Alayhi Min Sū'in Qālati Amra'atu Al-`Azīzi Al-'Āna Ĥaşĥaşa Al-Ĥaqqu 'Anā Rāwadttuhu `An Nafsihi Wa 'Innahu Lamina Aş-Şādiqīna (51) Dhālika Liya`lama 'Annī Lam 'Akhunhu Bil-Ghaybi Wa 'Anna Allāha Lā Yahdī Kayda Al-Khā'inīna (52) Wa Mā 'Ubarri'u Nafsī 'Inna An-Nafsa La'ammāratun Bis-Sū'i 'Illā Mā Raĥima Rabbī 'Inna Rabbī Ghafūrun Raĥīmun (53) Wa Qāla Al-Maliku A'tūnī Bihi 'Astakhlişhu Linafsī Falammā Kallamahu Qāla 'Innaka Al-Yawma Ladaynā Makīnun 'Amīnun (54) Qāla Aj`alnī `Alá Khazā'ini Al-'Arđi 'Innī Ĥafīžun `Alīmun (55) قَالَ مَا خَطْبُكُنَّ إِذْ رَ‌اوَدتُّنَّ يُوسُفَ عَن نَّفْسِهِ ۚ قُلْنَ حَاشَ لِلَّـهِ مَا عَلِمْنَا عَلَيْهِ مِن سُوءٍ ۚ قَالَتِ امْرَ‌أَتُ الْعَزِيزِ الْآنَ حَصْحَصَ الْحَقُّ أَنَا رَ‌اوَدتُّهُ عَن نَّفْسِهِ وَإِنَّهُ لَمِنَ الصَّادِقِينَ ﴿٥١﴾ ذَٰلِكَ لِيَعْلَمَ أَنِّي لَمْ أَخُنْهُ بِالْغَيْبِ وَأَنَّ اللَّـهَ لَا يَهْدِي كَيْدَ الْخَائِنِينَ ﴿٥٢﴾ وَمَا أُبَرِّ‌ئُ نَفْسِي ۚ إِنَّ النَّفْسَ لَأَمَّارَ‌ةٌ بِالسُّوءِ إِلَّا مَا رَ‌حِمَ رَ‌بِّي ۚ إِنَّ رَ‌بِّي غَفُورٌ‌ رَّ‌حِيمٌ ﴿٥٣﴾ وَقَالَ الْمَلِكُ ائْتُونِي بِهِ أَسْتَخْلِصْهُ لِنَفْسِي ۖ فَلَمَّا كَلَّمَهُ قَالَ إِنَّكَ الْيَوْمَ لَدَيْنَا مَكِينٌ أَمِينٌ ﴿٥٤﴾ قَالَ اجْعَلْنِي عَلَىٰ خَزَائِنِ الْأَرْ‌ضِ ۖ إِنِّي حَفِيظٌ عَلِيمٌ ﴿٥٥﴾
C'est ainsi que Nous établîmes Joseph en ce pays où il s'installait partout où il voulait. Nous touchons de Notre grâce (rahma) qui Nous voulons et Nous ne laissons point se perdre la rétribution des Bienfaisants. (56) Cependant, la rétribution de la [Vie] Dernière est certes meilleure pour ceux qui auront cru et été pieux. (57) Les frères de Joseph vinrent et, étant entrés auprès de lui, Joseph les reconnut alors qu'eux ne le remirent point. (58) Quand il les eut pourvus de leurs provisions, il dit : « Amenez-moi un frère à vous [resté près] de votre père! Ne voyez-vous pas que je fais bonne mesure et que je suis le meilleur des hôtes ? (59) Si vous ne me l'amenez point, pas de grains pour vous chez moi et ne m'approchez plus ! » (60) Wa Kadhalika Makkannā Liyūsufa Fī Al-'Arđi Yatabawwa'u Minhā Ĥaythu Yashā'u Nuşību Biraĥmatinā Man Nashā'u Wa Lā Nuđī`u 'Ajra Al-Muĥsinīna (56) Wa La'ajru Al-'Ākhirati Khayrun Lilladhīna 'Āmanū Wa Kānū Yattaqūna (57) Wa Jā'a 'Ikhwatu Yūsufa Fadakhalū `Alayhi Fa`arafahum Wa Hum Lahu Munkirūna (58) Wa Lammā Jahhazahum Bijahāzihim Qāla A'tūnī Bi'akhin Lakum Min 'Abīkum 'Alā Tarawna 'Annī 'Ūfī Al-Kayla Wa 'Anā Khayru Al-Munzilīna (59) Fa'in Lam Ta'tūnī Bihi Falā Kayla Lakum `Indī Wa Lā Taqrabūni (60) وَكَذَٰلِكَ مَكَّنَّا لِيُوسُفَ فِي الْأَرْ‌ضِ يَتَبَوَّأُ مِنْهَا حَيْثُ يَشَاءُ ۚ نُصِيبُ بِرَ‌حْمَتِنَا مَن نَّشَاءُ ۖ وَلَا نُضِيعُ أَجْرَ‌ الْمُحْسِنِينَ ﴿٥٦﴾ وَلَأَجْرُ‌ الْآخِرَ‌ةِ خَيْرٌ‌ لِّلَّذِينَ آمَنُوا وَكَانُوا يَتَّقُونَ ﴿٥٧﴾ وَجَاءَ إِخْوَةُ يُوسُفَ فَدَخَلُوا عَلَيْهِ فَعَرَ‌فَهُمْ وَهُمْ لَهُ مُنكِرُ‌ونَ ﴿٥٨﴾ وَلَمَّا جَهَّزَهُم بِجَهَازِهِمْ قَالَ ائْتُونِي بِأَخٍ لَّكُم مِّنْ أَبِيكُمْ ۚ أَلَا تَرَ‌وْنَ أَنِّي أُوفِي الْكَيْلَ وَأَنَا خَيْرُ‌ الْمُنزِلِينَ ﴿٥٩﴾ فَإِن لَّمْ تَأْتُونِي بِهِ فَلَا كَيْلَ لَكُمْ عِندِي وَلَا تَقْرَ‌بُونِ ﴿٦٠﴾
- « Nous amènerons son père à le laisser [venir] », répondirent-ils. « En vérité, certes nous [le] ferons! » (61) [Joseph] dit à ses valets : « Remettez leurs marchandises [apportées en troc], dans leurs bagages! Sans doute les reconnaîtront-ils, de retour parmi les leurs, et peut-être reviendront-ils [pour les restituer]. » (62) Revenus auprès de leur père, [les frères de Joseph] dirent : « Le grain nous a été refusé. Envoie avec nous notre frère [Benjamin] ! Nous recevrons du grain. En vérité, nous veillerons certes sur [notre frère]. » (63) - « Votre sauvegarde pour [Benjamin] est-elle autre que celle fournie par vous, antérieurement, pour son frère [Joseph] ? Allah est le meilleur protecteur et Il est le plus miséricordieux des Miséricordieux. » (64) Quand ils eurent ouvert leurs bagages, ils trouvèrent que leurs marchandises leur avaient été rendues. « Père! », dirent-ils, « que désirer ? Voici que nos marchandises nous ont été rendues. Nous approvisionnerons notre famille. Nous protégerons notre frère [Benjamin] et ajouterons le chargement en grain d'un chameau : c'est un chargement peu considérable. » (65) Qālū Sanurāwidu `Anhu 'Abāhu Wa 'Innā Lafā`ilūna (61) Wa Qāla Lifityānihi Aj`alū Biđā`atahum Fī Riĥālihim La`allahum Ya`rifūnahā 'Idhā Anqalabū 'Ilá 'Ahlihim La`allahum Yarji`ūna (62) Falammā Raja`ū 'Ilá 'Abīhim Qālū Yā 'Abānā Muni`a Minnā Al-Kaylu Fa'arsil Ma`anā 'Akhānā Naktal Wa 'Innā Lahu Laĥāfižūna (63) Qāla Hal 'Āmanukum `Alayhi 'Illā Kamā 'Amintukum `Alá 'Akhīhi Min Qablu Fa-Allāhu Khayrun Ĥāfižāan Wa Huwa 'Arĥamu Ar-Rāĥimīna (64) Wa Lammā Fataĥū Matā`ahum Wa Jadū Biđā`atahum Ruddat 'Ilayhim Qālū Yā 'Abānā Mā Nabghī Hadhihi Biđā`atunā Ruddat 'Ilaynā Wa Namīru 'Ahlanā Wa Naĥfažu 'Akhānā Wa Nazdādu Kayla Ba`īrin Dhālika Kaylun Yasīrun (65) قَالُوا سَنُرَ‌اوِدُ عَنْهُ أَبَاهُ وَإِنَّا لَفَاعِلُونَ ﴿٦١﴾ وَقَالَ لِفِتْيَانِهِ اجْعَلُوا بِضَاعَتَهُمْ فِي رِ‌حَالِهِمْ لَعَلَّهُمْ يَعْرِ‌فُونَهَا إِذَا انقَلَبُوا إِلَىٰ أَهْلِهِمْ لَعَلَّهُمْ يَرْ‌جِعُونَ ﴿٦٢﴾ فَلَمَّا رَ‌جَعُوا إِلَىٰ أَبِيهِمْ قَالُوا يَا أَبَانَا مُنِعَ مِنَّا الْكَيْلُ فَأَرْ‌سِلْ مَعَنَا أَخَانَا نَكْتَلْ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ ﴿٦٣﴾ قَالَ هَلْ آمَنُكُمْ عَلَيْهِ إِلَّا كَمَا أَمِنتُكُمْ عَلَىٰ أَخِيهِ مِن قَبْلُ ۖ فَاللَّـهُ خَيْرٌ‌ حَافِظًا ۖ وَهُوَ أَرْ‌حَمُ الرَّ‌احِمِينَ ﴿٦٤﴾ وَلَمَّا فَتَحُوا مَتَاعَهُمْ وَجَدُوا بِضَاعَتَهُمْ رُ‌دَّتْ إِلَيْهِمْ ۖ قَالُوا يَا أَبَانَا مَا نَبْغِي ۖ هَـٰذِهِ بِضَاعَتُنَا رُ‌دَّتْ إِلَيْنَا ۖ وَنَمِيرُ‌ أَهْلَنَا وَنَحْفَظُ أَخَانَا وَنَزْدَادُ كَيْلَ بَعِيرٍ‌ ۖ ذَٰلِكَ كَيْلٌ يَسِيرٌ‌ ﴿٦٥﴾
- « Je n'enverrai [Benjamin] avec vous », répondit [Jacob], « que lorsque vous aurez pris l'engagement [au nom] d'Allah de me le ramener, sous peine d'être anéantis. » Quand ils eurent pris cet engagement, [Jacob] leur dit: « Allah est garant de ce que nous disons. » (66) Et il ajouta : « O mes fils !, n'entrez point [dans la ville] par une seule porte, mais entrez par des portes séparées ! Je ne vous servirai à rien contre Allah. La décision n'appartient qu'à Allah. Sur Lui je m'appuie et que, sur Lui, s'appuient ceux qui s'appuient sur Lui. » (67) Étant donc entrés comme le leur avait ordonné leur père, cela ne leur servit à rien contre Allah. Ce n'était, dans l'âme de Jacob, qu'une nécessité qu'il avait décidée. Il était certes plein de Science parce que Nous l'avions enseigné. Mais la plupart des Hommes ne savent point. (68) Quand ils furent entrés auprès de Joseph, celui-ci retint auprès de lui son frère [Benjamin]. « Je suis ton frère », lui confia-t-il. « Ne te désespère point de ce qu'ils ont fait ! » (69) Les ayant donc munis de leurs provisions, [Joseph] fit mettre sa coupe à boire dans la [sacoche de la] selle de son frère [Benjamin], puis il fit proclamer par son héraut, avant que la caravane ne se mit en marche : « Caravaniers! en vérité, vous êtes certes des voleurs! » (70) Qāla Lan 'Ursilahu Ma`akum Ĥattá Tu'utūni Mawthiqāan Mina Allāhi Lata'tunanī Bihi 'Illā 'An Yuĥāţa Bikum Falammā 'Ātawhu Mawthiqahum Qāla Allāhu `Alá Mā Naqūlu Wa Kīlun (66) Wa Qāla Yā Banīya Lā Tadkhulū Min Bābin Wāĥidin Wa Adkhulū Min 'Abwābin Mutafarriqatin Wa Mā 'Ughnī `Ankum Mina Allāhi Min Shay'in 'Ini Al-Ĥukmu 'Illā Lillāhi `Alayhi Tawakkaltu Wa `Alayhi Falyatawakkali Al-Mutawakkilūna (67) Wa Lammā Dakhalū Min Ĥaythu 'Amarahum 'Abūhum Mmā Kāna Yughnī `Anhum Mmina Allāhi Min Shay'in 'Illā Ĥājatan Fī Nafsi Ya`qūba Qađāhā Wa 'Innahu Ladhū `Ilmin Limā `Allamnāhu Wa Lakinna 'Akthara An-Nāsi Lā Ya`lamūna (68) Wa Lammā Dakhalū `Alá Yūsufa 'Āwá 'Ilayhi 'Akhāhu Qāla 'Innī 'Anā 'Akhūka Falā Tabta'is Bimā Kānū Ya`malūna (69) Falammā Jahhazahum Bijahāzihim Ja`ala As-Siqāyata Fī Raĥli 'Akhīhi Thumma 'Adhana Mu'uadhinun 'Ayyatuhā Al-`Īru 'Innakum Lasāriqūna (70) قَالَ لَنْ أُرْ‌سِلَهُ مَعَكُمْ حَتَّىٰ تُؤْتُونِ مَوْثِقًا مِّنَ اللَّـهِ لَتَأْتُنَّنِي بِهِ إِلَّا أَن يُحَاطَ بِكُمْ ۖ فَلَمَّا آتَوْهُ مَوْثِقَهُمْ قَالَ اللَّـهُ عَلَىٰ مَا نَقُولُ وَكِيلٌ ﴿٦٦﴾ وَقَالَ يَا بَنِيَّ لَا تَدْخُلُوا مِن بَابٍ وَاحِدٍ وَادْخُلُوا مِنْ أَبْوَابٍ مُّتَفَرِّ‌قَةٍ ۖ وَمَا أُغْنِي عَنكُم مِّنَ اللَّـهِ مِن شَيْءٍ ۖ إِنِ الْحُكْمُ إِلَّا لِلَّـهِ ۖ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ ۖ وَعَلَيْهِ فَلْيَتَوَكَّلِ الْمُتَوَكِّلُونَ ﴿٦٧﴾ وَلَمَّا دَخَلُوا مِنْ حَيْثُ أَمَرَ‌هُمْ أَبُوهُم مَّا كَانَ يُغْنِي عَنْهُم مِّنَ اللَّـهِ مِن شَيْءٍ إِلَّا حَاجَةً فِي نَفْسِ يَعْقُوبَ قَضَاهَا ۚ وَإِنَّهُ لَذُو عِلْمٍ لِّمَا عَلَّمْنَاهُ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَ‌ النَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ ﴿٦٨﴾ وَلَمَّا دَخَلُوا عَلَىٰ يُوسُفَ آوَىٰ إِلَيْهِ أَخَاهُ ۖ قَالَ إِنِّي أَنَا أَخُوكَ فَلَا تَبْتَئِسْ بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ ﴿٦٩﴾ فَلَمَّا جَهَّزَهُم بِجَهَازِهِمْ جَعَلَ السِّقَايَةَ فِي رَ‌حْلِ أَخِيهِ ثُمَّ أَذَّنَ مُؤَذِّنٌ أَيَّتُهَا الْعِيرُ‌ إِنَّكُمْ لَسَارِ‌قُونَ ﴿٧٠﴾
[Les frères de Joseph], venant vers [les Égyptiens], dirent : « Que cherchez-vous ? » (71) - « Nous recherchons la coupe du roi », répondit [le héraut], « et quiconque la rapportera aura certes une charge de chameau [en récompense]. J'en suis garant. » (72) - « Par Allah! », répondirent [les frères de Joseph], « vous savez que nous ne sommes pas venus pour semer le scandale en ce pays. Nous ne sommes point des voleurs. » (73) [Les Égyptiens] dirent : « Quelle sera la « récompense » de ce 'vol, si vous mentez ? » (74) [Les frères de Joseph] répondirent: « La « récompense » de ce vol sera que celui dans la sacoche de qui la coupe sera retrouvée [restera esclave ici]. Ce sera sa « récompense ». Ainsi nous « récompensons » les Injustes ». (75) Qālū Wa 'Aqbalū `Alayhim Mādhā Tafqidūna (71) Qālū Nafqidu Şuwā`a Al-Maliki Wa Liman Jā'a Bihi Ĥimlu Ba`īrin Wa 'Anā Bihi Za`īmun (72) Qālū Ta-Allāhi Laqad `Alimtum Mā Ji'nā Linufsida Fī Al-'Arđi Wa Mā Kunnā Sāriqīna (73) Qālū Famā Jazā'uuhu 'In Kuntum Kādhibīna (74) Qālū Jazā'uuhu Man Wujida Fī Raĥlihi Fahuwa Jazā'uuhu Kadhālika Najzī Až-Žālimīna (75) قَالُوا وَأَقْبَلُوا عَلَيْهِم مَّاذَا تَفْقِدُونَ ﴿٧١﴾ قَالُوا نَفْقِدُ صُوَاعَ الْمَلِكِ وَلِمَن جَاءَ بِهِ حِمْلُ بَعِيرٍ‌ وَأَنَا بِهِ زَعِيمٌ ﴿٧٢﴾ قَالُوا تَاللَّـهِ لَقَدْ عَلِمْتُم مَّا جِئْنَا لِنُفْسِدَ فِي الْأَرْ‌ضِ وَمَا كُنَّا سَارِ‌قِينَ ﴿٧٣﴾ قَالُوا فَمَا جَزَاؤُهُ إِن كُنتُمْ كَاذِبِينَ ﴿٧٤﴾ قَالُوا جَزَاؤُهُ مَن وُجِدَ فِي رَ‌حْلِهِ فَهُوَ جَزَاؤُهُ ۚ كَذَٰلِكَ نَجْزِي الظَّالِمِينَ ﴿٧٥﴾
[Le héraut] commença par leurs sacoches avant celle de leur frère [Benjamin]. [Enfin] [les Égyptiens] tirèrent [la coupe] de la sacoche de leur frère [Benjamin]. Ainsi Nous fîmes ourdir cet artifice à Joseph. Il ne pouvait en effet prendre son frère en caution du roi sans que Allah le voulût. Nous élevons en degré qui Nous voulons et, au-dessus de tout homme détenant la science, est un Omniscient. (76) [Les frères de Joseph] dirent : « S'il a volé, un sien frère avant lui a volé également. » Joseph tint secrète sa pensée et ne la montra point et il dit : « Vous êtes dans la pire position et Allah sait très bien ce que vous insinuez. » (77) - « O Puissant ! », répliquèrent [les frères], « [Benjamin] a un père âgé et chargé d'ans. Prends l'un de nous à sa place! Nous te compterons parmi les Bienfaisants ». (78) - « Allah me garde de prendre un autre que celui chez qui nous avons trouvé notre bien. [Si nous le faisions], nous serions en vérité alors certes injustes. » (79) Désespérant de le fléchir, ils se consultèrent. L'aîné dit : « Ne savez-vous point que votre père a requis sur vous un engagement [au nom] d'Allah ? [Ne savez-vous point] ce qu'antérieurement vous avez commis envers Joseph ? Je ne quitterai point ce pays avant que mon père me l'ait permis ou qu'Allah ait jugé en ma faveur. Il est le meilleur des Juges. (80) Fabada'a Bi'aw`iyatihim Qabla Wi`ā'i 'Akhīhi Thumma Astakhrajahā Min Wi`ā'i 'Akhīhi Kadhālika Kidnā Liyūsufa Mā Kāna Liya'khudha 'Akhāhu Fī Dīni Al-Maliki 'Illā 'An Yashā'a Allāhu Narfa`u Darajātin Man Nashā'u Wa Fawqa Kulli Dhī `Ilmin `Alīmun (76) Qālū 'In Yasriq Faqad Saraqa 'Akhun Lahu Min Qablu Fa'asarrahā Yūsufu Fī Nafsihi Wa Lam Yubdihā Lahum Qāla 'Antum Sharrun Makānāan Wa Allāhu 'A`lamu Bimā Taşifūna (77) Qālū Yā 'Ayyuhā Al-`Azīzu 'Inna Lahu 'Abāan Shaykhāan Kabīrāan Fakhudh 'Aĥadanā Makānahu 'Innā Narāka Mina Al-Muĥsinīna (78) Qāla Ma`ādha Allāhi 'An Na'khudha 'Illā Man Wajadnā Matā`anā `Indahu 'Innā 'Idhāan Lažālimūna (79) Falammā Astay'asū Minhu Khalaşū Najīyāan Qāla Kabīruhum 'Alam Ta`lamū 'Anna 'Abākum Qad 'Akhadha `Alaykum Mawthiqāan Mina Allāhi Wa Min Qablu Mā Farraţtum Fī Yūsufa Falan 'Abraĥa Al-'Arđa Ĥattá Ya'dhana Lī 'Abī 'Aw Yaĥkuma Allāhu Lī Wa Huwa Khayru Al-Ĥākimīna (80) فَبَدَأَ بِأَوْعِيَتِهِمْ قَبْلَ وِعَاءِ أَخِيهِ ثُمَّ اسْتَخْرَ‌جَهَا مِن وِعَاءِ أَخِيهِ ۚ كَذَٰلِكَ كِدْنَا لِيُوسُفَ ۖ مَا كَانَ لِيَأْخُذَ أَخَاهُ فِي دِينِ الْمَلِكِ إِلَّا أَن يَشَاءَ اللَّـهُ ۚ نَرْ‌فَعُ دَرَ‌جَاتٍ مَّن نَّشَاءُ ۗ وَفَوْقَ كُلِّ ذِي عِلْمٍ عَلِيمٌ ﴿٧٦﴾ قَالُوا إِن يَسْرِ‌قْ فَقَدْ سَرَ‌قَ أَخٌ لَّهُ مِن قَبْلُ ۚ فَأَسَرَّ‌هَا يُوسُفُ فِي نَفْسِهِ وَلَمْ يُبْدِهَا لَهُمْ ۚ قَالَ أَنتُمْ شَرٌّ‌ مَّكَانًا ۖ وَاللَّـهُ أَعْلَمُ بِمَا تَصِفُونَ ﴿٧٧﴾ قَالُوا يَا أَيُّهَا الْعَزِيزُ إِنَّ لَهُ أَبًا شَيْخًا كَبِيرً‌ا فَخُذْ أَحَدَنَا مَكَانَهُ ۖ إِنَّا نَرَ‌اكَ مِنَ الْمُحْسِنِينَ ﴿٧٨﴾ قَالَ مَعَاذَ اللَّـهِ أَن نَّأْخُذَ إِلَّا مَن وَجَدْنَا مَتَاعَنَا عِندَهُ إِنَّا إِذًا لَّظَالِمُونَ ﴿٧٩﴾ فَلَمَّا اسْتَيْأَسُوا مِنْهُ خَلَصُوا نَجِيًّا ۖ قَالَ كَبِيرُ‌هُمْ أَلَمْ تَعْلَمُوا أَنَّ أَبَاكُمْ قَدْ أَخَذَ عَلَيْكُم مَّوْثِقًا مِّنَ اللَّـهِ وَمِن قَبْلُ مَا فَرَّ‌طتُمْ فِي يُوسُفَ ۖ فَلَنْ أَبْرَ‌حَ الْأَرْ‌ضَ حَتَّىٰ يَأْذَنَ لِي أَبِي أَوْ يَحْكُمَ اللَّـهُ لِي ۖ وَهُوَ خَيْرُ‌ الْحَاكِمِينَ ﴿٨٠﴾
Retournez à notre père et dites[-lui] : « Père ! ton fils a volé. Nous n'attestons que ce que nous savons. Nous n'étions point garants de l'inconnaissable. (81) Interroge [les gens de] la cité où nous étions et la caravane avec laquelle nous étions partis. En vérité, nous sommes certes sincères. » (82) - « Non point ! », répondit [Jacob.] « Votre âme vous a suggéré un crime. Douce patience ! Peut-être Allah me les rendra-t-11 tous ! Il est l'Omniscient, le Sage. » (83) [Puis] il se détourna d'eux et s'écria : « Hélas! ô Joseph! » et ses yeux, de tristesse, devinrent aveugles et il était accablé. (84) [Ses fils lui] dirent : « Par Allah! cesse d'évoquer Joseph jusqu'à te consumer et courir à ta perte ! » (85) Arji`ū 'Ilá 'Abīkum Faqūlū Yā 'Abānā 'Inna Abnaka Saraqa Wa Mā Shahidnā 'Illā Bimā `Alimnā Wa Mā Kunnā Lilghaybi Ĥāfižīna (81) Wa As'ali Al-Qaryata Allatī Kunnā Fīhā Wa Al-`Īra Allatī 'Aqbalnā Fīhā Wa 'Innā Laşādiqūna (82) Qāla Bal Sawwalat Lakum 'Anfusukum 'Amrāan Faşabrun Jamīlun `Asá Allāhu 'An Ya'tiyanī Bihim Jamī`āan 'Innahu Huwa Al-`Alīmu Al-Ĥakīmu (83) Wa Tawallá `Anhum Wa Qāla Yā 'Asafá `Alá Yūsufa Wa Abyađđat `Aynāhu Mina Al-Ĥuzni Fahuwa Kažīmun (84) Qālū Ta-Allāhi Tafta'u Tadhkuru Yūsufa Ĥattá Takūna Ĥarađāan 'Aw Takūna Mina Al-Hālikīna (85) ارْ‌جِعُوا إِلَىٰ أَبِيكُمْ فَقُولُوا يَا أَبَانَا إِنَّ ابْنَكَ سَرَ‌قَ وَمَا شَهِدْنَا إِلَّا بِمَا عَلِمْنَا وَمَا كُنَّا لِلْغَيْبِ حَافِظِينَ ﴿٨١﴾ وَاسْأَلِ الْقَرْ‌يَةَ الَّتِي كُنَّا فِيهَا وَالْعِيرَ‌ الَّتِي أَقْبَلْنَا فِيهَا ۖ وَإِنَّا لَصَادِقُونَ ﴿٨٢﴾ قَالَ بَلْ سَوَّلَتْ لَكُمْ أَنفُسُكُمْ أَمْرً‌ا ۖ فَصَبْرٌ‌ جَمِيلٌ ۖ عَسَى اللَّـهُ أَن يَأْتِيَنِي بِهِمْ جَمِيعًا ۚ إِنَّهُ هُوَ الْعَلِيمُ الْحَكِيمُ ﴿٨٣﴾ وَتَوَلَّىٰ عَنْهُمْ وَقَالَ يَا أَسَفَىٰ عَلَىٰ يُوسُفَ وَابْيَضَّتْ عَيْنَاهُ مِنَ الْحُزْنِ فَهُوَ كَظِيمٌ ﴿٨٤﴾ قَالُوا تَاللَّـهِ تَفْتَأُ تَذْكُرُ‌ يُوسُفَ حَتَّىٰ تَكُونَ حَرَ‌ضًا أَوْ تَكُونَ مِنَ الْهَالِكِينَ ﴿٨٥﴾
- « Je me plains seulement à Allah de mon déchirement et de ma tristesse et je sais, par Allah, ce que vous ne savez point. (86) Fils! partez et enquérez-vous de Joseph et de son frère ! Ne désespérez point de l'esprit (rûh) d'Allah, car ne désespère de l'esprit d'Allah que le peuple des Infidèles. » (87) Entrés auprès de Joseph, ils dirent : « O Puissant! nous et notre famille avons été touchés par le malheur. Nous apportons une marchandise de peu de prix. Fais-nous bonne mesure (de grains) et fais-nous l'aumône : Allah récompense ceux qui aumônent. » (88) - « Savez-vous », demanda [Joseph],« ce que vous avez fait à Joseph et à son frère alors que vous étiez sans loi ? » (89) - « En vérité, serais-tu certes Joseph? » - « Je suis Joseph et celui-ci est mon frère. Allah nous a comblés. Quiconque est pieux et constant... Allah ne fait point perdre la rétribution des Bienfaisants. » (90) Qāla 'Innamā 'Ashkū Baththī Wa Ĥuznī 'Ilá Allāhi Wa 'A`lamu Mina Allāhi Mā Lā Ta`lamūna (86) Yā Banīya Adh/habū Fataĥassasū Min Yūsufa Wa 'Akhīhi Wa Lā Tay'asū Min Rawĥi Allāhi 'Innahu Lā Yay'asu Min Rawĥi Allāhi 'Illā Al-Qawmu Al-Kāfirūna (87) Falammā Dakhalū `Alayhi Qālū Yā 'Ayyuhā Al-`Azīzu Massanā Wa 'Ahlanā Ađ-Đurru Wa Ji'nā Bibiđā`atin Muzjāatin Fa'awfi Lanā Al-Kayla Wa Taşaddaq `Alaynā 'Inna Allāha Yajzī Al-Mutaşaddiqīna (88) Qāla Hal `Alimtum Mā Fa`altum Biyūsufa Wa 'Akhīhi 'Idh 'Antum Jāhilūna (89) Qālū 'A'innaka La'anta Yūsufu Qāla 'Anā Yūsufu Wa Hadhā 'Akhī Qad Manna Allāhu `Alaynā 'Innahu Man Yattaqi Wa Yaşbir Fa'inna Allāha Lā Yuđī`u 'Ajra Al-Muĥsinīna (90) قَالَ إِنَّمَا أَشْكُو بَثِّي وَحُزْنِي إِلَى اللَّـهِ وَأَعْلَمُ مِنَ اللَّـهِ مَا لَا تَعْلَمُونَ ﴿٨٦﴾ يَا بَنِيَّ اذْهَبُوا فَتَحَسَّسُوا مِن يُوسُفَ وَأَخِيهِ وَلَا تَيْأَسُوا مِن رَّ‌وْحِ اللَّـهِ ۖ إِنَّهُ لَا يَيْأَسُ مِن رَّ‌وْحِ اللَّـهِ إِلَّا الْقَوْمُ الْكَافِرُ‌ونَ ﴿٨٧﴾ فَلَمَّا دَخَلُوا عَلَيْهِ قَالُوا يَا أَيُّهَا الْعَزِيزُ مَسَّنَا وَأَهْلَنَا الضُّرُّ‌ وَجِئْنَا بِبِضَاعَةٍ مُّزْجَاةٍ فَأَوْفِ لَنَا الْكَيْلَ وَتَصَدَّقْ عَلَيْنَا ۖ إِنَّ اللَّـهَ يَجْزِي الْمُتَصَدِّقِينَ ﴿٨٨﴾ قَالَ هَلْ عَلِمْتُم مَّا فَعَلْتُم بِيُوسُفَ وَأَخِيهِ إِذْ أَنتُمْ جَاهِلُونَ ﴿٨٩﴾ قَالُوا أَإِنَّكَ لَأَنتَ يُوسُفُ ۖ قَالَ أَنَا يُوسُفُ وَهَـٰذَا أَخِي ۖ قَدْ مَنَّ اللَّـهُ عَلَيْنَا ۖ إِنَّهُ مَن يَتَّقِ وَيَصْبِرْ‌ فَإِنَّ اللَّـهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَ‌ الْمُحْسِنِينَ ﴿٩٠﴾
- « Par Allah ! », dirent [les frères], « Allah t'a préféré à nous et nous avons été fautifs ! » (91) [Joseph] répondit : « Que nul reproche ne tombe sur vous aujourd'hui ! Allah vous pardonnera. Il est le plus miséricordieux des Miséricordieux. (92) Emportez ma tunique que voici et appliquez-la sur la face de mon père ! Il recouvrera la vue. [Puis] amenez-moi ma famille tout entière! » (93) Quand la caravane fut sur le retour, Jacob dit : « Je décèle certes l'odeur de Joseph. Puissiez-vous ne pas m'accuser de radotage! » (94) - « Par Allah!, en vérité », lui répondit-on, « tu es dans ton ancien égarement ! » (95) Qālū Ta-Allāhi Laqad 'Ātharaka Allāhu `Alaynā Wa 'In Kunnā Lakhāţi'īna (91) Qāla Lā Tathrība `Alaykumu Al-Yawma Yaghfiru Allāhu Lakum Wa Huwa 'Arĥamu Ar-Rāĥimīna (92) Adh/habū Biqamīşī Hādhā Fa'alqūhu `Alá Wajhi 'Abī Ya'ti Başīrāan Wa 'Tūnī Bi'ahlikum 'Ajma`īna (93) Wa Lammā Faşalati Al-`Īru Qāla 'Abūhum 'Innī La'ajidu Rīĥa Yūsufa Lawlā 'An Tufannidūni (94) Qālū Ta-Allāhi 'Innaka Lafī Đalālika Al-Qadīmi (95) قَالُوا تَاللَّـهِ لَقَدْ آثَرَ‌كَ اللَّـهُ عَلَيْنَا وَإِن كُنَّا لَخَاطِئِينَ ﴿٩١﴾ قَالَ لَا تَثْرِ‌يبَ عَلَيْكُمُ الْيَوْمَ ۖ يَغْفِرُ‌ اللَّـهُ لَكُمْ ۖ وَهُوَ أَرْ‌حَمُ الرَّ‌احِمِينَ ﴿٩٢﴾ اذْهَبُوا بِقَمِيصِي هَـٰذَا فَأَلْقُوهُ عَلَىٰ وَجْهِ أَبِي يَأْتِ بَصِيرً‌ا وَأْتُونِي بِأَهْلِكُمْ أَجْمَعِينَ ﴿٩٣﴾ وَلَمَّا فَصَلَتِ الْعِيرُ‌ قَالَ أَبُوهُمْ إِنِّي لَأَجِدُ رِ‌يحَ يُوسُفَ ۖ لَوْلَا أَن تُفَنِّدُونِ ﴿٩٤﴾ قَالُوا تَاللَّـهِ إِنَّكَ لَفِي ضَلَالِكَ الْقَدِيمِ ﴿٩٥﴾
[Mais] quand le porteur de la bonne nouvelle arriva, il appliqua la tunique [de Joseph] sur la face [de Jacob] : celui-ci recouvra la vue. « Ne vous disais-je point », fit-il, « que je sais, par Allah, ce que vous ne savez point ? » (96) - « Père! », répondirent [ses fils], « demande pardon à Allah pour nous, de nos péchés! Nous avons été fautifs ». (97) - « Je demanderai pour vous pardon à mon Seigneur. Il est l' Absoluteur, le Miséricordieux. » (98) Quand ils furent [tous] entrés chez Joseph, celui-ci accueillit ses père et mère et dit : « Entrez en Égypte en paix, si Allah le veut! » (99) Il fit monter ses père et mère sur le trône et [les autres] tombèrent prosternés. « Cher père! », dit Joseph, « voici l'explication de mon rêve de jadis. Mon Seigneur en a fait une réalité. Il a été bon envers moi en me faisant sortir de prison et en vous amenant [du pays] des Bédouins, après que le Démon eut mis la rupture entre mes frères et moi. Mon Seigneur est subtil pour ce qu'il veut. Il est l'Omniscient, le Sage. (100) Falammā 'An Jā'a Al-Bashīru 'Alqāhu `Alá Wajhihi Fārtadda Başīrāan Qāla 'Alam 'Aqul Lakum 'Innī 'A`lamu Mina Allāhi Mā Lā Ta`lamūna (96) Qālū Yā 'Abānā Astaghfir Lanā Dhunūbanā 'Innā Kunnā Khāţi'īna (97) Qāla Sawfa 'Astaghfiru Lakum Rabbī 'Innahu Huwa Al-Ghafūru Ar-Raĥīmu (98) Falammā Dakhalū `Alá Yūsufa 'Āwá 'Ilayhi 'Abawayhi Wa Qāla Adkhulū Mişra 'In Shā'a Allāhu 'Āminīna (99) Wa Rafa`a 'Abawayhi `Alá Al-`Arshi Wa Kharrū Lahu Sujjadāan Wa Qāla Yā 'Abati Hādhā Ta'wīlu Ru'uyā Y Min Qablu Qad Ja`alahā Rabbī Ĥaqqāan Wa Qad 'Aĥsana Bī 'Idh 'Akhrajanī Mina As-Sijni Wa Jā'a Bikum Mina Al-Badwi Min Ba`di 'An Nazagha Ash-Shayţānu Baynī Wa Bayna 'Ikhwatī 'Inna Rabbī Laţīfun Limā Yashā'u 'Innahu Huwa Al-`Alīmu Al-Ĥakīmu (100) فَلَمَّا أَن جَاءَ الْبَشِيرُ‌ أَلْقَاهُ عَلَىٰ وَجْهِهِ فَارْ‌تَدَّ بَصِيرً‌ا ۖ قَالَ أَلَمْ أَقُل لَّكُمْ إِنِّي أَعْلَمُ مِنَ اللَّـهِ مَا لَا تَعْلَمُونَ ﴿٩٦﴾ قَالُوا يَا أَبَانَا اسْتَغْفِرْ‌ لَنَا ذُنُوبَنَا إِنَّا كُنَّا خَاطِئِينَ ﴿٩٧﴾ قَالَ سَوْفَ أَسْتَغْفِرُ‌ لَكُمْ رَ‌بِّي ۖ إِنَّهُ هُوَ الْغَفُورُ‌ الرَّ‌حِيمُ ﴿٩٨﴾ فَلَمَّا دَخَلُوا عَلَىٰ يُوسُفَ آوَىٰ إِلَيْهِ أَبَوَيْهِ وَقَالَ ادْخُلُوا مِصْرَ‌ إِن شَاءَ اللَّـهُ آمِنِينَ ﴿٩٩﴾ وَرَ‌فَعَ أَبَوَيْهِ عَلَى الْعَرْ‌شِ وَخَرُّ‌وا لَهُ سُجَّدًا ۖ وَقَالَ يَا أَبَتِ هَـٰذَا تَأْوِيلُ رُ‌ؤْيَايَ مِن قَبْلُ قَدْ جَعَلَهَا رَ‌بِّي حَقًّا ۖ وَقَدْ أَحْسَنَ بِي إِذْ أَخْرَ‌جَنِي مِنَ السِّجْنِ وَجَاءَ بِكُم مِّنَ الْبَدْوِ مِن بَعْدِ أَن نَّزَغَ الشَّيْطَانُ بَيْنِي وَبَيْنَ إِخْوَتِي ۚ إِنَّ رَ‌بِّي لَطِيفٌ لِّمَا يَشَاءُ ۚ إِنَّهُ هُوَ الْعَلِيمُ الْحَكِيمُ ﴿١٠٠﴾
Seigneur! Tu m'as certes donné [une parcelle] de la souveraineté. Tu m'as enseigné [une partie] de l'interprétation des énigmes. O Créateur (fâtir) des Cieux et de la Terre! Tu es mon protecteur en la [Vie] Immédiate et Dernière! Rappelle-moi (tawaffä), soumis [à Toi], et fais-moi rejoindre les Saints ! » (101) Ce récit est parmi les récits ('anbâ') de l'inconnaissable que Nous te révélons, car tu n'étais point parmi eux quand (les frères de Joseph] tombèrent d'accord et ourdirent leur machination. (102) La plupart des Hommes, même si tu le convoitais, ne seraient pas croyants. (103) Tu ne leur demandes pour cela nul salaire. C'est une Édification pour le monde ('âlamîn). (104) Que de signes dans les cieux et [sur] la terre près desquels [les Hommes] passent et dont ils se détournent! (105) Rabbi Qad 'Ātaytanī Mina Al-Mulki Wa `Allamtanī Min Ta'wīli Al-'Aĥādīthi Fāţira As-Samāwāti Wa Al-'Arđi 'Anta Wa Līyi Fī Ad-Dunyā Wa Al-'Ākhirati Tawaffanī Muslimāan Wa 'Alĥiqnī Biş-Şāliĥīna (101) Dhālika Min 'Anbā'i Al-Ghaybi Nūĥīhi 'Ilayka Wa Mā Kunta Ladayhim 'Idh 'Ajma`ū 'Amrahum Wa Hum Yamkurūna (102) Wa Mā 'Aktharu An-Nāsi Wa Law Ĥaraşta Bimu'uminīna (103) Wa Mā Tas'aluhum `Alayhi Min 'Ajrin 'In Huwa 'Illā Dhikrun Lil`ālamīna (104) Wa Ka'ayyin Min 'Āyatin Fī As-Samāwāti Wa Al-'Arđi Yamurrūna `Alayhā Wa Hum `Anhā Mu`riđūna (105) رَ‌بِّ قَدْ آتَيْتَنِي مِنَ الْمُلْكِ وَعَلَّمْتَنِي مِن تَأْوِيلِ الْأَحَادِيثِ ۚ فَاطِرَ‌ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ أَنتَ وَلِيِّي فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَ‌ةِ ۖ تَوَفَّنِي مُسْلِمًا وَأَلْحِقْنِي بِالصَّالِحِينَ ﴿١٠١﴾ ذَٰلِكَ مِنْ أَنبَاءِ الْغَيْبِ نُوحِيهِ إِلَيْكَ ۖ وَمَا كُنتَ لَدَيْهِمْ إِذْ أَجْمَعُوا أَمْرَ‌هُمْ وَهُمْ يَمْكُرُ‌ونَ ﴿١٠٢﴾ وَمَا أَكْثَرُ‌ النَّاسِ وَلَوْ حَرَ‌صْتَ بِمُؤْمِنِينَ ﴿١٠٣﴾ وَمَا تَسْأَلُهُمْ عَلَيْهِ مِنْ أَجْرٍ‌ ۚ إِنْ هُوَ إِلَّا ذِكْرٌ‌ لِّلْعَالَمِينَ ﴿١٠٤﴾ وَكَأَيِّن مِّنْ آيَةٍ فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ يَمُرُّ‌ونَ عَلَيْهَا وَهُمْ عَنْهَا مُعْرِ‌ضُونَ ﴿١٠٥﴾
La plupart d'entre eux ne croient point en Allah sans être des Associateurs. (106) Eh quoi! sont-ils à l'abri qu'un coup du Tourment d'Allah les atteigne ? [Sont-ils à l'abri] que l'Heure les atteigne à l'improviste et sans qu'ils [le] pressentent ? (107) Dis : « Ceci est mon Chemin. En toute clairvoyance, j'appelle à Allah, moi et ceux qui me suivent. Gloire à Allah! Je ne suis point parmi les Associateurs. » (108) Nous n'avons envoyé, avant toi, que des hommes originaires des cités, à qui Nous envoyions révélation. [Tes contemporains] n'ont-ils point parcouru la terre et considéré quelle fut la fin de ceux qui furent avant eux ? Certes, le séjour de la [Vie] Dernière est meilleur pour ceux qui auront été pieux. Eh quoi ! ne raisonnerez-vous point ? (109) Quand enfin les prophètes désespérèrent et (les gens) pensèrent qu’on les traitèrent de menteurs, Notre secours leur vint. Ceux que Nous voulions furent sauvés, alors que Notre rigueur ne saurait être détournée du peuple des Coupables. (110)[11] Dans les dits sur ces Apôtres se trouve certes un Enseignement pour ceux doués d'esprit. Ce n'est pas là un propos forgé, mais la déclaration de véracité (taşdîq) des messages antérieurs, l'exposé détaillé de toute chose, une Direction et une Grâce (rahma) pour un peuple qui croit. (111) Wa Mā Yu'uminu 'Aktharuhum Billāhi 'Illā Wa Hum Mushrikūna (106) 'Afa'aminū 'An Ta'tiyahum Ghāshiyatun Min `Adhābi Allāhi 'Aw Ta'tiyahumu As-Sā`atu Baghtatan Wa Hum Lā Yash`urūna (107) Qul Hadhihi Sabīlī 'Ad`ū 'Ilá Allāhi `Alá Başīratin 'Anā Wa Mani Attaba`anī Wa Subĥāna Allāhi Wa Mā 'Anā Mina Al-Mushrikīna (108) Wa Mā 'Arsalnā Min Qablika 'Illā Rijālāan Nūĥī 'Ilayhim Min 'Ahli Al-Qurá 'Afalam Yasīrū Fī Al-'Arđi Fayanžurū Kayfa Kāna `Āqibatu Al-Ladhīna Min Qablihim Wa Ladāru Al-'Ākhirati Khayrun Lilladhīna Attaqaw 'Afalā Ta`qilūna (109) Ĥattá 'Idhā Astay'asa Ar-Rusulu Wa Žannū 'Annahum Qad Kudhibū Jā'ahum Naşrunā Fanujjiya Man Nashā'u Wa Lā Yuraddu Ba'sunā `Ani Al-Qawmi Al-Mujrimīna (110) Laqad Kāna Fī Qaşaşihim `Ibratun Li'wlī Al-'Albābi Mā Kāna Ĥadīthāan Yuftará Wa Lakin Taşdīqa Al-Ladhī Bayna Yadayhi Wa Tafşīla Kulli Shay'in Wa Hudáan Wa Raĥmatan Liqawmin Yu'uminūna (111) وَمَا يُؤْمِنُ أَكْثَرُ‌هُم بِاللَّـهِ إِلَّا وَهُم مُّشْرِ‌كُونَ ﴿١٠٦﴾ أَفَأَمِنُوا أَن تَأْتِيَهُمْ غَاشِيَةٌ مِّنْ عَذَابِ اللَّـهِ أَوْ تَأْتِيَهُمُ السَّاعَةُ بَغْتَةً وَهُمْ لَا يَشْعُرُ‌ونَ ﴿١٠٧﴾ قُلْ هَـٰذِهِ سَبِيلِي أَدْعُو إِلَى اللَّـهِ ۚ عَلَىٰ بَصِيرَ‌ةٍ أَنَا وَمَنِ اتَّبَعَنِي ۖ وَسُبْحَانَ اللَّـهِ وَمَا أَنَا مِنَ الْمُشْرِ‌كِينَ ﴿١٠٨﴾ وَمَا أَرْ‌سَلْنَا مِن قَبْلِكَ إِلَّا رِ‌جَالًا نُّوحِي إِلَيْهِم مِّنْ أَهْلِ الْقُرَ‌ىٰ ۗ أَفَلَمْ يَسِيرُ‌وا فِي الْأَرْ‌ضِ فَيَنظُرُ‌وا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ ۗ وَلَدَارُ‌ الْآخِرَ‌ةِ خَيْرٌ‌ لِّلَّذِينَ اتَّقَوْا ۗ أَفَلَا تَعْقِلُونَ ﴿١٠٩﴾ حَتَّىٰ إِذَا اسْتَيْأَسَ الرُّ‌سُلُ وَظَنُّوا أَنَّهُمْ قَدْ كُذِبُوا جَاءَهُمْ نَصْرُ‌نَا فَنُجِّيَ مَن نَّشَاءُ ۖ وَلَا يُرَ‌دُّ بَأْسُنَا عَنِ الْقَوْمِ الْمُجْرِ‌مِينَ ﴿١١٠﴾ لَقَدْ كَانَ فِي قَصَصِهِمْ عِبْرَ‌ةٌ لِّأُولِي الْأَلْبَابِ ۗ مَا كَانَ حَدِيثًا يُفْتَرَ‌ىٰ وَلَـٰكِن تَصْدِيقَ الَّذِي بَيْنَ يَدَيْهِ وَتَفْصِيلَ كُلِّ شَيْءٍ وَهُدًى وَرَ‌حْمَةً لِّقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ ﴿١١١﴾
Le Coran, Sourate XII. ; traduction de Régis Blachère, p. 258-270, 1966.


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Références

  1. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Tafsîr Nimûni, vol 9, p 292
  2. Safawî, Sûra Yûsuf, p 839
  3. Khurramshâhî, Sûra Yûsuf, p 1240
  4. Ayatollah Ma‘rifat, Âmûzish ‘Ulûm Qur’ân, vol 2, p 166
  5. Khurramshâhî, Sûra Yûsuf, p 1240 ; Safawî, Sura Yûsuf, p 839
  6. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Tafsîr Nimûni, vol 9, p 293
  7. ‘Allâma Tabâtabâ’î, Al-Mîzân, vol 11, p 73
  8. ‘Allâma Tabâtabâ’î, Al-Mîzân, vol 11, p 74
  9. ‘Allâma Tabâtabâ’î, Al-Mîzân, vol 11, p 277
  10. Cheikh as-Sadûq, Thawâb al-A‘mâl wa ‘Iqâb al-A‘mâl, p 106
  11. Ce verset n'est pas la traduction de Blachère.