Dame du Paradis (film)

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Dame du Paradis (The lady of heaven, en arabe : سيدة الجنة). Il s'agit d'un drame épique réalisé selon les faits historiques du début de l'islam, produit par l'entreprise privée britannique, Enlightened Kingdom. A travers les faits dramatiques récents liés aux actes criminels du groupe terroriste de Daesh, le film remonte dans le temps pour narrer des faits historiques très importants du début de l'islam comme l'événement de Ghadir Khumm, l'événement de l'attaque contre la maison de l'Imam Ali (a), la mise à feu de la porte de la maison de l'imam Ali (a), ainsi que le martyre de Fatima az-Zahrâ' (s), la fille du Prophète (s).

Dans ses premières étapes de production, ce film a été objet de diverses réactions négatives de la part des autorités chiites. Certains d'entre eux sont allés jusqu'à l'interdiction du visionnage de ce film en appuyant sur le fait qu'il susciterait de discordes entre les musulmans, et sèmerait des conflits supplémentaires entre les chiites et les sunnites.

La projection officielle de ce film est prévu pour le 10 décembre 2021.

L'organisation iranienne chargée de l'ordre audio-visuel du cyber-espace a prononcé l'interdiction de toute forme de diffusion de ce film à l'échelle national de la République Islamique d'Iran.

A propos du film

C'est un film réalisé par Eli King en 2021. L'intitulé initiale du film en 2016 était le « Jour du châtiment » (en arabe : يومُ‌ الْعَذاب), mais après sa production il a été appelé la « Dame du Paradis »[1]. Il a été projeté de manière très limitée depuis le 30 décembre 2020, et il sera officiellement sur écran à partir du 10 décembre 2021.[2]

Les frais de la production de ce film était autour de 15 millions de dollars.[3]

L'histoire de ce film a été écrite par Yasser al-Habib, un religieux chiite de Koweït, résidant de l'Angleterre. Il est connu par son discours haineux contre Aïcha, l'épouse du Prophète (s), prononcé en 2010 suite auquel Sayyid Ali Khamenei, le guide suprême iranien a prononcé un fatwa interdisant l'expression de tout propos injurieux ou haineux contre les figures sacrées des autres religions et confessions y compris les épouses du Prophète.[4]

Résumé du film

L'histoire de ce film suit deux récits décalés de 1400 ans dans le temps : le film commence par un enfant irakien qui, au milieu d'un pays ravagé par la guerre, perd sa mère et se trouve dans un nouveaux foyer où une femme chiite âgée lui raconte l'histoire dramatique de Fatima az-Zahrâ' (s), la fille du Prophète Muhammad (s) pour lui apprendre l'importance et la puissance de la patience.

Réactions

Ce film a suscité diverses réactions pendant et après sa production :

Réaction avant sa finalisation

Diverses autorités religieuses chiites se sont prononcées à la suite de la diffusion de la nouvelle de la production de ce film en 2016, appelé alors le « Jour du châtiment » (يوم العذاب). Mentionnons par exemple :

  • Ayatollah Lutfullah Sâfî Golpâygânî : en réponse à une question à ce sujet, il a retenu les chiites de faire tout acte dont le résultat aboutirait à des injures et au manque de respect à l'égard de l'islam et de ses confessions.[6]
  • Ayatollah Husayn Nûrî Hamedânî : il considéré la production de ce film comme contre l'intérêt du peuple musulman, et a considéré toute aide, attention et vision de ce film comme interdite (harâm) et contre-religieux.[7]

Réactions après sa production

Selon le site Internet du ministère libanais de l’Information, le conseil des oulémas de Jabal Amel a condamné dans un communiqué, le film de Yasser al-Habib en arguant que son véritable objectif n’est pas d'expliciter la biographie de Fatima (s), cette grande figure de l’islam, mais de susciter des discordes entre les musulmans, et cela avec le concours des services de renseignement britanniques[9].

Le conseil de Jabal Amel a déclaré qu’il espérait que tous les érudits et les religieux des différentes écoles travaillent sans relâche, pour répandre l’amour et l’unité entre les musulmans[10].

L'organisation iranienne chargée des affaires audio-visuelles et du cyber-espace (Satra) a prononcé l'interdiction de toute forme de diffusion de ce film à l'échelle national de la République Islamique d'Iran, en appuyant sur son contenu haineux, discordant, incitant le racisme, injurieux à l'égard des confessions musulmanes et menaçant l'unité de la communauté musulmane. Cette organisation a considéré ce film comme foncièrement opposé à ses protocoles.[11]

Jâmi‘at al-Mustafâ al-‘Âlamîyya (l'université moniale al-Mustafâ) s'est également prononcé contre cette production et a, en revanche, insisté sur l'importance de l'unité des musulmans. Il a invité les musulmans vers le développement du rationalisme, de la justice et du sens profond de la religion et d'écarter les éléments de discordes et de conflits.[12]

le PTA, l'organisation pakistanaise des affaires de communications de radio a appelé, le 3 janvier 2021, tous les réseaux sociaux de ce pays à supprimer leurs éventuels contenus au sujet de ce film.[13]

Références

  1. http://www.the-drop.net/ns1237
  2. [ https://www.imdb.com/title/tt13097336/ وبسایت IMDB]
  3. https://www.imdb.com/title/tt13097336/
  4. «توهین به عایشه و هر یک از نمادهای اهل‌سنت حرام است»، سایت خبرگزاری خبرآنلاین.
  5. «بازنشر استفتایی در مورد یک اثر سینمایی»، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله مکارم شیرازی.
  6. «واکنش آیت‌الله صافی گلپایگانی به ساخت فیلم یوم العذاب»، خبرگزاری ابنا.
  7. «بازنشر نظر مراجع عظام تقلید درباره فیلم سینمایی بانوی بهشت + سند»، خبرگزاری رسمی حوزه.
  8. «پاسخ آیت‌الله سبحانی به سؤال پیرامون ساخت فیلم تفرقه‌انگیز یوم العذاب»، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله سبحانی.
  9. «تجمع علماء جبل عامل یستنکر انتاج فیلم سیدة الجنة السینمائی»، سایت شبکه العالم.
  10. https://fr.shafaqna.com/le-film-controverse-la-dame-du-paradis-et-la-declaration-des-universitaires-de-jabal-amel/
  11. «ساترا انتشار فیلم تفرقه‌افکنانه انگلیسی را ممنوع اعلام کرد»، وب‌سایت ساترا.
  12. بیانیه جامعةالمصطفی در واکنش به ساخت فیلم «بانوی بهشت»، پایگاه خبری دانشگاه بین المللی المصطفی.
  13. PTA directs social media platforms to block trailers of sacriligous film 'LADY OF HEAVEN'