Brouillon:Puberté
Puberté (en arabe : البلوغ) est un terme de fiqh islamique qui désigne l'atteinte d'une étape de la vie où une personne devient responsable de ses obligations religieuses et doit se conformer aux lois de la charia. Les juristes, s'appuyant sur des hadiths rapportés des Ahl al-Bayt (a), ont mentionné des signes de la puberté. Selon l'opinion majoritaire des juristes chiites, les fils atteignent la puberté à la fin de leur quinzième année lunaire (équivalent approximativement à 14 ans, 6 mois et 12 jours), et les filles à la fin de leur neuvième année lunaire (équivalent approximativement à 8 ans, 8 mois et 20 jours) ou selon certains à treize ans.
La pollution nocturne et la pousse de poils pubiens drus sous le ventre sont également mentionnées comme des signes naturels communs de la puberté pour les filles et les garçons. La menstruation, quant à elle, est un signe spécifique de la puberté chez les filles. Dès l'apparition de l'un de ces signes chez une personne, elle est considérée comme pubère. Une fois l'âge de la puberté atteint, l'individu devient responsable des obligations divines et est soumis aux préceptes de la loi islamqiue, qu'il s'agisse d'obligations cultuelles, juridiques, pénales, économiques, ou autres.
Terminologie
La puberté est un terme de fiqh islamique désignant l'atteinte d'un âge où une personne devient responsable de ses obligations religieuses et doit se conformer aux lois de la charia.[1] Étant donné que la puberté entraîne des responsabilités face aux lois de la religion pour l'individu, elle occupe une place particulière dans la science du fiqh (jurisprudence islamique), et les juristes ont discuté de sa nature, de ses signes et de ses préceptes.[2] D’après les juristes, la puberté, aux côtés de la raison et de la capacité à accomplir les obligations, fait partie des conditions générales du Taklîf (la responsabilité face aux lois de la religion), c'est-à-dire des conditions qui doivent être remplies pour toutes les devoirs prescrits par la religion.[3] Pour cette raison, elle est mentionnée dans la plupart des chapitres de la jurisprudence islamique.[4]
Signes de la puberté
Dans le fiqh, en s'appuyant sur des hadiths rapportés des Imams infaillibles (a), des conditions d'âge ainsi que des signes naturels de la puberté ont été établis. La réalisation de l'un de ces signes suffit à confirmer la puberté. Selon l'opinion majoritaire des juristes chiites, les garçons sont considérés pubères à la fin de leur quinzième année lunaire (équivalent approximativement à 14 ans, 6 mois et 12 jours), et les filles à la fin de leur neuvième année lunaire (équivalent approximativement à 8 ans, 8 mois et 20 jours)[5] ou selon certains,[6][7] s'appuyant sur certains hadiths,[8] à treize ans.
Certains signes naturels de la puberté sont communs aux garçons et aux filles. Ils comprennent : L’émission de sperme (pollution nocturne).[9] La pousse de poils drus sous le bas-ventre.[10] D’après certains, lour les filles, la menstruation fait partie des signes de la puberté.[11]
Moyens de prouver la puberté
Si une personne affirme avoir atteint l’âge de la puberté, sa déclaration est acceptée dans l’un des trois cas suivants :
- Si elle considère comme cause de sa puberté la pollution nocturne (pour les garçons et les filles) ou les menstruations (pour les filles), il faut que ces phénomènes soient jugés possibles dans son cas.[12]
- Si elle affirme que la cause de sa puberté est la pousse de poils drus sous le bas-ventre, sa déclaration est acceptée après constatation visuelle.[13]
- Si elle invoque l’âge comme preuve de sa puberté, sa parole n’est admise qu’à condition de présenter un témoignage légal valide (deux témoins crédibles selon la loi religieuse).[14]
Effets de fiqh et juridiques de la puberté
Une fois que l’être humain atteint l’âge de la puberté, il devient soumis aux devoirs divins et concerné par les lois et préceptes de la religion, qu’elles soient cultuelles, juridiques, pénales, économiques, sociales ou politiques.[15] Cependant, selon l’affirmation de certains juristes, pour de nombreux préceptes qui concernent la validité ou l’invalidité d’un acte (al-Ahkâm al-Wad‘îyya), telles que ceux relatifs à l’héritage, au Dîyyât,[Note 1] à la garantie (ad-Dimân), à Hîyâzat[Note 2], et bien d’autres du même genre, la puberté n’est pas une condition requise : ces dispositions s’appliquent également aux personnes non pubères.[16]
Puberté précoce et la puberté tardive
La puberté précoce est un phénomène physiologique observé chez certains garçons et filles. Dans ce cas, en raison de facteurs tels que l’hérédité, le climat, l’hygiène et l’alimentation, les signes et manifestations de la puberté apparaissent plus tôt que chez les autres enfants du même âge.[17] La puberté tardive se rencontre également chez les deux sexes, mais elle est plus fréquente chez les garçons que chez les filles. On considère qu’un individu souffre de puberté tardive lorsque les signes et symptômes de la puberté ne sont pas apparus avant l’âge de 17 ans.[18]
Note
- ↑ Les Dîyyât désignent la somme d’argent fixée par l’islam et imposée à l’auteur d’un délit. Celui-ci est tenu de la verser à la victime — ou à ses ayants droit — en réparation d’un homicide ou d’une atteinte portée à l’un de ses membres.
- ↑ L’acquisition des biens mobiliers permis à acquérir, c’est-à-dire biens qui n’ont pas de propriétaire spécifique et tout le monde peut les utiliser.
Références
- ↑ Jam'î Az Nivîsandigân, Farhangi Fiqhi Fârsî, Vol. 2, P. 135, 1387 SH.
- ↑ Subhânî, al-Bulûgh Haqîqatuh, 'Alâmâtuh Wa Ahkâmuh, P. 6, Bî-Tâ.
- ↑ An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, Vol. 11, P. 472, 1362 SH ; Muntazirî, Nihâyat al-Usûl, P. 174, 1415 H.
- ↑ Nûrmufîdî, Barrasîyi Fiqhîyi Bulûghi Dukhtarân, P. 20, 1395 SH.
- ↑ Al-Bahrânî, al-Hadâ'iq al-Nâdirah, Vol. 20, P. 348, 1363 SH.
- ↑ « Taghyîri Fatvâyi Yikî Az Marâji'i Taqlîd Darbârihyi Sinni Taklîfi Dukhtarân », Khabarguzârîyi Hawzih.
- ↑ Sâni'î, Bulûghi Dukhtarân, P. 35-36, 1386 SH.
- ↑ Rajâ'î, al-Masâ'il al-Fiqhiyyah, P. 168, 1421 H.
- ↑ Muhaqqiqi Al-Hillî, Sharâyi' al-Islâm, Vol. 2, P. 84, 1408 H ; Shahîdi Thânî, al-Rawdat al-Bahiyyah Fî Sharh al-Lum'at al-Dimashqiyyah, Vol. 2, P. 144, 1410 H ; Muhaqqiqi Ardabîlî, Majma' al-Fâ'idah Va al-Burhân, Mu'assisihyi al-Nashr al-Islâmî, Vol. 9, P. 185, Bî-Tâ ; Imâm Khumaynî, Tahrîr al-Wasîlah, Mu'assisihyi Tanzîm Va Nashri Âsâri Imâm Khumaynî, Vol. 2, P. 14, Bî-Tâ.
- ↑ Muhaqqiqi Al-Hillî, Sharâyi' al-Islâm, Vol. 2, P. 84, 1408 H ; Shahîdi Thânî, al-Rawdat al-Bahiyyah Fî Sharh al-Lum'at al-Dimashqiyyah, Vol. 2, P. 144, 1410 H ; Muhaqqiqi Ardabîlî, Majma' al-Fâ'idah Va al-Burhân, Mu'assisihyi al-Nashr al-Islâmî, Vol. 9, P. 185, Bî-Tâ ; Imâm Khumaynî, Tahrîr al-Wasîlah, Mu'assisihyi Tanzîm Va Nashri Âsâri Imâm Khumaynî, Vol. 2, P. 14, Bî-Tâ.
- ↑ Cheikh At-Tûsî, al-Mabsût, Vol. 2, P. 282, Bî-Tâ ; Muhaqqiqi Ardabîlî, Majma' al-Fâ'idah Va al-Burhân, Mu'assisihyi al-Nashr al-Islâmî, Vol. 9, P. 191, Bî-Tâ.
- ↑ An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, Vol. 35, P. 117, 1362 SH.
- ↑ An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, Vol. 35, P. 118, 1362 SH.
- ↑ An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, Vol. 35, P. 118, 1362 SH.
- ↑ Jam'î Az Nivîsandigân, Farhangi Fiqhi Fârsî, Vol. 2, P. 136, 1387 SH ; Mihrîzî, «Bulûghi Dukhtarân», P. 127-128, 1376 SH.
- ↑ Husaynî Marâghî, al-'Anâwîn al-Fiqhiyyah, Vol. 2, P. 660, 1417 H.
- ↑ Muhammadiyân, Bulûgh Tavalludî Dîgar, P. 47, 1371 SH.
- ↑ Muhammadiyân, Bulûgh Tavalludî Dîgar, P. 49, 1371 SH.
Bibliographie
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- »Taghyîri Fatvâyi Yikî Az Marâji'i Taqlîd Darbârihyi Sinni Taklîfi Dukhtarân», Khabarguzârîyi Hawzih, Târîkhi Darji Matlab: 30 Urdîbihisht 1400 SH, Târîkhi Mushahidih: 27 Isfand 1403 SH.
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