Aller au contenu

« Imam Ali (a) » : différence entre les versions

630 octets ajoutés ,  16 juin 2019
imported>YRahimi
imported>YRahimi
Ligne 621 : Ligne 621 :
Ils répondirent alors :  
Ils répondirent alors :  
::« Nous n'acceptons que l'allégeance avec toi. »  
::« Nous n'acceptons que l'allégeance avec toi. »  
L'Imam Ali (a) dit ensuite que l'allégeance avec lui ne doit pas se faire en cachette mais à la [[Mosquée]].<ref>Tabarî, v. 4, p. 429</ref>
L'Imam Ali (a) dit ensuite que l'allégeance avec lui ne doit pas se faire en cachette mais à la [[Mosquée]].<ref>At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 429</ref>
Tous les [[Ansar]], à l'exception de quelques-uns, ont fait alors [[allégeance]] avec l'Imam Ali (a). Parmi les opposants du califat de l'Imam Ali (a) furent : [[Hassân b. Thâbit]], [[Ka‘b b. Mâlik]], Maslamat b. Mukhallad, Muhammad b. Maslama et quelques autres qui étaient des compagnons de [[Uthman]], comme : [[Abd allah b. 'Umar]], [[Zayd b. Thâbit]] et [[Usâmat b. Zayd]].<ref>Tabarî, v. 4, p. 427-431</ref>
 
Tous les [[Ansar]], à l'exception de quelques-uns, ont fait alors [[allégeance]] avec l'Imam Ali (a). Parmi les opposants du califat de l'Imam Ali (a) furent : [[Hassân b. Thâbit]], [[Ka‘b b. Mâlik]], Maslamat b. Mukhallad, Muhammad b. Maslama et quelques autres qui étaient des compagnons de [[Uthman]], comme : [[Abd allah b. 'Umar]], [[Zayd b. Thâbit]] et [[Usâmat b. Zayd]].<ref>At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 427-431</ref>


Pour expliquer pourquoi l'Imam Ali (a) n'a pas immédiatement accepté le [[califat]], on peut se referer à un des discours de l'Imam (a) dans le [[Nahj al-Balâgha]], dans lequel, il considérait la communauté de ce temps beaucoup trop corrompue pour qu'il puisse le diriger et y faire exécuter ses principes et ses normes morales.<ref>Nahj al-Balâgha, Khutba 92</ref>
Pour expliquer pourquoi l'Imam Ali (a) n'a pas immédiatement accepté le [[califat]], on peut se referer à un des discours de l'Imam (a) dans le [[Nahj al-Balâgha]], dans lequel, il considérait la communauté de ce temps beaucoup trop corrompue pour qu'il puisse le diriger et y faire exécuter ses principes et ses normes morales.<ref>Nahj al-Balâgha, Khutba 92</ref>
Ligne 630 : Ligne 631 :
Après l'allégeance, l'Imam Ali (a) envoya ses agents à divers endroits islamisés. Il envoya [[Uthman b. Hynayf]] à [[Bassora]], [[‘Amârat b. Shahâb]] à [[Koufa]], [[‘Ubayd Allah b. Abbas]] à [[Yémen]], [[Qays b. Sa‘d b. ‘Ibâdah]] en [[Egypte]], et [[Sahl b. Hunayf]] en [[Syrie]] ([[Cham]]).  
Après l'allégeance, l'Imam Ali (a) envoya ses agents à divers endroits islamisés. Il envoya [[Uthman b. Hynayf]] à [[Bassora]], [[‘Amârat b. Shahâb]] à [[Koufa]], [[‘Ubayd Allah b. Abbas]] à [[Yémen]], [[Qays b. Sa‘d b. ‘Ibâdah]] en [[Egypte]], et [[Sahl b. Hunayf]] en [[Syrie]] ([[Cham]]).  


Sur le chemin de Cham, quand Sahl b. Hunayf arriva à [[Bataille de Tabûk|Tabûk]], il eut une conversation avec des gens de là qui l'ont convaincu de retourner.<ref>Shahîdî, p. 25</ref> [[‘Abd allah b. Abbas]] quant à lui, lorsqu'il arriva à Yémen, [[Ya‘la b. Manya]] le gouverneur nommé par [[Uthman]], prit tout le trésor public (''[[bayt al-mâl]]'') et partit à La [[Mecque]].<ref>Shahîdî, p. 26</ref> [['Amârat b. Shahâb]], le gouverneur de [[Koufa]], quand il arriva à Zubâla (un endroit entre [[Médine]] et [[Koufa]]), rencontra un homme, appelé Tulayhat b. Khuwaylad qui avait pris le chemin pour aller venger le sang de Uthman. Quand ce dernier sut que 'Amara était venu pour gouverner Koufa, lui dit :  
Sur le chemin de Cham, quand Sahl b. Hunayf arriva à [[Bataille de Tabûk|Tabûk]], il eut une conversation avec des gens de là qui l'ont convaincu de retourner.<ref>Shahîdî, Zîstnâmi Imam Ali (a), p 25</ref> [[‘Abd allah b. Abbas]] quant à lui, lorsqu'il arriva à Yémen, [[Ya‘la b. Manya]] le gouverneur nommé par [[Uthman]], prit tout le trésor public (''[[bayt al-mâl]]'') et partit à La [[Mecque]].<ref>Shahîdî, Zîstnâmi Imam Ali (a), p 26</ref> [['Amârat b. Shahâb]], le gouverneur de [[Koufa]], quand il arriva à Zubâla (un endroit entre [[Médine]] et [[Koufa]]), rencontra un homme, appelé Tulayhat b. Khuwaylad qui avait pris le chemin pour aller venger le sang de Uthman. Quand ce dernier sut que 'Amara était venu pour gouverner Koufa, lui dit :  
::« Retourne ! les gens de Koufa ne veulent autre gouverneur que ce qu'ils ont déjà ! et si tu ne l'acceptes pas, je te décapiterai. » Ce fut ainsi que 'Amara aussi retourna. Plus tard, selon le conseil de [[Mâlik al-Ashtar]], l'Imam Ali (a) désigna [[Abû mûsa al-Ash'arî]] (déjà désigné par Uthman) comme le gouverneur de [[Koufa]].<ref>Shahîdî, p. 25-26</ref>
::« Retourne ! les gens de Koufa ne veulent autre gouverneur que ce qu'ils ont déjà ! et si tu ne l'acceptes pas, je te décapiterai. » Ce fut ainsi que 'Amara aussi retourna. Plus tard, selon le conseil de [[Mâlik al-Ashtar]], l'Imam Ali (a) désigna [[Abû mûsa al-Ash'arî]] (déjà désigné par Uthman) comme le gouverneur de [[Koufa]].<ref>Shahîdî, Zîstnâmi Imam Ali (a), p 25-26</ref>


===Batailles===
===Batailles===
'''Bataille de Jamal (''an-Nâkithûn'')'''
==== Bataille de Jamal (''an-Nâkithûn'') ====
{{Article connexe |Bataille de Jamal}}  
{{Article connexe |Bataille de Jamal}}  
La [[bataille de Jamal]] fut la première bataille de l'Imam Ali (a) pendant son califat. Dans cette bataille il était face à ceux qu'on appela ''[[an-Nâkithûn]]'', c'est à dire ceux qui brisent leur pacte ou transgressent leur promesse (en arabe :{{InlineArabic|الناکثون}}) de la racine « n. k. th. » signifiant « transgresser ».  
La [[bataille de Jamal]] fut la première bataille de l'Imam Ali (a) pendant son califat. Dans cette bataille il était face à ceux qu'on appela ''[[an-Nâkithûn]]'', c'est à dire ceux qui brisent leur pacte ou transgressent leur promesse (en arabe :{{InlineArabic|الناکثون}}) de la racine « n. k. th. » signifiant « transgresser ».  


Ici, le sens d'[[an-Nâkithûn]] revient à [[Talha]], [[az-Zubayr]] et leurs partisans qui avaient d'abord fait [[allégeance]] avec l'Imam Ali (a), mais plus tard avaient cassée leur pacte.<ref>Zubaydî, v. 3, p. 273</ref> Cette bataille eut lieu au mois de [[Jumâdâ ath-Thânî]] de l'[[an 35 h]] / 655.<ref>Tabarî, v. 4, p. 534</ref>
Ici, le sens d'[[an-Nâkithûn]] revient à [[Talha]], [[az-Zubayr]] et leurs partisans qui avaient d'abord fait [[allégeance]] avec l'Imam Ali (a), mais plus tard avaient cassée leur pacte.<ref>Zubaydî, Tâj al-'Arûs, vol 3, p 273</ref> Cette bataille eut lieu au mois de [[Jumâdâ ath-Thânî]] de l'[[an 35 h]] / 655.<ref>At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 534</ref>  
 
[[Talha]] et [[az-Zubayr]] qui espéraient être élus comme califes,<ref>Nahj al-Balâgha, Kh 148, p. 144</ref>  déçu par l'élection de l'Imam Ali (a), attendaient que ce dernier demande leur participation dans le gouvernement. Ils avaient demandé aussi à l'Imam (a) de les nommer en tant que gouverneur de [[Bassora]] et de [[Koufa]], mais l'Imam Ali (a) ne les avait pas considéré comme aptes.<ref>Tabarî, v. 4, p. 453</ref> Par conséquent et vexés de ce fait, alors qu'ils étaient eux même soupçonnés d'avoir participé dans l'assassinat de  [[Uthman]] et que selon l'Imam Ali (a), [[Talha]] avait même été impatient de tuer [[Uthman]],<ref>Nahj al-Balâgha, Kh 174, p. 180</ref> ils se sont alliés avec [[Aïcha]] dans un mouvement de vengeance de l'assassinat de Uthman contre l'Imam Ali (a).


[[Talha]] et [[az-Zubayr]] qui espéraient être élus comme califes,<ref>Nahj al-Balâgha, traduction de Shahîdî, Khutba 148, p 144</ref>  déçu par l'élection de l'Imam Ali (a), attendaient que ce dernier demande leur participation dans le gouvernement. Ils avaient demandé aussi à l'Imam (a) de les nommer en tant que gouverneur de [[Bassora]] et de [[Koufa]], mais l'Imam Ali (a) ne les avait pas considéré comme aptes.<ref>At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 453</ref> Par conséquent et vexés de ce fait, alors qu'ils étaient eux même soupçonnés d'avoir participé dans l'assassinat de  [[Uthman]] et que selon l'Imam Ali (a), [[Talha]] avait même été impatient de tuer [[Uthman]],<ref>Nahj al-Balâgha, traduction de Shahîdî, Khutba 174, p. 180</ref> ils se sont alliés avec [[Aïcha]] dans un mouvement de vengeance de l'assassinat de Uthman contre l'Imam Ali (a).


Or, [[Aïcha]] elle-même, n'avait non seulement aucunement aidé Uthman lorsqu'il était encerclé, mais avait même appelé les opposant de [[Uthman]] comme les chercheurs de la vérité.<ref>Tabarî, v. 6, p. 3096; Shahîdî, p. 84-85</ref> Cependant, quand elle avait entendu que les gens faisaient allégeance avec Ali (a), elle avait relever la question du meurtre de Uthman comme une oppression et injustice, et s'était mobilisé pour le venger.<ref>Tabarî, v. 6, p. 3096; Shahîdî, p. 84-85</ref>  
Or, [[Aïcha]] elle-même, n'avait non seulement aucunement aidé Uthman lorsqu'il était encerclé, mais avait même appelé les opposant de [[Uthman]] comme les chercheurs de la vérité.<ref>Tabarî, v. 6, p. 3096; Shahîdî, p. 84-85</ref> Cependant, quand elle avait entendu que les gens faisaient allégeance avec Ali (a), elle avait relever la question du meurtre de Uthman comme une oppression et injustice, et s'était mobilisé pour le venger.<ref>Tabarî, v. 6, p. 3096; Shahîdî, p. 84-85</ref>  


On dit qu'elle aurait des anciennes rancunes contre l'Imam Ali (a) et c'est pour cette raison qu'elle s'est allié avec [[Talha]] et [[az-Zubayr]] contre lui. <ref>Tabarî, v. 4, p. 451 et 544; v. 5, p. 150; Shahîdî, p. 82-83 et 108</ref> Les trois ont mobilisé alors une armée de trois mille hommes et se sont déplacés vers [[Bassora]].<ref>Tbarî, v. 4, p. 454</ref> Dans cette bataille, [[Aïcha]] était montée sur un Chameau nommé ‘Askar et c'est pour cette raison que la bataille a été nommé « [[Jamal]] », mot arabe signifiant Chameau.<ref>Tabarî, v. 4, p. 507</ref>  
On dit qu'elle aurait des anciennes rancunes contre l'Imam Ali (a) et c'est pour cette raison qu'elle s'est allié avec [[Talha]] et [[az-Zubayr]] contre lui. <ref>At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 451 et 544 et vol 5, p 150, 1387 H</ref> Les trois ont mobilisé alors une armée de trois mille hommes et se sont déplacés vers [[Bassora]].<ref>At-Tbarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 454, 1387 H</ref> Dans cette bataille, [[Aïcha]] était montée sur un Chameau nommé ‘Askar et c'est pour cette raison que la bataille a été nommé « [[Jamal]] », mot arabe signifiant Chameau.<ref>At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 507, 1387 H</ref>  
   
   
Dès son arrivée à Bassora, l'Imam Ali (a) a d'abord parlé et fait un discours pour ceux qui ont rompu leur [[allégeance]] afin d'éviter la bataille. Mais, cela n'a donné aucun résultat et les opposant ont commencé la bataille en tuant l'un des [[compagnons de l'Imam Ali (a)]].<ref>Tabarî, v. 4, p. 511 ; Shahîdî, p. 104</ref>  
Dès son arrivée à Bassora, l'Imam Ali (a) a d'abord parlé et fait un discours pour ceux qui ont rompu leur [[allégeance]] afin d'éviter la bataille. Mais, cela n'a donné aucun résultat et les opposant ont commencé la bataille en tuant l'un des [[compagnons de l'Imam Ali (a)]].<ref>At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 511, 1387 H</ref>  


[[Az-Zubayr]] s'est également retiré de l'armée avant que la bataille ne commence, sous l'effet d'un [[hadith]] du [[Prophète (s)]] que Ali (a) lui rappela ; un hadith dans lequel le Prophète (s) avait dit à [[az-Zubayr]] :  
[[Az-Zubayr]] s'est également retiré de l'armée avant que la bataille ne commence, sous l'effet d'un [[hadith]] du [[Prophète (s)]] que Ali (a) lui rappela ; un hadith dans lequel le Prophète (s) avait dit à [[az-Zubayr]] :  
Ligne 653 : Ligne 653 :
Toutefois il a été tué à l'extérieur de [[Bassora]] par un homme nommé [[‘Amr b. Jurmûz]].<ref>Shahîdî, p. 104</ref>
Toutefois il a été tué à l'extérieur de [[Bassora]] par un homme nommé [[‘Amr b. Jurmûz]].<ref>Shahîdî, p. 104</ref>


Après plusieurs jours de combats, de souffrances et de nombreuses pertes, les partisans de [[Jamal]] furent battus. Dans cette bataille, [[Talha]] a été tué<ref>Shahîdî, p. 108</ref> et [[Aïcha]] a été renvoyée à [[Médine]], respectueusement.<ref>Shahîdî, p. 108</ref>
Après plusieurs jours de combats, de souffrances et de nombreuses pertes, les partisans de [[Jamal]] furent battus. Dans cette bataille, [[Talha]] a été tué<ref>Shahîdî, p. 108</ref> et [[Aïcha]] a été renvoyée à [[Médine]], respectueusement.<ref>Shahîdî, Ali az Zabân Ali (a), p 108</ref>
 
==== Bataille de Siffin (''al-Qâsitûn'') ====
'''Bataille de Siffin (''al-Qâsitûn'')'''
{{Article connexe|Bataille de Siffin}}   
{{Article connexe|Bataille de Siffin}}   
 
La [[Bataille de Siffin]] eut lieu entre l'Imam Ali (a) et ''[[al-Qâsitûn]]'' ({{InlineArabic|القاسطون}} : [[Muawiya]] et son armée)<ref>Jawharî, as-Sihâh, vol 3, p 1152, 1404 H</ref> au mois de [[Safar]] de l'[[an 37 H]], en [[Syrie]] près de l'[[Euphrate]], dans un lieu appelé [[Siffîn]]. Cette bataille a fini avec un arbitrage (une médiation) lors du mois de [[Ramadan]] de l'[[an 38 h]].<ref>Al-Ya‘qûbî, Târîkh Ya'qûbi, vol 2, p 188 ; Khalîfa, Târîkh Khalifa b. Khayyât, p 191</ref>
La [[Bataille de Siffin]] eut lieu entre l'Imam Ali (a) et ''[[al-Qâsitûn]]'' ({{InlineArabic|القاسطون}} : [[Muawiya]] et son armée)<ref>Jawharî, v. 3, p. 1152</ref> au mois de [[Safar]] de l'[[an 37 H]], en [[Syrie]] près de l'[[Euphrate]], dans un lieu appelé [[Siffîn]]. Cette bataille a fini avec un arbitrage (une médiation) lors du mois de [[Ramadan]] de l'[[an 38 h]].<ref>Ya‘qûbî, v. 2, p. 188; Khalîfa, p. 191</ref>


Bien que [[Muawiya]] était capable d'aider [[Uthman]], mais n'a rien fait quand il était assiégé. En fait, il avait l'intention d'amener Uthman jusqu'à [[Damas]] pour contrôler, lui-même, les affaires depuis Damas. Après le meurtre de Uthman, Muawiya a essayé d'introduire l'Imam Ali (a) comme le meurtrier de Uthman au peuple de la Syrie.  
Bien que [[Muawiya]] était capable d'aider [[Uthman]], mais n'a rien fait quand il était assiégé. En fait, il avait l'intention d'amener Uthman jusqu'à [[Damas]] pour contrôler, lui-même, les affaires depuis Damas. Après le meurtre de Uthman, Muawiya a essayé d'introduire l'Imam Ali (a) comme le meurtrier de Uthman au peuple de la Syrie.  
Ligne 666 : Ligne 664 :
Après plusieurs lettres et l'envoi d'un représentant à [[Muawiya]] tous en vain, l'Imam Ali (a) a vu que Muawiya cherche la guerre et le conflit. Ce fut ainsi que l'Imam (a) prit le chemin de la Syrie avec son armée. De l'autre côté, Muawiya aussi se mit en route avec son armée, et les deux armées campèrent en Syrie près de l'[[Euphrate]], dans un lieu appelé [[Siffîn]].  
Après plusieurs lettres et l'envoi d'un représentant à [[Muawiya]] tous en vain, l'Imam Ali (a) a vu que Muawiya cherche la guerre et le conflit. Ce fut ainsi que l'Imam (a) prit le chemin de la Syrie avec son armée. De l'autre côté, Muawiya aussi se mit en route avec son armée, et les deux armées campèrent en Syrie près de l'[[Euphrate]], dans un lieu appelé [[Siffîn]].  


L'Imam Ali (a), toutefois, fit des efforts pour empêcher la guerre : il envoya encore des lettres à Muawiya, or ses tentatives furent futiles et la bataille déclencha enfin au mois de [[Safar]] de l'[[an 37 h]] / août 657.<ref>Shahîdî, p. 121-113</ref>
L'Imam Ali (a), toutefois, fit des efforts pour empêcher la guerre : il envoya encore des lettres à Muawiya, or ses tentatives furent futiles et la bataille déclencha enfin au mois de [[Safar]] de l'[[an 37 h]] / août 657.<ref>Shahîdî, Ali az Zabân Ali (a), p 121-113</ref>


Dans la dernière offensive, quand l'armée de l'Imam Ali (a) étaient sur le point de gagner, [[Muawiya]], sur le conseil de [[‘Amr b. al-‘Âs]], ordonna à ses soldats de hisser n'importe quel ''[[Mus'haf]]'' (une partie ou des copies complètes du [[Coran]]) disponibles dans le camp, sur leurs lances et de se déplacer vers l'armée de l'Imam Ali (a), les invitant à accepter l'ordre du [[Coran]].  
Dans la dernière offensive, quand l'armée de l'Imam Ali (a) étaient sur le point de gagner, [[Muawiya]], sur le conseil de [[‘Amr b. al-‘Âs]], ordonna à ses soldats de hisser n'importe quel ''[[Mus'haf]]'' (une partie ou des copies complètes du [[Coran]]) disponibles dans le camp, sur leurs lances et de se déplacer vers l'armée de l'Imam Ali (a), les invitant à accepter l'ordre du [[Coran]].  
Ligne 673 : Ligne 671 :
::« Nous ne combattrons pas ces personnes et nous devons accepter ce qu'ils disent. »  
::« Nous ne combattrons pas ces personnes et nous devons accepter ce qu'ils disent. »  


L'Imam Ali (a) leur ait dit que c'était une machination et qu'ils utilisaient pour échapper, mais personne ne l'écouta.<ref>al-Mi‘yâr va al-Muwazina, p. 162; Shahîdî, p. 122</ref>
L'Imam Ali (a) leur ait dit que c'était une machination et qu'ils utilisaient pour échapper, mais personne ne l'écouta.<ref>Al-Iskâfî, al-Mi‘yâr va al-Muwazina, p 162, 1402 H ; Shahîdî, Ali az-Zabân Ali (a), p 122</ref>


L'Imam Ali (a), contraint alors d'accepter l'[[arbitrage]], envoya une lettre à [[Muawiya]] dans laquelle il lui dit qu'il sait que le [[Coran]] ne compte pas vraiment pour Muawiya, mais que néanmoins il accepte l'arbitrage du Coran.<ref>Ibn Muzâhim, p. 490</ref>
L'Imam Ali (a), contraint alors d'accepter l'[[arbitrage]], envoya une lettre à [[Muawiya]] dans laquelle il lui dit qu'il sait que le [[Coran]] ne compte pas vraiment pour Muawiya, mais que néanmoins il accepte l'arbitrage du Coran.<ref>Nasr b. Muzâhim, Waq'at as-Siffîn, p 490</ref>


Il a été convenu qu'un arbitre de chacune des armées de la [[Syrie]] et de l'[[Irak]] se réunissent et jugent la situation en se référant au [[Coran]]. Les Syriens ont nommé [[‘Amr b. al-‘Âs]] comme leur représentant. Ash‘ath et un groupe de l'armée de l'Imam Ali (a) (qui plus tard sont devenus membres des [[Kharidjites]]) ont proposé [[Abû Mûsâ al-Ash‘arî]] de leur côté.  
Il a été convenu qu'un arbitre de chacune des armées de la [[Syrie]] et de l'[[Irak]] se réunissent et jugent la situation en se référant au [[Coran]]. Les Syriens ont nommé [[‘Amr b. al-‘Âs]] comme leur représentant. Ash‘ath et un groupe de l'armée de l'Imam Ali (a) (qui plus tard sont devenus membres des [[Kharidjites]]) ont proposé [[Abû Mûsâ al-Ash‘arî]] de leur côté.  


Cependant, l'Imam Ali (a) a recommandé [[Ibn Abbas]] et [[Mâlik al-Ashtar]], mais ils n'ont été admis par Ash'ath et ses partisans. Ils ont été rejetés sous le prétexte que [[Mâlik]] a soutenu la guerre et qu'Ibn Abbas n'était pas approprié parce que ‘Amr b. al-'Âs était originaire de [[Mudar]], et alors l'autre personne devait être du [[Yémen]].<ref>Ibn A‘tham, v. 3, p. 163</ref>
Cependant, l'Imam Ali (a) a recommandé [[Ibn Abbas]] et [[Mâlik al-Ashtar]], mais ils n'ont été admis par Ash'ath et ses partisans. Ils ont été rejetés sous le prétexte que [[Mâlik]] a soutenu la guerre et qu'Ibn Abbas n'était pas approprié parce que ‘Amr b. al-'Âs était originaire de [[Mudar]], et alors l'autre personne devait être du [[Yémen]].<ref>Ibn A‘tham al-Kûfî, al-Futûh, vol 3, p 163, 1411 H</ref>
 
Enfin, ‘Amr b. al-'Âs a réussi à tromper Abû Mûsâ et a mis fin à l'[[arbitrage]] en faveur de [[Muawiya]] dans le [[Ramadan]] [[38 H]] / Février 659.<ref>Shahîdî, p. 129</ref>


'''Bataille de Nahrawân (''al-Mâriqûn'')'''
Enfin, ‘Amr b. al-'Âs a réussi à tromper Abû Mûsâ et a mis fin à l'[[arbitrage]] en faveur de [[Muawiya]] dans le [[Ramadan]] [[38 H]] / Février 659.<ref>Shahîdî, Ali az- Zabân Ali (a), p 129</ref>
==== Bataille de Nahrawân (''al-Mâriqûn'') ====
{{Article connexe|Bataille de Nahrawan}}
{{Article connexe|Bataille de Nahrawan}}
 
L'événement de l'[[arbitrage]] de la [[bataille de Siffin]] se termina par la protestation et l'opposition de quelques-uns des [[compagnons de l'Imam Ali (a)]] qui étaient bouleversés par le résultat. Ils lui dirent alors  :  
L'événement de l'[[arbitrage]] de la [[bataille de Siffin]] se termina par la protestation et l'opposition de quelques-uns des [[compagnons de l'Imam Ali (a)]] qui étaient bouleversés par le résultat. Ils lui dirent alors  :  
::« Pourquoi as-tu accepté l'intervention d'un arbitre dans une affaire de Dieu ? »  
::« Pourquoi as-tu accepté l'intervention d'un arbitre dans une affaire de Dieu ? »  
Ils protestèrent, alors que l'Imam Ali (a) lui même était contre cela au départ et c'était eux-même qui avaient forcé l'Imam Ali (a) d'accepter l'[[arbitrage]]. Ils se séparèrent de l'Imam (a), l'ont maudit et considéré comme impie (excommunié : ''at-Takfîr'').<ref>Shahristânî, v. 1, p. 106-107 et 135</ref>
Ils protestèrent, alors que l'Imam Ali (a) lui même était contre cela au départ et c'était eux-même qui avaient forcé l'Imam Ali (a) d'accepter l'[[arbitrage]]. Ils se séparèrent de l'Imam (a), l'ont maudit et considéré comme impie (excommunié : ''at-Takfîr'').<ref>Shahristânî, al-Milal awa an-Nihal, vol 1, p 106-107 et 135</ref>


Ce groupe, connu sous comme les [[Kharidjites]] ou les [[al-Mâriqûn]] ({{InlineArabic|المارقون}}), se sont endurcis dans leur accusation, sont devenus très violents et ont commencé à assassiner les gens ; ils tué par exemple [[Abd Allah b. Khabbâb]] dont le père était l'un des [[compagnons du Prophète (s)]] ; ils ont déchiré le ventre de sa femme enceinte.<ref>Shahîdî, p132</ref> Suite à ces violences, l'Imam Ali (a) a été contrainte de se battre avec eux.
Ce groupe, connu sous comme les [[Kharidjites]] ou les [[al-Mâriqûn]] ({{InlineArabic|المارقون}}), se sont endurcis dans leur accusation, sont devenus très violents et ont commencé à assassiner les gens ; ils tué par exemple [[Abd Allah b. Khabbâb]] dont le père était l'un des [[compagnons du Prophète (s)]] ; ils ont déchiré le ventre de sa femme enceinte.<ref>Shahîdî, Ali az-Zabân ali (a), p 132</ref> Suite à ces violences, l'Imam Ali (a) a été contrainte de se battre avec eux.


Avant de se lancer dans la bataille, il envoya [[Abd Allah b. Abbas]] pour négocier avec eux, mais cela n'a pas été utile. Finalement, l'Imam Ali (a), lui-même, est allé  pour parler avec eux. Certains d'entre eux se sont repentis, mais beaucoup sont restés sur leur conviction. Finalement, la bataille a commencé et aucun d'eux n'a survécu sauf neuf ; du côté du camp de l'Imam Ali (a) sept ou neuf personnes ont été tués.<ref>Shahîdî, p. 133-134</ref>
Avant de se lancer dans la bataille, il envoya [[Abd Allah b. Abbas]] pour négocier avec eux, mais cela n'a pas été utile. Finalement, l'Imam Ali (a), lui-même, est allé  pour parler avec eux. Certains d'entre eux se sont repentis, mais beaucoup sont restés sur leur conviction. Finalement, la bataille a commencé et aucun d'eux n'a survécu sauf neuf ; du côté du camp de l'Imam Ali (a) sept ou neuf personnes ont été tués.<ref>Shahîdî, Ali az-Zabân ali (a), p 133-134</ref>


==Martyre==
==Martyre==
Utilisateur anonyme