Prières surérogatoires

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Prières surérogatoires (en arabe : النَوافِل) ou an-Nawâfil, sont les prières mentionnées dans les hadiths du Prophète (s) et des Ahl al-Bayt (a.s) et pour lesquelles il y a de nombreux avantages et récompenses.

Les préceptes des prières surérogatoires sont dans certains cas différentes des prières obligatoires et sont plus faciles à faire que les prières obligatoires.

Les prières quotidiennes surérogatoires, les prières des Ma‘sûmîn (a.s), les Prières recommandées au mois de Ramadan et la Prière de Ja‘far at-Tayyâr sont parmi les prières surérogatoires.

Définition

Le mot «Nawâfil» (sing. nâfila) signifie : le don et l'œuvre surérogatoire.[1] Il signifie aussi, le supplément et le surplus,[2] c'est-à-dire : en supplément aux prières obligatoires.

Le mot « Nafl » vient aussi de la racine N.F.L qui signifie le butin.[3]

Quelques hadiths à propos de la prière surérogatoire

Le Messager d'Allah (s) a dit: Il n'y a pas d'homme qui, après avoir commis un péché, se purifie et effectue deux raka‘ât, puis demande pardon à Allah, sans qu'Allah ne lui pardonne.[4]

L'Imam as-Sâdiq (a) a rapporté du Prophète (s) qui avait dit : Dieu Tout-Puissant avait dit : Mon serviteur ne peut se rapprocher de moi par une chose meilleure à mes yeux que ce que Je lui ai prescrit comme œuvres obligatoires, et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des œuvres (prières) surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je deviens son ouïe avec laquelle il entend, sa vue avec laquelle il voit, sa langue avec laquelle il parle, sa main avec laquelle il saisit et son pied avec lequel il marche. S’il Me demande alors quelque chose Je la lui donne.[5]

Deux types de prières surérogatoires

1- Les prières surérogatoires générales : On peut les faire quand on veut, sans qu'il n'y ait de raison ou de cause.

2- Les prières surérogatoires spécifiques : Ces prières sont associées à une raison ou à une cause spécifique.

Certaines prières surérogatoires

Il est mentioné dans les hadiths du Prophète (s) et Ahl al-Bayt (a.s) des prières surérogatoires à l'occasion de divers événements dont certains sont les suivantes :

Quelques préceptes concernant les prières surérogatoires

  • Toutes les prières recommandées peuvent être accomplies en position assise aussi, mais auquel cas, on doit doubler le nombre des unités (rak‘a) de chaque prière ainsi effectuée, selon certains jurisconsultes. Par exemple, si quelqu'un désire accomplir la prière recommandée de midi, laquelle consiste normalement en 8 raka‘ât, il doit en accomplir 16 en position assise, et ainsi de suite, sauf si celui qui fait la prière, ne peut pas se tenir debout. (Dans ce cas il suffit de faire la même 8 raka‘ât.
  • La prière surérogatoire de ‘ishâ’ doit être accomplie en position assise. Elle doit être considéré comme étant égal à une rak‘a seulement.
  • Le doute sur le nombre de raka‘ât accomplies dans les prières surérogatoires, n'invalide pas la prière. Si celui qui prie doute du nombre de rak‘a qu'il a déjà accomplies (par exemple deux ou trois raka‘ât) lors d'une prière recommandée, et que le chiffre supérieur des deux termes de l'alternative résultant du doute constitue un excès qui invaliderait normalement la prière (par exemple, accomplir trois raka‘ât dans une prière de deux raka‘ât), il doit présumer qu'il a accompli le nombre inférieur des deux termes (ici, deux, et non trois). Si toutefois le nombre le plus élevé entre les deux termes de l'alternative résultant du doute ne constitue pas un excès de nature à invalider la prière (par exemple, si on doute d'avoir accompli une ou deux raka‘ât dans une prière de deux), on est libre alors de présumer avoir accompli l'un ou deux raka‘ât, et dans les deux cas la prière sera valide.
  • Si quelqu’un est en voyage, il ne devra pas accomplir les prières quotidiennes surérogatoires, sauf celle d’al-maghrib et celle de l'aube. Et il peut faire la prière surérogatoire d'al-‘ishâ’ avec l’intention de se rapprocher de Dieu (niyyat ar-rajâ’), c’est-à-dire on ne doit les accomplir ni avec niyyat al-adâ’, ni avec niyyat al-qadhâ’ (l’intention de compenser la prière qu’on n’a pas faite en son temps).
  • Il est valide de réciter seulement la sourate al-Fâtiha et alors ne pas réciter la deuxième sourate, lors de la prière surérogatoire.
  • La stabilité ne fait pas une condition requise pour la prière surérogatoire. En conséquence, il est valide de l'accomplir en marchant, en montant sur un animal, dans une voiture ou autre moyen de transport. Alors si le prieur l'accomplit ainsi, il fait un signe de la tête pour l'inclination et les prosternations. toutefois, s'il l'accomplit d'une manière normale, il est nécessaire qu'il soit stable autant que dans la prière obligatoire.
  • La prière surérogatoire doit être toujours accomplie individuellement. Alors elle est invalide si on l'accompli en assemblée, excepté deux prières : La prière des fêtes du Ramadan et du sacrifice et La prière qu'on l'accomplit pour solliciter la pluie dit (Salât al-Istisqâ').
  • Il est recommandé de rattraper les prières quotidiennes surérogatoires, si le prieur ne les accomplit pas lors de leurs temps prescrits et il vaut mieux de rattraper celles de la nuit lors de la nuit et celles de la journée lors de la journée.
  • La prière surérogatoire ne comporte pas d’Adhân et d’Iqâma.
  • La prière surérogatoire est valide si le prieur rajoute un plier de la prière par omission ou par nécessité. En revanche, elle est invalide si elle manque un plier de la prière.
  • Si le prieur oubli, lors de la prière surérogatoire, une prosternation ou l'Attestation (at-Tashahhud, il n'est pas obligé de la rattraper après la prière. Mais, il doit revenir à la place de cet acte et l'accomplir, même s'il s'aperçoit après l'inclination de la prochaine rak‘a, malgré qu'il aille rajouter, dans ce cas, un plier de la prière : l'Inclination, car c'est un cas de nécessité.
  • On n'a pas besoin de faire sajdat as-sahw (deux prosternations pour oubli) dans la prière surérogatoire. Donc, le prieur ne doit pas accomplir les deux prosternations pour oubli même s'il fait ce qu'il les exige lors la prière obligatoire.


  • Pendant la prière surérogatoire, on peut se limiter à la Fatiha, comme on peut réciter plusieurs sourates après celle-ci.
  • Si on doute lors de la prière surérogatoire d'avoir accompli une ou deux raka‘ât dans une prière de deux, alors, il a le choix de se considérer dans l'une de deux, alors il peut se considérer dans la deuxième et la finir ou bien dans la première et la finir après avoir accompli la deuxième. Cependant, s'il doute, est-il dans la 2e ou 3e il doit se considérer dans la deuxième car elle serait invalide s'il se considère dans la troisième.

Références

  1. Khalîl b. Ahmad, al-‘Ayn, 1410 H, Qom, v 8, p 325
  2. Abd an-Nour, Dictionnaire, p 1906
  3. Al-Jawharî, As-Sihâh, 1410 H, Beyrouth, v 5, p 1833
  4. Cheikh al-Hurr al-‘Âmilî, Al-Wasâ’il, v 16 p 79
  5. Al-Kulaynî, Al-Kâfî, v 2 p 352