Muwâlât (la continuité)

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Al-Muwâlât (en arabe : المُوالات) ou la continuité, c’est-à-dire faire les parties d'une action comme la prière, At-tayammum, etc. d’une manière continue. Le respect de Muwâlât dans les ablutions et la prière est une condition nécessaire, mais il n'est pas obligatoire dans le ghusl séquentiel. Certains jurisconsultes ont dit qu’il est nécessaire de tenir compte de Muwâlât dans la formule de mariage ou autre contrat.

Définition

Lexicographie

Le mot « Al-Muwâlât » vient de la racine : W.L.Y qui signifie : s'approcher, être très proche de qqn.[1]

Terminologie

Les définitions de l’expression de Muwâlât, se rapportent également à cette racine, c’est-à-dire faire les parties d'une action d’une manière continue (à ne pas confondre avec at-Tartîb, (faire les actes dans l’ordre)).

Actions dans lesquelles al-Muwâlât est obligatoire

At-tayammoum

At-tayammum doit être fait d’une manière continue, c’est-à-dire on doit passer la main gauche sur le revers de la main droite immédiatement après avoir passé les deux mains sur visage, et on doit passer la main droite sur le revers de la main gauche immédiatement après avoir passé la main gauche sur le revers de la main droite.[2]

Prière

Les actes de la prière doivent aussi être accomplis d’une façon continue, c’est-à-dire après avoir fini de faire un des actes de la prière, il faudra immédiatement entamer l’acte suivant.

Les ablutions

Lorsqu'on fait les ablutions, on doit en accomplir les différents actes sans interruption, c'est-à-dire qu'il ne faut pas laisser écouler un laps de temps inhabituel entre eux. Donc, si un intervalle anormal a lieu entre les actes des ablutions, c'est-à-dire si, par exemple, on procède au lavage du visage et des mains et qu'on s'arrête alors pendant un temps suffisamment long pour que les mains et le visage sèchent avant de procéder à l'essuyage, les ablutions seront invalides. Toutefois, dans les cas de force majeure (épuisement de l'eau, oubli etc.), si seule la partie qui précède la partie suivante à laver ou à essuyer sèche, les ablutions demeurent valides. Par exemple, si l'humidité de la main droite sèche pendant qu'on se lave la main gauche, mais que l'humidité du visage reste, les ablutions seront régulières.

Al-ghusl

Les jurisconsultes sont unanimes à dire qu’il n’est pas obligatoire de faire ghusl séquentiel d’une manière continue. C’est-à-dire on peut se laver la tête maintenant, et le reste du corps quelques heures plus tard.[3] Mais, il faut faire avec ordre (c’est-à-dire on doit d’abord laver la tête, puis laver respectivement le cou, le côté droit et le côté gauche).

Voir aussi

Références

  1. Dictionnaire Abdel-Nour, p 2019
  2. Muhammad-Jawâd Maghnia, Le fiqh de l'Imam as-Sâdiq (a.s), v 1 p 126
  3. Muhammad-Jawâd Maghnia, Le fiqh de l'Imam as-Sâdiq (a.s), v 1 p 92