Verset de la Lumière

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Le verset de la lumiére

Verset de la Lumière (en arabe : آیة النور), est le verset 35 de la Sourate an-Nûr. C'est dans ce verset que Dieu est présenté comme " La Lumière des cieux et de la terre. "

Dans certaines exégèses chiites, le contenu de ce verset est comparée avec les Ahl al-Bayt (a) : les membres impeccables et immaculés de sa famille, à savoir : lui-même, sa fille Fâtima (a), l'Imam Ali (a) et les onze descendants de ces trois personnes = le plérôme des quatorze impeccables.

Par exemple, d’après l'exégèse du Coran, écrite par Shubbar, “ Mishkât “ (niche de lampe), c’est-à-dire la poitrine du Prophète (s), “ Zujâja “ (verre) est son coeur, “ Misbâh “ (lampe) signifie la prophétie et “ Shajara Mubâraka “ (arbre béni) est l’arbre de la prophétie.
‘Allâma Tabâtabâ’î dit : “ ce hadith fait allusion aux meilleures personnes, c’est-à-dire, le Prophète (s) et sa famille immaculée (a); pourtant l’aspect de ce verset contient tous les Prophètes (a), les Awsyâ’ et les Awlyâ’.

Texte du verset

اللَّـهُ نُورُ‌ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ ۚ مَثَلُ نُورِ‌هِ كَمِشْكَاةٍ فِيهَا مِصْبَاحٌ ۖ الْمِصْبَاحُ فِي زُجَاجَةٍ ۖ الزُّجَاجَةُ كَأَنَّهَا كَوْكَبٌ دُرِّ‌يٌّ يُوقَدُ مِن شَجَرَ‌ةٍ مُّبَارَ‌كَةٍ زَيْتُونَةٍ لَّا شَرْ‌قِيَّةٍ وَلَا غَرْ‌بِيَّةٍ يَكَادُ زَيْتُهَا يُضِيءُ وَلَوْ لَمْ تَمْسَسْهُ نَارٌ‌ ۚ نُّورٌ‌ عَلَىٰ نُورٍ‌ ۗ يَهْدِي اللَّـهُ لِنُورِ‌هِ مَن يَشَاءُ ۚ وَيَضْرِ‌بُ اللَّـهُ الْأَمْثَالَ لِلنَّاسِ ۗ وَاللَّـهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa Lumière est à la ressemblance d'une niche où se trouve une lampe; la lampe est dans un [récipient de] verre; celui-ci semblerait un astre étincelant; elle est allumée grâce à une arbre béni, [grâce à] un olivier ni oriental ni occidental, dont l'huile [est si limpide qu'elle] éclairerait même si nul feu ne la touchait.

Lumière sur Lumière. Allah, vers Sa Lumière, dirige qui il veut. Allah propose des paraboles aux hommes. Allah, de toute chose, est omniscient.[1]

Sourate an-Nûr, v 35

Explication du verset

Dieu le Très-Haut, est une Lumière, grâce à laquelle, les cieux et la terre sont apparus. C'est ce que signifie la première partie du verset : «الله نور السموات و الارض».

Il y a une finesse dans le sens de ce verset à laquelle, il faut faire attention :

Il ne faut pas en comprendre que Dieu est une Lumière qui se rajoute aux cieux et à la terre, déjà existants ! Non ! Tout est fait d'abord par Lui-même. En plus, ici la Lumière n'est pas une chose extérieure à Dieu (qui n'est pas Dieu) et que Dieu rajoute. Non ! Elle est dans l'Essence-même de Dieu. Ce verset décrit la " Lumière de Dieu ", c'est vrai, et même si elle dit " La Lumière de Dieu ", il ne veut pas dire non plus que cette Lumière est égale à Dieu Lui-même; Non ! Il s'agit d'une Lumière effusée de Dieu. Donc, cette Lumière n'est ni extérieure à Lui, ni la totalité de Lui.

C'est pour cette raison qu'il est écrit en suite : " Allah, vers Sa Lumière, dirige qui Il veut " : (يَهْدِي اللَّـهُ لِنُورِ‌هِ مَن يَشَاءُ).

En d'autres termes, dans ce verset, Allah essaie d'expliquer deux de ses propres attributs, à savoir : le Vivant, Celui qui est un être éternel (Al-Hayy), et Celui qui subsiste par Lui-même (al-Qayyûm).
Il compare son existence à une lumière physique et ensuite parle des différences entre ces deux.

Tout d’abord, Il compare Sa Lumière à une lampe, qui se trouve dans une niche qui la protège d’éteindre. En plus, elle est dans un cristal qui brille comme une étoile étincelante et par conséquent l’en protège et l’aide à briller, de plus en plus.
Ensuite, il se met à expliquer l’huile de ce lampe en disant que :

  • Premièrement : elle est de l’arbre de l’olivier étant plus durable que les autres.
  • Deuxièmement : elle est si bonne que rend stable la lumière et l’empêche de se déplacer vers la droite et vers la gauche et d'autre part toutes les branches de cet arbre sont vers le ciel et c’est pour ça qu’elles reçoivent également la lumière du soleil. L'arbre de l'olivier représente le nom " Allah ". Il ressemble à Allah, car cet arbre a des branches comme Allah, qui est constitué des noms divins et comme ce verset commence par le nom " Allah ", il parle de cet arbre qui Lui ressemble.
  • Troisièmement : dans cette huile, il y a un grand potentiel à s’allumer, même si personne ne la touche, et c’est la signification de cette phrase : " lumière sur lumière " et ça veut dire " le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-meme" al-Qayyum. "

À la fin il dit que, " Allah guide vers Sa Lumière qui Il veut. "[2]

Rapport entre ce verset et les Ahl-al-Bayt (a)

Comme nous l'avons dit plus haut, dans certains tafsir, c'est dit que ce verset fait allusion aux 14 impeccables. Par exemple, dans le tafsir de Shubbar il écrit : " c'est dit que [dans ce verset] le Mishkât = " une niche " = tabernacle (مِشْكَاةٍ) est la poitrine du Prophète (a), Zujaja = " [récipient de] verre " (زُجَاجَةٍ) est son cœur, et " Misbâh " (lampe) signifie la prophétie et l'arbre sacré (شَجَرَ‌ةٍ مُّبَارَ‌كَةٍ) est la lignée de la prophétie qui ni est occidental étant chrétienne dont Qibla soit l'est ni oriental étant juive dont Qibla soit l'ouest.

Il est rapporté de l’Imam ar-Ridâ (a) qu’il disait : " nous sommes le Mishkât (niche de lampe), dans laquelle se trouve la lamp du Muhammad (s). Par notre Wilâyat (Imamat), Dieu dirige qui Il veut. "[3]
D’après le Tafsîr al-Mîzân : " on interrogea à l’Imam as-Sâdiq (a) concernant le verset de la Lumière. Il (a) dit : " ce verset présente le Prophète (s) et sa famille immaculée (a) comme les Arguments de Dieu. Les Arguments qui dirigent les gens vers l’Unicité Divine (at-tawhîd), vers la religion, vers les préceptes de l’islam, vers les actes surérogatoires et les actes obligatoires. Il n’y a de puissance qu’en Dieu, qui est le Très-Haut et l’Immense.[4]
‘Allâma Tabâtabâ’î explique : " ce hadith désigne les meilleures personnes, c’est-à-dire le Prophète (s) et sa famille immaculée (a). Mais, d’après la signification apparente du verset, ce dernier comprend tous les Prophètes (a), les Awlyâ’ et les Awsyâ’. "[5]
Ce verset a fait l’objet de nombreux commentaires de grandes personnalités intellectuelles de l’islam, dont Molla Sadra Chirazi et al-Ghazali, dans le livre de Mishkât al-Anwâr.

Voir aussi

Références

  1. Traduction du Coran, Régis Blachère
  2. 'Allâma Tabâtabâ'î, Al-Mîzân, vol 15, p 121
  3. Tafsîr Shubbar, p 342
  4. Tarjumi Tafsîr Al-Mîzân, vol 15, p 166 - 171
  5. Tarjumi Tafsîr Al-Mîzân, vol 15, p 195