Namir Baqer an-Namir
Naissance |
C Arabie saoudite, Qatif, Al-Awamia |
---|---|
Décès |
Exécuté le 2 janvier 2016 C Arabie saoudite |
Religion | Islam, Chiisme |
Profession |
Savant chiite |
Activités |
|
---|
Professeurs |
|
---|---|
Site officiel | https://www.sknemer.com/web/ |
Namir Bâqir an-Namir (en arabe : نَمِر باقر النَمِر) connu sous le nom de Cheikh Namir est un personnage religieux et politique chiite, né en 1959 C au Hedjaz, il a fait ses études religieuses en Syrie et en Iran.
Il était connu par son opposition pacifique à la politique du gouvernement saoudien ; il défendait les droits de la communauté chiite qui se trouve majoritairement à l’est du pays, à cause de ses critiques et contestations, il a été condamné à la peine capitale en 2014 C, condamnation qui a provoqué de nombreuses protestations de la part des organisations internationales de droit de l'homme, puis exécuté le 2 janvier 2016 C.
Biographie
Cheikh Namir est né en 1959 C/1379 H, dans la localité de Al-Awamia, annexé au département de Qatif à l’est de l’Arabie Saoudite[1].
Son père était cheikh Ali b. an-Nâsir an-Namir, un religieux connu pour ses prêches et descendant d’une famille d’érudits, on peut citer par exemple :
- Cheikh Muhammad b. Nâsir Al-Namir.
- Cheikh Hasan b. Nâsir Al-Namir.
Etudes
Il avait fait ses études scolaires jusqu’au secondaire dans sa ville natale Al-Awamia, puis il poursuivit ses études religieuses en Iran pendant 10 ans dans l'école religieuse Imâm Qâ'im à Téhéran et à Damas en Syrie, après quoi il rentra en Arabie saoudite où il se met au service des gens et entrepren a ses activités socio-religieuses.
Professeurs
Parmi ses professeurs dans les matières comme Lum'a, Rasâ'il wa Makâsib, Akhlâq, ainsi que Khârîj dans les villes de Qom, Téhéran et Damas, nous pouvons mentionner[2]:
- Cheikh Wahîd Afghanî
- Cheikh Sâhib Sadiq
- Ayatollah Khâqâni
- Sayyid Muhammad Taqî Mudarrisî
- Sayyid Abbas Mudarrisî
- Sayyid Sâdiq Shîrâzî
Activités socio-religieuses
Parmi ses activités socio-religieuses nous pouvons citer :
- La direction des prières collectives quotidiennes et celle du vendredi.
- Défense des droits des chiites et de tous les opprimés en général en Arabie Saoudite.
- Réhabilitation de la femme dans la société, en participant aux différentes activités.
- La direction des rassemblements au jour de l'anniversaire de la destruction du cimetière d'al-Baqi'.
- Reconstruction et réaménagement des tombes des saints et des figures sacrées de l'islam dans le cimetière d'al-Baqi'.
- Revendications des élections libres en Arabie Saoudite ; également il demandait que les politiques de discrimination contre les chiites soient abolies.
Activités politiques
Cheikh an-Namir s’était distingué par ses importants prêches, critiquant ainsi la politique gouvernementale saoudienne, notamment celle suivi contre les chiites dans la partie Est du pays qui consiste à les marginalisé dans les fonctions administratives et militaires, raison pour laquelle il a été mise en détention à plusieurs reprises :
- En 2003 : arrêté après la prière du vendredi dans la place (Karbala), détention qui a duré plusieurs semaines. Il fut relâché sous condition de ne plus diriger la prière du vendredi, d’arrêter toutes autres activités, et la destruction du lieu de déroulement de la prière.
- En 2005 : convoqué par les autorités afin d’annuler le festival de la reconstruction d’al-Baqi’.
- En 2006 : arrêté après son retour d’une conférence à Bahreïn, arrestation qui a duré une semaine, puis il fut relâché après des manifestations à Al-Awamia.
- EN 2008 : arrêté pour l’obliger à signer un document attestant qu’il arrêtera tous les prêches et discours, ainsi que les cours pour une durée indéterminée.
- Le 8 juillet 2012 : les forces de l’ordre saoudien embarquent le cheikh dans une ambulance après avoir ouvert le feu sur lui et l'avoir blessé de quatre balles dans les jambes, hors de conscience, il sera acheminé en premier lieu à l’hôpital militaire de Dhahrān puis à l’hôpital de la sureté à Riyad et en fin à la prison d’Al Haïr. Cela sera sa dernière incarcération avant la tombée du verdict de la peine capitale[3].
Cheikh Namir et le printemps arabe
En 2011, après que les gouvernements de Tunis et d’Egypte soient déchus, Cheikh Namir profita de l’occasion pour casser l’interdiction et les mesures de contrainte prises à son égard, et reprendre ses cours et discours, ces derniers faisaient souvent mention de la liberté politique et son rôle dans le changement.
Suite à l’évolution des choses dans la région, plusieurs manifestations ont vu le jour dans Qatif demandant la libération de certains détenus politiques. Parmi ces manifestants, Cheikh Namir qui n’a pas hésité un instant à exprimer ses convictions concernant les libertés et les droits des citoyens.
Emission du jugement et l’exécution
Avant la prononciation du dernier verdict, Cheikh Namir est passé par 13 assises, la dernière était celle où le jugement de son exécution a été prononcé[4].
Après plus d’un an de la tombée du verdict, la condamnation a finalement été mise à exécution le 2 janvier 2016. Ce jour-là, le régime de l'Arabie Saoudite annonça que Cheikh Namir âgé de 56 ans, a été exécuté en même temps que 46 autres personnes condamnées pour terrorisme.
Cette décision juridique et sa condamnation a été unanimement condamnée par les organisations internationales de défense des droits de l’homme.
Références
- ↑ site officiel du cheikh Namir Bâqir an-Namir
- ↑ idem
- ↑ https://www.sknemer.com/web/article/view/132#(2)
- ↑ Biographie du cheikh Namir