Verset d’al-Mahârim
Verset d'al-Mahârim (en arabe : آية المحارم) est le verset 23 de la sourate An-Nisâ' qui présente les al-Mahârim (sont les membres de la famille avec qui le mariage serait considéré comme al-Harâm (interdit dans l'Islam)).
Dans ce verset, sept groupes de femmes qui sont interdites de se marier en raison d'al-Mahramîyyat relative (parenté), deux groupes de femmes qui sont interdites de se marier en raison d'al-Mahramîyya de l'allaitement et quatre groupes de femmes qui sont interdites de se marier en raison d'un mariage ou de la famille as-Sababî (le lien de parenté existant entre deux familles, par l'intermédiaire de deux conjoints) sont mentionnés.
Dans le verset 31 de la sourate an-Nûr, connu sous le nom de verset d'al-hijâb, certains al-Mahârim sont également introduits.
Texte et traduction
Le verset 23 de la sourate An-Nisâ' présente ceux avec qui le mariage est interdit.
حُرِّمَتْ عَلَيْكُمْ أُمَّهَاتُكُمْ وَبَنَاتُكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ وَعَمَّاتُكُمْ وَخَالَاتُكُمْ وَبَنَاتُ الْأَخِ وَبَنَاتُ الْأُخْتِ وَأُمَّهَاتُكُمُ اللَّاتِي أَرْضَعْنَكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ مِنَ الرَّضَاعَةِ وَأُمَّهَاتُ نِسَائِكُمْ وَرَبَائِبُكُمُ اللَّاتِي فِي حُجُورِكُمْ مِنْ نِسَائِكُمُ اللَّاتِي دَخَلْتُمْ بِهِنَّ فَإِنْ لَمْ تَكُونُوا دَخَلْتُمْ بِهِنَّ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْكُمْ وَحَلَائِلُ أَبْنَائِكُمُ الَّذِينَ مِنْ أَصْلَابِكُمْ وَأَنْ تَجْمَعُوا بَيْنَ الْأُخْتَيْنِ إِلَّا مَا قَدْ سَلَفَ إِنَّ اللَّهَ كَانَ غَفُورًا رَحِيمًا ﴿۲۳﴾
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Illicites [comme épouses] sont pour vous vos mères, vos filles, vos soeurs, vos tantes paternelles et maternelles, vos nièces du côté du frère et vos nièces du côté de la soeur, vos mères et vos soeur de lait, les mères de vos femmes, les belles-filles qui sont dans votre giron et nées de femmes avec qui vous avez consommé le mariage ; toutefois, si vous n'avez pas consomé le mariage avec [ces épouses], nul grif à vous faire [si vous épousez ces belles-filles. Illicite est de prendre] les épouses de vos fils nés de vos reins, d'épouser ensemble les deux soeurs - saufe celles épousées dasl le passé. Allah est absoluteur et miséricordieux.
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Le Coran, la sourate an-Nisâ', le verset 23, traduction de Régis Blachère
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Circonstance de la révélation
Selon Cheikh at-Tûsî dans le livre de Tafsîr at-Tibyân, une partie du verset 23 de la sourate An-Nisâ' ("et les épouses de vos fils qui sont de votre propre génération") est révélée lorsque le Messager de Dieu (s) a marié avec Zaynab bt. Jahsh, l'épouse de Zayd b. Hâritha (son fils adoptif) après qu'il a tué dans la bataille de Mûta et les polythéistes ont chuchoté et parlé à propos de ce mariage.
Comme indiqué dans le livre de Tafsîr Nimûna, le Prophète (s) a épousé Zaynab afin de détruire l'une des coutumes de l'ère préislamique, qui a également émis toutes les décisions relatives aux enfants réels dans le droit de l'enfant adopté, et le mariage avec sa femme (la femme de fils adopté) - après décès ou divorce - était considéré comme laid.
Mahârim
Al-Mahârim sont ceux qui -en raison de leur parenté- sont autorisés à se regarder et à se dévoiler leurs parures, et leur mariage est interdit. Le verset de l'inceste indique les parentés (al-Mahârim an-Nasabî), al-Mahârim as-Sababî (le lien de parenté existant entre deux familles, par l'intermédiaire de deux conjoints) et al-Mahârim allaitants avec lesquels le mariage est interdit :
- An-Nasab : C'est une sorte de parenté qui s'obtient à partir de la naissance d'une ou plusieurs personnes d'une autre. Sur la base de ce verset, les juristes ont interdit le mariage de sept groupes d'hommes à sept groupes de femmes en raison d'as-Sabab (parenté) :
- Mère et grand-mère ; Paternel et maternel
- Fille et fille des enfants
- Sœur
- Neveu (fille du frère)
- Nièce (fille de la sœur)
- Les tantes et oncles des parents
- Les tantes et oncles des parents
- Ar-Ridâ‘ (l'allaitement maternel) : L'allaitement maternel, une parenté qui résulte de l'allaitement d'un enfant par une femme autre que sa mère. Dans ce verset, seule l'interdiction du mariage avec les mères et les sœurs allaitantes est mentionnée. Les jurisconsultes, citant un hadith du Prophète (s), « Ce qui est interdit par al-Mahramîyyat as-Sababî est également interdit par ar-Ridâ' (l'allaitement). Toutes les femmes à qui il est interdit de se marier par an-Nasab sont également interdites de se marier par allaitement maternel.
- As-Sabab : En récitant le contrat du mariage, en plus du couple, certains proches de l'homme et de la femme deviennent al-Mahram l'un avec l'autre, ce qu'on appelle as-Sabab (c'est-à-dir le mariage est la cause d'al-Mahramîyyat). Le verset d'al-Mahramîyyat fait référence à quatre de ces femmes : la mère de la femme, la fille de la femme avec laquelle il a eu des rapports sexuels après le mariage, la femme du fils (la mariée), et le mariage de deux sœurs en même temps.
Conseils mentionnés dans les commentaires
Selon certains commentateurs du Coran, l'expression « وَأَن تَجْمَعُوا بَيْنَ الْأُخْتَيْنِ إِلَّا مَا قَدْ سَلَفَ = [il est al-haram] d'épouser ensemble avec les deux sœurs, sauf celles épousées dans le passé… » fait référence au fait que le mariage avec deux sœurs en même temps était courant à l'époque d'ignorance et avec la Révélation de ce verset ne pénalise pas ceux qui ont eu de tels mariages dans le passé, mais ils doivent choisir l'une des deux sœurs et quitter l'autre.
Selon al-'Allâma Tabâtabâ'î dans le livre Tafsîr al-Mîzân, il est possible que l'exception ne soit pas seulement d'épouser avec les deux sœurs, mais aussi de toutes les partis mentionnées dans le verset, parce que dans le passé, il y avait des nations parmi les non-arabes qui épousaient certaines des femmes mentionnées dans le verset (al-Mahârim), et l'Islam, avec cette exception, considérait ces mariages valides pour monter que leurs enfants sont légaux (Filiation légitime). Bien sûr, finalement, il considérait que la première possibilité (c'est-à-dire l'exception fait uniquement référence au mariage avec les deux sœurs) était plus apparente.
Selon Makârim Shîrâzî, la dernière phrase du verset «Allah est absoluteur et Miséricordieux» convient à la deuxième possibilité. Dans le livre Tafsîr Nimûna, il est indiqué que la philosophie de l'interdiction du mariage avec les deux sœurs dans ce verset est d'éviter les conflits émotionnels entre elles, car en tant que relation an-Nasab, les deux sœurs ont un fort intérêt l'une pour l'autre, mais quand elles deviennent rivales, ils ne peuvent pas maintenir cet intérêt, car la motivation pour l'amour et la compétition en eux est constamment en conflit.
Verset associé
Le verset 31 de la sourate an-Nûr, connu sous le nom de verset d'al-Hijâb, tout en mentionnant quelques commandements aux femmes, a énuméré certains de leurs al-Mahârim :
وَقُلْ لِلْمُؤْمِنَاتِ ... وَلَا يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلَّا لِبُعُولَتِهِنَّ أَوْ آبَائِهِنَّ أَوْ آبَاءِ بُعُولَتِهِنَّ أَوْ أَبْنَائِهِنَّ أَوْ أَبْنَاءِ بُعُولَتِهِنَّ أَوْ إِخْوَانِهِنَّ أَوْ بَنِي إِخْوَانِهِنَّ أَوْ بَنِي أَخَوَاتِهِنَّ ... ﴿۳۱﴾
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Dit aux croyantes...Qu'elles montrent seulement leurs atours à époux, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères,ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs...
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Le Coran, la sourate an-Nûr, le verset 31, traduction de Régis Blachère
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