Captifs de Karbala
Captifs de Karbala sont ceux qui, après la tragédie de Karbala et après le martyre de l’Imam al-Husayn (a) et ses compagnons, survécurent et furent emmenés à Koufa et à Cham. Il y a de différents rapports concernant le nombre de ces captifs.
Les personnes les plus connues parmi les captifs furent l’Imam as-Sajjâd (a) et Zaynab bt. Ali (a). Leurs discours devant 'Ubayd Allah b. Zîyâd et Yazid b. Muawiya eurent beaucoup d’effets sur les gens qui ne savaient pas la vérité de la tragédie de Karbala et les mérites des martyrs.
Début de la captivité
Après l'événement de Achoura, les survivants de l'armée de Umar b. Sa'd enterra leurs morts le 11 Muharram et emmena les Ahl al-Bayt de l'Imam al-Husayn (a) et les survivants des martyrs de Karbala à Koufa.
Les agents de Umar b. Sa'd laissèrent passer les femmes des Ahl al-Bayt devant les corps des martyrs. Les femmes de la famille de l'Imam al-Husayn (a) gémirent et se giflèrent. Selon le rapport de Qurra b. Qays, lorsque Sayyida Zaynab (a) passa devant le corps de son frère l'Imam al-Husayn (a), elle prononça des paroles de grand chagrin qui firent pleurer amis et ennemis.
Nombre des captifs
Les historiens ne sont pas d’accord sur le nombre des captifs. Le nombre des hommes captifs était de quatre, cinq, dix et douze. Le nombre de captives féminines a également été rapporté comme étant de quatre, six et vingt. Certains ont mentionné le nombre de captives jusqu'à 25. Il n'est donc pas possible de donner une opinion définitive sur le nombre de captives à Karbala.
Dans les sources historiques, les noms ci-dessous sont cités parmi les captifs :
Hommes :
- L’Imam as-Sajjâd (a)
- L’Imam al-Bâqir (a)
- Hasan al-Muthannâ
- 'Umar b. Husayn b. Ali
- Muhammad b. Husayn b. Ali
- Zayd b. Hasan b. Ali
- Muhammad b. ‘Amr b. Hasan b. Ali
- Deux fils de Ja’far b. Abi Talib
- Abd Allah b. Abbas b. Ali
- Qâsim b. Abd Allah b. Ja’far
- Qâsim b. Muhammad b. Ja’far
- Muhammad Asghar b. ‘Aqîl
- ‘Uqbat b. Sam’ân (le servant de Rubâb)
- Le servant d’Abd ar-Rahmân b. Abd Rabbih Ansârî
- Muslim b. Ribâh (le servant de l’Imam Ali (a) )
- Ali b. Othman Maghribî
Femmes :
- Zaynab bt. Ali (a)
- Fatima bt. Ali (a)
- Umm Kulthûm bt. Ali (a) (ou Nafîsa ou Zaynab as-Sughrâ)
- Umm Hasan
- Khadidja, l’épouse d’Abd ar-Rahmân b. ‘Aqîl
- Umm Hânî, l’épouse d’Abd Allah Akbar b. ‘Aqîl[1]
- Sukayna bt. al-Husayn (a)
- Fatima bt. al-Husayn (a)
- Ruqayya bt. al-Husayn (a)
- Zaynab bt. al-Husayn (a)[2]
- Rabâb, l’épouse de l’Imam al-Husayn (a)
- Fatima bt. al-Hasan (a)
- Fakîha, la mère de Qârib b. Abd Allah b. Urayqit[3]
Route des captifs
Vers Koufa
Selon ce qu'Ibn Abi al-Hadîd écrit dans sa description sur Nahj al-Balâgha, les captifs de Karbala furent emmenés à Koufa sur des chamaux nus et les gens les regardèrent, tandis que les femmes de Koufa pleurèrent à la vue des captifs.
Après le martyre de l’Imam al-Husayn (a), sa famille resta la nuit du 11 Muharram à Karbala. A l’après-midi du onzième jour de Muharram, après avoir enterré tous ses propres défunts, l’armée d’Umar b. Sa’d conduisit et la famille de l’Imam et les survivants de son camp vers Koufa.
Passer par les martyrs
L’armée de Umar b. Sa’d fit passer les captifs parmi les corps délaissés des martyrs. En les voyant par terre, les femmes du camp de l’Imam al-Husayn (a) se mirent à se lamenter et à se frapper les visages.
Qurrat b. Qays at-Tamîmî dit :
- « Je n’oublierai jamais la parole de Zaynab bt. Ali (a) au moment où elle passait à côté le corps de son frère, l’Imam al-Husayn (a), et disait :
- « Oh Muhammad (s) ! Oh Muhammad (s) ! Les anges du ciel prient sur toi. C’est al-Husayn (a) qui est tombé par terre ! Ensanglanté ! Démembré ! Oh Muhammad (s) ! Tes filles ont été captivées ! et tes enfants ont été tués ! Le vent souffle et passe sur leurs corps ! »
- « Je n’oublierai jamais la parole de Zaynab bt. Ali (a) au moment où elle passait à côté le corps de son frère, l’Imam al-Husayn (a), et disait :
Qurrat dit :
- « En entendant ses paroles tous les ennemis et tous les amis des Ahl al-Bayt (a) se mirent à pleurer ».[4]
Comportement de l’armée d’Umar b. Sa’d
L’armée de Umar b. Sa’d emmenait les femmes captives sur les chameaux sans litières.[5] Lorsqu’ils arrivèrent à Koufa, les gens sortirent de la ville pour les voir. Les femmes de Koufa pleuraient. Un narrateur dit :
- « J’ai vu Ali b. al-Husayn (a), enchaîné, les mains attachées à son cou ».[6]
Entrée à Koufa
Les rapports ne citent pas le jour de l’arrivée des Ahl al-Bayt de l'Imam al-Husayn (a) à Koufa, mais d’après Cheikh al-Mufîd, ils y arrivèrent le 12 Muharram.[7]
Sermons des captifs
Après leur arrivée à Koufa, certains captifs firent des sermons pour les gens. Les sermons des personnes ci-dessous ont été rapportés dans les sources historiques :
- L’Imam Sajjâd (a) : Le discours de l’Imam Sajjâd (a) à Koufa fut rapporté dans certaines sources, comme : Muthîr al-Ahzân[8]
- « Il faut bien noter ici, qu’avec le mauvais comportement des soldats Omeyyades, il nous semble impossible que l’Imam as-Sajjâd (a) ait pu faire son sermon ; donc, il est fort probable que le discours qui lui est attribué à Koufa, soit le même discours qu'il a prononcé à Cham devant Yazid b. Muawiya. Alors, ceci peut parvenir d’une erreur de la part des narrateurs ».[9]
- Zaynab bt. Ali (a) : Le discours de Zaynab bt. Ali (a) fut rapporté par Ibn Tayfûr al-Baghdâdî (M 280 H).[10]
- Fatima bt. al-Husayn (a) : Ahmad b. Ali at-Tabrisî rapporta son sermon dans son livre al-Ihtijâj.[11]
- Umm Kulthûm bt. Ali (a) : Sayyid b. Tâwûs rapporta son sermon.[12]
Dans le palais de ‘Ubayd Allah b. Zîyâd
Les soldats de l’armée de Umar b. Sa’d firent passer les captifs par des ruelles de Koufa et les emmenèrent auprès de ‘Ubayd Allah b. Zîyâd dans son palais. Ce dernier disputa avec Zaynab bt. Ali (a).[13]
'Ubayd Allah ordonna à ses soldats de tuer l’Imam as-Sajjâd (a). Mais après la réaction très forte de Zaynab bt. Ali (a) et celle de l’Imam, il ne le fit pas.[14]
Vers Damas (Cham)
Il existe des rapports dans des sources historiques sur les événements de l'arrivée des captifs à Cham, comment ils furent traités, où ils restèrent et les sermons de certains captifs. Selon ces rapports, les têtes des martyrs furent entrées à Cham le premier jour de mois de Safar.
Certains des rapports historiques sur les captifs de Karbala au Levant sont :
- Station de Ra’s al-Husayn (a) à Mossoul : D’après Hirawî, cet endroit existait jusqu’au septième siècle de l’Hégire.[15]
- Mosquée de l’Imam as-Sajjâd (a) et la station de Ra’s al-Husayn (a) à Nusaybin (une ville du sud-est de la Turquie, située dans la province de Mardin). Il est dit que la trace du sang de l’Imam al-Husayn (a) persiste toujours en ce lieu.[16] Hirawî enregistra cet endroit sous le nom de Mashhad an-Nuqta.[17]
- Station de Turh
- Station de Hajar : où ils mirent la tête de l’Imam al-Husayn (a) lors de leur repos.[18]
- Stations de la montagne Al-Jawshan : Cette montagne se situe à Alep. Il est probable que ce soit le même station où un moine donna tous ses biens pour avoir la tête de l’Imam pour une nuit.[19]
- Station de Humât se situe à l’intérieur d’Alep.[20]
- Station de Hims[21]
- Station de Ba’labak : Il y a une mosquée dans cette station, dans laquelle, d’après certains historiens, il y avait des traces de la tête de l’Imam al-Husayn (a).[22]
- Station de Ra’s al-Husayn (a) et la station de l’Imam as-Sajjâd (a) ) à Damas : ces deux stations se situent à côté de la Grande Mosquée des Omeyyades.[23]
Soldats Omeyyades qui accompagnèrent les captifs
‘Ubayd Allah b. Zîyâd envoya certains soldats avec la caravane des captifs, dont Shimr b. Dhi al-Jawshan, Târiq b. Muhaffiz b. Tha’labat et Zahr b. Qays.[24]
Comportement des soldats Omeyyades
D’après Ibn A’tham et al-Khârazmî, les soldats Omeyyades se comportaient avec les captifs comme les païens.[25]
L’Imam as-Sajjâd (a) dit :
- « Ils m’ont obligé de monter à un cheval sans litière. La tête de l’Imam al-Husayn (a) était sur une lance et les femmes de notre caravane la regardaient. Si une personne d’entre nous pleurait, ils la frapperaient avec leurs lances. Nous avons passé la route entière dans cet état. Lorsque nous sommes arrivés à Cham, un d'eux s’écria en disant :
- « Ô gens, ceux-ci sont les captifs d’une famille maudite ! ».[26]
- « Ils m’ont obligé de monter à un cheval sans litière. La tête de l’Imam al-Husayn (a) était sur une lance et les femmes de notre caravane la regardaient. Si une personne d’entre nous pleurait, ils la frapperaient avec leurs lances. Nous avons passé la route entière dans cet état. Lorsque nous sommes arrivés à Cham, un d'eux s’écria en disant :
A Damas
- Embellir la ville :
Sous l’ordre de Yazid, les gens de Cham embellirent toute la ville à l'arrivée des captifs. Sahl b. Sa’d as-Sâ’idî fut un des narrateurs qui décrivirent l’état de joie extraordinaire des gens de Cham lors de l’arrivée des Ahl al-Bayt de l'Imam al-Husayn (a).[27]
- Jour d’arrivée des captifs :
D’après les rapports historiques, ce fut le 1 du mois de Safar, où les têtes des martyrs arrivèrent à Cham.[28] Ce jour-là, les captifs entrèrent à Damas par la porte qui s’appelait Bâb Tûmâ et les soldats les placèrent dans un endroit spécial consacré aux captifs.[29]
- Rapport à Yazid :
Après avoir fait passer les captifs par les rues de la ville, les soldats entrèrent dans le palais de Yazid. Zahr b. Qays prit la parole et informa alors Yazid de ce qui se passa à Karbala.[30]
- Les soldats Omeyyades dans le palais de Yazid :
En entendant la nouvelle de la tragédie de Karbala, Yazid ordonna d’embellir son palais, invita les chefs de la ville et ordonna à ses soldats de faire entrer les captifs dans le palais.[31] D’après les rapports, les captifs, enchaînés, et attachés l’un à l’autre par des cordes, entrèrent dans le palais de Yazid.[32] A ce moment-là, Fatima bt. al-Husayn (a) dit :
- « Ô Yazid, est-ce que les filles du Prophète (s) méritent d’être captives ? »
En entendant sa parole, les gens présents et les membres de la famille de Yazid se mirent à pleurer.[33]
- Comportement de Yazid avec la tête de l’Imam al-Husayn (a) devant les captifs :
Devant les captifs, Yazid mit la tête de l’Imam al-Husayn (a) dans un récipient en or[34] et le frappa avec un bâton.[35] Lorsque Sukayna bt. al-Husayn (a) et Fatima bt. al-Husayn (a) virent cette attitude et ce manque de respect de la part de Yazid à l'égard du petit-fils bien-aimé du Prophète (s), elles s’écrièrent tellement fort que les femmes de Yazid et les filles de Muawiya se mirent à pleurer.[36]
D’après l’Imam ar-Ridâ (a), Yazîd mit la tête de l’Imam al-Husayn (a) dans un récipient en or, mit son plateau du repas sur ce récipient et commença à manger et à boire de la bière avec ses compagnons. Puis, il mit son plateau de jeu sur le récipient, et jouèrent avec ses amis aux échecs. Lorsqu'il gagnait, il buvait de la bière et jetait le reste de sa bière dans le récipient où se trouvait la tête de l’Imam al-Husayn (a).[37]
- Opposition de certaines personnes présentes :
Certains gens présents dans cette réception, s’opposèrent contre Yazid pour ce qu’il fit avec la tête de l’Imam al-Husayn (a) et le blâmèrent. Lorsque Yahya b. Hakam, le frère de Marwân b. Hakam blâma Yazid, ce dernier le frappa la poitrine avec un coup-de-poing.[38] Abû Barza al-Aslamî fut une des personnes qui critiquèrent Yazid, mais ce dernier ordonna de le faire sortir de son palais.[39]
- Discours des captifs :
L’Imam as-Sajjâd (a) et Zaynab bt. Ali (a) firent des discours pour faire comprendre la vérité de l'événement de Karbala aux gens. Leurs discours sont connus sous les noms de : Discours de l’Imam Sajjâd (a) à Cham et discours de Zaynab bt. Ali (a) à Cham.
- Lieu de résidence des captifs :
D’après les rapports, pendant leur séjour à Cham, ils furent dans deux lieux. D’abord, dans une des ruines sans toit à Damas[40], où eut lieu la célèbre histoire tragique de la mort de Ruqayya, la fille de l’Imam al-Husayn (a).
Elle mourut sous l’effet des tortures et par le chagrin de la perte tragique de son père.[41] Les captifs y restèrent deux jours, mais après les discours de l’Imam as-Sajjâd (a) et ceux de Zaynab bt. Ali (a), les soldats les déplacèrent à un endroit près du palais de Yazid.[42]
- Durée de leur séjour à Cham :
D’après la plupart des historiens, les captifs restèrent trois jours à Cham.[43] D’après ‘Imâd ad-Dîn at-Tabarî, ils y restèrent une semaine[44] et d’après Sayyid b. Tâwûs, un mois.[45]
Retour à Médine
Nous ne savons pas exactement le jour du retour des captifs à Médine et que s'ils passèrent par Karbala au moment de leur retour à Médine. D’après certains, sur leur chemin de retour à Médine et au quarantième jour après le jour du martyre (Achoura), les captifs arrivèrent à Karbala. Mais certains chercheurs comme Cheikh Abbas al-Qummî[46] et Muhaddith an-Nûrî pensent que cette visite de Karbala, quarante jours après l'Achoura est impossible.
Arrivée à Médine
Lorsque les captifs arrivèrent près de Médine, l’Imam Sajjâd (a) ordonna d'y camper. Aussi, il ordonna à Bashîr b. Hadhlam d’aller à Médine et d’informer les gens de ce qui s’était passé à Karbala et à l’Imam Husayn (a).
Bashîr alla à Médine, se tint debout à côté de la mosquée du Prophète (s) et récita ces vers :
- « Ô gens de Yathrib (Médine), ne restez plus dans cette ville, car al-Husayn (a) a été tué et je ne cesse de pleurer. Son corps est ensanglanté à Karbala et sa tête a été mise sur une lance ».[47]
Il informa les gens de Médine du campement de l’Imam as-Sajjâd (a) en dehors de la ville. En entendant la nouvelle, les gens sortirent de leurs maisons en se lamentant et se frappant le visage. Après le jour du décès du Prophète (s), personne ne vit Médine autant triste que le jour de l’arrivée des captifs.[48]
Voir aussi
- Tragédie de Karbala
- Karbala
- Achoura
- Les Martyrs de Karbala
- Discours de l'Imam Sajjâd (a) à Koufa
- Discours de Zaynab bt. Ali (a) à Koufa
- Discours de Fatima bt. al-Husayyn (a) à Koufa
Références
- ↑ Labîb Baydûn, Mawsû’at Karbala, v 1 p 528
- ↑ Ibn Shadâd, Al-A’lâq al-Khatîrat, p 48 - 50
- ↑ Ash-Shîrâzî, Dhakhîrat ad-Dârayn, p 327
- ↑ Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 114 ; at-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 456
- ↑ Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 15, p 236
- ↑ Cheikh al-Mufîd, Al-Amâlî, p 321
- ↑ Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 114
- ↑ Ibn Namâ, Muthîr al-Ahzân, p 89-90
- ↑ Shahîdî, Zéndégânî Ali b. al-Husayn (a), p 56-57
- ↑ Ibn Tayfûr al-Baghdâdî, Balâghât an-Nisâ’, p 23-24
- ↑ At-Tabrisî, al-Ihtijâj, vol 2, p 108-140
- ↑ Sayyid b. Tâwûs, al-Luhûf, p 199
- ↑ Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 2, p 115-116 ; at-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 457
- ↑ Ibn A’tham al-Kûfî, al-Futûh, vol 5, p 123 ; al-Khârazmî, Maqtal al-Husayn (a), vol 2, p 43
- ↑ Ja’far Muhâjir, Kârivâné Gham, p 29
- ↑ Hirawî, al-Ishârât ilâ Ma’rifat az-Zîyârât, p 66
- ↑ Hirawî, al-Ishârât ilâ Ma’rifat az-Zîyârât, p 66
- ↑ Ibn Shadâd, al-A’lâq al-Khatîrat, p 178
- ↑ Hamawî, Mu’jam al-Buldân, vol 2, p 186
- ↑ Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, vol 4, p 82
- ↑ Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, vol 4, p 82
- ↑ Muhâjir, Kârivâné Gham, p 36-38
- ↑ Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madînat Dimashq, vol 2, p 304
- ↑ Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 416 ; ad-Diynwarî, Akhbâr at-Tiwâl, p 384-385
- ↑ Ibn A’tham, al-Futûh, vol 5, p 127 ; al-Khârazmî, Maqtal al-Husayn (a), vol 2, p 55-56
- ↑ Sayyid b. Tâwûs, Iqbâl al-A’mâl, vol 3, p 89
- ↑ Cheikh as-Sadûq, al-Amâlî, Majlis 31, p 230
- ↑ Abû Rayhân Bîrûnî, al-Âthâr al-Bâqîya, p 331
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- ↑ At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 460
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- ↑ Sayyid b. Tâwûs, al-Luhûf, p 213
- ↑ Ibn Namâ, Muthîr al-Ahzân, p 99
- ↑ Al-Khârazmî, Maqtal al-Husayn (a), vol 2, p 64
- ↑ Al-Ya’qûbî, Târîkh al-Ya’qûbî, vol 2, p 64
- ↑ Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 2, p 577
- ↑ Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ (a), vol 1, p 25
- ↑ At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 465
- ↑ Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 416
- ↑ Cheikh as-Sadûq, al-Amâlî, p 231, hadith 4
- ↑ ‘Imâd ad-Dîn at-Tabarî, Kâmil Bahâ’î, vol 2, p 179
- ↑ Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 2, p 122
- ↑ At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 462 ; al-Khârazmî, Maqtal Khârazmî, vol 2, p 74
- ↑ ‘Imâd ad-Dîn at-Tabarî, Kâmil Bahâ’î, vol 2, p 302
- ↑ Sayyid b. Tâwûs, al-Iqbâl, vol 3, p 101
- ↑ Qummî, Muntaha al-Âmâl, p 524-525
- ↑ Sayyid b. Tâwûs, al-Luhûf, p 227
- ↑ Sayyid b. Tâwûs, al-Luhûf, p 227