Sainte ville de Médine

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Sainte ville de Médine
Informations générales
CaractéristiquePremière capitale du gouvernement islamique
PaysArabie saoudite
ProvinceMédine
Population totale1 180 770 hab.
Nom localYathrib
LangueArabe
Race
  • Tribu de Nukhâwala
ReligionsIslam
Ecoles religieusesSunnisme
Population
musulmane
Majorité sunnite
Population chiite12 000 hab.
Informations historiques
Ancien nomYathrib
Année de
fondation
Avant islam
Fond islamiqueAnnée première de l'Hégire
Événements
importants
Lieux historiques
Lieux
Lieux à visiter
Cimetières
Mosquées
  • Mosquée d'an-Nabî (s)
  • Mosquée de l'Imam Ali (a)
  • Mosquée de Salman al-Farisi
  • Mosquée de Fatima az-Zahra (a)
  • Mosquée d'Abûdhar al-Ghifârî
  • Mosquée de Dhû Qiblatayn
  • Mosquée d'Abu Bakr
  • Mosquée de Umar ibn al-Khattab
  • Mosquée de Fath
  • Mosquée de Ghamâma
  • Mosquée d'al-Ijâba
  • Mosquée de Ma'ris
  • Mosquée de Shajara
  • Mosquée de Qubâ
  • Mosquée de Jum'a


Sainte ville de Médine (en arabe : المَدينة المُنَوَّرة) ou Yathrib est l’une des plus importantes villes religieuses de l’Arabie où se trouvent la sainte Mosquée du Prophète (s) , son mausolée et les tombes de nombreuses personnalités de l’islam.

Appelé Yathrib avant l’immigration du Prophète (s), elle se trouve au Nord-est de la région de Hedjaz, à une distance de 450 Km de La Mecque.

Médine fut comme la première capitale du gouvernement islamique et abrite plusieurs lieux sacrés. Le combat du Prophète (s) contre les juifs médinois, l’événement de Harra et le soulèvement de Muhammad b. Abdallah b. Hasan (محمد بن عبدالله بن حسن) nommé l’âme pure en 145 h.l. (Nafs zakîyya : نفس زکیه) sont les importants événements politiques que Médine a connus au cours de l'histoire.

Situation géographique de Médine

Appelé « Yathrib » avant l’hégire du Prophète (s), Médine est l’une des principales villes de l’Arabie, située au Nord-est de La Mecque, dans la région de Hedjaz. Elle se trouve à une distance de 450 KM de La Mecque[1]. Elle se situe dans une zone de sable et de pierre[2].

Le plus important point en ce qui concerne la géographie interne de Médine c’est qu’elle est située entre deux chaînes de relief (nommée Harra en arabe ; des pierres noirs qui couvrent rudement la terre et qui, loin d’être des montagnes, donnent la forme de colline à la région), celle de « Harra Wâqim », se trouvant à l’Est, et celle de « Harra Wabarah », à l’Ouest [3]. La plus importante montagne de la sainte ville de Médine est celle d'Uhud.

Habitants de Médine avant l’islam

Avant l’islam, deux groupes, arabes et juifs, vivaient à Yathrib. Les tribus juives étaient les Banî Qaynuqâ’, Banî Nazîr et Banî Qurayzah, installées pour la plupart au Sud et au Sud-est de la ville[4]. Les arabes appartenaient à deux tribus, Khazraj et Uws. Les membres de la tribu de Khazraj étaient trois fois plus que ceux d’Uws et vivaient au centre de Médine.

La population arabe de Yathrib était beaucoup plus nombreuse que les juifs. Des conflits intenses étaient en cours entre Uws et Khazraj, conflits qui s’étendaient même parmi les tribus juives.

Economie de Médine

Au niveau économique, Médine différait de La Mecque. Le commerce y était courant, mais il n’était pas aussi florissant que celui des Mecquois qui conduisaient des caravanes commerciales estivales et hivernales. L’économie de la ville était basée sur l’agriculture et dépendait des champs, des vignes et des palmeraies en différentes zones de Médine, y compris à Qubâ et près de la montagne Uhud[5].

Les plus importants produits de la ville étaient des dattes et des raisins, cependant les dattiers présentaient la plus importante source de la vie économique des habitants qui bénéficiaient des dattes comme aliments et du bois des dattiers comme matériaux dans la construction de leurs maisons[6]. Cependant la plupart des Médinois n'étaient pas, au point de vue économique, très riches[7].

Climat

Médine jouissait d’un climat doux et agréable[8]. L’eau consommée par les habitants de la ville provenait des précipitations et des puits.

L’eau se trouvait à peu de distance de la surface de la terre et en creusant des puits, et était facilement accessible. Les puits étaient utilisés dans l’irrigation des cultures et pour boire[9].

Noms de Médine dans le Coran et les récits saints

L’ancien nom et l’actuel nom de la ville sont cités dans le Coran :

  • « Médine » : Le Coran dit:
یَقُولُونَ لَئِن رَّ‌جَعْنَا إِلَى الْمَدِینَةِ لَیُخْرِ‌جَنَّ الْأَعَزُّ مِنْهَا الْأَذَلَّ
certes, si nous revenons à Médine, le plus puissant en expulsera, certes, le plus humble
Les Hypocrites : 8

Il dit encore:

وَ مِمَّنْ حَوْلَكُمْ مِنَ الْأَعْرابِ مُنافِقُونَ وَ مِنْ أَهْلِ الْمَدِینَةِ...
Parmi les Bédouins qui sont autour de vous et parmi les habitants de Médine, il est des Hypocrites …
Revenir : 101
  • « Yathrib » : Et Yathrib est l’ancien nom de la ville avant l’immigration du Prophète (s). Le Coran dit:
وَ إِذْ قالَتْ طائِفَةٌ مِنْهُمْ یا أَهْلَ یَثْرِبَ...
Quand un parti d’entre eux [vous] dit : Gens de Yathrib !
Les Factions : 13

Zujâjî a dit :

Yathrib vient du nom de son fondateur Yathrib b. Qânîyat b. Maha’ïl b. Iram b. ‘Abîl b. ‘Uws b. Eram b. Sâm b. Nûh. Après l’installation d’un descendant du Prophète (s) Noa, nommé Yathrib, avec sa famille dans cette terre, le pays a pris le nom de Yathrib.
  • « Dar » : le Coran dit:
وَالَّذِینَ تَبَوَّؤُا الدَّارَ وَ الْإِیمانَ...
Ceux qui sont installés dans le Pays [à Médine] et dans la foi…
Rassemblement : 9
  • Le Prophète (s) l’a nommée « Tayyibah » et « Tâbah ».

Immigration du Prophète (s) à Médine

Le Prophète (s) quitta La Mecque pour Yathrib, treize ans après son avènement, au début du mois de Rabî’ al-Awwal. Son immigration a eu lieu avec la conclusion de deux accords d’‘Aqaba (premier ‘Aqaba et second ‘Aqaba) avec la population de Yathrib.

Après un séjour de quelques jours à Qubâ, il se dirigea vers Médine. Le Prophète Muhammad (s) a passé la grande partie des dix dernières années de sa vie à Médine considérée comme base de l’expansion de l’islam[10].

Actions du Prophète (s) à Médine

Construction de la Mosquée

La première action entreprise par le Prophète (s) à Médine consistait en la construction d’une mosquée, endroit qui était non seulement un lieu de culte, mais un centre culturel, politique et administratif, un centre considéré comme l’une des principales base de l’islam pour les musulmans[11].

Conclusion d’un accord

La seconde démarche du Prophète (s) consistait en la conclusion d’un accord public entre les musulmans à Médine. Cet accord dont l’application a été garantie et acceptée par les musulmans, reconnaissait la souveraineté de Dieu et de Son messager et reflétait une partie des lois juridiques et pénales de l’islam comme Loi[12].

Etablissement de la fraternité

La troisième démarche du Prophète (s) était l’établissement de la fraternité entre les musulmans. Il déclara les musulmans frères les uns des autres afin qu’un lien plus proche les unisse[13].

Capital du gouvernement islamique

Médine était la capitale de l’Etat Islamique au cours de différentes périodes. Cette place datait de l’époque du Prophète (s) et a continuait jusqu’à la fin du règne de l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) (à l’exception de 3 ans durant le règne de l’Imam Ali (a)), soit jusqu’en l’an 41 de l’Hégire.

Elle était le centre du gouvernement islamique durant le règne de l’âme pur (Nafs az-Zakîyya) (145 H).

Lieu de naissance et d’enterrement des saints imams

Article connexe : Al-Baqî’ (cimetière) .

Médine est la ville natale de plusieurs Imams chiites dont :

De même, les tombes de quatre Imams chiites à savoir l’Imam al-Hasan (a)[23], l’Imam as-Sajjâd (a)[24], l’Imam al-Bâqir (a)[25], et l’Imam as-Sâdiq (a)[26] se trouvent dans cette ville.

Mosquées et lieux saints de Médine

Mosquées

Mosquée du Prophète (s)

Article connexe : Mosquée du Prophète (s).

La première décision du Prophète (s) était de construire une mosquée. La mosquée la plus noble après la Sainte Mosquée de La Mecque est la Mosquée du Prophète (s) à Médine. En ce qui concerne l’accomplissement de la prière en cette mosquée, le Prophète (s) a dit :

صَلَاةٌ فِی مَسْجِدِی هَذَا تَعْدِلُ عِنْدَاللَّهِ عَشَرَةَ آلافِ صَلَاةٍ فِی غَیْرِهِ مِنَ الْمَسَاجِدِ إِلَّا الْمَسْجِدَ الْحَرَامَ فَإِنَّ الصَّلَاةَ فِیهِ تَعْدِلُ مِائَةَ أَلْفِ صَلَاةٍ
Une prière dans ma mosquée auprès de Dieu est égale à dix mille prières dans les autres mosquées, sauf à la Sainte Mosquée de La Mecque où une prière est équivalente à 100 mille prières
Masjid al-Nabî, Markaz Tahqîqât Haj, p. 3

Mosquée Qubâ

Article connexe : Mosquée Qubâ.

La région de Qubâ se trouve à 6 KM du Sud de la Mosquée du Prophète (s). C’est une des zones les plus tempérées en banlieue de Médine. Selon de nombreux récits saints, le verset 108 de la sourate Revenir renvoie à la Mosquée Qubâ. Cette dernière était la première mosquée fondée par le Prophète (s)[27].

Le Prophète (s) a dit dans un hadîth:

مَنْ تَطَهَّر فی بَیتِهِ ثُمَّ أَتی مَسْجِدَ قُبا فَصَلی فیه رَکْعتْین کانَ کَأَجْرِ عُمْرَة
Celui qui se purifie chez lui, puis se rend à la mosquée Qubâ pour y accomplir la prière, sera récompensé autant qu’un pèlerin de la ‘umra
Ibn Kathîr, Al Bidâyat wa al-Nahâyat, vol. 3, p. 210; Ibn Sa’d, Al Tabaqât al-Kubrâ, vol.1, p. 189

Mosquée Shajarah

Cette mosquée est connue aujourd’hui comme Shajarah, Dhul hulayfa et Abyâr ‘Alî. C’est l’une des plus importantes mosquées se trouvant en dehors de Médine et jouit d’une grande importance comme l’un des lieux de Mîqât de l’Ihrâm.

Mosquée du Vendredi

Sur son chemin de Qubâ à Yathrib, le Prophète (s) a accompli pour la première fois la prière chez Banî Sâlim, ce qui a fait que le lieu où il avait prié était connu comme Mosquée du Vendredi.

Mosquée d’al-‘Umra

Il existait une mosquée appelée la mosquée al-‘Arafât ou mosquée al-‘Umra près de la Mosquée Qubâ, en direction de la qibla. Cette nomination vient de ce fait que le jour d’‘Arafa, le Prophète (s) y était debout, lors la terre s’est aplani au point à lui permettre de voir les gens se trouvant à ‘Arafât[28].

Mosquée d’‘Atbân b. Mâlik

La mosquée d’‘Atbân b. Mâlik se trouve dans la région de Qubâ. Ibn ‘Atbân, un noble Ansâr, avait demandé au Prophète (s) de s’installer chez lui avant qu’il lui prépare un lieu de culte, parce que de temps en temps, le torrent séparait sa domicile de la mosquée.

Le Prophète (s) s’est rendu chez lui et priait dans une pièce qui s’est transformée en mosquée[29].

Mosquée de Ali

Elle se trouve au Sud de la mosquée Fath donnant sur Wâdî Bat’hân. On dit que pendant le blocus de Médine, durant la Guerre des Partis, l’émir des croyants, ‘Alî y faisait ses prières[30].

Mosquée Fazîkh

Au cours de l’expédition de Banî Nazîr, le Prophète (s) avait dressé sur les lieux une tente et en raison de la présence du Prophète (s), une mosquée y a été construite.

En ce qui concerne la nomination de la mosquée, il est à noter qu’un palmier appelé Fazîkh y existait (Fazîkh était le nom d’une boisson obtenu des palmiers). Cet endroit est également connu sous le nom de la mosquée Radd al-Shams et plusieurs récits cités des saints Imams considèrent cette mosquée comme un endroit de visite pieuse[31].

Sept Mosquées

Au Nord-ouest de Médine, au pied du mont Sala’, sept mosquées sont situées les unes à côté des autres et appelées les Sept Mosquées à savoir :

Il existe d’autres mosquées à Médine. Voilà les noms de quelques-unes:

  • Mosquée Fat’h
  • Mosquée Ghamâmah
  • Mosquée Al-Ijâbah(Mubâhila)
  • Mosquée Mu’ris
  • Mosquée Thanyat al Wida’
  • Mosquée Saqyâ
  • Mosquée et Mashraba d’Um Ibrâhîm[33]

Endroits

Cimetière Baqî’

Article connexe : Al-Baqî’ (cimetière).

Le cimetière al-Baqî’ est le cimetière le plus ancien et le plus connu de l’islam. Il est situé à l’Est de Médine.

Les tombes des quatre Imams saints, l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a), l’Imam Ali b. al-Husayn (a), l’Imam al-Bâqir (a) et l’Imam as-Sâdiq (a) et celle de Fatima bt. Asad et selon certains, celle de l’honorable Fatima az-Zahra (a) se trouvent dans le cimetière.

De même, Abbas, oncle du Prophète (s) et Umm al-Banîn et Ibrâhîm, fils du Prophète (s) ainsi que Ruqayya et Um Kulthûm (filles du Prophète (s)) et Saffîya et ‘Âtika (ses épouses) et de nombreuses autres personnalités, des compagnons et épigones, des hommes pieux, bienfaisants, pieux dévots et martyrs de l’islam y sont enterrés.

Le Prophète (s) témoignait un respect particulier pour les morts enterrés dans ce cimetière. Il a dit :

« J’ai été chargé de solliciter le pardon pour les personnes enterrées à al-Baqî’. »

En passant par al-Baqi’, le Prophète (s) disait :

« Le salut de Dieu soit sur vous, gens croyants et si Dieu le veut je vous rejoindrai. »[34]

Mont Uhud

Article connexe : Uhud.

Situé au Nord-est de Médine, à 5 KM de la Mosquée du Prophète (s), Uhud est l’un des monts connus et importants de la ville[35].

Il est appelé Uhud parce qu’il est la seule des montagnes environnant la ville, à être séparée et indépendante des autres[36]. Longue de 7 KM (tendue de l’Est vers l’Ouest), c’est la plus longue chaîne de montagnes de la péninsule, ayant de grands monts, d’une largeur d’un à trois KM[37].

Les montagnes de la région d’Uhud ont été témoins aux premières années suivant l’apparition de l’islam, de l’opposition entre le vrai et le faux. L’expédition Uhud a eu lieu le samedi 7 Shawwâl de l’an 3 de l’hégire lunaire. Les martyrs de l’expédition Uhud y sont enterrés[38].

Maison de l’honorable Fatima (a)

La maison de l’honorable Ali (a) et de l’honorable Fatima (a) se trouvait près de la Mosquée du Prophète (s). Elle avait deux portes dont l’une donnait sur la mosquée et en temps de prière, il entrait par-là dans la mosquée. L’autre porte s’ouvrait dans la rue, les fréquentations quotidiennes se faisant par-là. Dans l’affaire Sad al-Abwâb on fait allusion à cette maison.

Cette maison est appelée dans la plupart des récits chiites et sunnites sous le titre de « Bayt Fatima » ou « Hujrat Fatima »[39]. Dans les périodes ultérieures et dans le cadre des projets de l’élargissement de la Mosquée du Prophète (s), cette maison a été détruite. Elle se trouvait près des lieux du mausolée actuel du Prophète (s).

Maisons de Kulthûm b. Hadam et de Sa’d b. Khathîma

Dans la région de Qubâ, il existait différents lieux actuellement détruits. Par exemple les maisons de Kulthûm b. Hadam et de Sa’d b. Khathîma, où s’est installé le Messager de Dieu après son immigration et plus tard un group des premiers immigrés[40].

Puits d’Aris

Aris signifie « paysan » dans la langue des habitants de Shâm. Ce puits s’appelait également Bi’r Aris, Bi’r Khâtam et Bi’r un Nabî. Le nom de ce puits a été mentionné des dizaines de fois dans les livres d’histoire et de hadîth. Les puits importants d’entre eux relate le récit de la chute de la bague du Prophète (s) dans le puits en temps d’‘Uthman et par lui-même[41].

Tombe de Muhammad à l’âme pure

La tombe de Muhammad b. Abdu Allah b. Al-Hasan b. Al-Hasan connu sous le nom d'an-Nafs az-Zakîyya se trouve dans une région entre l’Ouest et le Nord de la ville, près du mont Sala’[42].

Importants événements historiques de Médine

Combat entre le Prophète (s) et les juifs de Médine

Combats contre les Banî Qaynuqâ’

Article connexe : Bataille de Banî Qaynuqâ'.

Ce groupe de juifs ont violé, après la guerre de Badr, l’accord conclu avec le Prophète (s). Celui-ci leur conseilla de tirer leçon du sort des Quraych, mais ils ont persisté. Un jour sur le marché, un juif a offensé une femme musulmane au point qu’un musulman, fâché de son attitude, a fini par le tuer.

Les juifs de Banî Qaynuqâ’ ont pour leur part assassiné l’homme et annoncé la guerre, se retirant dans leur enceinte, instaurant l’état de guerre. Le Prophète (s) décréta un boycottage contre eux et quelque temps après, ils ont été expulsés, après avoir obtenu la permission de prendre ce qu’ils pouvaient porter sur leurs chameaux[43].

Guerre contre les juifs de Banî Nadîr

Article connexe : Bataille de Banî Nadîr.

Un jour le Prophète (s) se rendit dans la forteresse des Banî Nadîr et les juifs se décidèrent à l’assassiner. C’est ainsi qu’ils se placèrent sur un toit pour jeter une pierre sur le Prophète (s). Mais le Prophète (s) a été informé par une révélation divine et sortit tout de suite de la forteresse. Il leur ordonna alors de sortir de Médine après la violation de l’accord[44].

Guerre contre les juifs de Banî Qurayda

Article connexe : Bataille de Banû Qurayda.

Les juifs de Banî Qurayda violèrent leur accord, après l’expulsion de Banî Nadîr et en compagnie des Quraych et d’autres infidèles, ils lancèrent la guerre des factions, et une fois encore, ils préparèrent une embuscade contre le Prophète (s)[45].

Finalement, avec la coopération d’un nouveau musulman, leur accord avec les infidèles n’a pas abouti et ils ont dû arrêter leur coopération avec les factions arabes[46].

Après la fin de la guerre des factions, le Prophète (s) décida d’encercler les Banî Qurayda. Après un mois, les Banî Qurayda ont fini par se rendre[47] et un décret a été annoncé selon lequel leurs hommes ont été exécutés, leurs femmes et leurs enfants réduits en esclavage.

Evénement de Harra

Article connexe : Evénement de Harra.

L’événement de Harra est l’un des grands crimes commis par les Omeyyade après le martyre de l’Imam al-Husayn (a). Cet événement, qui a été dirigé par Abd Allah b. Hanzalat b. Abî ‘Âmir, concerne le soulèvement des habitants de Médine contre le règne de Yazid b. Muawiya.

Yazid envoya alors une armée de 5 mille hommes, commandée par Muslim b. ‘Aqaba, qui réprima avec violence le soulèvement populaire. Au cours de cet événement, de nombreux Médinois dont 80 compagnons du Prophète (s) et 700 mémorisateurs du Coran ont été massacrés.

L’armée venue de Cham avait pendant trois jours l’autorisation de piller les biens et familles des habitants de la manière la plus féroce[48].

Soulèvement de l’âme pure

Muhammad an-Nafs az-Zakîyya (âme pure) s’est soulevé à Médine sous le règne de al-Mansûr Abbasside en 145 de l’hégire lunaire.

Les Médinois, surtout les rapporteurs de hadith installés dans la ville, y compris Mâlik b. Abas se sont soulevés en soutien à an-Nafs az-Zakîyya, annonçant que les serments prêtés à al-Mansûr sous obligation n’étaient pas valables.

Au cours d’un combat opposant les deux armées à Médine, l’armée d'an-Nafs az-Zakîyya a été vaincue ; il a été tué et son corps inhumé à al-Baqî’[49].

Références

  1. Hajjat al-Tafâsîr wa Balâgh al-Akâsîr, vol. 2, introduction, p. 1064
  2. Amâkin wa Athâr Islâmî, p. 175
  3. Athâr al-Bilâd wa Akhbâr al-‘Ibâd, p. 157
  4. Al Ansârî, Athâr al-Madinat al-Munawwarah, p. 210
  5. Al Ansârî, Al Mufassâl fî Târîkh…, p. 132
  6. Al Nadwî, Sayid ‘Alî Hasanî, Al Sîrat al-Nabawîya, Damas, Dâr Ibn Kathîr, 12e éd. 1425 de l’hégire lunaire, p. 266
  7. Al Nadwî, Sayid ‘Alî Hasanî, Ahsan al Taqâsîm, p. 34
  8. Ibn Faqîh, Abû ‘Abdullâh Ahmad b. Mohammad, Al Baladân, par Yûsuf al-Hâdî, Beyrouth, ‘Alim al-Kutub, 1er éd. 1996, p. 81
  9. Ibn Faqîh, Abû ‘Abdullâh Ahmad b. Mohammad, Ansâb al-Ashrâf, vol. 5, p. 487, Ibn Faqîh, Abû ‘Abdullâh Ahmad b. Mohammad, Mu’jam al-Baladân, vol. 3, p. 104
  10. Makka wa Madîna, Kurdî, ‘Ubaydulâh Muhammad Amin, p. 212
  11. ‘Ubaydulâh Muhammad Amin, Makka wa Madîna, Kurdî, p. 212
  12. ‘Ubaydulâh Muhammad Amin, Makka wa Madîna, Kurdî, p. 212
  13. ‘Ubaydulâh Muhammad Amin, Makka wa Madîna, Kurdî, p. 212
  14. Mufîd, Al-Irshâd, p. 309
  15. Mufîd, Al-Irshâd, p.331
  16. Mufîd, Al-Irshâd, p. 435
  17. Mufîd, Al-Irshâd, p. 452
  18. Mufîd, Al-Irshâd, p. 497
  19. Mufîd, Al-Irshâd, p. 525
  20. Mufîd, Al-Irshâd
  21. Mufîd, Al-Irshâd, p. 569
  22. Mufîd, Al-Irshâd, p. 585
  23. Mufîd, Al-Irshâd, p. 322
  24. Mufîd, Al-Irshâd, p. 435
  25. Mufîd, Al-Irshâd, p. 452
  26. Mufîd, Al-Irshâd, p. 467
  27. Abu al-Fat’h Râzî, Rûh al-Jinân wa Rûh al-Jinân, vol. 6, p. 111; Tabâtabâ’ï, Al Mizân, p. 618; Sayid Qutb, p. 305
  28. Târîkh al-Ma’âlim al-Madînat al-Munawwarah, pp. 125-126
  29. Târîkh al-Ma’âlim al-Madînat al-Munawwarah, p. 155
  30. Khulâsat al-Wafâ bi al-Akhbâr Dâr al-Mustafâ; Al Dur al-Thamîn, p. 233; Al Masâjid wa al-Amâkin al-Atharîyat, p. 24
  31. Bihâr al-Anwâr, vol. 63, p. 487; vol. 81, p. 96, p. 335; vol. 97, pp. 213, 214, 216, 224
  32. Khulâsat al-Wafâ bi al-Akhbâr Dâr al-Mustafâ; Al Dur al-Thamîn, p. 233; Al Masâjid wa al-Amâkin al-Atharîyat, p. 24
  33. Masjid al-Nabî, Markaz Tahqîqât Haj, p. 28
  34. Baqî’, Markaz Tahqîqât Haj, p. 3
  35. Athâr Islâmî Makka wa Madîna, p. 354
  36. Fat’h al-Bârî, vol. 7, pp. 289-290; Wafâ al-Wafâ, vol. 3, p. 108
  37. Târîkh wa Athâr Islâmî Makka, p. 307
  38. Wâqidî, Mughâzî, p. 145; Al Masâjid wa al-Amâkin al-Atharîyat, p. 31; Târîkh al-Madînat al-Munawwarah, vol. 1, p. 130
  39. http://www.pajoohe.com/fa/index.php?Page=definition&UID=10484
  40. Al Tuhfat al-Latîfat, p. 70
  41. Ja’farîyân, Athâr Islâmî Makka wa Madîna, Mash’ar, p. 253; Asghar Qâ’idân, Târîkh wa Athâr Islâmî Makka Mukarramah wa Madîna Munawarah, p. 385
  42. Hajat al-Tafâsîr wa Balâgh al-Iksîr, vol. 2, introduction, p. 1071
  43. Mughâzî Wâqidî, pp. 127-128; avec des précisions plus courtes et parfois différentes dans Sirah d’Ibn Hishâm, pp. 314-315 : Tabarî, vol. 3, p. 997 ; Al Kâmil d’Ibn Athîr, vol. 3, pp. 970-971
  44. Al Mughâzî, pp. 269-270 ; Tabaqât d’Ibn Sa’d, vol. 2, pp. 55-56 ; Sirah d’Ibn Hushâm, pp. 354-355 ; Kâmil d’Ibn Athîr ; vol. 3, pp. 1010-1011 ; Tabarî, vol. 3, pp. 1054-1056
  45. Wâqidî, Mughâzî, pp. 345-346
  46. Sirah d’Ibn Hushâm, pp. 371-374 ; Tabaqât d’Ibn Sa’d, vol. 2, p. 67 ; Mughâzî, pp. 361-363 ; Tabarî, vol. 3, 1078-1079 ; Kâmil d’Ibn Athîr, vol. 3, p. 1022
  47. Tabarî, vol. 3, 1084 ; Ya’qûbû, vol. 1, p. 411
  48. Mas’ûdî, Murawij al-Dhahab, vol. 2, pp. 73-75
  49. Mas’ûdî, Murawij al-Dhahab, vol. 2, pp. 298-299

Bibliographie

  • Tabâtabâï, Muhammad Husayn, Al Mizân, par Muhammad Bâqir Mûsawî Hamidânî, Bonyâd Ilmî wa Fikrî Allâmeh Tabâtabâï, 1363
  • Sayid Qutb, Fî Zilâl al-Qur’ân, Beyrouth, Dâr Ihyâ al-Torâth al-‘Arabî, 5e éd. 1384 de l’hégire lunaire
  • Râzî, Abû al-Fat’h, Rûh al-Jinân wa Rûh al-Jinân, Téhéran, Kitâbfurûshî Islâmîya, date imprécise
  • Qâ’idân, Asghar, Târîkh wa Athâr Islâmî Makka Mukarrama wa Madîna Munawara, Mash’ar, 2e éd. 1374 de l’hégire solaire
  • Al Masâjid wa al-Amâkin al-Atharîya
  • Shaykh Mufîd, Al Irshâd, traduit par Hasan Mûsawî Mujâb, Qom, éd. Surûr, 1388 de l’hégire solaire
  • Mas’ûdî, ‘Alî b. Husayn, Murawij al-Dhahab wa Ma’âdin al-Juhar, traduit par Abâ al-Qâsim Pâyandeh, Téhéran, Intishârât Ilmî Farhangî, 1387 de l’hégire solaire
  • Wâqidî, Muhammad b. ‘Umar, Mughâzî, traduit par Mahmûd Mahdawî Dâmghânî, Téhéran, Markaz Nashr Dânishgâhî, 2e éd. 1388 de l’hégire solaire
  • Ja’farîyân, Rasûl, Athâr Islâmî Makka wa Madîna, Mash’ar, 1er éd. 1381
  • Ibn Kathîr, Abû Fad Ismâ’ïl b. ‘Umar, Al Bidâyah wa al Nahâyah, Beyrouth, Dâr al-Fikr, 1407 de l’hégire lunaire