Ad-Dimâ’ ath-Thalâtha
Ad-Dimâ’ ath-Thalâtha (en arabe : الدماء الثلاثة) ou les Trois sangs sont le sang d’al-Hayd (les mesntrues), d’an-Nifâs (les lochies) et d’al-Istihâda (la métrorragie) qui s'écoule du tractus génital des femmes. Selon la jurisprudence islamique, les actes de culte, tels que la prière, le jeûne, le hadj, la présence à la mosquée et les relations sexuelles sont interdits pendant les menstrues et les lochies. Après que ces sangs s'arrêtent de s’écouler, les femmes doivent faire al-Ghusl (les ablutions majeures). La métrorragie n'est pas un obstacle à l'accomplissement des actions de culte ; cependant, pour les exécuter, il est obligatoire d’effectuer des ablutions majeures ou des ablutions dans certaines conditions.
Trois sangs
Dans les préceptes islamiques, l’écoulement vaginal de sang est divisé en trois types, nommés ad-Dimâ’ ath-Thalâtha (les Trois sangs).[1] Dans les sources jurisprudentielles islamiques ce sujet est principalement abordé sous le thème d’at-Tahâra (la pureté). Dans les livres de préceptes pratiques, il est mentionné sous le thème des « Ghusls obligatoires ».
Différence entre les Trois sangs
Les menstrues est un sang qui s'écoule de l'utérus d'une femme sur une base mensuelle après la puberté. Il est généralement sombre, épais et s’écoule avec la force, le chaud et l’irritation. Pendant cette période on utilise, pour les femmes, le terme « al-Hâ’id » (une femme qui a ses règles).[2]
Les lochies est le sang qui, lors de l’accouchement et de la sortie de la première partie du corps d’un bébé de l’utérus, s’écoule du tractus d’une femme.[3] Dans cet état, on utilise le terme « an-Nufasâ’ ».
La métrorragie (écoulement sanguin vaginal irrégulier) est un sang qui s’écoule de l’utérus de la femme. Chaque sang n’est issu ni des menstrues, ni des lochies, ni du sang d’une blessure et ni celui d’une perte de virginité, est compté comme le sang de la métrorragie. Ce sang est froid, jaunâtre et écoulant et il sort doucement sans pression et irritation. Au temps d’écoulement de ce sang, on utilise le terme « al-Mustahâda ».[4]
Préceptes du fiqh
- Faire les cultes soumis à la pureté (les ablutions, les ablutions majeures et at-Tayammum) est interdit à la femme pendant la période des menstrues et des lochies ; les cultes comme la prière, le jeûne, at-Tawâf (les sept tours rituels qui se font au tour de Kaaba), al-I‘tikâf (séjour dans la mosquée, à moindre trois jours en jeunant), la présence dans la mosquée, dans le sanctuaire du Prophète Muhammad (s) et ceux des Imams (a) et la lecture des sourates al-‘Azâ’im (les sourates ayant les vesrets provoquant la prosternation obligatoire).[5]
- Après l’achèvement des menstrues et des lochies, elle doit faire les ablutions majeures ou at-Tayammum avant l’apparition du soleil pour jeûner et si elle ne les effectue pas délibérément, son jeûne sera incorrect et faux.[6]
- La récitation du Coran, à l'exception des sourates contennant la prosternation obligatoire, est autorisée pour une femme qui voit un de ces types de sang.[7]
- On n'est pas autorisé à faire la prière tant qu'il y a une quantité, même très faible, de ce type de sang sur le vêtement ou le corps. Mais, s’il existe un sang autre que les Trois sangs ci-dessus sur le vêtement ou le corps du priant et la quantité du sang est moins qu’un dirham, dans ce cas, la prière sera correcte.[8]
- Il est interdit d'avoir des relations vaginales avec une femme al-Hâ’id ou an-Nufasâ’.[9]
- Faire une relations sexuelle anale avec une femme al-Hâ’id ou an-Nufasâ’, selon certaines juristes, est interdit ou fortement deconceilé (al-Makrûh), selon d'autres.[10]
Voir aussi
Référence
- ↑ Hâshimî Shâhrûdî, Farhang Fiqh, vol 3, p 652
- ↑ Hâshimî Shâhrûdî, Farhang Fiqh, vol 3, p 393
- ↑ Sayyid Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 639 - 640
- ↑ Hâshimî Shâhrûdî, Farhang Fiqh, vol 1, p 420
- ↑ Sayyid Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 602 - 404
- ↑ Sayyid Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 3, p 565
- ↑ Sayyid Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 603
- ↑ Sayyid Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 214 - 215
- ↑ Sayyid Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 605
- ↑ Sayyid Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 605 - 606