An-Nâsir al-Kabîr

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An-Nâsir al-Kabîr (en arabe : الناصر الكبير) ou an-Nâsir al-Utrûsh ou an-Nâsir lil-Haq (230 - 304 h) était le troisième gouverneur alide du Tabaristan au 3e siècle de l'hégire. Son nom était al-Hasan b. Ali et faisait partie des descendants de l'Imam as-Sajjâd (a). Il est considéré comme un dirigeant juste et, selon les rapports de l'historien at-Tabarî, les habitants du Tabaristan n'avaient jamais connu de gouvernement aussi juste que le sien. Sayyid Murtadâ loua également sa position scientifique, son ascétisme et sa connaissance de fiqh.

An-Nâsir al-Kabîr joua un rôle important dans la présentation de l’islam et la conversion des gens du Tabaristan au chiisme. En plus du Tabaristan, il gouverna également d'autres régions du nord de l'Iran, y compris Daylam et les parties orientales de Gilan. Il établit sa capitale à Amol. On lui attribue le soutien aux érudits et aux savants, l'invitation des Sayyids à vivre dans le Tabaristan et la construction de mosquées.

An-Nâsir al-Kabîr était membre de la secte Zaydite, cependant, al-Afandî al-Isfahânî, dans son ouvrage « Rîyâd al-‘Ulamâ’ », le considérait comme l'un des grands érudits de l'école Imamite. Selon lui, an-Nâsir al-Kabîr laissa des travaux basés à la fois sur l'école chiite Imamite et sur l'école zaydite.
Les livres « al-Basât » et « al-Ihtisâb » sont parmi ses oeuvres. Il écrivit également un ouvrage juridique auquel Sayyid Mortadâ parla dans son livre « Masâ’il an-Nâsirîyyât ».

Un grand colloque international en commémoration d’an-Nâsir al-Kabîr fut organisé en Iran en 2013, en présence de plusieurs érudits musulmans du Yémen, de la Syrie et du Liban.

Biographie

Abû Muhammad al-Hasan b. Ali b. al-Hasan b. Ali b. ‘Umar al-Ashraf b. l’Imam as-Sajjâd (a), connu sous les noms d’an-Nâsir al-Kabîr et al-Utrûsh.[1] Il était ancêtre maternel de Sayyid al-Murtadâ et Sayyid ar-Radî.[2]
Dans certaines sources anciennes, il est décrit comme étant « le grand de son peuple, son érudit, son ascète, son plus courageux et son poète ».[3]

Al-Hasan al-Utrûsh naquit vers 230 de l'hégire à Médine.[4] Il étudia et rapporta les hadiths auprès de nombreux ulémas de Koufa et d'autres villes, et ils rapportèrent également des hadiths de lui.[5]

Le territoire gouverné par les Alévis de Tabaristan

An-Nasir al-Kabîr avait quatre enfants : Muhammad, qui fut décédé pendant son enfance ; Ali, qui était poète ; Ahmad, qui était Imamite et était surnommé « Sâhib al-Jaysh » (le chef de l'armée) ; et Ja‘far. Cependant, selon les sources historiques, an-Nâsir préférait al-Hasan b. al-Qâsim, son cousin et l’un des descendants de l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a), à ses enfants.[6] Ahmad qui était le commandant de l'armée d’an-Nâsir al-Kabîr, considérait l'indifférence de son père envers lui comme étant due à des croyances religieuses, et un autre son fils, Ali, composa un poème critiquant les opinions des Zaydites.[7]

Il est dit qu’an-Nâsir reçut un coup à l'oreille lors d'un incident à Nishapur ou en Gorgan, ce qui endommaga son audition. En conséquence, il est devenu célèbre sous le surnom d’al-Utrûsh.[8] Le mot al-Utrûsh signifie sourd[9] ou malentendant.[10]

Décès

An-Nâsir al-Kabîr, après trois ans et trois mois de règne, fut décédé le 25 Sha‘bân 304 h[11] dans la ville d'Amol[12] et fut y enterré.[13]

Sa tombe était toujours un lieu d'importance pour les Zaydites, et Ibn Esfandiar, l’historien du 8e siècle de l'hégire, désigna son mausolée comme un lieu de pèlerinage pour les gens et un lieu de refuge pour les ascètes.[14]
An-Nâsir al-Kabîr avait construit une école dans la ville d'Amol, qui survécut jusqu'à l'époque de Zahîr ad-Dîn Mar‘ashî, un historien du 9e siècle de l'hégire.[15]

Le mausolée d’an-Nâsir al-Kabîr, ainsi que l'école et la bibliothèque, furent présents dans la ville d'Amol jusqu'au 7e siècle de l'hégire.[16] Au 9e siècle de l'hégire, Sayyid Ali Mar‘ashî, le gouverneur de Mazandaran, construisit un sanctuaire sur sa tombe, qui existe toujours.[17]

La tombe et le dôme d’an-Nâsir al-Kabîr

Son mausolée est vénéré par les Zaydites du Yémen, et ils s'y rendent en pèlerinage.[18] De plus, quatre yéménites qui furent tombés en martyre par l’attaque de Isis contre une mosquée dans la ville de Sanaa, furent enterrés dans la cour de ce mausolée.[19]

Régner sur le Tabaristan et propager l'islam

An-Nâsir al-Kabîr joua un rôle de soutien pendant les règnes d’al-Hasan b. Zayd al-Hasanî (250 - 270 h) et Muhammad b. Zayd (270 - 287 h), les premiers et seconds gouverneurs alides de Tabaristan. Après l'assassinat de Muhammad b. Zayd, an-Nâsir passa 14 ans à Gilan et Daylam, propageant activement l'islam.[20]
En l'an 301 h, il établit la troisième gouvernement alide à Tabaristan et en devint le troisième dirigeant.[21] Il étendit son règne non seulement sur Tabaristan, mais aussi sur Daylam et les parties orientales de Gilan.[22] La ville d'Amol servit de capitale.[23]
An-Nâsir fut resté au pouvoir jusqu'à sa mort en 304 h à l'âge de 74 ans.[24] Son règne est considéré comme l'apogée des zaydites au 4e siècle h.[25]

Le livre « Târîkh Tabaristân » (l'histoire du Tabaristan) mentionne le départ d’an-Nâsir al-Kabîr du pouvoir à la fin de sa vie et rapporte que de nombreuses personnes se précipitèrent vers lui pour apprendre de lui dans les domaines du fiqh et de hadith.[26] De plus, Ibn Athîr mentionne que l'âge d’an-Nâsir au moment de son décès était de 79 ans.[27]

Des actions telles que le soutien aux ulémas et aux scientifiques, l'invitation des descendants du Prophète (s) à vivre à Tabaristan, l'enseignement du Coran, l'encouragement des poètes, la construction de mosquées, ainsi que l'enseignement de la jurisprudence, de hadith et de l'interprétation du Coran furent rapportées concernant an-Nâsir al-Kabîr.[28]
Selon des sources historiques, il joua un rôle important dans la conversion des gens à l’islam[29] et au chiisme à Tabaristan.[30] D’après ces rapports, il est dit qu'en une journée, 14 000 personnes devinrent musulmanes par lui.[31]

Le livre « al-Basât » écrit par an-Nâsir al-Kabîr, l’un des livres les plus importants des zaydites.

Madhhab

Seyyid al-Murtadâ, l'un des plus grands ulémas du chiisme du quatrième siècle de l'hégire,[32] est le petit-fils d’an-Nâsir al-Kabîr. Bien qu'il ait loué la connaissance, l'ascétisme et l'expertise juridique de son grand-père maternel, et attribué l'expansion de l'islam dans le nord de l'Iran à ses efforts, il ne mentionna pas explicitement sa propre Madhhab.[33]
An-Najâshî, un biographe chiite du cinquième siècle de l'hégire, déclara qu'il était chiite et lui attribua des livres sur l'Imamat, le Fadak, le Khums.[34] Selon an-Najâshî, an-Nâsir aurait également écrit un livre sur la généalogie et les descendants des Imams (a) jusqu'à l'Imam du Temps (a).[35]

De plus, dans le livre « Rîyâd al-‘Ulamâ’ » écrit par al-Afandî al-Isfahânî, un savants de l'époque des Safavides, il mentionne que selon sa croyance, an-Nâsir al-Kabîr est considéré comme l'un des grands dignitaires Imamites, bien que les zaydites l'aient considéré comme l'un de leurs propres imams. Cependant, il est clair qu'il n'avait aucune affiliation avec les croyances des zaydites.[36]

Caractéristiques

Les sources historiques et de la science d’ar-Rijâl parlèrent de son gouvernement juste ainsi que de la connaissance d’an-Nâsir al-Kabîr en matière de fiqh et d'autres sciences.

Gouverneur juste

An-Nâsir al-Kabîr était considéré comme un gouverneur juste At-Tabarî, l’historien de son temps, loua an-Nâsir pour sa justice et sa courtoisie, affirmant que les gens du Tabaristan n'ont jamais connu de gouvernement aussi juste que celui d’an-Nâsir.[37]
Abu Rayhan Biruni écrit qu’an-Nasir al-Utrûsh mit fin à la pratique des chefs de villages de gérer à leur guise les biens, les enfants et les femmes des gens, et qu'il établit l'égalité entre les personnes.[38]

Rang scientifique

D’après l'écrit de Seyyid al-Murtadâ, le rang scientifique, l'ascétisme et l'expertise de fiqh d’an-Nâsir étaient connus de tous.[39] Il organisait des débats avec des savants et des juristes, ainsi que des sessions d'étude sur les hadiths.[40]

Le livre d'Al-Ihtisâb par an-Nâsir al-Kabîr

œuvres

D’après certaines sources, les œuvres écrites d’an-Nâsir al-Kabîr sont estimées à plus de 300.[41] Ibn Nadîm, dans son livre « al-Fihrist », mentionne plus de dix traités juridiques écrits par lui et fait référence aux revendications de certains zaydites selon lesquelles il aurait produit 100 œuvres.[42] An-Najâshî mentionne également quelques de ses œuvres.[43]

Certains des livres d’an-Nâsir al-Kabîr comprennent :

  1. « Al-Ihtisâb » : il s'agit de l'une des premières œuvres liées à l'administration des affaires financières, sociales, religieuses et sanitaires dans les territoires islamiques.[44]
  2. « Al-Basât » : il s'agit d'un livre théologique sur la croyance en l'unicité de Dieu, la connaissance de Dieu et la justice divine envers Ses serviteurs, qu’an-Nâsir écrivit pour ses disciples.[45]

Il avait également une œuvre de fiqh. Seyyid al-Murtadâ aborda ses propres opinions juridiques par rapport à celles d’an-Nâsir al-Kabîr dans un livre indépendant intitulé al-Masâ’il an-Nâsirîyyât.[46]

Références

  1. Sayyid al-Murtadâ,Masa’il an-Nâsirîyat, p 62 - 63
  2. Sayyid al-Murtadâ,Masa’il an-Nâsirîyat, p 62 - 63
  3. Wilferd Ferdinand Madelung, Akhbâr A’immat az-Ziydîya, p 23
  4. Al-Bukhârî, Sirr as-Silsilat al-‘Alawîya, p 53 ; Nâtiq bi al-Haqq, al-Ifâda fî Târîkh al-A’imma as-Sâdat, p 50
  5. An-Nâsir al-Utrûsh, al-Basât, p 56, 58, 65, 72, 75 ; Ibn Abî ar-Rijâl, Matla‘ al-Budûr wa Majma‘ al-Buhûr, vol 2, p 177 ; Shahârîy, Tabaqât az-Zaydîyat al-Kubrâ, vol 2, p 1113
  6. Hakîmîyân, ‘Alawîyân Tabaristân, p 97
  7. Hakîmîyân, ‘Alawîyân Tabaristân, p 97
  8. al-Muhallî, al-Hadâ’iq al-Wardîyya, vol 2, p 55 - 56
  9. Al-Azharî, Tahdhîb al-Lughat, vol 11, p 213
  10. As-sam‘ânî, Al-Ansâb, vol 1, p 302
  11. Al-Muhallî, al-Hadâ’iq al-Wardîyya, vol 1, p 78 ; Nâtiq bi al-Haqq, al-Ifâda fî Târîkh al-A’imma as-Sâdat, p 61
  12. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 32 - 33 ; Wilferd Ferdinand Madelung, Akhbâr A’immat az-Ziydîya, p 23 ; Isfahânî, Târîkh Sinnî Mulûk al-Ard, p 175
  13. Dânishpzhûh, « Du Mashyakhiyi Ziydî », p 185
  14. Ibn Isfandîyâr, Târîkh Tabaristân, vol 1, p 97
  15. Mar‘ashî, Târîkh Tabaristân wa Rûyân wa Mâzandarân, p 148
  16. Yûsufîfar, « Naqsh Mawqûfât dar Shikldihî bi Fadâhâyi Shahrî », p 104
  17. Yûsufîfar, « Naqsh Mawqûfât dar Shikldihî bi Fadâhâyi Shahrî », p 104
  18. «سخنگوی انصارالله یمن به زیارت امامزاده ناصرالحق رفت»، خبرگزاری برنا.
  19. «۵ ماه پس از خاکسپاری؛ وضعیت مزار چهار شهید یمنی در آمل + عکس»، مشرق.
  20. Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 29
  21. Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 29
  22. Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 29
  23. Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 29
  24. Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 29
  25. Mûsawînizhâd, Turâth az-Zaydîya, p 67
  26. Ibn Isfandîyâr, Târîkh Tabaristân, vol 1, p 275 , Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 147
  27. Ibn Athîr, Târîkh Kâmil Buzurg Islâm wa Irân, vol 15, p 152 ; Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 147
  28. Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 162 - 163
  29. Wilferd Ferdinand Madelung, Akhbâr A’immat az-Ziydîya, p 21
  30. Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 165 - 166
  31. Wilferd Ferdinand Madelung, Akhbâr A’immat az-Ziydîya, p 213 ; Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr, p 166
  32. Sayyid al-Murtadâ, Masâ’il an-Nâsirîyât, p 7
  33. Sayyid al-Murtadâ, Masâ’il an-Nâsirîyât, p 62 - 64
  34. Najâshî, Rijâl an-Najâshî, p 57 - 58
  35. Najâshî, Rijâl an-Najâshî, p 57 - 58
  36. Afandî, Rîyâd al-‘Ulamâ, vol 1, p 277 ; vol 7, p 277
  37. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 10, p 149
  38. Abû Rayhân al-Bîrûnî, al- thâr al-Bâqîya, p 268
  39. Sayyid al-Murtadâ, Masâ’il an-Nâsirîyât, p 63
  40. Nâtiq bi al-Haqq, al-Ifâda fî Târîkh al-A’imma as-Sâdat, p 56
  41. Al-Utrûsh, al-Ihtisâb, p 15 ; Hasanî al-Mu’ayyadî, at-Tuhaf Sharh az-Zulaf, p 186 ; al-Wajîh, A‘lâm al-Mu’allifîn az-Zaydîya, vol 1, p 333 - 336
  42. Ibn Nadîm, al-Fihrist, p 273 - 274
  43. Najâshî, Rijâl an-Najâshî, p 57 - 58
  44. Jûwkâr, « ‘Amalkard Muhtsib wa Bâztâb ân dar Barkhî az Mutûn Adab Fârsî », p 27
  45. Shûrmiyj, « Naqsh wa ‘Amalkard Nâsir Kabîr dar Nashr Andîshiyi Shî‘î dar Tabaristân », p 58
  46. Sayyid al-Murtadâ, Masâ’il an-Nâsirîyât, p 38 - 39

Bibliographie

  • Sayyid al-Murtadâ,Masa’il an-Nâsirîyat,édi.Markaz al-Buhuth wa al-Drâsât al-Islâmiyya, Téhrân,1997
  • Wilferd Ferdinand Madelung, Akhbâr A’immat az-Ziydîya, Biyrouth, al-Ma'had al-Almânî, 1987
  • Al-Bukhârî, Sirr as-Silsilat al-‘Alawîya, édi.Muhammad Sâdiq Bahr al-‘Ulûm, 1962
  • Nâtiq bi al-Haqq, al-Ifâda fî Târîkh al-A’imma as-Sâdat, édi.Muhammad Kâzim Rahmatî, Téhrân,1387 c
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  • Ibn AbIbn Abî ar-Rijâl, Matla‘ al-Budûr wa Majm‘ al-Buhûr, édi.Abdulraqib Muthar, , Sa‘di(Yaman), 2004
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  • Ibn Isfandîyâr, Târîkh Tabaristân, édi.Abbâs Ashtiyânî, Téhrân, 1320 c
  • Mar‘ashî, Târîkh Tabaristân wa Rûyân wa Mâzandarân, édi.Muhammad Husayn Tasbîhî, Téhrân, 1345 c
  • Mûsawînizhâd, Majmû‘i Maqâlât Himâyish Biyn al-Milalî Nâsir Kabîr,Téhrân, Majmû‘i Ahl al-Biyt, 1392 c
  • Ibn Athîr, Târîkh Kâmil Buzurg Islâm wa Irân, Biyrouth, Dâr al-Kutub al-‘Lmiyya, 1987