Mâl ash-Shubha
Al-Mâl ash-Shubha (en arabe : المال الشبهة) ou al-Mâl al-Mushtabah (en arabe : المال المشتبه) ou Les biens suspects sont les biens dont il n'est pas clair qu'ils sont al-Halâl ou al-Harâm. Les biens suspects sont différents avec les biens mêlés aux biens al-Harâm. Car dans les biens mêlés à al-Harâm, contrairement aux biens suspects, son propriétaire sait qu'il y a al-Harâm dans ses biens.
Les jurisconsultes ont considéré les biens suspects comme al-Halâl. Ces propriétés n'ont pas de khums et le Hajj peut être effectué avec eux.
Dans certains hadiths, il est conseillé de respect au principe al-Ihtiyât (le fait d'agir par précaution pour être sûr d'être libéré d'une obligation) dans l'utilisation des biens suspects. Selon ces hadiths, Muhammad Taqî al-Majlisî, il vaut mieux de ne pas utiliser de biens suspects. Au contraire, l'imam Khomeini a interprété ces hadiths comme d'al-Irshâd (conseil) et des orientations et n'a pas accepté al-Karâhat (détestable) à l'utilisation de biens suspects.
Concept
Les biens suspects dans les questions jurisprudentielles et de hadiths sont de biens dont on ne sait pas qu'il est al-Harâm ou al-Halâl. Dans les hadiths, les biebs suspects est également interprété comme "ash-Shubha = suspect ou pluriel "al-Mushtabahât" = suspects. Y compris dans un hadith rapporté par le Prophète (s)
حَلَالٌ بَيِّنٌ وَ حَرَامٌ بَيِّنٌ وَ شُبُهَاتٌ بَيْنَ ذَلِكَ...؛
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Il y a des choses al-Halâl et al-Harâm évidentes et aussi des choses suspectes (inconnues) entre les deux (al-Harâm et al-Harâm).
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Certains ont considéré les aliments suspects comme des biens suspects.
Al-Mushtabah est un mot qui fait référence à quelque chose qui est suspecte entre al-Halâl et al-Harâm. Dans un hadith, l'Imam Ali (a) a dit :
Ash-Shubha (suspendu) est appelé ash-Shubha parce qu'il ressemble (al-Mushtabah) à la vérité.
Différence avec les biens mêlées al-Harâm
Les biens suspects ou al-Mushtabah sont différents des biens mêlés al-Harâm ; Parce qu'une personne a connaissance de l'existence d'al-Harâm dans les biens mélangés à al-Harâm ; Mais il y a un doute dans les biens suspectes si elles sont al-Harâm ou non.
Préceptes du Fiqh
Plusieurs préceptes jurisprudentiels sont mentionnés pour les biens suspects :
- Être al-Halâl : Il est dit que les biens suspects sont al-Halâl (licites). La raison de ce précepte est le hadith suivant : Toute chose est permise pour vous jusqu'à ce que vous sachiez que c'est certainement interdit. Le contexte de ce hadith est appelé Asâlat al-Ibâha (Ce principe concerne une action qui n'est pas mentionnée dans la charia).
- Pas besoin de payer des khums : Les biens suspects n'ont pas besoin de payer leur khums ; Contrairement aux biens mélangés avec al-Harâm, qui doivent payer leur khums pour être mélangée avec al-Harâm.
- Accomplir le hajj avec les biens suspects : Selon les jurisconsultes, il n'y a aucun problème à accomplir le Hajj avec des biens douteux.
Précaution dans les cas suspects
Il y a des hadiths mentionnés dans les sources qui signifient arrêt et prudence dans les cas suspects, notamment :
- «دَعْ مَا یُرِیبُکَ إِلَی مَا لَا یُرِیبُکَ = Abandonnez ce qui est suspects et acceptez ce qui ne fait pas de doute.»
- «فَمَنْ تَرَکَ الشُّبُهَاتِ نَجَا مِنَ الْمُحَرَّمَاتِ وَ مَنْ أَخَذَ بِالشُّبُهَاتِ ارْتَکَبَ الْمُحَرَّمَات... = Celui qui abandonne les sujets suspects est sauvé des péchés, et celui qui agit sur eux commet les péchés.»
- «الْوُقُوفُ عِنْدَ الشُّبْهَةِ خَیْرٌ مِنَ الِاقْتِحَامِ فِی الْهَلَکَةِ؛ = Il vaut mieux rester face au doute que de périr.»
L'imam Khomeiny a considéré ces hadiths comme le guide pour éviter les interdictions et il n'a pas accepté al-Karâhat d'utiliser des biens douteux.
Selon Muhammad Taqî al-Majlisî, l'un des savants chiites du 11e siècle de l'hégire lunaire, malgré la légalité des biens suspects, selon les hadiths, il vaut mieux s'éloigner d'eux pour ne pas commettre d'interdits.
Selon les hadiths ci-dessus, certaines ont dit que face à des biens suspects, ils devraient être arrêtés et qu'ils ne devraient pas être utilisés jusqu'à ce qu'il soit clarifié qu'ils sont al-Halâl.
Il est dit que l'abandon des biens et de la nourriture douteux est un niveau de la piété connue sous le nom de piété des justes. Il est raconté par certains érudits qu'ils s'agient selon précaution lorsqu'ils avalaient une bouchée suspecte, et s'ils mangeaient un aliment suspect et remarquaient ensuite sa méfiance, ils le vomissaient si possible.