Omeyyades

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Omeyyades (en arabe : بنو أمیة) sont un des clans réputés de Quraych qui gouverna presque un siècle (41 H- 132 H) sur la communauté musulmane. L’histoire du premier siècle de l’islam est liée aux Omeyyades qui gouvernèrent sur la communauté musulmane. La dynastie des Omeyyades se débuta par le gouvernement de Muawiya en l’an 41 H et prit fin suite à la défaite de Marwân b. Muhammad, en l’an 132 H.

Durant la dynastie des Omeyyades, 14 personnes gouvernèrent sur les musulmans. Après le fils de Yazid 1e, Muawiya b. Yazid, les Marwânîtes atteignirent le pouvoir. À cause de leurs victoires, ils réussirent à développer le territoire des musulmans à l’Est et à l’Ouest. Ils se comportaient très dur avec les chiites et les Kharidjites. Ils manquèrent plusieurs fois le respect envers les lieux saints et négligeaient les lois islamiques.

Les Omeyyades avaient une haine à l’égard de Banu Hachim, depuis l’époque du Prophète (s). Cinq Imams des chiites (a) vécurent dans le califat des Omeyyades. Après l’événement d’Achoura, les Imams (a) firent preuve de at-Taqîyya pour protéger les chiites du danger des Omeyyades. L’événement d’Achoura, la révolte d'al-Mukhtar et celle de Zayd furent des soulèvements chiites qui eurent lieu à l’époque des Omeyyades.

Figures importantes des Omeyyades

Omayyat b. Abd Shams

Il fut le chef du clan des Omeyyades. Il y a deux opinions sur sa généalogie :

  1. D’après certains rapports, Umayya fut le servant d’Abd Shams b. Abd Manâf. À cause de son intelligence et ses compétences, Abd Shmas le libéra et le choisit comme son fils.[1] Dans une de ses lettres à Muawiya, l’Imam Ali (a) fit l’allusion à ce sujet et Muawiya ne le refusa pas.[2]
  2. Certains rapports le considérèrent, comme fils d’Abd ash-Shams. D’après ces rapports, la généalogie des Omeyyades et celle de Banu Hachim arrivent à un point commun, et c’est Abd Manâf.

Les rapports historiques prouvent qu’il y avait de désaccords parmi Umayya et Hâshim.[3]

Enfants d’Omayyat

D’après les rapports, Umayya avaient 10 enfants :

Ces quatre fils, étaient nommés Al-‘Anâbis.

  • ‘Âs
  • Abu al-‘Âs
  • ‘Ays
  • Abu al-‘Ays

Ces quatre fils, étaient nommés Al-A’yâs.

  • ‘Amr
  • Abû ‘Amr

Deux de ses enfants moururent lors de leur enfance. Et deux enfants n’eurent pas de descendance. Harb, le fils aîné d’Umayya et le père d’Abu Sufyan, fut un des chefs de La Mecque et eut une amitié avec Abd al-Muttalib. Mais, après des moments, il y a eut de discorde entre eux. Dans certaines batailles, Harb fut le commandeur des mecquois et après lui, son fils, Abu Sufyan tint sa place.[4]

Abu al-‘Âs, un autre fils d’Umayya, fut l’ancêtre d’Othman b. Affan et Marwân b. al-Hakam.[5]

Un autre clan des Omeyyades se dériva d’Abu al-‘Ays, un des fils d’Umayya. Il eut deux fils, nommés ‘Itâb et Khâlid qui se convertirent à l’islam lors de la conquête de La Mecque.[6]

Un des clan des Omeyyades se dériva de ‘Âs et son fils, Saïd b. al-‘Âs qui atteignirent le pouvoir à ‘époque d’Othman.[7] Un des fils de Saïd b. al-‘Âs, fut Khâlid qui faisait partie des premières personnes qui se convertirent à l’islam.[8] Après le décès du Prophète (s), Khâlid fut contre l’événement de Saqîfa et ne fit pas l’allégeance avec Abu Bakr.[9] Khâlid b. Saïd était considéré comme noble des Omeyyades.[10]

Abû ‘Amr b. Umayya fut l’ancêtre d’une autre branche des Omeyyades. ‘Aqabat b. Abî Mu’ît et son fils, al-Walîd sont deux personnes réputées de la descendance d’Abû ‘Amr.[11]

La branche qui n’a pas eu assez d’importance parmi les Omeyyades, fut celle de Sufyân b. Umayya. Sa descendance n’était pas nombreuse et n’avait pas des rôles considérables dans les événements importants.[12]

D’après certains exégètes du Coran, les chiites[13] et les sunnites[14], L’Arbre maudit, cité dans le verset 60 de la sourate al-Isrâ’, signifie la dynastie des Omeyyades.

Abu Sufyan

Article connexe : Abu Sufyan.

Lors de l’apparition de l’islam, Abu Sufyan fut une des quatre personnes à La Mecque qui avait beaucoup d’influence.[15] Il faisait souvent du commerce.[16] Bien qu’il ait eu de haine à l’égard du Prophète (s) et les musulmans, et qu’il ait participé à certaines batailles contre les musulmans, apparemment il eut moins de haine que les autres chefs de La Mecque.[17] Ceci pourrait être du fait qu’il faisait du commerce avec les gens de différents pays et et s’était éloigné du polythéisme de La Mecuqe. Ce fut pour cette raison que les polythéistes de La Mecque le considérait comme infidèle.

Après l’Hégire du Prophète (s), Abu Sufyan reprit son commerce et voyagea à Cham, accompagné d’une caravane très nombreuse. Il ne cherchait pas le combat avec les musulmans. Mais, après la bataille de Badr, lorsque plusieurs mecquois, y compris son fils, Hanzala furent tué et que son autre fils, ‘Amr fut capturé[18], il décida de combattre contre les musulmans. Donc, il appela les mecquois et les encouragea à participer à la bataille d’Uhud.

D’après certains historiens, la bataille de Badr devint un événement inoubliable dans la mémoire des Omeyyades. Ce fut pour cette raison qu’après avoir atteint le pouvoir, les Omeyyades firent tout leur possible pour éloigner Banu Hachim du pouvoir. Ils vengèrent leurs défaites à l’époque du Prophète (s) de Banu Hachim en les assassinant et les torturant.[19]

En tous les cas, apparemment les Omeyyades ne voyait l’islam que comme un résultat des guerres tribales. Ce fut pour cette raison que même après leur conversion à l’islam, ils ne cessèrent pas de venger leurs défaite de Banu Hachim.

Après le décès du Prophète (s), Abu Sufyan n’était pas d’accord avec l’événement de Saqîfa, mais à l’époque des deux premiers califes, il fut honoré et interdisait ses enfants de contredire les califes.[20]

À l’époque d’Othman

Article connexe : Uthman bin Affan.

Lorsqu’Othman atteignit le pouvoir, les Omeyyades obtinrent beaucoup de forces. Car Othman fut de la descendance d’Umayya et faisait partie des Omeyyades.[21]

Dans le Conseil de six membres qui choisit le successeur de Umar ibn al-Khattab, Abd ar-Rahmân b. ‘Awf qui était des proches d’Othman, avait un rôle important pour choisir Othman, comme calife.[22]

Lorsqu’Othman atteignit le pouvoir, Abu Sufyan aurait dit aux Omeyyades :

« Gardez le gouvernement entre vous ».[23]

Au fur et à mesure, Othman nomma ses proches, comme émir et commandeurs des armées pour les conquêtes des musulmans.[24] Parfois, il leur offrait beaucoup de biens.[25] Apparemment, les Omeyyades tentaient de changer la façon de choisir des califes. Ce fut pour cette raison que lorsqu’ils furent informé qu’Othman avait cité le nom d’Abd ar-Rahmân b. ‘Awf, comme son successeur, ils se fâchèrent contre lui.[26]

À l’époque de l’Imam Ali (a)

Article connexe : Imam Ali (a).

Lorsque les gens prêtèrent le serment d’allégeance avec l’Imam Ali (a), les Omeyyades s’enfuirent d’abord à La Mecque.[27]

Sous prétexte de venger la mort d’Othman, ils joignirent l’armée des opposants de l’Imam Ali (a) dans la bataille de Jamal.[28] Mais, il y a eu une divergence sur le califat entre eux et d’après certains rapports, ce fut Marwân b. al-Hakam qui tua Talha au cours de la bataille de Jamal.[29]

Après leur défaite dans la bataille de Jamal, les Omeyyades se réfugièrent auprès de Muawiya à Cham. Depuis le début de son califat, l’Imam Ali (a) voulait déposer Muawiya du califat de Cham.[30]

Mauawiya avait atteint le pouvoir à Cham, à l’époque de Umar ibn al-Khattab. Après l’assassinat d’Othman, il manifesta son désaccord avec l’Imam Ali (a) sous prétexte de la vengeance de la mort d’Othman. Alors que, lorsque ce dernier fut encerclé par les rebelles, Muawiya ne l’aida pas.[31] Dans la bataille de Siffîn, bien que l’armée de l’Imam Ali (a) allait vaincre celle de Muawiya, ce dernier réussit à faire une discorde parmi les soldats de l’Imam (a).

Il ne cessa pas de s’opposer à l’Imam Ali (a) et après le martyre de ce dernier, il combattit l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et enfin, ils signèrent un traité de paix.[32]

Gouvernement des Omeyyades

Le califat des Omeyyades se débuta lorsque Muawiya et l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) firent un traité de paix en l’an 41 H et se termina en l’an 132 H suite à la défaite de Marwân b. Muhammad. Le califat des Omeyyades eut deux branches, les Marwânîtes et les Sufyânîtes.

Muawiya, son fils, Yazid 1e et son fils, Muawiya furent des Sufyânîtes. Marwân b. al-Hakam, Abd al-Malik b. Marwân, Walîd b. Abd al-Malik, Sulaymân b. Abd al-Malik, Umar b. Abd al-‘Azîz, Yazîd b. Abd al-Malik, Hishâm b. Abd al-Malik, Walîd b. Yazîd, Walîd b. Abd al-Malik, Ibrâhîm b. Walîd et Marwân b. Muhammad furent des Marwânîtes.

L’événement d’Achoura, l’événement de Harra, les révoltes des Zubayrîtes, la révolte d'al-Mukhtar, Zayd b. Ali, Dahhâk b. Qays, et celle des Abbassides sont des événements les plus importants qui eurent lieu à l’époque des Omeyyades. Parmi les émirs réputés des Omeyyades, nous pouvons mentionner :

Références

  1. ‘Imâd at-Tabarî, Kâmil Bahâ’î, p 523
  2. Nahj al-Balâgha, p 375 ; Majlisî, Bihâr al-Anwâr, v 33 p 107
  3. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 1 p 76
  4. Azraqî, Akhbâr Makka, v 1 p 115
  5. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 6 p 95
  6. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 6 p 72 -74
  7. Balâdhurî, Jumal mon Ansâb al-Ashrâf, v 1 p 41 - 55
  8. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 4 p 95 - 96
  9. Ya’qûbî, Târîkh Ya’qûbî, v 2 p 124 - 126
  10. Bahr al-‘Ulûm, Al-Fawâ’id ar-Rijâlîyya, v 2 p 325
  11. Ibn Kalbî, Jamharat an-Nasab, p 51 - 52
  12. Ibn Kalbî, Jamharat an-Nasab, p 53 - 54
  13. Cheikh at-Tûsî, At-Tibyân, v 6 p 494
  14. Âlûsî, Rûh al-Ma’ânî, v 8 p 101 - 102
  15. Ibn Abd al-Birr, Al-Istî’âb, v 2 p 715
  16. Balâdhurî, Futûh al-Buldân, p 129
  17. Balâdhurî, Jamal min Ansâb al-Ashrâf, v 1 p 141
  18. Ibn Qutayba, Al-Ma’ârif, p 334 - 345
  19. Mûnis Husayn, Tarikh Quraych, p 143
  20. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 5 p 17
  21. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 6 p 124 - 125
  22. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 4 p 231
  23. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 6 p 356
  24. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, v 4 p 251 - 258
  25. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 6 p 133 - 134
  26. Ya’qûbî, Târîkh Ya’qûbî, v 2 p 195 - 196
  27. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, v 4 p 433 - 448
  28. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 5 p 38
  29. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 3 p 43 ; v 10 p 127
  30. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, v 4 p 440 - 441
  31. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, v 4 p 434
  32. Balâdhurî, Jumal min Ansâb al-Ashrâf, v 3 p 286 - 287