Hamas
Hamas (en arabe : حماس) de son nom complet Mouvement de résistance islamique (en arabe : حركة المقاومة الإسلامية) est l'un des mouvements islamiques et des forces de résistance en Palestine qui s’est formé en 1987 après l'occupation de la Palestine et dans le but de libérer les territoires occupés de la Palestine. Ce mouvement est l'une des branches des Frères musulmans et ses membres sont sunnites.
L’accent mis sur le caractère islamique de la Palestine et la libération des territoires occupés, l’appartenance de la Palestine à toute la communauté islamique jusqu’au Jour du Jugement et l’opposition au régime sioniste figurent parmi les principaux axes stratégiques des statuts fondateurs du Hamas.
Ce mouvement entra sur la scène politique en 2005 et remporta les élections de 2007 face au groupe Fatah, prenant en main l'administration de la bande de Gaza. Dans les années qui suivirent, dans le but de libérer la Palestine et face aux agressions du régime sioniste, il mena à plusieurs reprises des opérations militaires contre Israël et défendit la population de Gaza.
La plus grande attaque du Hamas en réaction aux crimes du régime sioniste dans le massacre des Palestiniens et la profanation de la mosquée al-Aqsa s’appelle la Déluge d'al-Aqsa, qui eut lieu le 15 octobre 2023.
Hamas, membre de l'Axe de la Résistance
Hamas, de son nom complet Mouvement de résistance islamique est un mouvement sunnite issu des Frères musulmans en Palestine [1] et le plus grand groupe paramilitaire islamiste palestinien [2] formé dans le but de libérer les territoires occupés de la Palestine [3]. Selon la charte du Hamas, l'un des principaux objectifs de ce groupe est la destruction du régime sioniste, tout en séparant les juifs des sionistes et en insistant sur le fait qu'il n'est pas hostile aux juifs [4].
Le mouvement Hamas a fait de l'éducation des individus, des familles et de la société sa principale priorité afin de préparer le terrain pour l'établissement d'un État islamique en Palestine. Au début de sa formation, le Hamas n'avait pas d'idée précise sur la manière de résister à l'occupation de la Palestine ; mais il finit par s'engager dans la lutte armée [5].
République islamique d'Iran et Hamas
Les sources critiques du Hamas ont toujours considéré l’Iran comme son plus grand soutien financier, logistique, militaire et en armements.[1] En 1991, compte tenu de la convergence des objectifs, l’Iran soutint le Hamas. L’étendue de ces soutiens alla jusqu’à la fondation d’un bureau politique à Téhéran et les voyages des dirigeants du Hamas en Iran. Bien qu’au milieu de la guerre de l’État syrien contre les insurgés armés et le groupe terroriste Daech, en raison de divergences de vues entre certains membres du Hamas et de la République islamique d'Iran sur les groupes armés en Syrie, leurs relations se refroidirent pendant un certain temps.[2] La résistance islamique du Hamas essaie de maintenir ses relations avec des groupes chiites comme le Hezbollah libanais et l'État de la République islamique d'Iran, et cherche à établir de meilleures relations avec d'autres pays islamiques comme la Turquie et l'Arabie saoudite.[3]
Résistance contre l'occupation du régime sioniste
À plusieurs reprises, le Hamas a répondu aux attaques d’Israël, est entré en conflit avec lui et a visé des villes israéliennes avec des missiles. Jusqu’à présent, plusieurs grandes guerres ont éclaté entre Israël et le Hamas, qui se sont terminées par des cessez-le-feu négociés par des pays islamiques comme le Qatar ou les Nations Unies. Ce groupe dispose de ressources financières limitées, y compris le zakat et les fonds religieux des Palestiniens, et est géré avec l'aide financière de musulmans et de pays alignés sur lui, tels que l'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie, l'Iran et le Soudan.[4]
Opération Tempête d'Al-Aqsa
Le 15 octobre 2023, en réaction aux crimes du régime sioniste dans le massacre des Palestiniens et la profanation de la mosquée al-Aqsa, le groupe Hamas mena une attaque surprise dans les territoires occupés sous contrôle israélien.[5] Dans cette opération, connue sous le nom de Déluge al-Aqsa, les forces du Hamas infiltrèrent Israël par voies terrestre, maritime et aérienne, en plus des attaques à la roquette contre les colonies, capturèrent des dizaines de colons israéliens et les amenèrent à Gaza, prenant temporairement le contrôle de certaines colonies sionistes.[6]
Ce type d'opération contre Israël fut considéré comme sans précédent de la part du Hamas.[7] D’après la chaîne Alalam, les médias israéliens ont admis qu’Israël n’avait jamais connu une telle défaite au cours de son histoire.[8] Selon les statistiques publiées dix jours après le début de l'attaque du Hamas dans les zones occupées, 1 400 Israéliens avaient été tués et plus de 3 000 blessés.[9] Cette attaque suscita également diverses réactions : les musulmans dans des pays islamiques organisèrent des rassemblements de soutien au Hamas.[10] De nombreux analystes estiment que cette opération était en fait la conséquence naturelle de décennies d'injustice et d'occupation par le régime sioniste contre le peuple palestinien.[11]
Histoire de la formation du Hamas
Le mouvement de résistance Hamas s’est formé le 18 décembre 1987, simultanément avec le début des manifestations du peuple palestinien contre le régime israélien (première Intifada), en Palestine.[12] Selon le site Al Jazeera, le Hamas fut fondé en décembre 1986 par le cheikh Ahmed Yassine et certains membres des Frères musulmans comme Abdel Aziz Rantissi et Mahmoud Zahar, mais sa fondation ne fut annoncée qu’en 1987.[13] Le leadership initial de ce mouvement fut assumé par un groupe de sept personnes dirigé par le cheikh Ahmed Yassine.[14] Ahmed Yassine assura pendant des années le leadership de ce groupe. Il fut assassiné par les forces israéliennes en 2004. Abdel Aziz Rantissi, leader suivant du Hamas, fut également tué la même année. Puis Khaled Mechaal prit la direction du Hamas jusqu’en 2017, date à laquelle Ismail Haniyeh devint leader de ce groupe.[15]
En 2005, le Hamas parvint à remporter les élections palestiniennes et à devenir le premier groupe islamiste du monde arabe à gagner des élections et à entrer sur la scène politique. Plus tard, en 2007, après un affrontement avec les forces de Fatah dirigées par Mahmoud Abbas, il l’emporta sur Fatah et prit le contrôle politique de la bande de Gaza en tant que territoire séparé de la Palestine.[16]
On dit que le Hamas, comme les autres branches des Frères musulmans, tire l’essentiel de son idéologie de Hassan al-Banna, le fondateur et théoricien égyptien des Frères musulmans.[17] La structure organisationnelle du mouvement Hamas serait similaire à la structure générale du mouvement des Frères musulmans et basée sur les principes islamiques, le conseil et le leadership issus de la allégeance générale et de l’obéissance au leadership.[18] Trois institutions principales guident les activités du Hamas : le bureau politique, le bureau de la propagande et le bureau militaire. La branche militaire de ce mouvement, connue sous le nom de brigades Izz al-Din al-Qassam, fut fondée en 1991.[19]
Charte
Le 18 août 1988, le Hamas publia une charte en 36 articles annonçant ses objectifs et stratégies.[20] Les positions de cette charte fondatrice ne diffèrent guère des positions précédentes des Frères musulmans.[21] Le caractère islamique de la Palestine et l’opposition au régime sioniste sont considérés comme les axes principaux et stratégiques de la charte fondatrice du Hamas.[22] L’accent mis sur le caractère islamique du mouvement, l’accent mis sur l’État islamique et la loi fondamentale basée sur la charia islamique, l’appartenance de la Palestine à toute la communauté islamique jusqu’au Jour du Jugement et l’insistance sur la libération de toute la terre palestinienne figurent parmi les points mentionnés dans la charte du Hamas.[23] Dans l’article 8 de la charte, la devise du Hamas est la même que celle des Frères musulmans.[Note 1][25]
Le 1er mai 2017, une deuxième charte ou document politique du Hamas fut dévoilée et publiée à Doha, présentant certaines différences avec la première charte.[26]