Sayyid Abd al-Husayn Sharaf ad-Dîn
Naissance |
H Kadhimiya en Irak |
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Décès |
8 Jumâdâ al-Âkhira, 1377 H Liban |
Sépulture | Nadjaf, Irak |
Nationalité | Irakien |
Pays de résidence | Irak, Iran, Syrie |
Religion | Musulman Chiite |
Profession |
Savant religion, Mujtahid, |
Activité principale |
Autaur des livres, combattre contre le gouvernement de la France, |
Ascendants |
Ibrâhîm al-Murtadâ, fils de l’Imam al-Kâzim (a). |
Langue d’écriture | Arabe, perse |
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Œuvres principales
Sayyid Abd al-Husayn Sharaf ad-Dîn (en arabe : السيد عبد الحسين شرف الدين موسوي العاملي), né en 1290 H et décédé en 1377 H, fut un savant chiite et était contre la division dans la communauté musulmane.
Il fit des efforts pour l’unité chiite-sunnite et pour effacer la pensée de la division parmi les penseurs musulmans. Il fut un des dirigeants du mouvement de l’indépendance de Liban.
Al-Murâja’ât et An-Nass wa al-Ijtihâd sont ses deux livres très connus, écrits pour prouver la véracité du Chiisme duodécimain. Ces livres sont traduits en plusieurs langues.
Ses professeurs très connus étaient : Âkhûnd Khurâsânî, Cheikh ash-Sharî’a Isphahânî, Sayyid Muhammad Kâzim Tabâtabâ’î Yazdî et Mîrzâ Husayn Nûrî.
Biographie
Naissance
Sayyid Abd al-Husayn Sharaf ad-Dîn naquit en l’an 1290 H à Kadhimiya.[1]
Famille
Son père fut Sayyid Yûsuf Sharaf ad-Dîn. Sa mère fut Zahrâ as-Sadr, fille de l’ayatollah Sayyid Hâdî as-Sadr et sœur de Sayyid Hasan as-Sadr, un savant chiite très connu.
Généalogie
Sayyid Abd al-Husayn sharaf ad-Dîn fut de la descendance de Ibrâhîm al-Murtadâ, fils de l’Imam al-Kâzim (a).
Emigration à Nadjaf
Lorsque Sayyid Abd al-Husayn Sharaf ad-Dîn eut 1 ans, son père émigra de Kazimayn à Nadjaf pour ses études. À l’âge de 6 ans, il alla à l’école primaire. À l’âge de 8 ans, il alla à sa patrie, Jabal Amil (au Liban) avec sa famille. À l’âge de 17 ans, il se maria avec sa cousine, et lorsqu’il termina ses études sur les bases des sciences religieuses auprès de son père, il alla à Nadjaf, à l’âge de 20 ans.
Il atteignit au niveau d’Ijtihâd (niveau de donner des fatwas) lorsqu’il avait 32 ans.
Dès son arrivée en Irak, d’après le conseil de son grand-père, l’ayatollah Sayyid Hâdî Sadr, il alla à Samarra. Là, il participa aux cours de Cheikh Hasan Karbalâ’î (M 1322 H) et Cheikh Bâqir Haydar (M 1333 H). Aussi, il participait chaque vendredi, aux cours de l’éthique de Cheikh Fat’h Ali Sultân Âbâdî.
Après un an de son arrivée à Samarra, Mîrzâ Shîrâzî quitta cette ville et alla à Nadjaf. Suite à son voyage, la Hawza de Samarra devint vide et tous les professeurs et les étudiants dans les sciences islamiques se rendirent à Nadjaf.
Retour au Liban
Après 12 ans d’étude à Nadjaf, en l’an 1322 H, Sayyid Sharaf ad-Dîn retourna au Liban. Il habita 3 ans à Chehour au Liban. Puis, suite à l’invitation des gens de Tyre, il se rendit vers cette ville au sud de Liban.
Rédaction du livre Al-Murâja’ât
Aux derniers jours de l’an 1329 H, Sharaf ad-Dîn voyagea en Égypte pour rencontrer les ulémas, les penseurs, et les écrivains de ce pays et pour préparer les conditions de l’union chiite-sunnite. Là, il connut Cheikh Sulaym, le grand savant de l’université d’Al-Azhar.
Ils écrivirent 112 lettres l’un à l’autre sur la question de la succession du Prophète (s), dans lesquelles ils se discutaient poliment et d’après les règles scientifiques. Après 25 ans, ces lettres furent imprimées sous la forme du livre al-Murâja’ât.
Combats politiques
À l’époque de Sharaf ad-Dîn, les libanais réclamaient leur indépendance. Il ne laissa pas les libanais seuls, et combattit pour l’indépendance à côté des libanais.
Après la défaite des Ottomans, le Liban rentra sous le pouvoir des français. Suite à cet événement, Sharaf ad-Dîn donna la fatwa de combattre contre le gouvernement de la France.
Les agents français essayèrent de l’arrêter, mais il alla d’abord à Jamal Âmil, puis émigra à Damas. Les soldats français brûlèrent la bibliothèque de Sharaf ad-Dîn, ce qui causa la perte de certains de ses manuscrits.
Après un an, il put retourner à Tyre et continua ses combats jusqu’à la victoire des Libanais et l’indépendance du Liban en l’an 1366 H.
Sharaf ad-Dîn alertait sur l’émigration des Juifs en Palestine et considérait la présence des Juifs dans ce pays comme dangereux.[2]
En l’an 1338 H, il voyagea de nouveau en Égypte et fit beaucoup d’efforts sur l’union chiite-sunnite.[3]
En l’an 1340 H, Malik Husayn demanda à Sharaf ad-Dîn de participer au pèlerinage et de diriger la prière collective à la Ka’ba. Il le fit et tous les chiites et les sunnites prières derrière lui.[4]
En l’an 1356 H, il voyagea en Iran, et visita Qom et Mashhad. Au cours de ce voyage, il connut la Hawza de Qom.
En l’an 1361 H, il fonda l’école Az-Zahrâ’ pour les filles. Mais ses opposants fermèrent par force. Sharaf ad-Dîn ne s’arrêta pas et continua les cours de l’école dans sa maison. Après un an, il put ouvrir de nouveau son école. Un peu plus tard, il fonda l’université de Ja’farîyya.[5]
En l’an 1365 H, il fonda le centre de charité pour les pauvres.
Pendant les dernières années de sa vie, il écrivit le livre « An-Nass wa al-Ijtihâd ».
Sermons
Sharaf ad-Dîn fut un prédicateur puissant et très fort dans les discours. Ses discours sur l’union chiite-sunnite eurent beaucoup d’influence sur les gens, surtout sur les sunnites.
Il demandait aux musulmans de laisser les divergences et d’effacer les sources de la division dans la communauté musulmane. Les deux phrases très connues de Sharaf ad-Dîn sont :
- La politique divisa la communauté musulmane, donc, la politique-même doit les unir.
- On ne peut répandre le droit chemin que par les mêmes moyens qu’on répand le chemin de l’égarement.
Discussion avec le roi saoudite
Au cours du pèlerinage, lorsqu’il rencontra le roi saoudien, Abd al-‘Azîz, il lui offrit un Coran. Abd al-‘Azîz le prit et l’embrassa. Sharaf ad-Dîn lui dit :
- « Comment l’embrasses-tu alors qu’il n’est que des papiers ? »
Abd al-‘Azîz répondit :
- « J’embrasse cette couverture pour respecter ce qui est dedans (la révélation) ».
Sharaf ad-Dîn lui dit :
- « Bien dit, Nous aussi, lorsque nous embrassons la porte de la maison du Prophète (s) ou les tombes des Imams, nous savons bien que le fer et le bois n’ont aucun effet. Mais nous les embrassons pour respecter le Prophète (s) et les Ahl al-Bayt (a).
Les gens qui y étaient présents, confirmèrent les dires de Sharaf ad-Dîn. Après cette assemblée, Abd al-‘Azîz autorisa aux pèlerins de prendre la bénédiction des traces du Prophète (a) et des Ahl al-Bayt (a). Mais le calife après Abd al-‘Azîz l’interdit de nouveau.[6]
Décès
Al-‘Allâma Sharaf ad-Dîn décéda à l’âge de 87 ans, au 8 Jumâdâ al-Âkhira 1377 H au Liban. Son corps fut envoyé à Nadjaf et y fut enterré.
Professeurs
Certains professeurs très connus d’Al-‘Allâma Sharaf ad-Dîn sont les suivants :
- Âghâ Ridâ Isphahânî (M 1322 H)
- Cheikh Muhammad Tâhâ Nadjaf (M 1323 H)
- Âkhûnd Khurâsânî (M 1329 H)
- Cheikh ash-Sharî’a Isphahânî (M 1339 H)
- Cheikh Abd Allah Mâzandarânî (M 1330 H)
- Sayyid Muhammad Kâzim Tabâtabâ’î Yazdî (M 1337 H)
- Mîrzâ Husayn Nûrî (M 1320 H)[7]
Œuvres
- Al-Fusûl al-Muhimma
- Al-kalimat al-Gharrâ’ fî Tafdîl az-Zahrâ
- Al-Murâja’ât
- An-Nass wa al-Ijtihâd : Dans ce livre il recueillit des narrations qui rapportent que certains compagnons du Prophète (s) avaient suivi leurs propres opinions au lieu de suivre celles du Prophète (s).
- Abû Hurayra
- Al-Majâlis al-Fâkhira fî Ma’tam al-‘Itrat at-Tâhira
- Falsaphat al-Mîthâq wa al-Wilâya
- Ajwabat Masâ’il Jar Allah
- Masâ’il Fiqhîyya
- Kalimat Hawla ar-Ru’ya
- Ila al-Majma’ al-‘Ilmî al-Arabî bi Damishq
- Thabt al-Athbât fî Silsilat ar-Ruwât
- Mu’allifu ash-Shî’a fî Sadr al-Islam
- Zaynab al-Kubrâ
- Bughyat ar-Râghibîn fî Ahwâl Âl Sharaf ad-Dîn
Références
- ↑ Âghâ Buzurg Téhérânî, Nuqabâ’ al-Bashar, v 3 p 1080
- ↑ Muhammad Riz Hakîmî, Sharaf ad-Dîn, p 226 - 228
- ↑ Sharaf ad-Dîn, An-Nass wa al-Ijtihâd, p 14, 175
- ↑ Sharaf ad-Dîn, Al-Murâja’ât, p 19
- ↑ Qubaysî, Hayât al-Imam Sharaf ad-Dîn, p 91
- ↑ Abd Allah Hasan, Munâzirât fi al-‘Aqâ’id wa al-Ahkâm wa al-Imâma, v 2 p 160
- ↑ Muhammad Rizâ Hakîmî, Sharaf ad-Dîn, p 53
- Personnalités enterrées dans le sanctuaire de l’Imam Ali
- Juristes chiites du XIVe siècle (H)
- Théologiens chiites du quatorzième siècle (H)
- Clercs chiites libanais du quatorzième siècle (H)
- Élèves de Muhammad Kazim Yazdi
- Élèves de Akhund Khurasani
- Partisans de la proximité des Madhhab islamiques
- Étudiants de Hawza ‘Ilmîyya de Nadjaf (après 1200 ème année de l’Hégire)