Ihtilâm

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Al-Ihtilâm (en arabe : الاحتلام) se réfère à l'éjaculation du sperme pendant le sommeil. Dans les préceptes islamiques, il est considéré comme un signe de l’âge de puberté chez l'homme.

Al-Ghusl (les ablutions majeures) est obligatoire après avoir eu une pollution nocturne pour celui qui veut accomplir un acte qui nécessite la pureté comme la prière, le jeûne et at-Tawaf, etc... parce qu'il est en état d’al-Janâba (la pollution).

Si, en se réveillant le matin, quelqu’un s’aperçoit qu’il est en état d’al-Janâba (c’est-à-dire, il a eu une pollution nocturne), il n’aura pas besoin de compenser le jeûne de ce jour-là, c’est-à-dire que son jeûne est correct).

Définition

Al-Ihtilâm signifie l'éjaculation du sperme involontaire pendant le sommeil[1] . Les jurisconsultes l'ont utilisé dans les deux sens :

  1. l'éjaculation
  2. l'éjaculation dans le sommeil.[2]

Celui qui éprouve al-Ihtilâm s'appellent Muhtalim.

Préceptes jurisprudentiels

Les versets 58 et 59 de la sourate an-Nûr font allusion à al-Ihtilâm. En outre, Cheikh al-Kulaynî consacra un chapitre dans le livre al-Kâfî, sous le nom de "Bâb Ihtilâm ar-Rajul wa al-Mar'a", dans lequel il mentionna sept hadiths[3].

Dans les livres de Tawdîh al-Masâ'il ; il n'y a pas de section spécifique pour les préceptes d'al-Ihtilâm. Et les préceptes relatifs à celui qui éprouve al-Ihtilâm sont mentionnés dans différentes sections telles que les chapitres concernant le jeûne et le Hadj.

Selon les Jurisconsultes chiites, al-Ihtilâm est considéré comme l'un des signes de la puberté chez les hommes[4].

Les fatwas des Jurisconsultes chiites sont basées sur plusieurs hadiths que Yûsuf al-Bahrânî les considérèrent comme al-Mutakâthir (abondant)[5].

Si, en se réveillant le matin, quelqu’un s’aperçoit qu’il est en état d’al–janâba (c’est–à–dire il a eu une pollution nocturne), il devra faire al-Ghusl (Ablution majeure) pour faire la prière, jeûner, rester dans la mosquée, réciter les sourates al-Azâ'im (les sourates qui ont des versets, lorsqu'elles sont lues ou entendues, sont obligées de se prosterner ; la sourate as-Sajda, la sourate Fussilat, la sourate al-‘Alaq et la Sourate an-Najm)[6].

S'il y a des doutes sur l'humidité qui sort pendant le sommeil, est-ce que c'est du sperme ou pas ? La règle est suivante :

S'il n'y a pas de signes de sperme tels que sortir avec un plaisir sexuel, alors il n'est pas obligé de faire al-Ghusl.[7]

Si, en se réveillant avant l'aube, quelqu’un se rend compte qu’il est en état d’al–Janâba, (c’est-à-dire, il a eu une pollution nocturne), il doit faire al-Ghusl avant l'appel de la prière, mais, si quelqu’un dort pendant la journée et éjacule pendant le sommeil, son jeûne ne sera pas rompu, et il n’aura pas besoin de compenser le jeûne de ce jour–là, c’est-à-dire que son jeûne est correct.[8]

Si, un Muhrim [un pèlerin qui est en état d'al–Ihrâm] éjacule, son hadj ne sera pas incorrect, mais selon les jurisconsultes pour sortir d'al-Masjid al-Harâm ou al-Masjid an-Nabî, il doit faire at-Tayammum[9] et après, il doit faire al-Ghusl.[10]

Invocations pour éviter al-Ihtilâm

Il est rapporté une invocation de l'Imam as-Sâdiq (a), si quelqu'un était préoccupé par al-Ihtilâm dans le rêve, il devrait lire cette invocation avant de dormir :

اللَّهُمَّ إِنِّی أَعُوذُ بِكَ مِنَ الِاحْتِلَامِ وَ مِنْ سُوءِ الْأَحْلَامِ وَ مِنْ أَنْ یتَلَاعَبَ بی‌الشَّیطَانُ فِی الْیقَظَةِ وَ الْمَنَامِ
Mon Dieu, je cherche protection auprès de Toi contre les mauvais rêves et al-Ihtilâm, et de la méchanceté de Satan en me trompant dans mon réveil et mon sommeil
Cheikh as-Sadûq, Man Lâ Yahduruhu al-Faqîh, vol 1, p 471, Daftar Nashr Islâmî

Références

  1. ↑ Anwarî,Farhang Buzurg Sukhan, ci-dessous du mot al-Ihtilâm
  2. ↑ Farhang Fiqh Mutâbiq Madhab Ahl al-Bayt (a) sous la supervision de Sayyid Mahmûd Hâshimî Shâhrûdî, Mu’assassat Dâr al-Ma’ârif Fiqh Islâmî, 1404 H
  3. ↑ Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 3, p 48, 1407 H
  4. ↑ Farhang Fiqh Mutâbiq Madhab Ahl al-Bayt (a) sous la supervision de Sayyid Mahmûd Hâshimî Shâhrûdî, Mu’assassat Dâr al-Ma’ârif Fiqh Islâmî, 1404 H
  5. ↑ al-Bahrânî, Yûsuf, al-Hadâ’iq an-Nâzira, vol 20, 345, 1405 H
  6. ↑ Yazdî, al-Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 285-287, 1409 H
  7. ↑ Yazdî, al-Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 497, 1409 H
  8. ↑ Yazdî, al-Urwat al-Wuthqâ, vol 3, p 547, 1409 H
  9. ↑ Yazdî, al-Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 510, 1409 H
  10. ↑ Farhang Fiqh Mutâbiq Madhab Ahl al-Bayt (a) sous la supervision de Sayyid Mahmûd Hâshimî Shâhrûdî, Mu’assassat Dâr al-Ma’ârif Fiqh Islâmî, 1404 H

Bibliographie

  • Anwarî, Hasan, Farhang Buzurg Sukhan, Téhéran, Intishârât Sukhan, 1390 HS
  • Bahrânî, Yûsuf b. Ahmad, al-Hadâ’iq an-Nâdira fî Ahkâm al-’Itrat at-Tâhira, Qom, Daftar Nashr Islâmî, 1405H
  • Khû’î, Abul al-Qâsim, Mawsû’at al-Imam al-Khu’î, Qom, Mu’assassat Ihyâ’ thâr al-Imâmal-Khu’î, 1718 H
  • Cheikh as-Sadûq, Muhamma b. Ali, al-Muqni’, Qom, Mu’assassat al-Imam al-Hâdî (a), 1415 H
  • Cheikh as-Sadûq, Muhammad b. Ali, Man Lâ Yahduruhu al-Faqîh, correcteur, Ali Akbar Ghaffârî, Qom Daftar Nashr Islâmî
  • Farhang Fiqh Mutâbiq Madhhab Ahl al-Bayt (a), sous la supervision de Sayyid Mahmûd Hâshimî Shâhrûdî, Mu’asassat Dâ’irat al-Ma’ârif Fiqh Islâmî, 1390 HS
  • Cheikh al-Kulaynî, Muhammad b. Ya’qûb, al-Kâfî, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya, 1407 H
  • Al-’Allâma al-Majlisî, Muhammad Bâqir, Mir’ât al-’Uqûl fî Sharh Akhbâr l ar-Rasûl, correcteur Hâshim Rasûlî Mahallâtî, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya, 1404 H
  • Yazdî, Muhammad Kâzim, al-’Urwat al-Wuthqâ, Beyrouth, Mu’assassat al-A’lamî, 1409 H
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