Prière de précaution

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Prière de précaution (en arabe: صَلاة الإحتیاط) ou Salât al-Ihtiyât est sert à compenser l’incomplétude supposée des prières qui se font en quatre raka‘ât; ainsi, dans le doute entre la 3e et la 4e rak‘a, où l’on suppose une omission d’une rak‘a, la prière de précaution comportera une rak‘a, mais dans le doute entre la 2e et la 4e rak‘a, la prière de précaution comportera deux raka‘ât.

Façon dont se fait Salât al-Ihtiyât

Le prieur doit accomplir la prière de précaution immédiatement après avoir fini la prière, avant de faire ce qui l’annule, comme tourner le corps de la direction de Qibla, parler délibérément, perdre l’ablution, etc.

Pour pouvoir accomplir la prière de précaution, il faut que toutes les conditions concernant la prière obligatoire soient réunies (il faut être en état de pureté, il faut que les vêtements soient purs et licites…).

La prière de précaution se fait de la façon suivante :

Dans les cas où la prière de précaution est obligatoire, par exemple en cas de doute entre la 3e et la 4e rak‘a, après avoir fini la Salutation (at-taslîm), le prieur se teint debout ou assis selon le cas, il faut d’abord avoir an-niyya, ensuite il faudra faire at-takbîr (Allâhu Akbar), puis dire à voix basse la première sourate du Coran, puis faire ar-rukû‘ et as-sujûd. Comme toutes les prières, la prière de précaution se termine avec at-tashahhud et at-taslîm. Pendant cette prière, il ne faut pas faire al-qunût ou dire la première sourate du Coran à haute voix.[1]

Si la prière de précaution comporte deux unités (raka‘ât), il doit se relever après la seconde prosternation de la première unité (sans faire ni tashahhud ni salâm) pour accomplir une seconde unité identique à la première, et réciter, après la seconde prosternation de la seconde unité, le tashahhud et le salâm.

Il faut lire la sourate al-Fâtiha, même le bismillâh (le premier verset), à voix basse par précaution obligatoire.

Quelques préceptes

  • Si le prieur oubli d’accomplir la prière de précaution jusqu’à ce qu’il fait ce qui annule la prière, il devra faire la prière de précaution par précaution obligatoire puis refaire la prière également.
  • Dans les cas où une prière d’une rak‘a de précaution est obligatoire, on peut lui substituer une prière de deux rak‘a en position assise.
  • Dans les cas où une prière de précaution de deux rak‘a est obligatoire, on ne pourra pas lui substituer une prière de quatre rak‘a en position assise.
  • Il ne faut pas prononcer l’intention (an-niyya) dans la prière de précaution.
  • Lorsque, pendant la prière, quelqu'un est saisi de l'un des doutes qui commandent obligatoirement l'accomplissement de la prière de précaution, il n'a pas le droit, de négliger celle-ci et de se contenter de refaire la prière mise en cause. Il peut refaire sa prière mise en doute seulement dans le cas où, avant d'avoir accompli la prière de précaution , il aurait commis un acte invalidant la prière, par exemple parler ou marcher, ce qui change la situation. Donc, si on recommence la prière mise en doute sans avoir commis quelque chose qui l'invalide, la seconde prière sera invalide. Cette seconde prière ne sera valable que si on avait commis, après la première, quelque chose qui invalide la prière (comme marcher, parler, etc), mais il aura commis un péché.
  • Si, après avoir fait correctement as-sujûd, quelqu’un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement deux raka‘ât ou bien trois, il devra considérer la dernière rak‘a qu’il a faite comme étant la troisième rak‘a, ensuite il devra faire la quatrième rak‘a. Et juste après avoir fait at-taslîm, il devra faire, tout de suite, une prière de précaution d'une rak‘a debout ou bien de deux raka‘ât en position assise. Toutefois, il est préférable qu’il fasse une rak‘a debout.
  • Si quelqu’un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement trois raka‘ât ou bien quatre, il devra considérer la rak‘a qu’il fait comme étant la quatrième rak‘a. Et après avoir fait at-taslîm, il devra faire une prière de précaution d'une rak‘a debout ou bien deux raka‘ât en position assise. Toutefois, il est préférable dans ce cas qu’il fasse deux raka‘ât en position assise.
  • Si, après avoir fait correctement as-sujûd, quelqu’un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement deux raka‘ât ou bien quatre, il devra considérer la dernière rak‘a qu’il a faite comme étant la quatrième rak‘a. Et après avoir fait at-taslîm, il devra faire une prière de précaution de deux raka‘ât debout.
  • Si, après avoir fait correctement as-sujûd, quelqu’un un n’arrive pas à savoir s’il a fait seulement deux raka‘ât, ou bien trois, ou bien quatre, il devra considérer la dernière rak‘a qu’il a accomplie comme étant la quatrième rak‘a. Et après avoir fait at-taslîm, il devra faire une prière de précaution de deux raka‘ât debout et deux autres en position assise.

Voir aussi

Références

  1. Muhammad-Jawâd Maghnia, Le fiqh de l'Imam as-Sâdiq (a), v 1, p 195