Du'â al-Faraj
Du'â al-Faraj (en arabe : دعاء الفرج), est une invocation qui commence par la phrase ["Ilâhî 'azuma al-balâ'"] «إلهی عَظُمَ البَلاء» (Ô mon Dieu! L’épreuve s’est aggravée…).
Cheikh at-Tabrisî l'a mentionné, pour la première fois dans son livre Kunûz an-Najâh.
D'autres sources telles que, Wasâ’il ash-Shî’a (de Cheikh Hurr ‘Âmilî), Jamâl al-Usbû’ (Sayyid b. Tâwûs) la rapportèrent également.
Il est dit que cette invocation a été enseignée par l’Imam al-Mahdi (a) à Muhammad b. Ahmad b. Abî Layth, quand il se fut réfugié à Kâzimayn, de peur d'être tué. Il échappa à la mort en lisant cette invocation.
Cette invocation est considérée parmi les Ta’qîbât [pratiques recommandées après la prière] de la prière de l’Imam al-Mahdi (a) et les pratiques de la visite du Galerie sacrée de l'Imam al-Mahdi (a).
Cette invocation est rapportée également dans le livre Mafâtîh al-jinân à la partie des invocations.
Parmi les chiites Iraniens, une autre invocation qui commence par ["Allâhumma kun li walîyyik, al-Hujjat ibn al-Hasan (a)″], (Ô Dieu, par Ta Preuve, al-Hujjat b. Al-Hasan (a), sois...) est aussi connu sous le nom de Du'a al-Faraj.
Chaîne de transmission
Cette invocation, Du’â al-Faraj, (jusqu’à la phrase d’[″Aw Huwa Aqrab″] «أَوْ هُوَ أَقْرَبُ»[1]), a été rapportée, pour la première fois, dans le livre de Kunûz an-Najâh de Cheikh at-Tabrisî (M/548 H)[2].
D’autres sources qui l'ont rapportée, sont : Al-Mazâr al-Kabîr d'Ibn Mashhadî[3], Jamâl al-Usbû’ de Sayyid b.Tâwûs[4], Al-Mizâr de Muhammad b. Makkî ‘Âmilî (Shahîd Awwal)[5], Misbâh de Kaf’amî[6] et Wasâ’il ash-Shî’a de Cheikh Hurr ‘Âmilî[7].
Histoire de Du’â
Dans le livre an-Najm as-Sâqib, selon le livre Kunûz an-Najâh est écrit :
- Du'â al-Faraj est une invocation qui a été enseignée par l’Imam al-Mahdi (a) à Abu al-Hasan Muhammad b. Ahmad b. Abî Layth à Bagdad lorsqu'il s'était réfugié à Kazimayn de peur d'être tué. Grâce à cette invocation, il se sauva de la mort[8].
- Du'â al-Faraj est une invocation qui a été enseignée par l’Imam al-Mahdi (a) à Abu al-Hasan Muhammad b. Ahmad b. Abî Layth à Bagdad lorsqu'il s'était réfugié à Kazimayn de peur d'être tué. Grâce à cette invocation, il se sauva de la mort[8].
Cette invocation contient trois parties :
- Dans la première partie la grande épreuve à laquelle les gens sont éprouvés au cours de l'Occultation, est mentionnée.
- Dans la deuxième partie, après la salutation sur le Prophète (s) et les Ahl al-Bayt (a), on parle de la nécessité de l'obéissance des croyants aux Ahl al-Bayt (a), en raison de leurs excellentes positions.
- Dans la dernière partie, il est demandé à Dieu que les Ahl al-Bayt (a) nous soutiennent dans nos affaires et qu'ils nous aident, grâce à leurs statuts élevés auprès de Dieu et par le droit qu'ils ont sur nous.
Temps de récitacion
Cheikh al-Hurr al-’Âmilî a mentionné le Du’â al-Faraj parmi les Ta’qîbât (pratiques recommandées après la prière) de la prière de l’Imam al-Mahdi (a)[9].
Dans le livre al-Mazâr al-Kabîr, cette invocation est classée parmi les pratiques de la visite du Galerie sacrée, et est dit de le faire après deux rak’at de la prière pour l'Imam al-Mahdi (a)[10].
Le livre Mafâtih al-Jinân cite la même chose et mentionne ce Du’â dans le chapitre des invocations courtes et utiles[11].
Il est rapporté également de l’ayatollah Muhammad Taqî Bahjat :
- « La récitation de Du’â al-Faraj est le meilleur acte dans la période de Fin du monde pour protéger la personne de l’égarement »[12].
Autre Du'â de Faraj
Le mot «Faraj» signifie : « Soulager de la tristesse et de la détresse »[13]. Dans les sources de hadith, des invocations et des actes surérogatoires pour soulager de la tristesse sont rapportées. ‘Allâma Majlisî dans le volume 95 de son ouvrage Bihâr al-Anwâr, a mentionné 39 invocations sous le titre de "Bab Ad'îyat al-Faraj" (chapitre sur les invocations de Faraj).
Texte et la traduction de l'invocation
Traduction | Phonétique | Texte de l'invocation |
Mon Dieu, les épreuves sont devenues immenses et ce qui était caché (aux regards) ne l’est plus, le voile est tombé, les espoirs ont été brisés. La terre est devenue étroite et même le Ciel s'est obstrué. C'est à Toi, ô Seigneur, que l'on se plaint et c'est sur Toi que l'on s'appuie en temps de gêne et pendant l'aisance. | Allâhumma, ‘azhuma-l-balâ’u wa bariha-l-khafâ’u, wa-nkashafa al-ghitâ’u, wa dâqati-l-ardu bimâ wasi‘ati-s-samâ’u, wa ilayka yâ rabbi-l-mushtakâ, wa ‘alayka al-mu‘awwalu fi-shshiddati wa-r-rakhâ’i. | إِلَهِی عَظُمَ الْبَلاءُ وَ بَرِحَ الْخَفَاءُ وَ انْکشَفَ الْغِطَاءُ، وَ انْقَطَعَ الرَّجَاءُ وَ ضَاقَتِ الْأَرْضُ وَ مُنِعَتِ السَّمَاءُ، وَ أَنْتَ الْمُسْتَعَانُ وَ إِلَیک الْمُشْتَکی وَ عَلَیک الْمُعَوَّلُ فِی الشِّدَّةِ وَ الرَّخَاءِ |
ô Dieu, envoie Tes bénédictions sur Muhammad et sa Sainte famille qui sont Tes respectables Elus, et dont le chemin à suivre nous a été rendu obligatoire par Toi et dont Tu nous a fait connaitre la Dignité!
Ô mon Dieu, par leur grâce, délivre-nous des difficultés, avec une délivrance immédiate, proche, comme un clin d'oeil ou même plus proche encore!
|
Allâhumma, salli ‘alâ Muhammadinn wa âli Muhammadinn, alladhîna amartanâ bi-tâ‘atihim, wa ‘ajjili, Allâhumma, farajahum bi-qâ’imihim, wa azh’hir i‘zâzahu. | اَللَّــهُمَّ صَلِّ عَلَی مُحَمَّدٍ وَ آلِ مُحَمَّدٍ أُولِی الْأَمْرِ الَّذِینَ فَرَضْتَ عَلَینَا طَاعَتَهُمْ وَ عَرَّفْتَنَا بِذَلِک مَنْزِلَتَهُمْ فَفَرِّجْ عَنَّا بِحَقِّهِمْ فَرَجا عَاجِلا قَرِیبا کلَمْحِ الْبَصَرِ أَوْ هُوَ أَقْرَبُ |
Ô Muhammad, ô ‘Alî, ô ‘Alî, ô Muhammad! Secourez moi car vous êtes tous deux les seuls sauveurs ! Protégez moi car vous êtes tous deux les protecteurs ! | Yâ Muhammadu, yâ ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu, ikfiyânî fa-innakumâ kâfiyâya. Yâ Muhammadu,yâ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu, ansurânî fa-innakumâ nâsirâya | یا مُحَمَّدُ یا عَلِی یا عَلِی یا مُحَمَّدُ، اِکفِیانِی فَإِنَّکمَا کافِیانِ وَ انْصُرَانِی فَإِنَّکمَا نَاصِرَانِ |
Ô mon souverain, ô Maître du Temps!
Au secours ! Au secours ! Au secours ! Sauve-moi ! Sauve-moi ! Sauve-moi ! En ce moment! En ce moment! En ce moment! Aussitôt! Aussitôt! aussitôt! Ô Le plus miséricordieux des miséricordieux, pour l'amour de Muhammad (s) et de sa Sainte Famille |
Yâ mawlâya yâ sâhiba-z-zamâ- ni, yâ mawlâya yâ sâhiba-z-zamâni, yâ mawlâya yâ sâhiba-z- zamâni.
Al-ghawtha, al-ghawtha, al-ghawtha. Adriknî, adriknî, adriknî. as-Sâ'a, as-Sâ'a, as-Sâ'a. al-'Ajal, al-'Ajal, al-'Ajal. Yâ Arham ar_Râhimîn bi Haqq i Muhammad-in wa Âli hi al-Tâhirîn
|
یا مَوْلانَا یا صَاحِبَ الزَّمَانِ
اَلْغَوْثَ الْغَوْثَ الْغَوْثَ أَدْرِکنِی أَدْرِکنِی أَدْرِکنِی السَّاعَةَ السَّاعَةَ السَّاعَةَ الْعَجَلَ الْعَجَلَ الْعَجَلَ یا أَرْحَمَ الرَّاحِمِینَ بِحَقِّ مُحَمَّدٍ وَ آلِهِ الطَّاهِرِینَ |
Voir aussi
Références
- ↑ Sâjidî, Akbar et 'Ulyânasab, Sayyid Dîyâ' ad-Dîn, Sâzigârî Du'â Faraj bâ Mabânî Tawhîd, p 37
- ↑ Banvîdî, Zahrâ, Kâvushî Dar Du'â Faraj, p 96
- ↑ Ibn Mashhadî, Muhammad b. Ja'far, Al-Mazâr al-Kabîr, p 590
- ↑ Sayyid b.Tâwûs, Jamâl al-Usbû’, p 280-281
- ↑ Muhammad b. Makkî ‘Âmilî, al-Mizâr, vol 1, p 210
- ↑ Kaf’amî, Ibrâhîm b. 'Ali, al-Misbâh, p 176
- ↑ Cheikh Hurr ‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî’a, vol 8 , p 185
- ↑ Tabrisî Nûrî, Husayn, an-Najm As-sâqib, vol 2 , p 135
- ↑ Cheikh Hurr ‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî’a, vol 8 , p 185
- ↑ Ibn Mash'hadî, Muhammad b. Ja'far, al-Mazâr al-Kabîr, p 590
- ↑ Mafâtîh al-Jinân, la partie des invocations, p 192
- ↑ Ayatollah Bahjat, le journal de Maw'ûd
- ↑ Ibn Manzûr, Muhammad b. Mukram, Lisân al-Arabe, vol 2, p 343