Uthman b. Hunayf

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Uthman b. Hunayf
Rapporteur de hadith
Présentation
naissance
décès
martyre
Famille
parentsHunayf, Umm Sahl bt. Râfi‘ b. Qays
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Uthman b. Hunayf al-Awsî al-Ansârî (en arabe : عثمان بن حُنَیف الأوسي الأنصاري) était l'un des compagnons du Prophète (s) et de l'Imam Ali (a). Il faisait partie des personnes qui s’opposèrent au califat d’Abû Bakr.
Il considérait l’Imam Ali (a) comme le vrai successeur du Messager de Dieu (s) après son décès. Il était également parmi Shurtat al-Khamîs qui avaient consacré leur vie à soutenir et à défendre de l’Imam Ali (a).
Il était le gouverneur de Bassora pendant le califat du Prince des croyants (a) jusqu’avant la bataille Jamal. Lorsque les organisateurs de guerre entrèrent à Bassora, Uthman b. Hunayf les combattit et après un grave conflit, il contracta avec eux de ne rien faire avant l'arrivée de l'Imam Ali (a). Cependant, az-Zubayr accompagné ses soldats viola le contrat et s’attaqua à Uthman et à ses compagnons dans la nuit. Ils en tuèrent beaucoup, capturèrent Uthman et le torturèrent et puis le libérèrent. Après cela, il alla au camping du Commandeur des croyants (a).
Aussi, pendant le califat de Umar b. al-Khattab, il était responsable de l'impôt de l'Irak et de la mesure de ses terres pour payer l'impôt.

Présentation

Le père de Uthman était Hunayf b. Wâhib al-Awsî al-Ansârî et sa mère s'appelait Umm Sahl bt. Râfi‘ b. Qays [1] Son surnom était Abû Abd Allah.[2] Ses frères étaient Sahl b. Hunayf et ‘Abbâd b. Hunayf et il était l'oncle paternel d'Abû Amâmat b. Sahl b. Hunayf.[3] Il décéda à Koufa après le martyre de l'Imam Ali (a), au temps du règne de Muawiya.[4] Mais, selon Ibn Hibbân, il perdit la vie à Médine.[5]

Avec les Immaculés (a)

Pendant la vie du Prophète Muhammad (s)

Uthman participa à la bataille Uhud en l’an trois de l’hégire et aux batailles suivantes. Il raconta un hadith de l’Envoyé de Dieu (s).[6]

Pendant la vie de l'Imam Ali (a)

Le Commandeur des croyants (a) devint califat en l’an 35 h et un peu plus tard, il nomma Uthman b. Hunayf comme gouverneur de Bassora en l’an 36 h. Au cours de son mandat de gouverneur, il participa à une fête organisée par l'un des riches de Bassora. Dans une lettre, l'Imam (a) le réprimanda beaucoup pour cette action. Cette lettre est racontée dans le livre Nahj al-balâgha.[7]
Uthman et son frère, Sahl, étaient membres de Shurtat al-Khamîs.[8]

Bataille Jamal

Articles connexes : Bataille d'al-Jamal et an-Nakithûn.

La bataille Jamal eut lieu lorsque Uthman b. Hunayf était le gouverneur de Bassora. Quand an-Nakithûn (les briseurs de promesse)[9] atteignit la périphérie de Bassora, ils envoyèrent une lettre (écrite par Talha) à Uthman b. Hunayf lui ordonnant de quitter Dâr al-Imâra (le palais du gouvernement).
Uthman b. Hunayf consulta Ahnaf b. Qays à propos de la lettre. Ahnaf déclara :

« Ils ont amené Aïcha pour venger le meurtre de Uthman b. Affan, alors qu'en fait ce sont ceux qui ont mobilisé les gens contre Uthman b. Affan et versé son sang. Comme je vois, ils ne nous laissent pas jusqu'à ce qu'ils créent de l'animosité parmi nous et versent notre sang. »

Ahnaf suggéra avant que les gens de Bassora ne te désobéissent plus, prépare l’armée et combats an-Nâkithûn.[10]

Uthman b. Hunayf accepta son opinion mais lui dit :

« Je n'aime pas le mal et le déclenchement de la guerre. J'espère recevoir la lettre du Prince des croyants (a) et agir en conséquence. »

Après cette conversation, Hukaym b. Jabala vint et Uthman b. Hunayf lut pour lui la lettre d’an-Nakithûn. Hukaym dit les mêmes mots d'Ahnaf b. Qays et Uthman lui répondit la même réponse dont il donna à Ahnaf.[11]

Lettre du Commandeur des croyants (a)

Par la suite, Uthman b. Hunayf reçut la lettre de l’Imam Ali (a) de Rabadha. Dans la lettre, étant donné que Talha et az-Zubayr avaient rompu leur allégeance, l’Imam (a) dit à Uthman de les appeler à l'obéissance de Dieu et à la fidélité à leur allégeance. S'ils l’acceptèrent, il devait les traiter gentiment. Mais s'ils refusèrent insistant sur le schisme et la rupture de leur allégeance, combats-les donc.[12]

Quand Uthman lut la lettre, il envoya Abu al-Aswad ad-Du’alî et ‘Imrân b. Husayn al-Khuzâ’î pour parler avec Aïcha, Talha et az-Zubayr. Mais lorsque les pourparlers n'aboutirent pas, il ordonna à son armée d'être prête.[13]

Conflit, traité de paix et violation du contrat

Après des négociations entre les deux parties, un combat acharné eut lieu qui aboutit à la signature d'un traité de paix selon lequel la guerre était interdite avant l'arrivée de l'Imam Ali (a). Ainsi, Uthman b. Hunayf retourna à Dâr al-Imâra (le palais du gouvernement) et ordonna à son armée de se reposer et de soigner leurs blessures.[14]

Mais, Talha et az-Zubayr violèrent le traité de paix. En parlant à certaines tribus de Bassorah, formèrent une alliance avec eux. Une nuit, ils entrèrent dans une mosquée où était Uthman b. Hunayf l'imam al-Jamâ‘a et l'empêchèrent de diriger la prière collective. Les soldats d'az-Zubayr vainquirent les gens qui voulaient soutenir Uthman. Ainsi, an-Nâkithûn prit Uthman, le frappa et lui arracha tous les cheveux de la tête, les sourcils, les paupières, la barbe et la moustache et l'emmena avec 70 de ses compagnons à Aïcha. Cette dernière dit à Abân b. Uthman b. Affan (le fils du troisième calife) :

« Allez vers lui (Uthman b. Hunayf) et coupez-lui la tête ; parce qu'ils tuèrent les partisans de votre père et aidèrent les gens dans son assassinat. »

Uthman b. Hunayf répondit :

« Ô Aïcha, Talha et az-Zubayr ! Mon frère, Sahl, est le gouverneur de Médine de la part de Ali b. Abi Talib. Je jure devant Dieu, si vous me tuez, il dégainera son épée sur vos familles et ne laissera pas l'un d'eux en vie. »

Ainsi, de peur de Sahl et pour la sécurité de leurs familles, ils relâchèrent Uthman.[15] Qutb ad-Dîn ar-Râwandî rapporte que c'était la femme d'Uthman qui les avait menacée.[16]

Massacrer les compagnons de Uthman b. Hunayf

Quand Aïcha ordonna à az-Zubayr de tuer 70 personnes d’as-Sayâbaja (le nom d'une tribu que la plupart de ses habitants compatirent à côté de Uthman b. Hunayf), az-Zubayr et son fils, Abd Allah les décapitèrent. Le reste d’as-Sayâbaja qui était des gardes du trésor de Bassora déclarèrent que nous ne vous donnerons pas de Bayt al-Mâl jusqu'à l'arrivée du Commandeur des croyants (a). Mais az-Zubayr accompagné ses soldats les attaqua dans la nuit, captura 50 personnes et les tua. D’après le rapport d’Abû Mikhnaf les 400 personnes de Sayâbaja furent tuées ce jour-là.[17]

Rejoindre le camp de l’Imam Ali (a)

Lorsque Uthman b. Hunayf fut débarrassé, il quitta Bassora. Quand il atteignit Amîr al-Mu’minîn (a), en pleurant lui dit :

« Je vous ai laissé comme vieux et je suis revenu imberbe. »

L'Imam Ali (a) récita ce verset du Coran trois fois[18] :

إِنَّا لِلَّـهِ وَإِنَّا إِلَيْهِ رَاجِعُونَ ﴿١٥٦﴾
« Nous sommes à Allah et à Lui nous revenons ! » ﴾156﴿
Coran, S II, Verset 156 ; Traduction de Régis Blachère

Pendant le règne des trois califes

Il fut rapporté de Fadl b. Shâdhân que Uthman et son frère, Sahl, étaient parmi les premières personnes qui retournèrent à l'Imam Ali (a) après les événements qui eurent lieu à la suite du décès du Prophète Muhammad (s).[19]
Pendant le califat de Umar b. al-Khattab, il était responsable de l'impôt de l'Irak et de la mesure de ses terres (pour payer l'impôt), et de la prise de Jizya[20].[21]


Voir aussi

Références

  1. ↑ Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 142
  2. ↑ Al-Khatîb al-Baghdâdî, Târîkh Baghdâd, vol 1, p 191
  3. ↑ Ibn Hibbân, Mashâhîr ‘Ulamâ’ al-Amsâr, p 49
  4. ↑ Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 142
  5. ↑ Ibn Hibbân, Mashâhîr ‘Ulamâ’ al-Amsâr, p 49
  6. ↑ Al-Khatîb al-Baghdâdî, Târîkh Baghdâd, vol 1, p 191
  7. ↑ Nahj al-balâgha, Subhî Sâlih, Lettre n 45 ; Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 139
  8. ↑ Al-barqî, Ar-Rijâl, p 4
  9. ↑ Le groupe, dirigé par Aïcha, Talha et az-Zubayr, qui violèrent leur allégeance avec l’Imam Ali (a). Le Prophète (s) informa l’Imam (a) de ce groupe et leur donna le titre « an-Nâkithûn ».
  10. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 139 - 140
  11. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 140
  12. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 140
  13. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 140
  14. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 141
  15. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 141 ; Qutb ar-Râwandî, Minhâj al-Barâ‘a, vol 2, p 158
  16. ↑ Qutb ar-Râwandî, Minhâj al-Barâ‘a, vol 2, p 158
  17. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 141 - 142
  18. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 142
  19. ↑ Cheikh at-Tûsî, Ikhtîyâr Ma‘rifat ar-Rijâl, vol 1, p 177 - 183
  20. ↑ Une somme d'argent que les gens d'autres religions doivent payer au gouvernement islamique s'ils veulent rester sous la protection du gouvernement islamique
  21. ↑ Al-Amîn, Al-A‘yân ash-Shî‘a, vol 8, p 139
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