Sayyid Abu al-Qâsim Khû’i

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Sayyid Abu al-Qâsim Khû’î
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Image de l’Ayatollah khû’î
Nom de naissance Sayyid Abu al-Qâsim
Naissance Le 15 Rajab de 1317 H
khuy, Iran
Décès Le 8 Safar de 1413 H
Nadjaf, Irak
Sépulture Dans le mausolée de l’Imam Ali (a)
Nationalité Iranien
Pays de résidence Khuy, Nadjaf
Religion Islam (chiite)
Diplôme
Marja’ chiite
Profession
Savant chiite
Activité principale
Création de l’Institut scientifique et culturel
Autres activités
Auteur de plusieurs livres dans de différents domaines
Auteur
Langue d’écriture Persan, turc, Arabe
Élèves

Œuvres principales

  • Albayan fi Tafsîr al-Qorân
  • Risâla’ fi Nafahât al-I’jâz
  • Mu’jam a-Rrijâl al-Hadith
  • Mabânî Takmili Minhâj al-Salihîn
  • Risâla’ fi al-libâs al-Mashkûk

Sayyid Abu al-Qâsim Khû'î (en arabe : السيد أبو القاسم الخوئي) est né au milieu du mois de Rajab de l’année 1317 de l’Hégire, dans la ville de Khuy dans la région Azerbaïdjan, à l’ouest d'Iran, dans une famille religieuse de la lignée de l’Imam Mûsâ al-Kâzim (a). Son père, Sayyid Ali Akbar Khû’î était, un savant religieux célèbre et un élève du Cheikh Abd Allah Mâmaqânî.

Après avoir terminé ses études, il revint à sa ville natale pour poursuivre des activités religieuses et après la révolution constitutionnelle en Iran et les prises de position par les différents groupes opposés ou d’accord avec ce mouvement, il quitta la ville de Khuy pour se rendre à Nadjaf en 1328 de l’Hégire[1].

Enfants

Son fils aîné, Sayyid Jamâl ad-dîn-Khû’î, s’occupa en grande partie des activités de (al-Marja'îyya المرجعیّة), de son père puis revint en Iran pour se faire soigner d’un cancer. Il décéda, en 1985, et fut enterré au mausolée de sayyida Ma’sûma à Qom.

Sayyid Jamâl ad-dîn-Khû’î est l’auteur d’un commentaire du Kifâyat al-Usûl, de recherches sur la philosophie et le kalâm, d’un commentaire du livre de philosophie Tawdîh Al-Murâd fî Sharh Tajrîd de 'Allâmat al-Hillî, d’un commentaire du recueil de poèmes d’Al-Mutanabbî et d’un recueil de poèmes en persan[2].

Son autre fils Sayyid Muhammad Taqi Khû’î, après la création de l’Institut scientifique et culturel de l’Ayatollah Khû’î en 1990 C, fut choisi comme secrétaire général et devint après le soulèvement de l’année 1411 de l’Hégire, représentant de son père dans la gestion des territoires libérés.

Après la répression de ce mouvement et le massacre des chiites, il fut mis sous surveillance à son domicile avec son père, et décéda suite à un douteux accident de voiture le 21 juillet 1985. En plus de ses notes des cours de Fiqh (Dans l'Islam, désigne la « compréhension » de la sharî'a, à savoir le droit positif regroupant tous les aspects de la vie, religieux, politiques et privés), de son père, il est l’auteur d’un livre intitulé Al-Iltizâmât al-Tab'îîa fî Al-Uqûd[3].

Sayyid Abdu al-Majîd Khû’î, quitta l’Irak après la défaite du soulèvement pour se rendre à Londres où il succéda à Sayyid Muhammad Taqî, secrétaire général de l’Ayatollah Khû’î à Londres. Après l’attaque des États-Unis en Irak et la chute de Saddâm, il revint en Irak où il fut assassiné par un groupe de terroristes[4].

Études

Sayyid Abu al-Qâsim Khû’î, âgé de 13 ans, et son frère Sayyid Abdullâh Khû’î, rejoignirent leur père à Najaf où ils suivirent des études de la littérature arabe, de la logique et des sciences islamiques.

À 21 ans, il participait au cours de Fiqh supérieur du Cheikh ash-Sharî’ Isfahânî, et les cours d’autres professeurs à différents niveaux qu’il a nommés dans son livre de Mu’jam ar-rijâl al-hadith (recueil qui concerne la bibliographie de plus de 15 mille narrateurs de hadiths chiites).[5].

Professeurs

Sayyid Abu al-Qâsim Khû’î dans ce livre a cité les noms de ses professeurs et écrit : « J’ai suivi les cours de nombreux professeurs, mais je ne citerai que cinq d’entre eux à savoir :

J’ai suivi les cours de deux dernières professeurs que je les expliquais aux autres étudiants et à d’autres professeurs. Nâ’înî qui m’a permis de rapporter les hadiths, a été mon dernier professeur. Il m’a aussi permis de rapporter Kutub al-arba’a (les quatre livres principaux de hadith chiite). Il les rapportait de son maître Muhaddith Nûrîi (1254- 1320 de l’Hégire), qui rapportait du Cheikh Ansârî dont la méthode de transmission de hadith est connue.[6].

Sayyid Abdu al-husayn Sharaf al-Din est l’un des Mashâyekhs de hadith (le maître de hadith qui a une chaîne de transmission jusqu'aux Imams et qui permet à son élève de rapporter de ses hadiths), d’Ayatollah khû’î, qui avait rapporté des narrations sunnites par l’intermédiaire de lui[7].

Ayatollah Khû’î en plus des cours de Fiqh et d'Usûl al-Fiqh, avait aussi suivi les cours de sciences islamiques auprès du Cheikh Muhammad Jawâd Balâghî (1282-1352), célèbre professeur de théologie et de commentaire coranique, au Centre islamique de Najaf. Le Cheikh Muhammad Jawâd Balâghi, dont l’Ayatollah Khû’î était un des meilleurs élèves, était l’auteur d’un livre de réponses aux questions des chrétiens et des matérialistes[8].

Il suivit aussi les cours de mathématiques de Sayyid Abu al-Qâsim khânsârî, les cours de philosophie et de mysticisme de Sayyid Husayn Bâdkûbiî, les cours de Sayyid Abû Turâb Khurâsânî, spécialiste de la science des hadiths et les cours de Sayyid Ali Qâdhî, professeur de morale, dont il était aussi un grand ami[9].

Activités d’enseignement

Sayyid Abul Qâsim Khû’i, dès le début de ses études pensait se vouer à l’enseignement et devint à quarante ans, un des principaux professeurs du Centre islamique de Najaf. Il exerça cette fonction pendant près de 60 ans et enseigna plusieurs fois, les différents niveaux d'Usûl al-Fiqh et une fois tous les chapitres de Fiqh[10].

Après le décès de Mirza Muhammad Husayn Nâ’înî et de AQâ Dhia’ ‘Arâghi, les cours de Sayyid Abul Qâsim Khû’î devinrent les cours les plus importants du Centre islamique de Najaf[11].

Il était un excellent professeur et enseignait aussi à ses élèves les méthodes d’extraction et de déduction des règles religieuses. quand même la méthode de Ses cours n’était pas compliquée. Il avait une méthode particulière de recherches et d’études, accessible aux étudiants et c’est pour cette raison qu’il était en quelques sortes, le directeur de l’école de penser[12].

Beaucoup de grands savants religieux contemporains ont suivi ses cours et ont institutionnalisé et complété pendant ces dix dernières années, dans les centres islamiques de Najaf et de Qom, sa méthode d’élaboration des règles islamiques.

Statut de référence religieuse (al-Marja'îîa')

Les avis au sujet du statut de référence religieuse (al-Marjaîîa'), de l’Ayatollah Sayyid Abou al-Ghâsim Khû’î sont divergents mais certains sont d’avis qu’après le décès de l’Ayatollah Burûjirdî et surtout après le décès de l’Ayatollah Hakîm, Sayyid Abou al-Ghâsim Khû’î fut reconnu comme le religieux le plus compétent pour cette charge, en Irak[13].

À cette même époque, Sayyid Yûsuf Hakîm remit à l’Ayatollah Khû’î les biens qui avaient été confiés à son père[14].

Élèves

Certains de ses meilleurs élèves constituèrent un conseil de fatwas et présentaient les fatwas en fonction de ses bases de Fiqh.

Parmi ses autres élèves, on peut citer :

Œuvres

L’Ayatollah Khû’î a écrit plusieurs livres sur le Fiqh, la théologie, les sciences de hadith et les sciences coraniques, divisées en quatre séries:

  • Les notes complètes de la troisième série de ses cours de Fiqh, rassemblées par Sayyid Ali Hâshimî Shahrûdî
  • Le livre d'Usûl al-Fiqh al-Muhâzirât fi Usûl al-Fiqh de Muhammad Ishâq Fayâdh que l’Ayatollah Khû’î avait beaucoup apprécié[20].

Références

  1. Sadrayî Khû’î, 'Ali, Sîmâye Khuy, p. 169
  2. Amînî, p. 170
  3. Shâkirî, 1414, p. 254-256-257
  4. Ra'îs Zâdeh, Muhammad, Encyclopédie du monde de l’Islam, vol. 16, p. 522
  5. Khû’i, Mu’jam Rijâl al hadith, vol. 22, p.17-21
  6. Ansârî Qomî, p. 58
  7. Subhânî, p. 46-47
  8. Maktab Islam, numéro 6, octobre 1992, p. 17, Abu al-Qâsim Gorjî, Histoire du Fiqh et des Foqahâs, p. 294-295
  9. Madadî, p. 227
  10. Ansâri Qomî, p. 61-75
  11. Ghâ’înî, p. 222-223
  12. Sharîf Qâzî, 1975, vol. 2, p. 3-5
  13. Saghîr, p. 277
  14. Ansâri Qomî, p. 78-93
  15. Saghîr, p. 331-335, Ansârî Qomî, p. 65-66
  16. Ansâri, p. 454-455
  17. Âqâ Buzurg Teherâni, 1404, première partie, p. 71-72
  18. Aghâ Buzurg, 1403, vol. 1, p. 278
  19. Ansârî Qomî, p. 68
  20. Mashâr, vol. 1, colonne 241