Conseil suprême islamique chiite du Liban

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Le logo du Conseil suprême islamique des chiites du Liban

Conseil suprême islamique des chiites du Liban est le premier centre officiel des chiites au Liban, fondé le 23 mai 1969 (13 Shawwâl 1348 H) par l’Imam Mûsâ as-Sadr. L'objectif de sa création était de défendre les droits des chiites et de favoriser l'unité parmi eux. Sayyid Mûsâ as-Sadr a présidé le conseil depuis sa fondation jusqu'à son enlèvement (en septembre 1978). Muhammad Mahdi Shams ad-Dîn a dirigé le conseil jusqu’en 1379 H (1999), puis Abd al-Amîr Qabalân lui a succédé. Actuellement, Cheikh Ali Khatîb, vice-président du Conseil suprême des chiites, en est le directeur.

Le Conseil suprême islamique des chiites du Liban a établi divers centres et institutions dans des domaines éducatifs, religieux et caritatifs, parmi lesquels l'Organisation de la propagande religieuse, l'École technique islamique, la mosquée l'Imam as-Sâdiq (a) et l'Association caritative de Sayyida Zaynab (a).

Fondation

Le Conseil suprême islamique des chiites du Liban a débuté ses activités le 23 mai 1969 avec l’élection d’un comité religieux de 9 membres composé de savants chiites et d’un comité exécutif de 12 membres. Ce conseil a été considéré comme le premier centre officiel des chiites au Liban.

Il a été créé par l’Imam Mûsâ as-Sadr dans le but de défendre les droits des chiites et de promouvoir l’unité parmi eux. Avant sa création, toutes les communautés et sectes du Liban, y compris les sunnites, les druzes et les chrétiens, avaient un conseil et un centre reconnu par l'État, et le président de chaque conseil représentait officiellement chaque communauté.

Bien que le Conseil suprême islamique des chiites ait initialement occupé une position dominante dans la gestion des affaires des chiites au Liban, certains chercheurs estiment qu’il a progressivement perdu de son influence après la formation de groupes politiques comme le Hezbollah et le Mouvement Amal. Cependant, selon Graham Fuller et Rand Rahim Francke, auteurs du livre Les Chiites Arabes, le Conseil suprême islamique des chiites est resté l’institution la plus importante des chiites au Liban, et, sous la présidence de Muhammad Mahdi Shams ad-Dîn, il a également entretenu une coopération sérieuse avec la communauté sunnite.

Présidence

La présidence du Conseil suprême islamique des chiites du Liban fait partie des institutions relevant du Premier ministère au Liban, et son président est élu par le biais d'élections, selon les règlements internes. L’Imam Mûsâ as-Sadr a été élu président du Conseil suprême islamique des chiites du Liban le 23 mai 1969 (2 Khordad 1348 SH / 6 Rabî' al-Awwal 1389 H) ; sa présidence a été initialement fixée à 6 ans et a ensuite été prolongée jusqu'à ses 65 ans. [7] Selon une décision du Conseil national législatif et de la présidence du Liban de l’époque, le président du Conseil suprême islamique des chiites du Liban, tout comme les dirigeants des autres communautés religieuses, dispose de droits légaux et dirige toutes les affaires des chiites.

Au début de sa présidence du Conseil suprême islamique des chiites du Liban, l’Imam Mûsâ as-Sadr a annoncé certains de ses objectifs et programmes, tels que : organiser les affaires communautaires des chiites, promouvoir l’unité entre les musulmans et coopérer avec toutes les communautés religieuses du Liban, préserver l’unité du pays, s’engager pour la responsabilité nationale, protéger l’indépendance et la liberté du Liban, défendre ses frontières, lutter contre la pauvreté, l’injustice sociale et la corruption morale, ainsi que soutenir la résistance palestinienne et collaborer avec les États arabes pour libérer les territoires occupés par le régime israélien. [8]

Après la disparition de l’Imam Mûsâ as-Sadr en 1978 (Shahrivar 1357 SH), Cheikh Muhammad Mahdi Shams ad-Dîn a pris la présidence du conseil [9], et après son décès en 1379 SH, Cheikh Abd al-Amîr Qabalân, qui était vice-président du Conseil suprême islamique des chiites du Liban pendant la présidence de Cheikh Muhammad Mahdi Shams ad-Dîn, a pris la présidence du conseil, mais n’a jamais été officiellement désigné comme président.[10] Depuis le décès de Abd al-Amîr Qabalân en 1400 H, Cheikh Ali Khatîb, qui est vice-président du Conseil suprême islamique des chiites, dirige cette organisation, mais aucun président n’a été désigné. [11]

Organes du Conseil

Le Conseil suprême islamique des chiites du Liban se compose de trois organes : l'Assemblée générale, qui inclut des représentants de différents groupes chiites, le Comité juridique, composé de 12 érudits religieux libanais élus par le clergé libanais pour une période de 6 ans, et le Comité exécutif, qui comprend en plus des 12 membres élus par l'Assemblée générale, les représentants chiites du Parlement libanais. [12]

Centres et institutions affiliées

Le logo de l’Organisation de la propagande religieuse affiliée au Conseil suprême islamique des chiites du Liban

Le Conseil suprême islamique des chiites du Liban supervise plusieurs centres et institutions offrant des services variés dans les domaines éducatifs, caritatifs et religieux. Ces centres et institutions comprennent : l’Organisation de la propagande religieuse, l’Association caritative culturelle, l’École technique islamique, l’École ad-Duhâ, le Centre caritatif de Sayyida Khadidja, le complexe éducatif et récréatif al-Ghadir dans la vallée de la Békaa, l’Université islamique de Khaldé, la mosquée l'Imam as-Sâdiq (a) dans la région de Chitilai à Beyrouth, l’Institut technique de Beyrouth, le complexe de services médicaux et caritatifs, et l’Association caritative Sayyida Zaynab (a). [13] L’Université islamique du Liban (al-Jâmi'at al-Islâmîya fî Lubnân) fait également partie des institutions affiliées à ce conseil.

Sources de financement

Le financement du Conseil suprême islamique des chiites du Liban provient de fonds religieux, tels que le Khums et la Zakat, ainsi que des contributions des chiites résidant en Amérique, au Canada, en Australie, au Koweït et en Arabie Saoudite.[14]

Voire aussi

Références