Juz’ (Coran)
Juz’ (en arabe : الجزء) est l'un des critères de division du Coran. Chaque Juz’ équivaut à environ un trentième du Coran et correspond à environ vingt pages du texte écrit dans le style de l’écriture de ‘Uthmân Tâhâ. Chaque Juz’ est ensuite divisé en quatre sections appelées Hizb. Le trentième Juz’, qui contient trente-sept sourates, est celui qui comporte le plus grand nombre de sourates. Dans certaines cultures, les Juz’ du Coran sont désignés par leur numéro (par exemple Juz’ 20 du Coran) ou par le premier mot de Juz’ (par exemple le 30e Juz’ du Coran s’appelle « ‘Amma Juz’ » (عَمّ جُزء), parce qu’elle commence par le mot « ‘Amma »).
Sens du concept
Juz’ fait partie des divisions du Coran. Les musulmans divisent le Coran en trente parties appelées Juz’.[1] Dans certaines cultures, les parties du Coran sont appelées par le numéro de la partie ou par le mot d’ouverture de la partie ; par exemple, on dit c’est Juz’ vingt du Coran ou on dit « ‘Amma Juz’ » (عَمّ جُزء) signifie la trentième Juz’ qui commence par le terme « ‘Amma » (la sourate an-Naba’).[2] Chaque Juz’ est composée de quatre sections appelées Hizb, et dans la calligraphie ‘Uthmân Tâhâ, chaque Juz’ comprend vingt pages.
Histoire de la division du Coran en trente Juz’
Certains considèrent que l’origine de la division du Coran en juz’ provient d’un hadith du Prophète Muhammad (s) dans lequel il est fait référence à la récitation du Coran à chaque mois lunaire.[3] Cependant, il existe différentes opinions sur la date de commencement de la division du Coran en trente juz’. On dit que cette division commença à l’époque de Hajjaj b. Yusuf al-Thaqafî (d. en 95 h / 714 c)[4] afin qu’un Juz’ soit récitée chaque jour du mois de Ramadan.[5]
Certains affirmèrent également que le calife abbasside al-Mamun (règne 198 - 218 de l’Hégire) ordonna cette division du Coran.[6] Az-Zarkashî, un exégète sunnite du Coran du 7e siècle de l’Hégire, considérait que la division du Coran en trente Juz’ était répandue dans les écoles religieuses.[7]
Récitation d’un Juz’
Dans certains pays islamiques, dont l’Iran, les musulmans se rassemblent pendant le mois de Ramadan pour réciter le Coran entier en groupe. Chaque jour, un Juz’ du Coran est lue, cette pratique étant appelée en persan « Juz’ Khânî » (la récitation par Juz’).
Dans certains pays islamiques, des Juz’ du Coran sont également imprimées séparément qui sont utilisés généralement lors des cérémonies de deuil.[8])
Cependant, l’ayatollah Sayyid Muhammad Husayn Tihrânî (décédé en 1416 h / 1996 c) s’opposait à la diffusion du Coran sous forme d’un Juz’ lors des cérémonies de deuil. Il considérait que cette pratique avait commencé à l’époque de Yazid ibn Muawiya et croyait fermement qu’il était nécessaire d’utiliser le Coran complet lors de ces cérémonies.[9]
Voir aussi
Références
- ↑ Mu‘înî, Dânishnâmiyi Qur’ân wa Qur’ân Pawhûhî, vol 1, p 836, mot « Juz’ »
- ↑ Mu‘înî, Dânishnâmiyi Qur’ân wa Qur’ân Pawhûhî, vol 1, p 836, mot « Juz’ »
- ↑ At-Tawîl, Fann at-Tartîl wa ‘Ulûmuh, p 65
- ↑ Al-Fiyd al-Kâshânî, Al-Mahajjat al-Baydâ’ fî Tahdhîb al-Ihyâ’, p 224
- ↑ Mu‘înî, Dânishnâmiyi Qur’ân wa Qur’ân Pawhûhî, vol 1, p 836, mot « Juz’ »
- ↑ Ayatollah Ma‘rifat, At-Tamhîd fî ‘Ulûm al-Qurân, vol 1, p 364
- ↑ Az-Zarkashî, Al-Burhân, vol 1, p 250
- ↑ Dihkhudâ, Lughat Nâmi Dihkhudâ, sous le mot « Sî Pâri » (سی پاره
- ↑ «دیدگاه علاّمه طهرانی نسبت به برگزاری محافل جشن و عروسی و ترحیم»، مکتب وحی.