Fornication

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Fornication (en arabe : الزنا) est une relation sexuelle entre un homme et une femme, lorsqu'aucun contrat de mariage n'est conclu entre eux. La fornication fait partie des grands péchés et son interdiction est clair. La punition de l'adultère, selon ses circonstances est variable. La punition pour la fornication pour ceux qui n'ont pas marié est de 100 coups de fouet.

La punition pour la fornication Muhsana (actes sexuels entre une personne mariée et une personne autre que le conjoint) est lapidée et la punition pour l'inceste (fornication entre les mahram en consanguinité) et le viol (fornication par la force) est la mort.

Selon la fatwa des jurisconsultes, prouver la fornication n'est possible que par l'aveu du fornicateur et l'existence des témoins et ne serait pas prouvé par des examens médicaux seulement. Diverses préceptes jurisprudentiels sont imposés sur la fornication ; y compris : la fornication avec une femme mariée ou une femme qui est en Idda ar-Rij’î (selon la loi religieuse, c’est une période spécifique pendant laquelle une femme n'est pas autorisée, à se marier, après le divorce) entraîne l'interdiction de leur mariage pour toujours.

Lexicologie

Les jurisconsultes définissent la fornication comme une relation sexuelle entre un homme et une femme, lorsqu'aucun contrat de mariage n'est conclu entre eux ou l'homme n'est pas le propriétaire de la femme (dans le cas des femmes esclaves) ou il n'y a aucun doute sur le mariage et aucun doute sur le contrat de propriété. La relation sexuelle sera considérée comme une fornication, lorsque le pénis de l'homme pénètre la vulve de la femme ou son anus autant que le gland.

Fornication, un grand péché

Les savants musulmans disent que la fornication fait partie des grands péchés et son interdiction est clair. Selon Sâhib Jawâhir, le juriste chiite du XIIIe siècle, toutes les religions s'accordent sur l'interdiction de la fornication. Selon la Bible, l’interdiction de la fornication est l'un des dix commandements de Moïse (a) et dans certains cas, il est passible de lapidation.

Sept versets du Coran concernent la fornication et ses préceptes. Dans les livres de hadiths, une section est consacrée aux hadiths qui y sont liés. Dans les hadiths, la fornication est considérés au niveau de tuer le prophète et de détruire la Kaaba, et pour cela, les conséquences dans ce bas monde et dans le Jour de jugement sont mentionnées. Le manque de bénédictions dans la vie, la suppression de la lumière dans l'apparence, la brièveté de la vie et la mort subite font partie des conséquences de la fornication dans ce monde. Être strict et dur sur le compte de la personne, la colère divine et l'entrée en enfer font partie de ses conséquences dans l'au-delà.

Punition

Les textes jurisprudentiels prévoient trois peines pour la fornication, chacune s'appliquant à une ou plusieurs parties de la fornication. Fouetter, assassiner et lapider.

Fouet : La punition de l’homme ou la femme qui fait la fornication à condition qu'ils soient adulte, libre et non muhsan (le sexe conjugal n'est pas disponible pour eux), est de 100 coups de fouet. Ce précepte est mentionné au verset 2 de la sourate an-Nûr. Selon ce verset, un groupe de croyants doit être présent pendant al-hadd (Exécution de la punition).

Meurtre : La punition de commettre un inceste relatif (comme une mère, une sœur ou une fille), l'adultère avec une femme, l'adultère d'un non-musulman avec une femme musulmane et l'adultère répété après la flagellation, est de meurtre.

Lapidation : La punition de l'adultère (az-Zinâ Muhsan = adultère ou relations sexuelles extraconjugales) est la lapidation. L'adultère d'un homme ou d'une femme Muhasan (Quelqu'un qui est marié) libre avec un adulte et une personne sage s'appelle adultère. Toute personne condamnée à la lapidation doit faire al-Ghusl (bain rituel). L'homme est ensuite enterré dans le sol jusqu'à la taille et la femme jusqu'à la poitrine, et ils sont lapidés à mort. La punition d'un vieil homme et d'une femme âgée, libre qui ont commis l'adultère est de cent coups de fouet, puis lapidation. L'adultère dans un lieu ou un temps sacré, comme une mosquée, le sanctuaire des chefs religieux et le mois de Ramadan, intensifie la punition et, en plus du al-Hadd, il a aussi Ta'zir (c’est une punition discrétionnaire pour les crimes pour lesquels aucune punition spécifique n'est énoncée dans l'islam et il appartient au dirigeant de la charia de spécifier son type et son montant). C'est aussi la punition d'un homme qui fait la fornication avec une femme morte. La punition islamique pour l'adultère est reflétée dans le code pénal des pays islamiques tels que l'Iran, l'Arabie saoudite et le Pakistan.

Moyens de prouver

Selon la fatwa des jurisconsultes, il y a deux manières de prouver la fornication qui sont : la confession du fornicateur et l'existence de preuves.

Confession du fornicateur : Prouver la fornication par la confession en plus de l'exigence des conditions générales du Taklif (responsabilité religieuse comme la puberté, santé mentale, volition et liberté) a besoin de la confession du fornicateur quatre fois.

Témoins : Prouver la fornication avec des témoins a besoin le témoignage de quatre hommes et si quatre hommes ne sont pas disponibles, selon le point de vue commun, il faut trois hommes et deux femmes et avec le témoignage de deux hommes et quatre femmes ne prouve que le fouet, pas la lapidation. Si le témoignage des témoins sur la survenue de l'adultère et son observation en un lieu et une fois est clair, conduit à l'établissement d'al-hadd ; sinon, les témoins recevront la punition de Qadf (Attribuer l'adultère ou la sodomie à un autre.) pour accusation.

Selon les fatwas jurisprudentielles, il est recommandé aux témoins d'éviter de témoigner sur la fornication. En outre, il est recommandé que le juge les exhorte, en utilisant des indications et des implications, à renoncer à témoigner.

Certains préceptes jurisprudentiels sur la fornication

Certains préceptes jurisprudentiels sur la fornication sont :

  • La relation de sang n'est pas établie par la fornication. Par conséquent, selon la loi religieuse, un bébé né de la fornication n'appartient ni à l'homme, ni à la femme.
  • Selon la fatwa de la plupart des juristes, si une femme mariée fait la fornication avant le divorce de son mari, il lui sera interdit d'épouser le fornicateur pour toujours. Mais, certaines autorités religieuses telles que Sayyid Mûsâ Shubayrî Zanjânî pensent qu'il ne sera pas interdit à la femme d'épouser le fornicateur pour toujours.
  • Selon la célèbre opinion des juristes, la fornication avec la mère ou la fille d'une femme entraînera l'interdiction de se marier avec elle pour toujours ; à condition que la fornication soit commise avant le mariage.
  • Sur la base de consensus des juristes, une femme célibataire qui a commis la fornication n'aura pas d'dda ; mais, une femme mariée qui est tombée enceinte de fornication et a ensuite divorcé de son mari peut se marier après 'Idda, même si elle n'a pas encore accouché.

Selon le point de vue commune, une femme célibataire qui a commis la fornication n'aura pas de 'Idda (selon la loi religieuse ; c’est une période spécifique pendant laquelle une femme n'est pas autorisée, à se marier après le divorce ou après la mort de son mari) ; mais, une femme mariée qui est tombée enceinte de fornication et a ensuite divorcé de son mari, peut se marier après 'Idda, même si elle n'a pas encore accouché.

  • Si un homme accuse sa femme de fornication, au cas où li'ân (une malédiction mutuelle particulière) se produirait entre eux, il sera interdit aux deux de se marier pour toujours.
  • Si le fornicateur s'échappe lors de l'administration de la punition, dans le cas où sa punition est lapidée et a été prouvée par des aveux, sur la base de l'opinion commune, il / elle ne sera plus puni ; mais, si sa punition a été des coups de fouet ou une lapidation prouvée par témoins, il sera ramené pour punition.
  • Les coups de fouet et la lapidation seront justifiés, si le fornicateur avait eu connaissance de l'interdiction de la fornication au moment de son engagement.
  • La punition pour fornication sera annulée dans les cas suivants :
  1. fornication avec doute (c'est-à-dire par exemple, le fornicateur avait cru par erreur qu'il avait des relations sexuelles avec sa propre femme),
  2. revendication de relation conjugale,
  3. coercition (être contraint de commettre la fornication)
  4. et le repentir du fornicateur avant la fornication est prouvé au juge.
  • La punition de la fornication est un droit divin. Par conséquent, son administration ne dépend pas de la demande de quiconque et le juge peut l'administrer en fonction de ses propres connaissances. De plus, le témoignage volontaire (sans la demande du juge) est accepté.

Voir aussi

Références

Bibliographie