Fatwa sur l'interdiction d'insulter les sacrés des sunnites
Fatwa sur l'interdiction d'insulter les sacrés des sunnites (en arabe : فتوى حول تحريم الإساءة لمقدسات أهل السنة) est la fatwa de l'ayatollah Khamenei, le guide suprême de la République islamique d'Iran, sur l'interdiction d'insulter les symboles et les sacrés des sunnites et certaines des épouses du Prophète de l'islam (s).
Cette fatwa est émise en réaction à l'insulte d'un religieux chiite koweïtien Yâsir al-Habîb contre Aïcha, l'épouse du Prophète (s), et à la suite d'un al-Istiftâ' par les érudits chiites saoudiens sur cet insulte.
La fatwa sur l'interdiction d'insulter les saintes sunnites est largement rapportée dans les médias arabes. En outre, certaines personnalités religieuses chiites et sunnites ont évalué cette Fatwa dans le cadre de l'unité musulmane.
Contexte
La fatwa sur l'interdiction d'insulter les sacrés des sunnites est émise à la suite de l'insulte de Yâsir al-Habîb, un religieux chiite du Koweït, contre Aïcha, l'épouse du Prophète (s). Al-Habîb s'était prononcé à plusieurs reprises contre Aïcha et Umar ibn al-Khattab, qui occupent une place particulière parmi les sunnites.
En 2010 C, il a organisé une célébration à Londres à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Aïcha, l'épouse du Prophète de l'Islam (s), et a fait des remarques insultantes contre elle. Cette célébration est diffusée sur le réseau satellite de Yâsir al-Habîb appelé Fadak. Il a également célébré l'anniversaire de la mort du deuxième calife. Cette célébration a également été diffusée sur son réseau satellite.
La publication des propos d'Al-Habîb a provoqué la colère et les protestations des sunnites et provoqué des réactions dans le monde islamique, en particulier dans les pays sunnites, et a créé de nombreux problèmes pour les chiites du Koweït et d'Arabie saoudite. Réagissant aux remarques d'al-Habîb, le mufti saoudien Abd al-'Azîz Âl Shaykh a affirmé que la propagation de la religion chiite dans les pays arabes et islamiques avait cessé et que les remarques d'al-Habîb étaient une providence de Dieu pour clarifier le véritable l'intérieur des chiites.
À la suite de ces événements, des savants chiites saoudiens, dans un al-Istiftâ', ont appelé l'ayatollah Sayyid Ali Khamenei, le guide suprême de la République islamique d'Iran, à exprimer son opinion jurisprudentielle sur "l'insulte explicite de Aïcha et l'utilisation de mots désobligeants et insultants contre elle".
Texte de Fatwa
L'ayatollah Khamenei, en réponse à al-Istiftâ' des savants chiites dans la région d'al-Ehsa en Arabie saoudite concernant l'insulte à Aïcha, l'épouse du Prophète (s), a émis une fatwa le 29 octobre 2010 : Insulter les symboles des frères sunnites, y compris accuser l'épouse du Prophète de l'islam (s), Aïcha, est interdit (al-Harâm). Cela inclut les épouses de tous les prophètes (a), et en particulier le maître des prophètes, le Prophète Muhammad (s).
Réflexions et réactions
La fatwa condamnant l'insulte aux saintes sunnites s'est accompagnée de réflexions et de réactions dans les médias et dans les pays arabes. Par exemple, les journaux koweïtiens Al-Anbâ' et Ar-Ra'y Al-Yawm, le site Muhît, les journaux libanais As-Safîr et Al-Intiqâd, les journaux saoudiens Al-Watan et Okaz, le journal londonien Al-Hayat, et le journal Al-Shorouq de l'Égypte et le site Web de la radio et de la télévision du pays et certaines chaînes satellites arabes l'ont rapporté.
Al-Jazeera a passé en revue la fatwa et son rôle dans l'unité et la proximité des adeptes des différentes religions islamiques dans le cadre du programme "Mâwarâ' al-Khabar" en présence d'experts.
Diverses personnalités du monde arabe ont également réagi à la fatwa condamnant l'insulte des saintes sunnites. Par exemple, Ahmad al-Tayyib, le cheikh de l'Université Al-Azhar, a déclaré dans un communiqué que la fatwa avait été émise au bon moment pour empêcher la division et fermer les portes de la sédition, et cette fatwa a déclarée l'intérêt et le désir de l'unité des musulmans.
Des personnalités religieuses libanaises ont également soutenu la fatwa, la qualifiant comme neutralisateur de conspirations ennemies. Sayyid Hasan Nasr Allah, le secrétaire général du Hezbollah au Liban, a considéré cette fatwa comme un moyen de fermer la voie à ceux qui veulent perturber l'unité de l’Oumma islamique. La quatrième Conférence at-Taqrîb au Centre islamique de Londres a également approuvé la fatwa de l'ayatollah Khamenei dans sa déclaration finale.
Certains représentants sunnites à l'Assemblée consultative islamique d'Iran ont également qualifié la fatwa de source de fierté et d'encouragement pour les sunnites du pays. Les érudits sunnites de la province du Golestan en Iran ont également publié des déclarations séparées, déclarant la délivrance de la fatwa de l'ayatollah Khamenei conformément à sa pensée et à ses actions, ce qui empêche les ennemis de la possibilité de sédition.