Mouvement du Jihad islamique en Palestine

Mouvement du Jihad islamique en Palestine (en arabe : حركة الجهاد الإسلامي في فلسطين) est l'un des mouvements de résistance en Palestine qui, influencé par les idées de l'imam Khomeiny, considère que la seule voie pour la libération complète des territoires palestiniens est la résistance contre l’occupation israélienne. Les principes fondamentaux de ce mouvement sont la croyance aux enseignements de la religion islamique et le refus de reconnaître la légitimité d'Israël.

Le Jihad islamique fut fondé en 1981 à Gaza par Fathi al-Shaqaqi, le médecin palestinien. Sa branche militaire mena de nombreuses opérations contre Israël, qui assassina quelques de ses commandants. Le secrétaire général actuel du mouvement est Ziyad al-Nakhalah. Avant lui, Ramadan Shallah, et avant Shallah, Fathi al-Shaqaqi, assumèrent cette responsabilité.

Présentation et fondation

Le Jihad islamique est considéré comme l'un des mouvements de résistance palestiniens les plus importants, qui voit la résistance comme la seule voie pour libérer Bayt al-Maqdis et s'oppose à tout accord avec Israël. Par rapport au Hamas et au Fatah, ce mouvement bénéficie d'un soutien social moins important. La présence militaire du Jihad en Cisjordanie est considérée comme l'un de ses points forts. Selon certains médias européens, cette organisation est constituée d'une structure secrète et organisée.

L'opposition aux accords d'Oslo (1993), le boycott des élections législatives (2006), l'opposition au traité de paix égyptien en 2014 et les efforts pour apaiser les tensions entre le Hamas et le gouvernement égyptien (2014) figurent parmi les actions politiques les plus importantes du Jihad islamique.

Le Jihad islamique fut fondé en 1981 à Gaza par Fathi al-Shaqaqi, le médecin palestinien, avec la collaboration de personnalités comme Abd al-Aziz Awda, Ramadan Abdallah et Nafid Azzam. En 1987, les membres de ce mouvement furent exilés au Liban où ils établirent des liens avec le Hezbollah libanais et furent formés par les forces des Gardiens de la révolution iranienne. Le siège officiel du mouvement fut transféré à Damas en 1989.

Fathi al-Shaqaqi, le fondateur et le premier secrétaire général du Jihad islamique palestinien.

Fathi al-Shaqaqi, le secrétaire général du Jihad islamique, fut assassiné par le Mossad en 1995 et fut remplacé par Ramadan Abdallah Shallah (décédé en 2020), qui joua un rôle efficace dans le dynamisme politique du mouvement. Suite à la maladie de Ramadan Abdallah, Ziyad al-Nakhala fut nommé secrétaire général du mouvement en 2018.

Principes et objectifs

Selon des principes du mouvement du Jihad islamique, toute la Palestine est une terre islamique et arabe, et reconnaître la légitimité de l'entité sioniste sur cette terre est illicite ; la présence d'Israël en Palestine signifie domination et morcellement de la terre islamqiue. Toute action visant à légitimer l'entité sioniste est jugée inacceptable.

Le Jihad islamique palestinien affirme que son objectif principal est la libération totale de la Palestine, et l'établissement d'un gouvernement islamique. Ses autres objectifs sont : préparer le peuple palestinien à la résistance militaire et politique, mobiliser les musulmans du monde et les inciter à remplir leur devoir envers la Palestine, s'efforcer d'unifier les actions islamiques concernant la Palestine, renforcer les relations avec les mouvements islamiques et de libération, et inviter à l'islam et diffuser ses enseignements.

Rencontre de Ziyad al-Nakhala, le secrétaire général du Jihad islamique, avec Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas

Le Jihad islamique coopère politiquement et militairement avec le Hamas. Mais ses relations avec l'Organisation de libération de la Palestine sont mauvaises en raison de l'approche séculière de cette organisation et de sa tendance à faire des compromis avec Israël et à le reconnaître.

Résistance contre l'occupation

Les Brigades al-Quds (en arabe : سرایا القدس ; Saraya al-Quds), la branche militaire et sécuritaire du Jihad islamique, furent créés dans la seconde moitié des années 1980. Les Brigades al-Quds sont la plus grande force militaire de Gaza après la branche militaire du Hamas.

Israël assassina certains commandants du Jihad islamique, dont : Fathi al-Shaqaqi (1995), Issa al-Brahmeh (1992), Hani Abed (1994), Mahmoud al-Khoja (1995), Mahmoud Tawalbe(2002), Mahmoud al-Zamta (2003), Bashir al-Dabish (2004), Khaled al-Dahdouh (2006), Danial Mansour (2014), et Husam Abu Harbeed (2021), le commandant de la branche militaire des Brigades al-Quds.

Opérations

La branche militaire du Jihad islamique mena de nombreuses opérations contre l'occupation israélienne, telles que Beit Lid, Dizengoff, Kfar Darom, Netzarim, Jabaliya Est, Mouraj et Bashair al-Intisar.

Soulèvement (Intifada) de 1987

Le Jihad islamique joua un rôle efficace dans le premier Intifada palestinien en 1987. Les discours d'Abd al-Aziz Awda dans la mosquée Izz al-Din al-Qassam figurent parmi les facteurs importants du déclenchement de ce soulèvement. Pendant le deuxième Intifada (2000), Israël désigna Ramadan Abdallah comme le principal responsable de nombreuses opérations anti-israéliennes.

Participation à l'opération Déluge d'al-Aqsa

Article connexe : Déluge d'al-Aqsa.

D’après certains médias européens, le Jihad islamique participa à l'opération Déluge d'al-Aqsa (2023) qui aboutit à la mort de 1400 Israéliens et à la capture de plusieurs centaines d'autres. Ce mouvement déclara qu'il détenait plus de 30 prisonniers de guerre israéliens qu'il ne rendrait que contre échange.

Influence de la Révolution iranienne

Le Jihad islamique fut dès sa fondation influencé par la pensée de la Révolution islamique iranienne menée par l'imam Khomeiny. Selon cette pensée, seul l'islam et ses enseignements sont le fondement de la résistance et de la lutte et de l'unité. Avant la fondation de ce mouvement, Fathi al-Shaqaqi publia un livre intitulé « Al-Khomeini, la solution islamique et l'alternative », ce qui entraîna son arrestation par le gouvernement égyptien. Il déclara que la pensée et la révolution de l'imam Khomeiny étaient la meilleure alternative aux autres méthodes pour atteindre les objectifs du monde islamique, en particulier la libération de la Palestine.

Le Jihad islamique fut accusé d'être chiite en raison de son soutien aux pensées de l'imam Khomeiny et à son insistance sur l'unité chiite-sunnite. Pour réfuter cette allégation, le Jihad islamique souligna l'attachement de ce mouvement aux principes de la doctrine sunnite.

Conformément au dire de Khaled al-Batsh, le membre du bureau politique du Jihad islamique, l'Iran est le plus grand soutien de ce mouvement et de la résistance palestinienne. Il énuméra les aides iraniennes à ce mouvement dans les domaines politique, financier, militaire et entraînement militaire.

Chaîne de télévision

La chaîne satellitaire Palestine al-Yawm (Aujourd'hui), affiliée au Jihad islamique, a son siège principal à Gaza. Des problèmes financiers provoquèrent la fermeture du bureau de cette chaîne à al-Quds (2015) et des licenciements dans d'autres bureaux. En 2016, le bureau de cette chaîne en Cisjordanie fut fermé par Israël.

Voir aussi

• Hamas