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Brouillon:Se parfumer

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De wikishia

Se parfumer ou le fait de se parfumer (en arabe : استعمال العِطْر) est considéré comme une recommandation fortement conseillée dans l’islam et comme une pratique traditionnelle des prophètes (a) et des Ahl al-Bayt (a). Il est particulièrement recommandé à certains moments, tels que lors de la prière, à l’entrée dans la mosquée, le vendredi, ainsi que lors des fêtes de l’Aïd al-Fitr et de l’Aïd al-Adhâ.

D’après les hadiths, offrir du parfum en cadeau et dépenser de l’argent pour en acheter sont des actes recommandés, et il est conseillé de réciter la prière et la salutation sur le Prophète Muhammad (s) et ses Ahl al-Bayt (a) au moment de son utilisation. Se parfumer pendant les actes d’adoration contribue à en augmenter la récompense.

Place et importance

L’usage du parfum est considéré comme faisant partie des actes recommandés dans l’islam, de l’éthique des prophètes (a) et de leurs traditions.[1] Le terme « parfum » désigne toute substance odorante utilisée par vaporisation, application sur le corps ou diffusion par la fumée.[2]

Dépenser de l’argent pour l’achat de parfum est également considéré comme un acte recommandé,[3] et il est rapporté que le Prophète Muhammad (s) consacrait davantage de dépenses au parfum qu’à la nourriture.[4]

Le fait de Se parfumer fait partie des pratiques liées à la propreté, à l’ornement et à l’embellissement,[5] et les hadiths encouragent explicitement à cet usage.[6]

Recommandations

Selon les hadiths, l’usage du parfum comporte certaines règles de bienséance[7] ; y compris se parfumer au niveau de la moustache[8] et réciter la prière et la salutation sur le Prophète Muhammad (s) et les Ahl al-Bayt (a) lors de son application.[9]

Il est également rapporté que le fait de se parfumer pendant l’accomplissement des actes d’adoration augmente leur récompense.[10] D’après un hadith de l’Imam as-Sâdiq (a), la prière d’une personne parfumée surpasse soixante-dix prières accomplies sans parfum.[11]

Malgré certaines croyances populaires considérant comme inapproprié d’offrir du parfum en cadeau,[12] le Prophète Muhammad (s) l’a qualifié de meilleur des présents,[13] et refuser un tel cadeau a été jugé déconseillé (Makrûh).[14] Il est également rapporté que les Imams infaillibles (a) ne refusaient pas les cadeaux de parfum.[15]

Dans le caractère recommandé de l’usage du parfum, il n’existe pas de distinction entre ses différents types.[16] Toutefois, l’utilisation du musc,[17] de l’ambre,[18] de l’eau de rose,[19] et d’al-Ghâlîya (un parfum composé de musc, d’ambre, de bois d’aloès et d’huile)[20] a été rapportée de la part des Infaillibles (a). L’Imam as-Sâdiq (a) a également cité le musc, l’ambre, le safran et le bois d’aloès parmi les parfums.[21]

Situations recommandées pour l’usage du parfum

L’usage du parfum est recommandé,[22] mais il est particulièrement recommandé à certains moments tels que : au début de la journée,[23] pendant la prière, avant l’invocation,[24] après les ablutions,[25] à l’entrée de la mosquée,[26] lors de l’Aïd al-Fitr et de l’Aïd al-Adha,[27] ainsi que le jour du vendredi.[28] Certains hadiths rapportent que l’usage du parfum à ces moments procure davantage de récompense.[29] 22. Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol. 2, pp. 155–156, 1409 H.

Règles de fiqh concernant l’usage du parfum

Usage du parfum par les femmes

Se parfumer devant son mari est fortement recommandé[30] et fait partie des droits du mari sur sa femme ainsi que la vie conjugale.[31] Cependant, l’usage du parfum par la femme devant un homme non-Mahram est interdit.[32] Selon un hadith du Prophète Muhammad (s), une femme qui se parfume pour quelqu’un d’autre que son mari et sort de chez elle est maudite jusqu’à son retour.[33]

L’usage du parfum par une femme pendant période d'attente (‘Idda) après le décès de son mari est également interdit.[34]

Usage du parfum pour celui qui jeûne

L’usage du parfum pendant le jeûne est recommandé.[35] Cependant, sentir des fleurs parfumées, en particulier le narcisse, ou le parfum de musc pendant le jeûne est considéré comme déconseillé (Makrûh).[36] Il est également recommandé d’éviter de respirer des parfums très forts qui atteignent la gorge.[37]

Usage du parfum en état d’al-Ihrâm

L’usage du parfum pour la personne en état d’al-Ihrâm est interdit.[38] Cela inclut le fait de sentir, de s’enduire de parfum ou de consommer des substances odorantes (plantes ou aliments parfumés).[39] L’usage intentionnel de parfum en état d’al-Ihrâm entraîne l’obligation d’une compensation équivalente à un mouton en expiration.[40]

Références

  1. ↑ Kâshif al-Ghitâ’, Kashf al-Ghitâ’, vol. 2, pp. 420–421, 1422 H.
  2. ↑ Lughatnâmiyi Dihkhudâ, sous le mot «‘itr».
  3. ↑ Sabziwârî, Muhadhdhab al-Ahkâm, vol. 4, p. 486, 1413 H.
  4. ↑ Al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol. 6, p. 512, 1407 H ; Bahrânî, Al-Hadâ’iq an-Nâdira, vol. 5, p. 577, 1405 H.
  5. ↑ Husaynî Shîrâzî, Al-Fiqh, an-Nazâfa, p. 93.
  6. ↑ Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol. 2, pp. 141–144, 1409 H.
  7. ↑ Al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol. 6, p. 510, 1407 H ; Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol. 2, pp. 141–156, 1409 H.Al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol. 6, p. 510, 1407 H ; Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol. 2, pp. 141–156, 1409 H.
  8. ↑ Bahrânî, Al-Hadâ’iq an-Nâdira, vol. 5, p. 576, 1405 H.
  9. ↑ Al-Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol. 76, p. 144, 1403 H.
  10. ↑ Ishtihârdî, Madârik al-‘Urwa, vol. 14, p. 109, 1417 H.
  11. ↑ Al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol. 6, p. 511, 1407 H.
  12. ↑ «Chirâ ‘Itr Dûrî Mîâvarad? / Pushti Pardihyi Kâdû Dâdani ‘Itr va Judâ’î Chîst?», Bashgâhi Khabarnegarâni Javân.
  13. ↑ Al-Harrânî, Tuhaf al-‘Uqûl, p. 60, 1404 H.
  14. ↑ Kâshif al-Ghitâ’, Kashf al-Ghitâ’, vol. 2, p. 421, 1422 H.
  15. ↑ Kâshif al-Ghitâ’, Kashf al-Ghitâ’, vol. 2, p. 421, 1422 H ; Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol. 2, p. 147, 1409 H.
  16. ↑ Sabziwârî, Muhadhdhab al-Ahkâm, vol. 4, p. 486, 1413 H.
  17. ↑ Hurr al-‘Âmilî, Hidâyat al-Umma, vol. 1, p. 163, 1412 H.
  18. ↑ At-Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, Mu’assasa A‘lamî, vol. 1, pp. 33–34.
  19. ↑ At-Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, Mu’assasa A‘lamî, vol. 1, pp. 42–43.
  20. ↑ Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol. 2, pp. 146 et 151, 1409 H.
  21. ↑ Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol. 2, p. 152, 1409 H.
  22. ↑ Kâshif al-Ghitâ’, Kashf al-Ghitâ’, vol. 2, p. 420, 1422 H
  23. ↑ Sabziwârî, Muhadhdhab al-Ahkâm, vol. 4, p. 485, 1413 H.
  24. ↑ Cheikh Al-Bahâ’î, Miftâh al-Falâh, Dâr al-Adwâ’, p. 302.
  25. ↑ Kâshif al-Ghitâ’, Kashf al-Ghitâ’, vol. 2, p. 421, 1422 H.
  26. ↑ Yazdî, Al-‘Urwa al-Wuthqâ (al-Muhashshâ), vol. 2, p. 408, 1419 H.
  27. ↑ Al-Allâma Al-Hillî, Al-Jâmi‘ li’sh-Sharâ’i‘, p. 107, 1405 H.
  28. ↑ Al-Allâma al-Hillî, Nihâyat al-Ahkâm, vol. 2, p. 49, 1419 H.
  29. ↑ At-Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, Mu’assasa A‘lamî, vol. 1, pp. 41–43.
  30. ↑ Bahrânî, Al-Hadâ’iq an-Nâzira, vol. 23, p. 121, 1405 H.
  31. ↑ An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol. 31, p. 147, 1404 H.
  32. ↑ Makârim Shîrâzî, Ahkâm an-Nisâ’, p. 250, 1426 H.
  33. ↑ Al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol. 5, p. 518, 1407 H.
  34. ↑ Muhaddith al-Hillî, Sharâ’i‘ al-Islâm, vol. 3, p. 27, 1408 H ; Sîstânî, Al-Masâ’il al-Muntakhaba, p. 422, 1422 H ; «Pursish va Pâsukh (Talâq va ‘Idda)», site officiel de l’Ayatollah Khamene’î.
  35. ↑ An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol. 16, p. 321, 1404 H.
  36. ↑ Imâm Khomeynî, Tahrîr al-Wasîla, Dâr al-‘Ilm, vol. 1, p. 288.
  37. ↑ Gulpaygânî, Hidâyat al-‘Ibâd, vol. 1, p. 263, 1413 H ; Bahjat, Wasîlat an-Najât, p. 309, 1423 H.
  38. ↑ At-Tûsî, Al-Khilâf, vol. 2, p. 302, 1407 H.
  39. ↑ Al-Allâma al-Hillî, Tadhkirat al-Fuqahâ’, vol. 7, p. 303, 1414 H.
  40. ↑ At-Tûsî, Al-Mabsût, vol. 1, p. 351, 1387 H ; Shahîd Al-Awwal, Ad-Durûs ash-Shar‘îya, vol. 1, p. 375, 1417 H.

Bibliographie

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