Décès du Prophète Muhammad (s)

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Décès du Prophète Muhammad (s) (en arabe : وفاة النبي محمد ص) est l'un des événements les plus importants de l'an 11 de l'Hégire qui, lorsqu'il survint, divisa les musulmans et eut de nombreuses conséquences sur leur destin. La quesiton sur le décès ou le martyre du Prophète Muhammad (s) et ses conséquences fait également partie des sujets importants de l'histoire de l'islam. D’après l’opinion célèbre des savants chiites, le lundi 28 du mois de Safar, après quatorze jours de maladie, il décéda et fut lavé (Ghusl du mort), enveloppé dans un linceul et enterré par le Commandeur des croyants Ali (a), avec l'aide de Fadl b. Abbas et Usâmat b. Zayd, dans sa maison résidentielle près de la mosquée qu'il avait fondée. La majorité des savants sunnites considèrent le 12 du mois de Rabî‘ al-Awwal comme le jour de son décès.
Concernant la manière dont le Prophète (s) est décédé, certains savants sunnites soutiennent qu'il est mort de manière naturelle. Cependant, les savants chiites et de nombreux savants sunnites croient qu’il est décédé des suites d'un empoisonnement et qu'il est tombé en martyre. De nombreux témoignages et preuves dans les hadiths et les rapports historiques soutiennent cette affirmation. Il est mentionné dans les sources historiques et les hadiths que le Messager de Dieu (s) fut empoisonné par une femme juive après la victoire à la bataille de Khaybar, et qu'il est plus tard décédé des suites de cet empoisonnement. Cependant, certains chercheurs n'acceptent pas cette opinion et soulevèrent des objections, notamment en soulignant que ces hadiths et ces rapports présentent de nombreuses divergences. Ils questionnent également comment un poison aurait pu agir après 4 ans pour causer le martyre du Prophète (s) en l'an 11 de l'hégire, alors que la bataille de Khaybar eut lieu au début de l'an 7 de l'hégire. Certaines sources indiquent également qu'il est décédé à cause d'un poison administré par deux de ses épouses.
D’après les chercheur en histoire islamique, le Messager de Dieu (s) fut la cible de quelques tentatives d'assassinat et on peut coclure qu’il décèda à cause d'un empoisonnement.

Les sources historiques rapportent des événements importants pour les derniers jours de la vie de l'Envoyé de Dieu (s), y compris : l'épisode de l'armée d’Usâma, l’événement de l'encrier et du calame, la réitération du hadith d’ath-Thaqalayn et la désignation de Ali b. Abi Talib (a) comme successeur du Prophète Muhammad (s).
Dans les derniers jours de sa vie, le Prophète (s) recommandait à ses compagnons de soutenir l'armée d’Usâmat b. Zayd. Cependant, certains proches désobéirent, ce qui conduisit le Messager d’Allah (s) à les maudire. Il demanda également un stylo et de l'encre pour écrire quelque chose afin que personne ne soit jamais égaré après lui, mais le deuxième calife empêcha cela, et certains autres exprimèrent leur désaccord, ce qui causa de la peine à l’Envoyé de Dieu (s), qui les renvoya alors. Le Prophète (s) donna son armure, son épée, son anneau et son sceau à Ali b. Abi Talib (a) et lui fit des recommandations.

Conformément aux rapports historiques, après le décès du Messager d’Allah (s), les gens de Médine, en particulier sa fille, Sayyida Fatima (a), furent très affligés. Umar b. al-Khattâb insista sur le fait que le Prophète (s) n'était pas mort et menaça de mort ceux qui croyaient que le Prophète était décédé, jusqu'à ce qu'Abû Bakr arrive et le calme en récitant le verset 144 de la sourate Âl ‘Imrân. Certains considèrent cette action d'Umar comme un plan prémédité pour porter Abû Bakr au pouvoir.

Au moment de l'inhumation du noble Prophète (s), certains chefs des Ansar et des Muhadjirun se rassemblèrent à un lieu nommé Saqîfa Banî Sâ‘ida et, contrairement à l’ordre du Messager de Dieu (s), désignèrent Abû Bakr comme calife.

Position

Le Prophète Muhammad (s) décéda en l'an 11 de l'Hégire[1] à Médine.[2] Tous les historiens s'accordent sur le fait que le décès du Messager d’Allah (s) eut lieu le lundi.[3]

Parmi les chiites, cheikh al-Mufîd (413 h / 1022 c) et cheikh at-Tûsî (460 h / 1068 c) considérèrent que la date fut le 28e jour du mois de Safar (25 mai 632),[4] et cheikh Abbas Qummî (1359 h / 1940 c) affirma que c'était l'opinion de la plupart des savants chiites.[5] Aussi, Selon Rasûl Ja‘farîyân, l’historien chiite du 15e siècle de l’hégire, les chiites l'acceptèrent en suivant cheikh al-Mufîd at cheikh at-Tûsî.[6]

Cérémonie de deuil pour le décès du Prophète Muhammad (s) dans le sanctuaire de l'Imam Ali (a) (28 Safar 1445 h).

Les sunnites rapportèrent l'événement du décès de l’Envoyé de Dieu (s) dans le mois de Rabî‘ al-Awwal, le premier jour,[7] le deuxième jour[8] et certains groupes le douzième jour[9] de ce mois, et certains considérèrent cela comme l'opinion la plus répandue parmi les sunnites.[10] Parmi les savants chiites également, un petit nombre d'érudits citèrent le deuxième[11] et le douzième jour[12] de Rabî‘ al-Awwal comme jour du décès du Messager d’Allah (s). Cependant, Cheikh Abbas Qummî considère cela comme relevant de la dissimulation (at-Taqîyya).[13]

Des sources telles que as-Sîrat an-Nabawîyya écrite par Ibn Hisham sunnite (218 h / 833 c),[14] Târîkh al-Ya‘qûbî écrite par Ahmad b. Abî Ya‘qûb (284 h / 897 c),[15] al-Irshâd écrite par cheikh al-Mufîd chiite (413 h / 1022 c)[16] et as-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-A‘zam écrite par Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî chiite (1441 h / 2019 c) contiennent des discussions relatives au décès du noble Prophète (s).[17]

Conséquences du décès du Prophète (s)

Cet événement eut un impact évident et important sur le destin des musulmans.[18] Immédiatement après le décès du Prophète Muhammad (s), un petit groupe de Muhadjirun et Ansar se rassembla à Saqîfa Banî Sâ‘ida et contrairement à l'ordre de Dieu et du Prophète (s) donné le jour de Ghadîr concernant la succession de Ali (a), choisit Abû Bakr comme calife.[19] De plus, les partisans du calife attaquèrent la maison de Sayyida Fatima (a), la chère fille du Prophète (s), pour obtenir l'allégeance de Ali (a).[20] Lors de cette attaque, la fille de l’Envoyé de Dieu (s) fut blessée,[21] ce qui conduisit à son martyre.[22] Selon la croyance chiite, après le décès du noble Prophète (s), ses ordres et ses recommandations concernant la succession du Commandeur des croyants Ali (a) ne furent pas suivies,[23] et le conflit sur sa succession se transforma en une profonde discorde dans la société islamique, jetant les bases de la création des deux grandes écoles chiite et sunnite.[24]

Dans différents pays du monde, les chiites organisent des cérémonies de deuil pour le jour anniversaire du décès du Messager de Dieu (s).[25] Dans certains pays à savoir Iran, le 28 Safar est un jour férié officiel en tant que jour du décès de l’Envoyé d’Allah (s), et les chiites observent le deuil pour le Prophète (s) à cette occasion.[26]

Événement de l'empoisonnement du Prophète (s)

Quant à savoir si le Prophète Muhammad (s) décèda de mort naturelle ou par empoisonnement, il existe deux types de rapports.[27] Certains sunnites croient que le décès du Messager de Dieu (s) fut dû à des causes naturelles[28] ; cependant, dans des sources sunnites et chiites comme al-Kâfî, l’un des quatre principaux livres chiites, selon un hadith de l'Imam as-Sâdiq (a),[29] Basâ'ir ad-Darajât, un livre de hadith chiite,[30] et Tabaqât d'Ibn Sa‘d, un livre historique sunnite du troisième siècle de l'hégire, il y a des rapports selon lesquels le Prophète (s) attribua sa dernière maladie à un empoisonnement dû à la consommation de viande d'agneau qu'une femme juive avait apportée pour le Prophète (s) et ses compagnons après la conquête de Khaybar.[31]

Cheikh al-Mufîd,[32] cheikh at-Tûsî,[33] ‘Allâma al-Hillî[34] et les auteurs de certaines sources sunnites telles que Sahîh al-Bukhârî,[35] Sunan ad-Dârimî[36] et al-Mustadrak ‘ala as-Sahîhayn[37] mentionnèrent explicitement le décès du Prophète (s) par empoisonnement. Cependant, certains n'acceptent pas cette opinion et soulevèrent des objections à ce sujet, y compris en affirmant que la bataille de Khaybar eut lieu en l'an 7 de l'hégire, et ils se demandent comment ce poison aurait pu agir dans le corps du Prophète (s) après quatre ans, pour le conduire à la mort en l'an 11 de l'hégire.
C’est pour cette raison, Sayyid Ja‘far Murtada al-‘Âmilî, l’historien chiite du 15 siècle de l’hégire, rassembla des rapports de sources chiites et sunnites concernant les tentatives d'assassinat du Messager de Dieu (s)[38] et conclut à l'empoisonnement et au martyre du Prophète.[39] Il attribue l'empoisonnement du Prophète (s) à certains ennemis internes.[40] De même, dans le livre Tafsîr al-‘Ayyâshî, il est rapporté de l'Imam as-Sâdiq (a) que les responsables de l'empoisonnement du Prophète furent deux de ses épouses.[41]

Hadith de Ladûd

Article connexe : Hadith de Ladûd.

L'événement de Ladûd ou le hadith de Ladûd, que beaucoup considèrent comme fabriqué[42] et superstitieux,[43] fait partie des événements survenus pendant les jours de maladie du Prophète Muhammad (s). Dans les sources sunnites comme Sahîh al-Bukhârî et at-Tabaqât al-Kubrâ d'Ibn Sa‘d, il est rapporté d'Aïcha que dans les derniers jours de la vie du Messager de Dieu, alors qu'il perdait connaissance à cause de la gravité de sa maladie, on lui versa de Ladûd (un médicament amer pour les patients atteints de pneumonie) dans la bouche. Cependant, le Prophète fit signe de ne pas le faire. Aïcha raconte ensuite que comme l'Envoyé de Dieu était malade, nous n'avons pas prêté attention à son ordre et avons versé le médicament dans sa bouche. Quand le Prophète se sentit mieux, il ordonna que ce médicament soit versé dans la bouche de tous les présents, à l'exception de son oncle Abbas.[44]
Certains chercheurs suggèrent que les inventeurs de ce hadith cherchaient peut-être à justifier l'action d'Umar b. al-Khattâb dans l'événement de l'encrier et du stylo, où il accusa le Prophète de délirer.[45]

Ibn Abi al-Hadîd écrit à ce sujet :

« J'ai demandé au Naqîb Abû Ja‘far Yahya b. Abî Zayd al-Basrî à propos du hadith de Ladûd, en disant : Ali b. Abi Talib a-t-il administré le Ladûd ce jour-là ?
Il répondit : Jamais ! Si cela avait été le cas, Aïcha l'aurait mentionné parmi ce qu'elle rapporte et lui reproche. Il a continué : Fatima était présente dans la maison avec ses deux fils. Penses-tu qu'elle aussi aurait administré le Ladûd ? Et qu’al-Hasan et al-Husayn l'auraient fait ? Certainement pas, cela ne s'est pas produit. C'est plutôt un hadith inventé par quelqu'un pour se rapprocher de certaines personnes (Umar). »[46]

Inhumation du Prophète (s)

Qubbat al-Khadrâ’ (le dôme vert) au-dessus du lieu de sépulture du Prophète Muhammad (s) à Médine.

Ibn Sa‘d, l’historien sunnite, rapporta qu'après le décès du Messager de Dieu (s), les gens furent très affligés.[47] Sa fille, Sayyida Fatima (a) pleura continuellement disant « ô mon père ! », et après le décès du Prophète (s), personne ne la vit sourire.[48] Dans le livre « Nahj al-Balâgha », il est rapporté de l'Imam Ali (a) qu'avec le décès du Messager de Dieu (s), les portes et les murs se lamentèrent, et il fut chargé de laver le corps de l’Envoyé de Dieu (s), les anges l'aidèrent et faisaient la prière funéraire sur lui, et ses oreilles ne cessèrent d'entendre le son doux de leurs prières sur le Prophète (s).[49]

Selon les sources historiques, le Prophète (s) décéda dans les bras de Ali (a)[50] et celui-ci, avec l'aide de Fadl b. Abbas, Usâmat b. Zayd et d'autres, lava (Ghusl du mort) le corps du Prophète par-dessus sa chemise et l'enveloppa dans un linceul.[51] Sur proposition de l’Imam Ali (a),[52] les gens entrèrent par groupes dans la maison du Prophète (s) et firent la prière funéraire sur lui, et cela continua jusqu'au lendemain.[53] Selon ce qui est rapporté dans certains hadiths, il y eut quelques suggestions pour le lieu d'enterrement du Messager d’Allah (s), mais avec l'insistance du Prince des croyants Ali (s) sur le fait que Dieu prend l'âme des prophètes (a) dans les lieux les plus purs, tous acceptèrent et le corps béni du Prophète (s) fut enterré à l'endroit même de son décès (sa maison).[54] La tombe fut préparée par Abû ‘Ubayda al-Jarrâh et Zayd b. Sahl,[55] et le Prince des croyants Ali (a), avec l'aide de Fadl et Usâma, enterra le corps du noble Prophète (s).[56]

Succession du Prophète (s)

Le droit de succession du Prophète Muhammad (s) et la direction da la communauté musulmane après son décès était l'une des questions les plus importantes et la principale cause de division entre les musulmans.[57] Sur cette base, les événements précédant le décès du Messager d’Allah (s) et peu après, furent décrits comme les plus sensibles et remplis de politique de dissimulation et de complexité.[58] Selon l'analyse des sources chiites, l’Envoyé de Dieu (s), pour consolider la succession de Ali (a) après l’événement à Ghadîr, essaya d'éloigner de Médine les opposants potentiels au califat de Ali (a) en les incluant dans l'armée d’Usâma,[59] et tenta d'écrire un testament sur ce qui devait se passer après lui.[60] Il (s) insista plusieurs fois sur le hadith d’ath-Thaqalayn,[61] présenta Ali (a) comme son successeur après lui,[62] et empêcha Abû Bakr de diriger la prière collective.[63]

Selon les rapports historiques, l'approche des compagnons du Prophète (s) sur la question de la succession après le Messager de Dieu (s) fut de deux types : un groupe de compagnons, au contraire de l’ordre d’Allah et du Prophète (s) au jour de Ghadîr Khumm, dit que le Prophète n'avait désigné personne et ils se rassemblèrent à un endroit nommé Saqîfah Banî Sâ‘ida et après beaucoup de lutte choisirent Abû Bakr comme calife,[64] et l'autre groupe croyait sur la base des paroles de l’Envoyé de Dieu (s) que celui-ci avait désigné Ali (a) pour lui succéder et pour cette raison, ils ne prêtèrent pas allégeance à Abû Bakr pendant un certain temps[65] ; et plus tard, certains d'entre eux furent contraints de prêter allégeance en raison des violences et de l'atmosphère oppressante qui s'instaurèrent après le décès du Prophète (s). Après que certains compagnons, en particulier les Banî Hashim, refusèrent de prêter allégeance à Abû Bakr, Umar forma un groupe et força par la violence ceux qui n'avaient pas prêté allégeance à le faire. Ils allèrent même jusqu'à attaquer la maison de la fille du Prophète (s) et provoquèrent la perte de son enfant, al-Muhsin, à naître.[66]
Selon le livre de Sulaym b. Qays et d'autres sources, un groupe s'allia du vivant du Prophète (s) pour déterminer sa succession, cet événement étant appelé dans ces sources le « pacte maudit ».[Note 1][67]

Note

  1. Le pacte maudit fut un pacte conclu par un certain nombre de compagnons du Prophète dans le but d'usurper le califat à l'Imam Ali (a) peu avant le décès du Messager d’Allah (s). Selon les sources, un groupe de compagnons s'allia avant l'événement de Ghadîr pour empêcher que le califat ne revienne à l’Imam Ali (a). Ils voulurent assassiner le Messager de Dieu (s) au col de la montagne Harsha. Après l'événement de Ghadîr, ils se réunirent également à Médine et réaffirmèrent leur pacte. Le Prophète (s), dans son sermon de Ghadîr, considéra les auteurs du « pacte maudit » comme des gens de l'Enfer et se désavoua d'eux. voir px Cheikh al-Mufîd, Al-Fusûl al-Mukhtâra, vol 1, p 232

Références

  1. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 1, p 182 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 3, p 200
  2. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 1, p 182 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 3, p 195
  3. Ja‘farîyân, Sîriyi Rasûl Khudâ (s), p 682
  4. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 1, p 189 ; Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 6, p 2
  5. Cheikh Abbas al-Qummî, Muntahâ al-Âmâl, vol 1, p 249
  6. Ja‘farîyân, Sîriyi Rasûl Khudâ (s), p 682
  7. Ibn Kathîr, Al-Bidâya wa an-Nihâya, vol 5, p 254 ; As-Suhaylî, Ar-Rawd al-Unuf, vol 7, p 579
  8. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 3, p 200 ; As-Suhaylî, Ar-Rawd al-Unuf, vol 7, p 579
  9. Ibn Kathîr, Al-Bidâya wa an-Nihâya, vol 5, p 276 ; Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, vol 3, p 1089 ; Khalîfat ibn al-Khayyât, Târîkh Khalîfa, p 46 ; Al-Mas‘ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 2, p 280
  10. Târî Jalîl, « Ta’ammulî dar Târîkh Wafât Payâmbar (s) », p 12
  11. Cheikh Abbas al-Qummî, Muntahâ al-Âmâl, vol 1, p 249
  12. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 4, p 439 ; At-Tabarî, Al-Mustarshad fi al-Imâma, p 115
  13. Cheikh Abbas al-Qummî, Muntahâ al-Âmâl, vol 1, p 249
  14. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 2, p 649 - 666
  15. Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 113 - 115
  16. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 1, p 179 - 192
  17. Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-A‘zam, vol 33, p 125 - 355 , p 5 - 230
  18. Shahîdî, Târîkh Tahlîlî Islâm, p 106 - 107
  19. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 201 - 203
  20. Ibn Qutayba ad-Diynawarî, Al-Imâma wa as-Sîyâsa, vol 1, p 30 - 31
  21. Al-Mas‘ûdî, Ithbât al-Wasîyya, p 146
  22. Mahdî, Al-Hujûm, p 221 - 356
  23. Shahîdî, Târîkh Tahlîlî Islâm, p 106 - 107
  24. ‘Allâma Tabâtabâ’î, Shî‘i dar Islâm, p 28
  25. «مراسم سالروز رحلت پیامبر اکرم(ص) در خارج از کشور»، Agence de presse Mehr.
  26. Voir px : «حرکت و تجمع دسته‌جات عزاداری در سالروز رحلت پیامبر اکرم(ص) در بوشهر»، Agence de presse Tasnîm.
  27. Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-A‘zam, vol 33, p 141 - 158
  28. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 10, p 266
  29. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 6, p 315
  30. As-Saffâr al-Qummî, Basâ’ir ad-Darajât, p 503
  31. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 155 - 156
  32. Cheikh al-Mufîd, Al-Muqni‘a, p 456
  33. Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 6, p 2
  34. ‘Allâma al-Hillî, Muntaha al-Matlab, vol 13, p 259
  35. Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 6, p 9
  36. Ad-Dârimî, Sunan ad-Dârimî, vol 1, p 207
  37. Al-Hâkim an-Niysâbûrî, Al-Mustadrak ‘ala as-Sahîhayn, vol 3, p 61
  38. Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-A‘zam, vol 33, p 141 - 158
  39. Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-A‘zam, vol 33, p 159
  40. Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-A‘zam, vol 33, p 159 - 193
  41. Al-‘Ayyâshî, Tafsîr al-‘Ayyâshî, vol 1, p 200
  42. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 13, p 32 ; Najmî, « Dâstânî Durûghîn Darbâriyi Payâmbar A‘zam (s) », p 120
  43. Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-A‘zam, vol 32, p 130
  44. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 181 ; Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 6, p 14, vol 7, p 127
  45. Najmî, « Dâstânî Durûghîn Darbâriyi Payâmbar A‘zam (s) », p 120 ; Najmî, Adwâ’ ‘ala as-Sahîhayn, p 264
  46. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 13, p 32
  47. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 238
  48. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 237 - 238
  49. Subhî as-Sâlih, Nahj al-Balâgha, p 311, sermon 197
  50. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 201
  51. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 2, p 662 - 663 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 212 et 214
  52. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 1, p 188
  53. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 220 ; Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 114
  54. Al-Irbilî, Kashf al-Ghumma, vol 1, p 19
  55. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 2, p 263
  56. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 229
  57. Wilferd Ferdinand Madelung, Jânishînî Hadrat Muhammad (s) (The Succession to Muhammad), p 13
  58. Ghulâmi, Pas az Ghurûb, p 21
  59. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 1, p 180
  60. Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 6, p 9
  61. Cheikh al-Mufîd, Al-Amâlî, p 135 ; Al-Haytamî, As-Sawâ‘iq al-Muhriqa, vol 2, p 438 - 440
  62. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 1, p 185 ; Ibn Kathîr, Al-Bidâya wa an-Nihâya, vol 7, p 359 ; Adh-Dhahabî, Târîkh al-Islâm, vol 11, p 224
  63. Ja‘farîyân, Sîriyi Rasûl Khudâ (s), p 679 ; Sulaym b. Qays, Kitab Sulaym b. Qays, p 420
  64. Ibn Qutayba ad-Diynawarî, Al-Imâma wa as-Sîyâsa, vol 1, p 22 ; Ibn al-Athîr al-Jazarî, Al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 2, p 327
  65. Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 124 ; ‘Askarî, Saqîfi : Barrisîyi Nahwiyi Shiklgîrîyi Hukûmat pas az Payâmbar, p 99
  66. Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 124 ; ‘Askarî, Saqîfi : Barrisîyi Nahwiyi Shiklgîrîyi Hukûmat pas az Payâmbar, p 99
  67. Sulaym b. Qays, Kitab Sulaym b. Qays, p 269 ; Muhaddith al-Qummî, Safînat al-Bihâr, vol 5, p 56 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Fusûl al-Mukhtâra, vol 1, p 232 ; Sayyid ibn Tâwûs, Turafun min al-Anbâ’ wa al-Manâqib, p 564