Wahhabisme
Wahhabisme (en persan : وهابیت) est un courant politico-religieux rigoriste et littéraliste issu de l'école juridique hanbalite de l'Islam sunnite. Il est apparu en Arabie Saoudite au 18ème siècle (1160 H.) par Muhammad ibn Abd al-Wahhab, et a été soutenu par la famille Saud (Âl-i Saud).
Ce courant politico-religieux, est devenu au 20 siècle, la religion officielle de l'Arabie Saoudite.
Les chiites les considèrent comme des Takfiristes, c'est à dire ceux qui rejettent les musulmans qui ne ressemblent pas à eux.
Penseurs principaux
Trois penseurs principaux de cette écoles sont Muhammad ibn Abd al-Wahhab, Ibn Taymiyya et Ibn Qayyim.
Wahhabisme et Takifr
Après longtemps d'absence des mouvements takfiristes dans l'histoire de l'Islam, le wahhabisme représente depuis son apparition de telles idées. Pourquoi ont le considère comme takfiriste ? Parce que, pourtant minoritaire, il rejette tous les autres courants de l'islam qui ne sont pas en accord avec ses dogmes et principes, en les considérant comme hérétiques.
Les adeptes de certains courants de l'islam, comme le chiisme et le soufisme, du point de vue wahhabite, ne sont considérés même pas comme des croyants.
Dogmes et doctrines
Les wahhabites refusent l'interprétation et l'exégèse (ta'wil = تأویل) du Coran et de la tradition, et considèrent tout ce qui ne se trouve pas littéralement dans le Coran, comme une frome de Innovation blâmable (bid'at = بدعت).
Les principes et doctrines des wahhabites sont tirés d'une interprétation très littéraliste et conservatrice du Coran et des hadiths ; et les ordres qu'ils en tirent sont souvent extrémistes, voire choquants. Par exemple d'après les enseignements de Muhammad ibn Abd al-Wahhab, il est licite et autorisé de tuer celui qui considère les anges, les prophètes et les saints comme ses intercesseurs (شفیع)[1].
Ce dernier considère également les "associationistes" de son époque, comme pires que les "associationistes" de l'époque du Prophète (s)[2].
Pour Ibn. Jabarin, un des successeurs de Abd al-wahhab, les chiites sont des impies et d'après lui, il est illicite qu'un musulman paye son aumône religieux (Zakât) aux chiites[3].
Pour celui-ci ainsi que pour le Cheikh al-Rahman Barrak, le jihad contre les chiites, accusés d'avoir des croyances en l'importance de l'Imam Ali (a) et de pratiquer des cérémonies de deuil pour le martyre de l'Imam al-Husayn (a), est obligatoire.
Quelques exemples de pratiques illicites d'après le wahhabisme
Pour les wahhabites toute pratique d'intercession est illicite et inadmissible.
Personne d'autre que le Prophète Muhammad (s) n'a de sainteté et de sacralité.
Les visites des tombes sont strictement interdites chez les wahhabites. C'est pour cette raison qu'ils ont détruit, depuis leur règne, toutes les traces du début de l'islam en Arabie Saoudite, y compris les tombes de la Sainte famille du Prophète (a).