Âmina bint Shurayd

De wikishia
Âmina bint Shurayd
Présentation
naissance
décès
martyre
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Âmina bint Shurayd (en arabe : آمنة بنت شُرَيد) était une célèbre femme chiite à Koufa. Elle était l'épouse de ‘Amr b. Hamiq al-Khuzâ‘î qui tomba en martyre en l’an 50 h. Ils étaient tous les deux parmi les compagnons fidèles de l'Imam Ali (a).

Emprisonnement par ordre de Muawiya

Âmina bt. Shurayd était célèbre pour son éloquence.[1] Après le martyre de l'Imam Ali (a), Muawiya mena un mouvement de masses pour arrêter et tuer ses chiites. Son mari, ‘Amr b. Hamiq al-Khuzâ‘î fut poursuivi par les agents de Muawiya, mais réussit à s'échapper et à se cacher. Muawiya ordonna donc d’arrêter sa femme, Âmina et l’emprisonna dans la prison de Damas pendant deux ans,[2] mais elle s'est fortement accrochée à ses croyances.[3]

Maudire Muawiya

‘Amr b. Hamiq fut capturé et tué alors qu'il était malade à Mossoul et sa tête fut emmenée à Damas chez Muawiya.[4] Pour écraser sa résistance, Muawiya ordonna de mettre la tête de ‘Amr devant Âmina.
Cette action, non seulement, ne brisa pas son esprit mais l’amena à décrire son mari avec éloquence et à maudire Muawiya en lui disant :

« Qu’Allah rend orphelins tes enfants et éloigne ta famille de toi et ne pardonne pas ton péché. »

Les soldats de Muawiya l’informèrent de ce qu’elle dit. Il dit :

« Ô l’ennemie de Dieu ! Est-ce que tu as dit ces paroles ? »

Elle répondit :

« Oui, sans contestation ; je ne m’en excuse pas et je ne le nie pas. »[5]

Après un dialogue entre eux, Muawiya lui dit :

« Sort de mon pays. »

Âmina prononça :

« Par Allah, ce n’est pas mon pays. »[6]

Finalement

Après deux ans, ils la libérèrent. En chemin du retour à Koufa, elle décéda de la peste.[7] Il est probable selon certains rapports qu'elle ait été empoisonnée sur ordre de Muawiya.[8]

Références

  1. Al-Hasûn, A‘lam an-Nesâ’, p 107
  2. Al-Hasûn, A‘lam an-Nesâ’, p 107 et 108 ; Al-Amîn, A‘yân ash-shî‘a, vol 2, p 95
  3. Al-Hasûn, A‘lam an-Nesâ’, p 107
  4. Al-Badrî, Al-Husayn Fî Muwâjihat ad-Dalâl, p 109
  5. Al-Hasûn, A‘lam an-Nesâ’, p 107 et 108 ; Al-Amîn, A‘yân ash-shî‘a, vol 2, p 95
  6. Al-Hasûn, A‘lam an-Nesâ’, p 111
  7. (Al-Hasûn, A‘lam an-Nesâ’, p 110
  8. Al-Amîn, A‘yân ash-shî‘a, vol 2, p 95 ; Az-Ziriklî, al-A‘lâm, vol 1, p 26