As-Sajjâd (titre)

De wikishia
L'œuvre de la calligraphie « Yâ Sajjâd » (écrit en 1439 h) en style de l’écriture de Thulth.[1]

As-Sajjâd (en arabe : السجاد) signifie « celui qui se prosterne beaucoup »[2] et c'est l'un des titres les plus célèbres du quatrième Imam, l'Imam Zayn al-‘Âbidîn (a).[3] En raison de sa dévotion intense, de son amour profond envers Dieu et de ses nombreuses prosternations, l'Imam Zayn al-‘Âbidîn (a) était appelé « as-Sajjâd ».[4]


Selon un hadith de l'Imam Muhammad al-Bâqir (a) dans le livre « ‘Ilal ash-Sharâ’i‘ », l'Imam as-Sajjâd (a) se prosternait dans les différents cas comme : pour rappeler une grâce de Dieu, lors de la récitation d'un verset ayant la prosternation, quand Dieu écartait de lui un mal, quand Allah le préservait d'une ruse trompeuse, après la prière et lorsqu'il réussissait à réconcilier deux personnes en conflit.
Les marques de la prosternation étaient visibles sur tous les membres de la prosternation, et c'est pourquoi il fut appelé « as-Sajjâd » (celui qui se prosterne beaucoup).[5]


Ibn Hammâd, un poète chiite du quatrième siècle de l'Hégire, écrivit à propos de l'adoration et des prosternations de l'Imam as-Sajjâd (a) de la manière suivante :

و راهب أهل البیت کان و لم یزل***یلقّب بالسجاد حسن تعبد
Et le moine des Ahl al-Bayt, il était et il est toujours,
Il est surnommé « as-Sajjâd » en raison de sa piété éminente.

یقضی بطول الصوم طول نهاره***منیباً و یفنی لیله بتهجّد
Il passait de longues journées en jeûne prolongé,
Se repentant et passant ses nuits en prières dévouées.

فأین به من علمه و وفائه***و أین به من نسکه و تعبّد
Où est-ce que je peux trouver sa connaissance et sa fidélité ?
Où est-ce que je peux trouver son dévouement et son adoration ?[6]

Voir aussi

Références

  1. «یا سجاد»، صفحه محمد المشرفاوی در پینترس.
  2. Khunjî, Wasîlat al-Khâdim, p 182
  3. Al-Qarashî, Hayât al-Imâm Zayn al–‘Âbidîn (a), vol 1, p 40
  4. Al-Qarashî, Hayât al-Imâm Zayn al–‘Âbidîn (a), vol 1, p 38 et 40
  5. Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâyi‘, vol 1, p 233
  6. Ibn Shahrâshûb, Al-Manâqib, vol 4, p 152