Ar-Rabâb bt. Imri' al-Qays

De wikishia
(Redirigé depuis Rabâb bt. Imri' al-Qays)
Ar-Rabâb bt. Imri' al-Qays
Epouse de l'Imam al-Husayn (a)
Présentation
naissance
décès
martyre
Famille
parentsImri’i al-Qays b. ‘Adîyy
enfant
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Ar-Rabâb bt. Imri’ al-Qays (en arabe : الرباب بنت امرئ القيس) ou Rabâb fut l’épouse de l’Imam al-Husayn (a) et la mère de Sukayna et d’Ali Asghar ('Abd Allah ar-Radî’).

Dans les sources historiques, elle est présentée comme une femme savante et éloquente. Rabâb fut présente lors de l'événement de Karbala et fut emmenée, accompagnée des autres captifs, à Châm. D’après les rapports, elle décéda peu de temps après la tragédie de Karbala à cause de la tristesse et du chagrin dus à ce qu'elle et sa famille avaient y subi.

Généalogie

Rabâb fut la fille d’Imri’ al-Qays b. ‘Adîyy. Son père fut un des Arabes de Châm et chrétien. Il se convertit à l’islam au cours du califat d’Umar ibn al-Khattab. D’après certains rapports, sa mère fut Hind al-Hunûd bt. Rabî’ b. Mas’ûd b. Musâd b. Hisn b. Ka’b.[1]

Caractéristiques

D’après Sayyid Muhsin al-Amîn, d’après le livre al-Aghânî, Hicham al-Kalbî dit que Rabâb était une des femmes les plus sages, les plus éloquentes et les plus belles.[2]

Mariage avec l’Imam Husayn (a)

Cheikh al-Mufîd cita le nom d’ar-Rabâb parmi les épouses de l’Imam Husayn (a).[3]
D’après un rapport, Imri’u al-Qays eut tellement de l’amour pour les Ahl al-Bayt (a) qu’il maria ses trois filles avec l’Imam Ali (a), l’Imam al-Hasan (a) et l’Imam al-Husayn (a).[4]

Amour de l’Imam Husayn (a) envers Rabâb

L’Imam al-Husayn (a) eut beaucoup d’amours et d’affections pour Rubâb.[5] Il rédigea même des poèmes à propos d'elle. Dans un des poèmes attribué à lui, l’Imam dit qu’il aime la maison dans laquelle se trouvent Rabâb et Sukayna.[6] Selon les sources, d'autres poèmes à propos de Rabâb sont également attribués à l’Imam al-Husayn (a).[7]

Enfants

Rabâb eut deux enfants de l’Imam Husayn (a), Sukayna et Abd Allah. Au jour d’Achoura, dans les bras de son père, Abd Allah tomba en martyre.[8]

A Karbala

Article connexe : Evénement de Karbala.

D’après les preuves, Rabâb participa à la tragédie de Karbala et fut emmenée, accompagnée des captifs, à Châm. D’après un rapport, lorsque son fils, Abd Allah tomba en martyre dans les bras de son père, Rabâb était présente et regardait cette scène.[9]
D’après Ibn Kathîr ad-Dimashqî :

« A Karbala, elle fut avec l’Imam al-Husayn (a) et après le martyre de l’Imam, elle ne cessait de se lamenter pour lui ».[10]

Après le martyre de l’Imam al-Husayn (a), elle récitait ce poème :

« Celui qui était la lumière brillante, est maintenant le tué non enterré de Karbala
Ô descendant du Prophète (s)! que Dieu te récompense de la meilleure des façons. Tu es épargné des dommages et du poids des mauvaises actes de ce bas-monde.
Tu étais pour moi comme une montagne solide où je me réfugiais; et tu te comportais avec nous gracieusement selon (les enseignements de) la religion.
(Après toi) qui va pourvoir aux besoins des orphelins et des nécessiteux et auprès de qui, ils se réfugient ?
Je jure par Allah qu'après toi je ne me remarierai plus jamais jusqu’à ce qu’on m’enterre que je disparaisse dans les terres et sables ».[11]

Aussi, il est rapporté devant Ubayd Allah b. Zîyâd, Rabâb prit la tête de l’Imam al-Husayn (a) dans ses bras, lui fit un baiser et récita ce poème :

« Oh Husayn ! Je n’oublierai pas Husayn! que les lances des ennemies lui ont déchiré le corps. Ils le firent tomber (en martyre) à Karbala par ruse. Que Dieu ne désaltère jamais la terre de Karbala !».[12]

Après la tragédie de Karbala

D’après certains rapports, Rabâb resta à côté de la tombe de l’Imam al-Husayn (a) une année durante; puis elle rentra à Médine. Mais d’après Qâdî at-Tabâtabâ’î, ce fut à Médine où elle faisait son deuil et non pas à Karbala.

Il dit :

« Selon la personnalité de Rabâb, il est presque impossible qu’elle serait restée à Karbala toute seule pendant une année. De plus, l’Imam as-Sajjâd (a) ne l'aurait pas laissé seule à Karbala … Personne n’est certaines que Rabâb serait restée pendant une année à côté de la tombe de l’Imam ; cette narration n'est alors pas très fiable ».[13]

A Médine, elle eut plusieurs demandes en mariage de la part des chefs et des nobles Quraychites. Mais elle n’en acceptait aucune et disait :

« Après le Prophète (s), je ne veux pas autre beau-père ».[14]

L’Imam as-Sâdiq (a) dit :

« Après le martyre de l’Imam al-Husayn (a), son épouse qui fut de la tribu Kilâb (Rabâb) faisait le deuil pour son mari, accompagnée de ses servantes, et elles pleurèrent jusqu’à ce qu’elles n’eussent plus de larmes ».[15]

Décès

Selon Ibn Athîr, Rabâb ne vécut qu’un an après la tragédie de Karbala. Durant cette année, elle ne s’assit pas à l’ombre ; il est rapporté qu'elle est morte de chagrin et tristesse causés par la tragédie de Karbala.[16]

D’après Sayyid Muhsin al-Amîn, la date de son décès est l’an 62 de l'Hégire, c'est à dire un an après l'événement de Achoura.[17]

Voir aussi

Références

  1. Muhsin al-Amîn, A’yân ash-Shî’a, v 6 p 449
  2. Muhsin al-Amîn, A’yân ash-Shî’a, v 6 p 449
  3. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 135
  4. Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, v 2 p 195 ; Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madînat Dimashq, v 69 p 119
  5. Ibn Kathîr, Al-Bidâya wa an-Nihâya, v 8 p 228
  6. Muhsin al-Amîn, A’yân ash-Shî’a, v 6 p 449
  7. Zubaydî, Tâj al-‘Arûs, v 2 p 10 ; Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, v 2 p 196
  8. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 135
  9. Muhsin al-Amîn, A’yân ash-Shî’a, v 6 p 449
  10. Ibn Kathîr, Al-Bidâya wa an-Nihâya, v 8 p 229
  11. Ray Shahrî, Dânéshnâméyé Imam Husayn (a), v 1 p 292 - 293
  12. Ibn al-Jawzî, Jadhkirat al-Khawâss, p 234
  13. Qâdî, Tahqîqî darbâréyé Avvalîn Arba’îné Sayyid ash-Shuhadâ, p 198 - 200
  14. Ibn Athîr, Al-Kâmil fi at-Târîkh, v 4 p 88
  15. Kulaynî, al-Kâfî, v 1 p 466
  16. Ibn Athîr, Al-Kâmil fi at-Târîkh, v 4 p 88
  17. Muhsin al-Amîn, v 6 p 449