Abu al-‘Âs b. ar-Rabî‘

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Abu al-‘Âs b. ar-Rabî‘ (en arabe : أبو العاص بن الربیع) était le neveu de Sayyida Khadidja (a) qui se maria avec Zaynab, la fille du Prophète Muhammad (s). Son nom était Laqît b. ar-Rabî‘ et il mourut en l’an 12 h.
Il épousa avec Zaynab avant la prophétie du Prophète Muhammad (s). Après al-Bi‘tha, les mécréants de Quraych lui demandèrent de divorcer de sa femme. Il ne l’accepta pas, cependant il ne permit pas à Zaynab d'émigrer à Médine avec les musulmans.
Au cours de la bataille Badr, Abu al-‘Âs fut capturé par les musulmans et selon l’engagement qu’il donna au Messager de Dieu (s), il envoya Zaynab à Médine.
En l’an 6 de l’hégire, il embrassa à l’islam et alla à Médine et vécut avec Zaynab. Amâma, l’épouse de l’Imam Ali (a), est la fille d’Abu al-‘ s et de Zaynab.

Biographie

Abu al-‘Âs, Laqît b. ar-Rabî‘ b. Abd al-‘Uzzâ b. Abd Shams b. Abd Manâf, de la tribu de Quraych était le neveu (le fils de la sœur) de la Dame Khadidja (a). Il était le gendre de l’Envoyé de Dieu (s) et se maria avec sa fille, Zaynab.[1]
Abu al-‘Âs était son surnom. D’après Ibn Abd al-Barr, le nom « Laqît » est souvent employé pour lui.[2] Cependant, les autres noms comme al-Qâsim,[3] al-Muqassim,[4] Hushaym et Muhashshim[5] est également cité pour lui.
Abu al-‘Âs était un homme d'affaires, riche, digne de confiance et très célèbre dans La Mecque.[6] Lorsque le Prophète Muhammad (s) fut choisi comme l’envoyé divin, les païens quraychites se mirent à le harceler. Ils proposèrent à lui et à ‘Atabat b. Abî Lahab de divorcer des filles du Prophète (s). Au contraire de ‘Ataba, Abu al-‘Âs le refusa.[7] Le Messager d’Allah (s) donc le louait.[8]

Captivité

Abu al-‘Âs épousa Zaynab, la fille du Messager de Dieu (s) avant al-Bi‘tha.[9] Après la prophétie du Prophète Muhammad (s), malgré de la croyance de Sayyida Khadidja (a) et ses filles y compris Zaynab, il ne convertit à l’islam.[10]
Par la suite de l’émigration à Médine, le Messager d’Allah (s) envoya Abû Râfi‘ et Zayd b. Hâritha à La Mecque afin d'emmener ses filles à Médine. Mais, Abu al-‘Âs ne laissa pas Zaynab d’aller à Médine.[11]

À la guerre Badr, Abu al-‘Âs qui était dans le rang des polythéistes, fut capturé par les musulmans.[12] Pour libérer les captifs, les gens de La Mecque payèrent des biens comme rançon aux musulmans.
Zaynab versa également une rançon pour son mari. Parmi les biens dont elle envoya, il y avait un collier qui appartenait à sa mère, Sayyida Khdidja (a) que cette dernière l’offrit à Zaynab le jour de son mariage.
Le Prophète (s) qui aimait beaucoup Khadidja (a), quand il vit son collier compatit à sa fille. Il demanda aux musulmans de libérer l’époux de Zaynab et de remettre ses biens. Les musulmans acceptèrent et le Messager de Dieu (s) le libéra à condition d’envoyer Zaynab chez lui.[13]
À son retour à La Mecque, il envoya Zaynab à Médine avec les compagnons du Prophète (s).[14] Selon une autre source, elle immigra avec son père, l’Envoyé de Dieu (s), à Médine.[15]

Se convertir à l’islam

Abu al-‘Âs embrassa l’islam à la 6e année de l’hégire.[16] En Jumâda al-Ûlâ 6 h, il se rend à Cham avec une caravane de Quraych pour faire du commerce.[17] Sur le chemin du retour, il avait lieu une guerre (Sarîyya) entre eux et les musulmans qui étaient commandés par Zayd b. Hâritha.
Dans cette bataille, certains mécréants quraychites purent fuir et certains d’autres furent capturés.

Abu al-‘Âs échappa aux musulmans. Il arriva nuitamment à Médine et recourut à sa femme, Zaynab. Cette dernière l’aida mais informa le Prophète (s) de sa présence à la mosquée et devant les musulmans. Zaynab dit à son père qu’elle l’a abrité et il l’accepta.
Le Messager d’Allah (a) ordonna de rendre les biens de la caravane. Il lui dit jusqu’au moment qu’Abu al-‘Âs est polythéiste, elle ne peut pas avoir la relation avec lui.
Il revint à La Mecque et rendit les biens à leurs propriétaires. Il leur dit qu’il a embrassé l’islam à Médine.[18]

Après quelque temps, Abu al-‘Âs alla à Médine et en l’an 7 de l’hégire et sans remariage, il revint chez Zaynab.[19] Certains rapportèrent qu’ils se remarièrent une autre fois.[20]

Leur mariage conduisit à deux enfants, un fils nommé Ali et une fille appelée Amâma.[21] Après le martyre de Sayyida Fatima Zahra (a) et selon son testament, l’Imam Ali (a) se maria avec Amâma. Le fruit de ce mariage était un fils nommé Muhammad al-Awsat.[22]

Références

  1. Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 4, p 222
  2. Ibn ‘Abd al-Barr, Al-Istî‘âb, vol 4, p 1701
  3. Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 4, p 222
  4. Ibn Qutayba, Al-Ma‘ârif, p 141
  5. Ibn ‘Abd al-barr, Al-Istî‘âb, vol 4, p 1701
  6. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 651
  7. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 652
  8. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 652
  9. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 8, p 25
  10. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 652
  11. Al-Maqdisîyy, Al-Bad’ wa at-Târîkh, vol 5, p 18
  12. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 652 - 653
  13. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 653 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 8, p 26
  14. Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 653
  15. Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 8, p 26
  16. Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, vol 2, p 553 - 554
  17. Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, vol 2, p 553 ; Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 1, p 377, 398
  18. Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, vol 2, p 553 - 554
  19. Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, vol 2, p 554 ; Ibn Hishâm, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 659 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 8, p 27
  20. Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 4, p 222
  21. Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 6, p 130 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 8, p 25
  22. Ibn al-Athîr al-Jazarî, Al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 3, p 397