Ali b. Musâ b. Ja’far b. Tâwûs

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Sayyid ibn Tâwûs
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Entrée du sanctuaire de Sayyid ibn Tâwûs à Hillah
Nom de naissance Sayyid Radî ad-Dîn, ‘Ali b. Mûsâ b. Ja‘far b. Tâwûs
Alias
  • Sayyid Radî ad-Dîn
  • Ibn Tâwûs
  • Jamâl al-'Ârifîn
Naissance H /1192 a.c.
Hillah
Décès H / 1265 a.c.
Hillah
Nationalité Irakien
Religion Musulman chiite
Profession
Naqîb des chiites
Descendants
descendant de l'Imam al-Hasan (a)
Famille
  • Âl Tâwûs
  • Ahmad b. Tâwûs
Auteur
Langue d’écriture Arabe
Élèves
  • Sadîd ad-Dîn al-Hillî (le père de 'Allâma al-Hillî)
  • 'Allâmat al-Hillî
  • 'Abd al-Karîm b. Ahmad b. Tâwûs
  • Hasan b. Dâwûd al-Hillî
  • Ali b. 'Isâ b. Irbilî

Œuvres principales

  • al-Luhûf
  • Muhâsibât an-Nafs
  • Iqbâl al-A'mâl
  • Kashf al-Mahajja

Sayyid Radî ad-Dîn, ‘Ali b. Mûsâ b. Ja‘far b. Tâwûs (en arabe : السيد رضي الدين، علي بن موسى بن جعفر بن طاووس) connu sous le nom de Sayyid ibn Tâwûs (589-664 de l’Hégire) fait partie des descendants de l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) (le troisième Imam chiite) et de l’Imam as-Sajjâd (a) (le quatrième Imam chiite).

Il fut l'un des savants chiites les plus réputés, l'auteur du livre d'al-Luhûf, et le Naqîb (le chef) des Chiites pendant le règne des Mongols à Bagdad. Par ses vertus morales, sa piété, ses nombreuses disciplines, ses états spirituels et ses prodiges, il est devenu célèbre comme « la beauté des savants spirituels » (Jamâl al-Ârifin).

Il s'intéressait aux questions morales et spirituelles plus que toute autre chose et la plupart de ses oeuvres traitaient de ces sujets tels que Muhâsibât an-Nafs, Iqbâl al-A'mâl et Kashf al-Mahajja. Les œuvres de Sayyid b. Tâwûs ont profondément influencé la culture et la pensée chiites. Il fut le maître de grands savants comme ‘Allâmat al-Hillî et du père de ce dernier (Cheikh Yûsuf Sadîd ad-Dîn).

Généalogie

Abu al-Qâsim ‘Ali b. Mûsâ b. Ja’far b. Tâwûs al-Hillî, surnommé Radî ad-Dîn. Il était de la famille Tâwûs, que sa génération a atteint à l'Imam al-Hasan (a), donc il était connu comme "Sayyid b. Tâwûs". il est né jeudi, le 15 Muharram, 589 H, à Hillah, en Irak. [1][1].

Il était appelé "Dhu l-Hasbayn" (ayant deux côtés nobles de la naissance), parce que d'une part, sa lignée a atteint l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a), et d'autre part, son arrière-grand-père était Dâwûd b. Al-Hasan al-Muthanna, petit-fils de l'Imam as-Sajjâd (a), donc descendant de l'Imam al-Husayn (a). Ainsi, il a été mentionné parmi des Sayyids de Hasanî-Husaynî qui avait deux côtés nobles de la naissance.

Son père, Mûsâ b. Jafar, était l’un des grands narrateurs de hadith ; son fils Ibn Tâwûs réunit après sa mort tous les hadiths qu’il avait écrits sur des papiers dispersés et les édita sous le titre de Firqat al-nâzir wa bahjat al-khâtir mimmâ rawâhu wâlidî Mûsâ b. Ja‘far.

Sa mère était la fille de Warâm b. Abî Firâs, l'un des grands savants imamites[2]. La mère de son père était également la petite-fille de Cheikh at-Tûsî c’est pourquoi Ibn Tâwûs dit tantôt « mon ancêtre Warâm b. Abi Firâs », tantôt « Cheikh at-Tûsî ». ce derneir avait deux filles, et Jafar l’ancêtre de Sayyid, était le mari de l’une de ces filles. Par ailleurs, du côté d’Umm Kulthûm, la fille du l’Imam as-Sajjâd (a) (le quatrième imam chiite), il est lié à l’Imam al-Husayn (a)[3]. On l’appelle ainsi également « l’homme aux deux noblesses »[4].

Son premier voyage était de Hillah à Kadhimiya. Selon certains récits, il a fait ce voyage pour échapper à la proposition de mariage par les parents de Sayyid, avec la fille de Nasîr ad-Dîn Nâsir b. Mahdi, ministre du calife Nâsir al-'Abbasi. Il a mentionné la raison de son refus, sa peur de tomber au piège dans ce monde. Cependant, après un séjour à Kadhimiya, il a accepté le mariage et est allé à Bagdad et y est resté 15 ans. La date exacte de son voyage à Bagdad n'est pas connue. Selon un récit, il était à Bagdad en 602 H et selon d'autres récits, son voyage à Bagdad doit être autour de 620 H.

Études

Sayyid b. Tâwûs commença ses études dans la ville de Hilla où il apprit les sciences introductives de son père et son grand-père, Warrâm b. Abî Firâs. Il atteint en peu de temps un niveau très avancé, comme il dit dans le livre Kashf al-Mahajja li-thamrat al-muhja (« La découverte de la voie pour le fruit de la vitalité ») :

« Quand je suis entré dans les études, j’appris dans un an ce que les autres avaient appris en plusieurs années et je les devançai ».

Il étudia pendant deux ans et demi la jurisprudence auprès de son maître, puis prit son indépendance vis-à-vis de lui et continua l’étude des textes dans ce domaine de manière autonome.

Maîtres et élèves

Maîtres

Élèves

Vie sociale et politique

Relation avec le califat abbasside

Pendant son séjour à Bagdad, Sayyid était lié d'amitié avec Ibn al-'Alqamî, le célèbre ministre des Abbassides qui était chiite. Il était respecté par le calife al-Mustansir Bi Allah al-Abbasi et le calife lui donna une maison à Bagdad.[5]

Cette fois-là, le calife abbasside a fait des offres à Sayyid pour avoir assumé certaines responsabilités gouvernementales, mais Ibn Tâwûs les a rejetées. Il a dit qu'on lui a offert la position de rendre le poste de Fatwâ, le chef des Sayyids et même le ministère et la camaraderie du calife, qu'il les a rejetés.[6]

Relation avec les Mongols

Le dernier voyage d'Ibn Tawus a été à Bagdad en 652 / 1254-55, quand Houlagou Khan a envahi Bagdad. Bagdad a été pris en charge par les Mongols en 656 H et ils ont fait un grand massacre dans la ville, mais Sayyid b. Tâwûs avait un sauf-conduit de Houlagou Khan et apparemment, il l'avait reçu à la demande de Khâji Nasîr ad-Dîn at-Tûsî. Cependant, en utilisant le sauf-conduit de Houlagou Khan, Sayyid a emmené 1 000 personnes d'Irak à Hillah et leur a sauvé la vie.

Niqâbat (le chef) des chiites

Sayyid b. Tâwûs accepta la position de niqâbat (le chef) sous le règne de Houlagou Khan, bien qu'il l'ait toujours rejeté sous le califat abbasside. Il a occupé ce poste pendant quatre ans jusqu'à sa mort.

Œuvres

Ibn Tâwûs est l’auteur de près de cinquante œuvres dont nombre de recueils de prières et de supplications. Il possédait également une grande bibliothèque avec autour de 1500 livres qu’il utilisait comme sources pour ses livres.

Pensées

Sayyid b. Tawus s'intéressait aux questions spirituelles plus que tout autres choses et la plupart de ses écrits traitaient de ces questions. Une grande collection de supplications chiites est existée dans ses œuvres.

Fatalisme

Certains auteurs ont discuté du Fatalisme de Sayyid b. Tâwûs. Ils se référèrent à quelques œuvres d'Ibn Tâwûs qui furent en accord avec celles de Fatalisme. Croire en Istikhâra et son utilisation fréquente dans sa vie personnelle, en écrivant des livres astronomiques, un grand nombre de ses œuvres sur les supplications (qui sont un moyen de changer le destin par Dieu) sont parmi les preuves de cette revendication.

Selon cette idée, les rapports historiques d'Ibn Tâwûs ont une couleur de Fatalisme comme dans son livre al-Luhûf, il insista sur l'information de l'Imam al-Husayn (a) sur le temps et la qualité de son martyre et le résultat prédéterminé de son soulèvement.

Traditionalisme

La tendance d’Ibn Tâwûs à écrire des collections de hadiths d'une part, et sa négligence au sujet du kalâm (Théologie) et du fiqh (jurisprudence) d'autre part sont les racines d'une tendance qui a atteint son apogée avec Akhbârîtes.

Ibn Tâwûs travaillait moins sur le fiqh et refusait la parution des Fatwâ. Il a dit que son refus de répondre aux questions jurisprudentielles était accuse de désaccords parmi les savants chiites sur les questions jurisprudentielles et à sa peur de donner une opinion qui serait erronée ou par des désirs personnels.

Il n'avait resté que deux livres sur le fiqh qui traitent des Fatwâ sur les prières quotidiennes.

Ibn Tâwûs n'a pas eu un avis favorable sur la Théologie et s'opposait particulièrement aux pensées Mutazilites. Selon Ibn Tâwûs, il n'est pas nécessaire de retourner au kalâm pour atteindre la connaissance de Dieu. Il considérait la connaissance de Dieu comme le résultat de diriger et l'inspiration divine et une question innée qui non acquis par l'intellect et le Kalâm.

Tendance de la mystique et éloigner les gens

Selon certains écrivains, Ibn Tâwûs était une personne insociable qui s'intéressait à l'ascèse et au mysticisme et ce qui a considéré associer avec les gens une cause de loin de Dieu. Il a conseillé à son fils de ne pas s'associer avec les gens qui aboutit à s'éloigner de Dieu.

Une de ses opinions, qui témoignait de son insociabilité et de son ascèse, était sa croyance spéciale à enjoindre au bien et à interdire le mal qu'il croyait nécessaire d'exister seulement dans son cœur.

Sayyid Ibn Tâwûs vu par les savants

'Allâmat al-Hilli (m. 726 H.) dit à propos de Sayyid Ibn Tâwûs :

« Radi al-Din ‘Ali avait des prodiges (karamât). Lui-même m’a fait part de certains, mon père aussi m’en parla et je l’entendis de lui ».[7].

'Allâma al-Majlisî dit :

« Sayyid était valeureux, fiable et vertueux. Il était la beauté des savants spirituels »[8].

Muhaddith al-Qummî dit :

« Sayyid Radî ad-Dîn Abu al-Qâsim, homme vénérable et pieux, ascète bienheureux, guide des savants spirituels, flambeau des veilleurs de nuit, détenteur des prodiges (karamât), était le « paon » (tâwûs) de la famille du même nom (Âl-e Tâwûs) »[9].

Décès

A la fin de sa vie, Sayyid est retourné à Hilla, sa ville natale, jusqu’à son décès, le lundi cinq dhu-l-qa’da de l’an 664 H. à l’âge de 75 ans. Selon son testament, sa dépouille a été apportée dans la très noble ville de Najaf et enterrée dans le mausolée du Commendeur des croyants (l’Imam Ali, le premier Imam chiite).

Références

  1. ‘Akmûna, vol.1, pp. 107-108
  2. Khânsari, Rawzât al-jinnât, vol.4, p.325
  3. Shahîdî Golpayegânî, p. 14.
  4. Sayyid Ibn Tâwûs, ‘Ali b. Mûsâ. Kashf al-mahajja, p. 294
  5. Kohlberg, Etan, Kitâb Khâni Ibn Tâwûs, traducteurs Ali Qarâ'î et Rasûl Ja'farîyân, p 23-25, Qom, bibliothèque de Ayaollah Mar'ashi Nadjafî
  6. Ibn Tâwûs, Ali b. Mûsâ, Kashf al-Mahajja, Traducteur Asad Allah Mubashshirî, p 168-169, Téhéran, Nashr Farhang Andîsha, édition 1, 1368
  7. Bihâr al-anwâr, vol. 107, pp. 63-64
  8. Bihâr al-anwâr, vol. 107, pp. 63-64
  9. Qommi, Shaykh Abbas. Al-fawâ’id al-razawîya fi ‘ahwâl ‘ulama’ al-mazhab al-ja’farîya, vol. 1. P. 542

Bibliographie

  1. Âqâ Buzurg, Tabaqât A’lâm al-Shî’a (Qar al-sabi’), Beyrouth, 1972.
  2. Ahmad b. ‘Ali b. ‘Anba, Jamâl ad-dîn. Al-fusul al-fakhrîya, édité par Jalâl al-Din Muhhadith Armawî, Editons ‘Ilmi wa Farhangî, Téhéran, 1984.
  3. ‘Akmawna Husaynî, Abd al-Razzâq, Mawarid al-‘ithâf fî naqabâ’ al-ashrâf, Editions Al-Âdâb, 1388 H. vol. 1, pp. 107-108.
  4. Sayyid b. Tâwûs, ‘Ali b. Mûsâ, Kashf al-Mahajja li-thamrat al-muhja (Fânûs), traduit en persan par A. Mubbasherî, vol. 1, 1989, Téhéran, Editions Farhang-e Islâmi.
  5. Shahîdî Golpâyegâni, Sayyid Muhammad Baqir., Râhnamâ-ye Sa’adat (traduction de Kashf al-mahajja), Téhéran, Editions Sa’dî, 2003.
  6. Qommi, Shaykh Abbas, Al-kunni wa al-‘alqâb, Najaf, Editions Haydaria, 1389 H.
  7. Qommi, Shaykh Abbas, Al-fawâ’id al-razawîya fî ahwal ‘ulamâ al-madhab al-ja’farîya, traduction persane et commentaire par Nasser Bâqerî Bid-hendi, Qom, Editions Bûstân- Ketâb, 2006.
  8. Majlisi, Muhammad Bâqir., le livre d’Al-ijazât à Bihâr al-anwâr, Bayrouth, Editions de l’insitution Wafâ’. 1403 H.
  9. Muhhamad b. Ni’mân, Shaykh Mufîd, Al-maqni’a, l’insitution Al-nashr al-islâmî. 1410 H.