Istiqbâl al-Qibla
Istiqbâl al-Qibla (en arabe : استقبال القبلة) ou en francais l'orientation vers la qibla est de faire face à la Kaaba lors de l'accomplissement de certains devoirs religieux. De nombreux actes cultuels ou non cultuels des musulmans comme la prière, les rites du hadj, les règles funéraires et le Dhibh rituel sont liés à la Qibla.
La validité de cultes comme la prière est conditionnée par le fait de les faire face à la qibla. De même, lors de Dhibh d'un animal, il est obligatoire que l'animal soit orienté vers la qibla ; sinon, la consommation de sa viande est illicite.
En revanche, accomplir certains actes comme le fait de faire ses besoins face à la qibla est interdit. De même, être orienté vers la qibla lors de la récitation du Coran, de l'ablution et de la prise de nourriture est recommandé, et l'accomplissement de certains actes comme les rapports sexuels en étant orienté vers la qibla est déconseillé.
Importance
Les juristes traitèrent de l'orientation vers la qibla dans de nombreux devoirs religieux de l'islam tels que la prière, le hadj, la chasse et le Dhibh rituel, les préceptes liés à faire ses besoins et aux funéraires.[1] Dans de nombreux préceptes de la loi islamique, s'orienter vers la qibla lors de l'accomplissement de certains actes est considéré comme permettant d'obtenir une récompense. Dans la Sira du Prophète Muhammad (s), il est rapporté qu'il s'asseyait toujours face à la qibla[2] et considérait la récompense d'une heure passée assis face à la qibla comme équivalente à celle des pèlerins du hadj et du ‘Umra.[3]
Signification de l'orientation vers la qibla
Selon les juristes chiites, pour ceux qui sont à l'intérieur de la Mosquée sacrée, l'orientation vers la qibla signifie se tenir face à la Kaaba.[4] Pour ceux qui ne sont pas dans la Mosquée sacrée et ne voient pas la Kaaba, cela signifie conventionnellement[5] être dans la direction de la Kaaba[6] et pas de façon précise rationnellement et réellement, car cela n'est pas possible.[7]
Moyens de déterminer la qibla
D’après les juristes chiites, si nous connaissons la qibla ou si nous avons de fortes soupçons quant à la direction de la qibla, nous faisons la prière dans la même direction. Si ces moyens ne sont pas possibles, alors si on a le temps, il faut faire la prière dans les quatre directions, et si on a peu de temps dans les directions où on peut l’effectuer.[8]
Sagesse de l'orientation vers la qibla
Les savants musulmans estiment que l'orientation vers la qibla lors de l'accomplissement des actes cultuels, outre le fait que c'est se conformer aux ordres d’Allah, comporte des avantages comme créer l'unité entre les musulmans.[9] Selon ‘Allâma, le fait que les musulmans se concentrent dans la direction de la Kaaba, malgré leurs divergences doctrinales, est l'esprit le plus subtil qui puisse être insufflé dans le corps de l'homme et lui donner cohésion.[10] Il pense que l'attention du cœur à un lieu unique a créé l'unité intellectuelle et spirituelle des musulmans.[11]
Dans un hadith, la philosophie de l'orientation d'un mourant vers la qibla est expliquée par l'attention des anges envers cette personne et un signe de l'attention du mourant envers Dieu jusqu'à sa mort.[12]
Obligation de l'orientation vers la qibla
Être orienté vers la qibla est obligatoire pour certains devoirs religieux comme la prière, les règles concernant les mourants et le Dhibh :
Prière
- Prières obligatoires : selon les juristes chiites, la validité des prières obligatoires (quotidiennes, Âyât, funèbres etc), et de certains accessoires de la prière comme la prière de précaution et le rattrapage des parties oubliées de la prière, est conditionnée au respect de l'orientation vers la qibla.[13] Les sources de ce précepte sont les versets coraniques,[14] les hadiths[15] et l’unanime des ulémas.[16] Si l'orientation vers la qibla est impossible pour l’homme, par exemple s'il est malade et qu'il ne se tourne pas vers la qibla, cette condition doit être respectée autant que possible.[17]
- Prières surérogatoires : dans les prières surérogatoires, si la prière est accomplie dans le cas immobile, elle doit être faite orientée vers la qibla.[18] Certains juristes, s'appuyant sur le verset 115 de la sourate al-Baqara et quelques hadiths,[19] estiment que l'orientation vers la qibla n'est pas obligatoire pour une prière surérogatoire accomplie en mouvement.[20]
- Prière des morts : d’après les juristes, l'orientation vers la qibla lors de la prière des morts est obligatoire.[21]
- Modalités du respect de l'orientation dans la prière : selon les juristes, la personne debout doit placer le devant de son corps vers la qibla,[22] la personne assise doit avoir le visage, la poitrine et le sommet de ses deux genoux orientés vers la qibla, et la personne allongée doit être couchée sur le côté droit ou gauche de façon à ce que le devant du corps soit orienté vers la qibla. Si elle ne peut pas, elle doit être couchée sur le dos avec la plante des pieds vers la qibla.[23]
Dhibh rituel
Conformément à l'avis juridique des chiites,[24] lors de Dhibh d'un animal, l'endroit de Dhibh et le devant du corps de l'animal doivent être orientés vers la qibla. Les sources de ce précepte sont les hadiths[25] et l’unanimité des juristes.[26] Cependant, si par oubli, ignorance ou méconnaissance de la qibla l'animal n'est pas orienté vers la qibla, Dhibh reste valide.[27]
Mourant
La plupart des juristes chiites considèrent comme obligatoire d'orienter un musulman en train de trépasser vers la qibla.[28] En revanche, certains juristes estiment que c'est recommandé.[29]
- Modalités de l'orientation du mourant vers la qibla : il est cité dans les livres de fiqh qu'il faut coucher le mourant sur le dos avec la plante de ses pieds vers la qibla, de telle sorte que s'il se met en position assise, il fasse face à la qibla.[30]
- Orientation vers la qibla lors de Ghusl du mort et de l'enterrement : il y a deux opinions concernant l'orientation du défunt vers la qibla lors de Ghusl mortuaire : la majorité des juristes estiment que c'est recommandé,[31] et d'autres que c'est obligatoire.[32] D’après les juristes, orienter le défunt vers la qibla pour l'enterrement est obligatoire, de cette façon qu’il faut le coucher sur le côté droit avec le devant du corps vers la qibla.[33]
Orientation vers la qibla comme un acte interdit et déconseillé
Selon les juristes chiites, être orienté ou tourner le dos à la qibla lors de faire ses besoins est interdit.[34] D'après la plupart des Marja‘ chiites, pour faire ses besoins d'un enfant, il ne faut pas le placer orienté ou tournant le dos à la qibla ; mais si l'enfant s'assoit lui-même, il n'est pas nécessaire de l'en empêcher.[35]
Les juristes chiites considèrent comme déconseillé d'être orienté vers la qibla pour tout acte contraire au respect dû à la Qibla,[36] comme les rapports sexuels face à la qibla.[37]
Recommandation de l'orientation vers la qibla
Être orienté vers la qibla en toute circonstance et pour tout acte est recommandé, sauf pour les cas où l'orientation vers la qibla est interdite ou déconseillée.[38] Cependant, les textes juridiques précisent la recommandation de l'accomplissement de certains actes orientés vers la qibla, dont :
- Certains rites du hadj comme la rasage de la tête,[39] l’arrêt dans ‘Arafât et la récitation des invocations spécifiques[40]
- Faire les ablutions et réciter le Coran[41]
- Prier et invoquer[42]
- Être assis dans la mosquée[43]
- Lors de l'accomplissement des actes surérogatoires après la prière[44]
- Lors des repas[45]
- Lors de la prosternation de remerciement, d'une prosternation obligatoire ou surérogatoire en raison de la récitation de certains versets du Coran[46]
- Dormir sur le côté droit de telle sorte que le visage et le corps soient orientés vers la qibla.[47]
Références
- ↑ Sayyid Muhammad Kâzim Tabâtabâ‘î Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 2, p 310 - 313 ; Ayatollah Mishkînî, Mustalahât al-Fiqh, p 414
- ↑ Cheikh al-Kulaynî, Usûl Kâfî, vol 2, p 661
- ↑ An-Nûrî, Mustadrak al-Wasâ’il, vol 8, p 406
- ↑ Cheikh at-Tûsî, Al-Mabsût, vol 1, p 77 ; As-Sarkhsî, Al-Mabsût, vol 10, p 190 ; At-Tabâtabâ’î al-Hakîm, Mustamsak al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 5, p 176 - 179
- ↑ ‘Allâma an-Narâqî, Mustanad ash-Shî‘a, vol 4, p 152 ; Ayatollah Muhammad Hasan an-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 7, p 329 ; Ar-Rûhânî, Fiqh as-Sâdiq, vol 4, p 90 ; ‘Allâma al-Hillî, Irshâd al-Adhhân, vol 1, p 244 ; Muqaddas Ardibîlî, Majma‘ al-Fâyida, vol 2, p 57 ; Al-Muhaqqiq al-Hillî, Al-Mu‘tabar fî Sharh al-Mukhtasar, vol 2, p 65
- ↑ ‘Allâma an-Narâqî, Mustanad ash-Shî‘a, vol 4, p 151 ; Ayatollah Muhammad Hasan an-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 7, p 328 ; Cheikh at-Tûsî, Al-Khilâf, vol 1, p 295
- ↑ ‘Allâma an-Narâqî, Mustanad ash-Shî‘a, vol 4, p 152 ; Ayatollah Muhammad Hasan an-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 7, p 329 ; Ar-Rûhânî, Fiqh as-Sâdiq, vol 4, p 90 ; ‘Allâma al-Hillî, Irshâd al-Adhhân, vol 1, p 244 ; Muqaddas Ardibîlî, Majma‘ al-Fâyida, vol 2, p 57 ; Al-Muhaqqiq al-Hillî, Al-Mu‘tabar fî Sharh al-Mukhtasar, vol 2, p 65
- ↑ Cheikh at-Tûsî, Al-Mabsût, vol 1, p 78 ; Ayatollah Muhammad Hasan an-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 7, p 386 et 409 ; Sayyid Muhammad Kâzim Tabâtabâ‘î Yazdî, Al-‘Urwat al-Wuthqâ, vol 2, p 296 et 298 ; As-Samarqandî, Tuhfat al-Fuqahâ’, vol 1, p 119 - 120 ; Imâm Khumaynî, Tahrîr al-Wasîla, vol 1, p 148 ; Banî Hâshimî, Tawdîh al-Masâ’il Marâji‘, vol 1, p 433
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- ↑ Sourate al-Baqara, v 144 et 150
- ↑ Cheikh al-Hurr al-‘ milî, Wasâ'il ash-Shî'a, vol 3, p 214
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- ↑ An-Nûrî, Mustadrak al-Wasâ’il, vol 6, p 86 ; Cheikh as-Sadûq, Al-Khisâl, p 263 ; Cheikh Bahâ’î, Miftâh al-Falâh, p 281