Hachd al-Chaabi

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Hachd al-Chaabi ou al-Hashd ash-Sha'bî (en arabe : الحشد الشعبي) ou Mobilisation populaire irakienne est une force paramilitaire dépendante des institutions de sécurité de l’Irak, opérant sous l’autorité du commandant en chef des forces armées irakiennes. Composée principalement de chiites, elle assiste l’armée irakienne. Cette force s’est constituée dans l’urgence face à l’offensive de Daech en Irak en 2014 (1393 SH), renforcée et légitimée par une fatwa de jihad contre Daech émise par l’autorité religieuse chiite, Sayyid Ali Sîstânî.

Al-Hachd al-Chaabi regroupe plus de quarante groupes armés, rassemblant plus de 100 000 combattants issus de diverses communautés : chiites, sunnites, chrétiens, arabes, turkmènes et kurdes. Parmi ses principales factions figurent : La branche armée de l’Organisation Badr, Asâ'ib Ahl al-Haqq, Katâ'ib Hezbollah, Sarâya al-'Atabât. Al-Hachd al-Chaabi a joué un rôle crucial dans la lutte contre Daech. Après la chute de ce groupe terroriste, ses forces se consacrent au nettoyage des résidus de Daech tout en participant à des activités sociales. Selon la loi régissant l’Organisation Hachd al-Chaabi, cette entité est interdite de toute activité politique, à l’instar des autres forces armées irakiennes.

Les États-Unis et l’Arabie saoudite ont appelé à la dissolution ou à l’intégration d'al-Hachd al-Chaabi dans l’armée irakienne. Les États-Unis ont, à plusieurs reprises (en 2019 et 2022), attaqué des bases de cette force en Irak. À l’inverse, la Syrie, la République islamique d’Iran et le Hezbollah libanais figurent parmi ses soutiens. Des voix internes divergent également : Muqtadâ as-Sadr, un homme religieux chiite et acteur politique irakien, s’est prononcé en faveur de son intégration dans l’armée, tandis que Sayyid Kâzim al-Hâ'irî, une autorité religieuse, considère cette force indépendante comme essentielle à la sécurité de l’Irak. Fâlih al-Fayyâd est le commandant d'al-Hachd al-Chaabi, avec Hâdî al-'Âmirî comme adjoint. Abu Mahdi al-Muhandis, ancien adjoint de cette organisation, est tombé en martyre aux côtés de Qâsim Suliymânî, commandant de la Force Quds iranienne, dans une opération terroriste menée par les États-Unis.

Position et rôle

Al-Hachd al-Chaabi, également connu sous les noms de Mobilisation populaire irakienne ou Mobilisation populaire[1], est une force militaire affiliée aux institutions de sécurité irakiennes.[2] Elle opère sous la supervision du commandant en chef des forces armées irakiennes, en soutien à l’armée régulière.[3] La majorité de ses membres sont issus de la communauté chiite.[4]

Cette force a été formée dans un contexte d’urgence, en réponse à l’offensive de Daech en Irak[5] et suite à une déclaration du Conseil des ministres irakien officialisant la création de la Mobilisation populaire.[6] Elle a été légitimée et renforcée après une fatwa de jihad contre Daech émise par Sayyid Ali Sîstânî, une des autorités religieuses chiites (Marja' Taqlîd).[7]

Fondation

Le Conseil des ministres irakien, sous la direction du Premier ministre Nûrî al-Mâlikî, a publié un communiqué le 10 juin 2014 (20 Khordad 1393 SH), appelant les citoyens irakiens à se porter volontaires pour former la Mobilisation populaire et lutter contre les terroristes.[8]

Ce communiqué a été publié au moment où Daech dominait les régions occidentales, septentrionales et centrales de l’Irak, menaçant également de prendre Bagdad.[9]

Fatwa du Jihad al-Kifâ'î par Sayyid Ali Sîstânî

Article connexe : Fatwa du jihad contre Daech.

Le 13 juin 2014 (23 Khordad 1393 SH), soit trois jours après les menaces de Daech et le communiqué du Conseil des ministres concernant la formation de la Mobilisation populaire[10], Sayyid Ali Sîstânî, éminent marja' chiite basé à Nadjaf, a émis une fatwa déclarant obligatoire, au titre du devoir collectif (Wâjib al-Kifâ'î), la lutte contre Daech.[11] Cette fatwa a joué un rôle crucial dans la légitimation d'al-Hachd al-Chaabi[12] et dans l’adhésion populaire à ce mouvement.[13] Certains chercheurs estiment même que la formation d'al-Hachd al-Chaabi découle directement de cette fatwa de Sayyid Ali Sîstânî.[14]

Légitimité légale

Al-Hachd al-Chaabi a acquis un statut officiel au sein des forces armées irakiennes grâce à l’adoption de la loi sur l’Organisation de la Mobilisation populaire par le Parlement irakien le 26 novembre 2016 (6 Azar 1395 SH). Conformément à cette loi, al-Hachd al-Chaabi est placée sous la supervision du commandement en chef des forces armées et est soumise aux mêmes lois que les autres forces armées irakiennes. En outre, elle est strictement interdite de toute activité politique.[15]

Structure

Al-Hachd al-Chaabi est composée de groupes militaires dont le nombre varie entre 42[16] et 68 groupes.[17] Le nombre de ses forces a également été rapporté de manière variable, allant de 60 000[18] à 160 000[19], bien que le Parlement irakien n'ait officiellement reconnu que 110 000 forces pour des raisons budgétaires.[20]

Certains estiment que, en septembre 2021 (Shahrivar/Mihr 1400 SH), al-Hachd al-Chaabi comptait 130 000 membres, dont 90 000 étaient des Arabes chiites, 30 000 des Arabes sunnites, 7 000 des Turkmènes et 3 000 des Chrétiens.[21] La présence de Kurdes dans al-Hachd al-Chaabi a également été signalée.[22]

Certains chercheurs divisent les forces d'al-Hachd al-Chaabi en trois factions selon leur allégeance à Sayyid Ali Khamenei, le guide suprême de la République islamique d'Iran, à Sayyid Ali Sîstânî, ou à Muqtadâ as-Sadr.[23]

Fâlih al-Fayyad est le commandant d'al-Hachd al-Chaabi depuis sa création jusqu'à aujourd'hui (2023), et Hâdî al-'Âmirî est son vice-commandant. Avant al-'Âmirî, Abu Mahdi al-Muhandis était le vice-commandant d'al-Hachd al-Chaabi qui a été tué en 2019 avec Qâsim Suliymânî, commandant de la Force Quds iranienne, dans une opération terroriste menée par le gouvernement américain.[24] Selon la loi sur l'« Organisation d'al-Hachd al-Chaabi » adoptée par le Parlement irakien, la nomination des commandants de divisions et au-dessus dans cette organisation se fait sur proposition du Premier ministre et doit être approuvée par le Parlement.[25] Cependant, selon la décision administrative numéro 331, émise le 17 septembre 2019 (26 Shahrivar 1398 SH) par le Premier ministre de l'époque, 'Âdil Abd al-Mahdi, la présidence d'al-Hachd al-Chaabi est autorisée à nommer des commandants et des responsables au nom du Premier ministre, et ces nominations doivent être confirmées par le commandement des forces armées.[26]

Certains des groupes d'al-Hachd al-Chaabi comprennent :

Activités

Le rôle d'al-Hachd al-Chaabi dans la lutte contre Daech a été jugé central[31], notamment dans la rupture du siège des villes de Samarra et Amerli, ainsi que la libération de Jurf al-Sakhr, Tikrit, Baiji et de la province de Diyala.[32] Selon le rapport officiel du site d'al-Hachd al-Chaabi, cette organisation a expulsé Daech de 19 villes irakiennes d'ici la fin de l'année 2015, et a assuré la sécurité de 52 routes de communication entre les villes du pays. Ce rapport indique que la superficie des zones libérées par al-Hachd al-Chaabi s'élevait à 17 500 kilomètres carrés (soit un tiers des territoires occupés par Daech).[33]

Après la chute du gouvernement de Daech, al-Hachd al-Chaabi s'est consacrée à l'épuration des résidus de Daech dans des régions telles que Bagdad, Saladin, Diyala, Kirkouk, Ninive et Al-Anbar.[34] Elle participe également à des activités sociales[35], à la construction de routes[36], à la lutte contre la désertification[37], à la préservation de la sécurité lors de cérémonies religieuses[38], comme le Procession de Arba'ïn[39], et à la gestion des catastrophes imprévues, telles que les inondations.[40]

Positions des Autres Pays sur al-Hachd al-Chaabi

Rex Tillerson, secrétaire d'État américain à l'époque, a qualifié al-Hachd al-Chaabi de groupes paramilitaires iraniens environ un an après l'adoption de la loi sur « l'Organisation d'al-Hachd al-Chaabi », et a demandé sa dissolution[41] ou son intégration dans l'armée irakienne.[42] Certains analystes attribuent l'opposition des États-Unis à la présence de groupes influents au sein d'al-Hachd al-Chaabi, tels que l'Organisation Badr, 'Asâ'ib Ahl al-Haqq et les Brigades du Hezbollah, qui demandent le retrait des troupes américaines d'Irak.[43] D'autres expliquent cette opposition par la proximité de certains groupes avec l'Iran et Sayyid Ali al-Sîstânî, ainsi que la crainte de leur influence sur les élections irakiennes.[44] Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite a également déclaré en juin 2016 que al-Hachd al-Chaabi contribuait aux tensions sectaires et a demandé sa dissolution.[45]

Le président syrien Bashar al-Assad a rencontré le chef d'al-Hachd al-Chaabi le 3 mars 2022, et a souligné la nécessité de lutter contre les pays soutenant le terrorisme.[46] Selon Hâdî al-'Âmirî, vice-commandant d'al-Hachd al-Chaabi, lors d'une rencontre du 16 novembre 2016, Bashar al-Assad a invité al-Hachd al-Chaabi à se rendre en Syrie après la libération de l'Irak pour combattre Daech.[47] Sayyid Ali Khamenei, le guide suprême de la République islamique d'Iran, a également qualifié al-Hachd al-Chaabi de "capital irakien" et a affirmé qu'il fallait la soutenir.[48] De même, Sayyid Hasan Nasrallah, le leader du Hezbollah, a déclaré le 19 août 2021 que le renforcement d'al-Hachd al-Chaabi était nécessaire pour garantir la sécurité de l'Irak.[49]

Attaques américaines contre les bases d'al-Hachd al-Chaabi

Les États-Unis ont attaqué les positions d'al-Hachd al-Chaabi à Al-Anbar et à la frontière entre l'Irak et la Syrie le 29 décembre 2019, tuant 25 personnes. Le Département de la Défense américain a justifié cette attaque comme une réponse aux frappes d'al-Hachd al-Chaabi contre des bases américaines en Irak.[50] En revanche, al-Hachd al-Chaabi a nié toute responsabilité dans ces attaques contre les bases américaines.[51]

Le 8 juin 2021, les États-Unis ont de nouveau attaqué les bases d'al-Hachd al-Chaabi à la frontière irako-syrienne, tuant quatre membres d'al-Hachd al-Chaabi. Cette attaque a été décrite par les États-Unis comme une réponse à des attaques par drones menées par des milices soutenues par l'Iran contre des installations et du personnel américains en Irak.[52] al-Hachd al-Chaabi a cependant déclaré que les forces ciblées n'avaient mené aucune activité contre les forces étrangères en Irak.[53]

Positions Internes en Irak sur al-Hachd al-Chaabi

Muqtadâ as-Sadr, homme religieux chiite et acteur politique irakien, a demandé en 2017 l'intégration d'al-Hachd al-Chaabi dans l'armée[54] et, en 2022, qu'elle s'abstienne de toute implication dans la politique et le commerce.[55] À l'opposé, Sayyid Kâzim Hâ'irî, une autorité religieuse chiite basée à Nadjaf, a soutenu al-Hachd al-Chaabi en tant que force indépendante, insistant sur son rôle essentiel pour garantir la sécurité nationale et affirmant qu'elle ne devrait pas être fusionnée avec d'autres forces.[56]

Cheikh Bashîr an-Najafî, un autre marja' de Nadjaf, a qualifié al-Hachd al-Chaabi de « bras armé de l'Irak et de la Marja'îyya ».[57] Cependant, lui et Muhammad Ishâq Fayyâd, une autre figure religieuse éminente, ont exhorté al-Hachd al-Chaabi à éviter toute implication politique.[58]

Certains analystes irakiens considèrent la présence d'al-Hachd al-Chaabi comme essentielle pour lutter contre les menaces étrangères et le terrorisme.[59] De plus, Sayyid 'Ammâr al-Hakîm, leader du Mouvement de la Sagesse nationale d'Irak, a décrit al-Hachd al-Chaabi comme une nécessité stratégique pour le pays, tout en s'opposant à sa dissolution ou à son intégration dans l'armée. Toutefois, il a critiqué ses liens avec des forces politiques.[60] De son côté, Fâlih al-Fayyâd, président d'al-Hachd al-Chaabi, a nié toute ingérence de l'organisation dans la politique.[61]

Accusations contre al-Hachd al-Chaabi

Amnesty International a accusé al-Hachd al-Chaabi d’avoir enlevé 650 habitants de Falloujah après l’opération de libération de la ville en 2016, soulignant qu’aucune information sur leur sort n’a été obtenue depuis.[62]

Ahmad at-Tayyib, Cheikh d'Al-Azhar, a accusé al-Hachd al-Chaabi de crimes de guerre contre les sunnites lors de l'opération de libération de Tikrit.[63] En réponse, la Jamâ'at 'Ulamâ' d'Irak, dirigée par Khâlid Abd al-Wahhâb al-Mullâ, un érudit sunnite[64], ainsi que Cheikh Bashîr an-Najafî, une figure religieuse chiite de Nadjaf[65], ont rejeté les accusations du Cheikh d'Al-Azhar, affirmant que al-Hachd al-Chaabi est une force composée à la fois de chiites et de sunnites.

Monographie

Le livre Ta'thîrâti Hashd ash-Sha'bîyi Irâq bar Sîyâsathâyi Râhburdîyi Irân
  • Le livre Ta'thîrâti Hashd ash-Sha'bîyi Irâq bar Sîyâsathâyi Râhburdîyi Irân (L’impact d'al-Hachd al-Chaabi d’Irak sur les politiques stratégiques de l’Iran), écrit par Kiyvân Aqâbâbâyî. Ce livre analyse l’histoire d'al-Hachd al-Chaabi et explore la politique étrangère de l’Iran et de l’Arabie saoudite dans le contexte des évolutions politiques de l’Irak entre 2014 et 2017.[66]
  • Sâyi Rawshani Hashd ash-Sha'bî, écrit par Amîr Hâmidi Âzâd, traite des orientations stratégiques, de l’histoire de la formation et des défis entourant al-Hachd al-Chaabi.[67]
  • Hashd ash-Sha'bî, écrit par Shîrzâd Dâdâshî, est une autre œuvre en persan sur ce sujet.[68]
  • Al-Hashd ash-Sha'bî : al-Istrâtijîyya al-Âmrîkîyya wa Hashd ash-Sha'bî fi al-‘Irâq (La stratégie américaine et al-Hachd al-Chaabi en Irak), écrit par Zaynab Shu‘ayb.[69]
  • Al-Juyûsh al-Muwâzîyya : Mîlîshîyât Hashd ash-Sha'bî fi al-‘Irâq (Les armées parallèles : Les milices d'al-Hachd al-Chaabi en Irak), écrit par Ahmad ‘Adlî.[70]
  • Al-Hashd ash-Sha'bî : Ar-Rihân al-Âkhir (al-Hachd al-Chaabi : Le dernier pari), écrit par un collectif d’auteurs.[71]
  • Iraqi Security Forces and Popular Mobilization Forces: Orders of Battle (Les forces de sécurité irakiennes et les forces de mobilisation populaire : Ordres de bataille).[72]
  • The Popular Mobilization Forces and Iraq’s Future (al-Hachd al-Chaabi et l’avenir de l’Irak).[73]

Voir aussi

Groupes de résistance
Nombre Titre Fondation Fondateur Personnages importants Leader Religion Origine Logo Médias
1
 Mouvement d'Amal 1975 Imam Mûsâ as-Sadr Mustafâ Chamrân Nabîh Birrî Chiite Liban
TV NBN ; Journal Al-Zaman 2
2 Jihad islamique palestinien 1982 Fathî Shaqâqî Ramadan Abd Allah, Hisâm Abû Harbîd Zîyâd an-Nakhâla Sunnite Gaza
paltodaytv
3 Hezbollah libanais 1983 Sayyid
Abbas Mûsawî ; Sayyid
Hasan Nasrallah		 Na'îm Qâsim Chiite Liban
almanar
4 Organisation de Badr 1986 'Adnân Ibrâhîm
Abu Mahdi al-Muhandais		 Hâdî al-'Âmirî Chiite Iraq
Shabaki al-Gadîr
5 Hamas 1988 Cheikh Ahmad Yâsîn Abdel Aziz
al-Rantissi ; Ismâ'îl Hanîyya ; Yahyâ Sanwâr		 Comité intérimaire du Hamas Sunnite Palestine
6 Sipâh Quds 1991 Sayyid Ali Khâminiei Ahmad Vahîdî
Qâsim Suliymânî		 Ismâ'îl Qâ'ânî Chiite Iran
7 Ansâr Allah Yémén 1991 Husayn al-Hûthî Badr ad-Dîn al-Hûthî Abd al-Malik al-Hûthî Zaidite Yémén
Masîrahtv
8 Katâ'ib Hizbollah Iraq 2004 Abu Mahdi al-Muhandis Abu Husayn Humaydâwî
Abu Bâqir as-Sâ'idî ; Arkân al-'Alâwî		 Ahmad Muhsin Farh al-Humaydâwî Chiite Iraq
Aletejahtv
9 Katâ'ib Sayyid ash-Shuhadâ' 2004 Abu Mustafâ Khaz'alî
Hâj Yûsuf		 Abu Âlâ' al-Wilâ'î Chiite Iraq
10 'Asâ'b Ahl al-Haqq 2005 Qays al-Khaz'alî Abd al-Hâdî ad-Darâjî
Muhammad al-Bahâdilî		 Qays al-Khaz'alî Chiite Iraq
Al-'Ahdtv
11 Harakat Hezbollah al-Nujaba 2005 Akram al-Ka'bî Abu 'Îsâ Iqlîm
Mushtâq Kâzim al-Hawârî		 Akram al-Ka'bî Chiite Iraq
12 Liwa Zainebiyoun 2014 Un groupe des chiites de Pakistan Zînat Ali Ja'farî
'Aqîdi Mâlik ; Mutahhar Husayn		 Chiite Pakistan
13 Division des Fatimides 2014 Un groupe des chiites d'Afghanistan Aliridâ Taslîmî
Sayyid Hasan Husaynî
Sayyid Ahmad Sâdât		 Chiite Afghanistan
14 Hachd al-Chaabi 2015 Hâdî al-'Âmirî
Abu Mahdi al-Muhandais		 Fâlih al-Fayyâd Chiiite Iraq

Références

  1. ↑ Hashd ash-Sha‘bîhâ chi Afradi hastand ?, Khabar Guzârîyi Mizan.
  2. ↑ Salûmî, Tadhiyat adh-Dhât lada Muntasibi al-Hashd ash-Sha‘bî al-‘Iraqi, p 241.
  3. ↑ Barîsîm, Asbâb Tatawwu‘ ash-Shabab fi al-Hashd ash-Sha‘bî, p 621.
  4. ↑ Khashân, Al-Hashd ash-Sha‘bî Dirasa fi al-Jîyûbulîtîk an-Naqdîyya, p 486.
  5. ↑ Nâsir, Al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Manzûr al-Amrîkî, p 116.
  6. ↑ Sîstânî dar Saddi Barchîdani Basâti Hashd ash-Sha‘bî az Zîri Pâyi Shibh Nizâmîyâni ‘Iraqi, Khabar Guzârîyi Independenti Farsi.
  7. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 108.
  8. ↑ Nâsir, Al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Manzûr al-Amrîkî, p 116.
  9. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 108.
  10. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 108.
  11. ↑ Kâti‘ Nâhiz, Indimâm al-Hashd ash-Sha‘bî ila al-Mu’assasa al-‘Askarîyya, p 437.
  12. ↑ Sîstânî dar Saddi Barchîdani Basâti Hashd ash-Sha‘bî az Zîri Pâyi Shibh Nizâmîyâni ‘Iraqi, Khabar Guzârîyi Independenti Farsi.
  13. ↑ Nâsir, Al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Manzûr al-Amrîkî, p 116 ; Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 108.
  14. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 108 ; Kâti‘ Nâhiz, Indimâm al-Hashd ash-Sha‘bî ila al-Mu’assasa al-‘Askarîyya, p 437.
  15. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 108.
  16. ↑ Kâti‘ Nâhiz, Indimâm al-Hashd ash-Sha‘bî ila al-Mu’assasa al-‘Askarîyya, p 440.
  17. ↑ Al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-‘Iraq: Quwâtun ‘Askarîyya wa Sîyâsîyya, Khabar Guzârîyi Al-Jazira.
  18. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 108.
  19. ↑ Mansûr wa ‘Abd al-Jabbâr, Al-Hashd ash-Sha‘bî wa Mustaqbal al-‘Iraq, p 20, 2017 C.
  20. ↑ Mansûr wa ‘Abd al-Jabbâr, Al-Hashd ash-Sha‘bî wa Mustaqbal al-‘Iraq, p 20, 2017 C.
  21. ↑ Khashân, Al-Hashd ash-Sha‘bî Dirasa fi al-Jîyûbulîtîk an-Naqdîyya, p 486.
  22. ↑ Sâkhtâri Hashd ash-Sha‘bîyi ‘Iraq ; Muhimtarîn Gurûhhâyi Tashkîl Dahandihyi Ân, Khabar Guzârîyi Tasnim.
  23. ↑ Mansûr wa ‘Abd al-Jabbâr, Al-Hashd ash-Sha‘bî wa Mustaqbal al-‘Iraq, p 7, 2017 C.
  24. ↑ Darbâriyi Abu Mahdi al-Muhandis, Khabar Guzârîyi Jomhuriyi Islami (IRNA).
  25. ↑ Âzâd, Ulgûyi Tashkîl wa Tahdîdi Hashd ash-Sha‘bî dar ‘Iraq, p 89.
  26. ↑ Âzâd, Ulgûyi Tashkîl wa Tahdîdi Hashd ash-Sha‘bî dar ‘Iraq, p 96.
  27. ↑ Mansûr wa ‘Abd al-Jabbâr, Al-Hashd ash-Sha‘bî wa Mustaqbal al-‘Iraq, p 21-22, 2017 C.
  28. ↑ Kâti‘ Nâhiz, Indimâm al-Hashd ash-Sha‘bî ila al-Mu’assasa al-‘Askarîyya, p 441.
  29. ↑ Mansûr wa ‘Abd al-Jabbâr, Al-Hashd ash-Sha‘bî wa Mustaqbal al-‘Iraq, p 23-24, 2017 C.
  30. ↑ Sâkhtâri Hashd ash-Sha‘bîyi ‘Iraq; Muhimtarîn Gurûhhâyi Tashkîl Dahandihyi Ân, Khabar Guzârîyi Tasnim.
  31. ↑ Mansûr wa ‘Abd al-Jabbâr, Al-Hashd ash-Sha‘bî wa Mustaqbal al-‘Iraq, p 7, 2017 C.
  32. ↑ Halfî, Hashd ash-Sha‘bî Basîji Mardumîyi ‘Iraq, p 48.
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  42. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 111.
  43. ↑ Nâsir, Al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Manzûr al-Amrîkî, p 118
  44. ↑ Hattâb, Tawzîf al-Hashd ash-Sha‘bî fi al-Mudrak as-Sîyâsî al-‘Iraqi, p 111-112.
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  53. ↑ Al-‘Irâq Yadîn al-Hujûm al-Amrîkî ‘ala Mawâqi‘ li al-Hashd ash-Sha‘bî, Wikâlat al-Anâdûl.
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  55. ↑ Shahsavârî, Bâz Tâzih Sadr: Tamâmi Namâyandigâni Nazdîk bi Muqtadâ Sadr dar Pârlimâni ‘Irâq Isti‘fâ Dâdand, p 4.
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