Ikhfât
Ikhfât (en arabe : اِخفات) ou amortissement du son est de réciter avec la voix basse les Dhikr de la prière. Certains des Dhikr dans les prières telles que Tasbîhât al-Arba'a, récitation de la sourate al-Hamd et une autre sourate dans les prières de midi et d'après midi doivent être récités par une voix basse. L'amortissement du son dans les prières surérogatoires quotidiennes est recommandée et dans des cas tel que la prière de Âyât, elle est considérée comme autorisée (al-Jâ'iz).
Concept
Ikhfât (amortissement du son) est au contraire de Jahr qui signifie élever la voix.[1] Dans les livres de jurisprudence, ce mot est discuté au sujet de la récitation des Dhikr dans les prières.[2] La plupart des jurisconsultes considèrent que le critère de Ikhfât est la non-divulgation de l'essence du son[3] et que sa reconnaissance relève de la responsabilité de la coutume.[4]
Cas où Ikhfât est obligatoire
Dans les cas suivants, faire la prière en voix basse est considéré comme obligatoire :
- Récitation de la sourate al-Hamd et une autre sourate dans les prières du midi et d'après midi autres que la prière du midi dans le jour de vendredi.[5]
- Tasbîhât al-Arba'a dans les prières du midi, d'après midi, d'al-Maghrib et de 'Ishâ'.[6]
- Dhikrs qui récités par al-Ma'mûm dans les prières collectives.[7]
- La prière d'une femme si le non-mahram entend sa voix et a peur de provoquer la corruption.[8]
- Récitation de la sourate al-Hamad dans la prière Ihtîyât (précaution) (La prière de précaution est une prière à un ou deux rak'at qui devient obligatoire en raison du doute sur le nombre de rak'ats dans les prières qui ont quatre rak'at).[9]
Selon les fatwas de la plupart des Marja', le non-respect intentionnel de Ikhfât, invalidera la prière. Bien entendu, si Ikhfât n'est pas observée par oubli ou ignorance, la prière n'est pas invalide.[10]
Cas où Ikhfât est recommandé et permis
Ikhfât est considérée comme recommandée dans les cas suivants :
- Les prières surérogatoires qui ont fait tous les jours.[11]
- Récitation de Dikhr « A'ûdhu bi Allah min ash-Shaytân ar-Rajîm = اعوذ بالله من الشیطان الرجیم », avant de réciter la sourate al-Hamad.[12]
Il existe également des cas pour permettre Ikhfât :
- Récitation de la sourate al-Hamd et d’autre sourate dans les prières du matin, d’al-Maghrib et d’al-‘Ishâ’ pour les femmes, si le non-mahram n’entend pas sa voix.[13]
- Les Dhikrs des prières, à l’exception de la sourate al-Hamd et d’autres sourate et Tasbîhât Arba’a.[14]
- Prière de Âyât et de Tawâf.[15]
Voir aussi
Références
- ↑ Dihkhudâ, Lughatnâmi Dihkhudâ, sous le mot Khafîya
- ↑ Hâshimî Shâhrûdî, Farhangi Fiqh, vol 1, p 113, 1426 H
- ↑ An-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 9, p 376, 1362 SH ; Tabâtabâ’î Yazdî, al-’Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 650, 1419 H ; Imam Khomeini, Tahrîr al-Wasîla, vol 1, p 66, Dâr al-’Ilm
- ↑ Khû’î, Masû’at al-Imam al-Khû’î, vol 14, p 402 ; Jahr va Ikhfât
- ↑ Najafî, Majma’ ar-Rasâ’il, p 253, 1415 H ; Imam Khomeini, Tawdîh al-Masâ’il, vol 1, p 549, 1424 H ; Gulpâyigânî, Majma’ al-Masâ’il, vol 1, p 171, 1409 H
- ↑ Al-’ milî, Jâmi’ ‘Abbâsî, p 142, 1429 H ; Imam Khomeini, Tawdîh al-Masâ’il, vol 1, p 556, 1424 H
- ↑ Tabâtabâ’î Yazdî, al-’Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 790, 1419 H
- ↑ Fâdil Miqdâd, Kanz al-’Irfân, vol 1, p 130, 1425 H ; Imam Khomeini, Tawdîh al-Masâ’il, vol 1, p 549, 1424 H
- ↑ Najafî, Majma’ ar-Rasâ’il, p 328, 1415 H ; Imam Khomeini, Tawdîh al-Masâ’il, vol 1, p 660, 1424 H
- ↑ Imam Khomeini, Tawdîh al-Masâ’il, vol 1, p 550, 1424 H
- ↑ Gulpâyigânî, Majma’ al-Masâ’il, vol 1, p 550, 1409 H
- ↑ Tabâtabâ’î Yazdî, al-’Urwat al-Wuthqâ, vol 1, p 661, 1419 H ; Imam Khomeini, Tawdîh al-Masâ’il, vol 1, p 559, 1424 H
- ↑ Imam Khomeini, Tawdîh al-Masâ’il, vol 1, p 549, 1424 H
- ↑ Mukhyyar Bûdan Nisbat bi Jahr va Ikhfât dar Adhkâr
- ↑ Fâdil Miqdâd, Kanz al-’Irfân, vol 1, p 130, 1425 H ; Gulpâyigânî, Majma’ al-Masâ’il, vol 1, p 253, 1409 H