Mahram

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Mahram (en arabe : مَحرَم) ou les Mahârim ( mahram) sont les personnes avec qui le mariage est interdit à cause du lien proche de parenté. On peut le traduire en français comme Inceste.

Dans la vie courante, on peut utiliser ce terme pour parler des gens devant qui une femme peut ne pas se couvrir et ne pas avoir le hidjab.

Terminologie

Mahram est tiré du mot Haram (حَرَم). Toutes les personnes qui ont des liens de famille et qui ont interdit de se marier entre elles, s'appellent «Mahram»[1]. Les Mahârim et ses préceptes sont indiqués dans deux versets coraniques ; le verset 23 de la sourate An-Nisâ’[2] expliquant les Mahârim et l'interdiction de les épouser et dans le verset 21 de la sourate An-Nûr[3] a également mentionné certains Mahârim des femmes.

Selon les Jurisconsultes, les préceptes du hidjab (couvrant tout le corps à part le visage et les mains au poignet) ne sont pas obligatoires devant les Mahârim[4].

Typologie de Mahram dans le cadre de la parenté

Il existe trois catégories de mahram :

  1. les mahram sanguins comme les tantes et les oncles.[5]
  2. les mahram par mariage comme le conjoint, la belle-mère, le beau-père, le beau-fils, le beau-fils, la belle-fille.[6]
  3. les mahram par allaitement.[7]

Mahram hors du lien de parenté

Certaines conditions rendent le mariage interdit entre une femme et un homme. Les conditions sont les suivantes :

  1. Le divorce définitive prononcé trois fois. Si un homme divorce trois fois sa femme, il ne peut plus l'épouser sauf si la femme se remarie et divorce avec un autre homme.
  2. Un homme ne peut pas épouser la sœur de sa femme[8], sauf après le divorce avec sa femme.
  3. Il est aussi interdit d'épouser un(e) impie.

Autres cas de figure

Dans le fiqh chiite certains hommes et femmes sont considérés comme à jamais interdit de mariage (ou de rapport conjugal).

  1. Une femme qui a un mari
  2. Une femme qui vient de divorcer (il faut attendre 99 jours)
  3. Si un homme a eu des rapports sexuels avec un autre homme, il lui est interdit à jamais, d'épouser la sœur, la fille et la mère de l'homme avec qui il a eu ce rapport.
  4. Il est également interdit de divorcer sa femme au-delà de neuf fois.[9]

Voir aussi

Références

  1. Farâhidî, al-'Ayn, vol 3, p 222, 1410 H
  2. Le Coran, la sourate an-Nisâ’, le verset 23
  3. Le Coran, la sourate an-Nûr, le verset 21
  4. Risâla Tawdîh al-Masâ'il Marâji', Chapitre du mariage, la question de 2437
  5. Al-Muhaqqiq al-Hillî, Sharâyi’ al-Islâm, vol 2, p 225, 1408 H
  6. Shahîd ath-Thânî, MAsâlik al-Afhâm, vol 7, p 281, 1413 H
  7. Al-Muhaqqiq al-Hillî, Sharâyi’ al-Islâm, vol 2, p 228, 1408 H ; An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 29, p 264, 1362 SH
  8. Shahîd al-Awwal, al-Lum’at ad-Damishqîyya, p 164, 1410 H
  9. Imam Khomeini, Tahrîr al-Wasîla, vol 2, p 288-189, 1434 H