Peuple de Saba’ (en arabe : قوم سَبَأ) était l'une des tribus arabes vivant au Yémen qui, selon les exégètes, fut frappée par le châtiment divin en raison de son ingratitude envers les bienfaits divins et de son rejet des prophètes. Ce peuple jouissait de nombreux bienfaits tels qu'une agriculture prospère, des jardins abondants en fruits, des routes sûres et l'absence d'insectes nuisibles ; cependant, à cause de leur ingratitude, l'effondrement du barrage de Ma'rib détruisit leurs terres fertiles et leurs jardins verdoyants, et leur peuple fut dispersé dans différentes régions de la péninsule arabique.

Le Coran, dans la sourate Saba, raconte l'histoire du peuple de Saba. Les sources exégétiques et historiques décrivent le peuple de Saba comme possédant des caractéristiques telles que la puissance militaire, l'intérêt pour le développement et la prospérité, ainsi que l'adoration des idoles et du soleil. Ce peuple, habile en géométrie et en astronomie, avait créé des structures remarquables comme les temples de Sirwah et de Ma'rib, ainsi que le barrage de Ma'rib.

L'histoire du peuple de Saba et de la reine de Saba est mentionnée dans le verset 15 de la sourate Saba et le verset 22 de la sourate An-Naml.

Présentation et statut

Le peuple de Saba était une ancienne tribu arabe descendant de Saba ibn Yashjoub ou Yasjoub, qui vivait au Yémen environ entre 1000 et 750 avant J.-C.[1] Selon les chercheurs, ils vivaient d'abord dans le nord de la péninsule arabique. Ils ont ensuite migré vers le sud de la péninsule et se sont installés dans des régions comme Ma'rib, qui est devenue plus tard connue sous le nom de terre de Saba.[2]

Dans le Coran, il existe une sourate nommée Saba qui raconte l'histoire de ce peuple. Les versets 15 à 19 de cette sourate rapportent comment ce peuple jouissait des bienfaits divins dans leur terre et leurs jardins verdoyants, avant d'être détruits par l'immense inondation d'Arim suite à leur ingratitude. De plus, les versets 22 à 44 de la sourate An-Naml font référence au rapport de la huppe concernant le peuple de Saba et le puissant royaume de la reine de Saba (Bilqis), ainsi que sa rencontre avec le prophète Salomon (a) et sa conversion à la foi.

Certains exégètes considèrent que la méconnaissance de la grande civilisation de Saba pendant de nombreux siècles et sa découverte au XIXe siècle constituent l'une des prédictions miraculeuses du Coran et un exemple de son miracle scientifique.[3] Selon certains chercheurs, les récits coraniques sur le peuple de Saba dans les sourates An-Naml et Saba se réfèrent à deux périodes historiques différentes de la vie de ce peuple[4], ainsi l'extinction du peuple de Saba suite à l'inondation d'Arim s'est produite plusieurs siècles après l'époque du prophète Salomon (a) et ne concerne pas le peuple de la reine de Saba de son époque.[5]

Selon certains chercheurs, le nom "Saba’" est également mentionné plusieurs fois dans la Torah comme un peuple historique.[6]

Caractéristiques

Dans les sources historiques et exégétiques, plusieurs caractéristiques du peuple de Saba sont mentionnées, notamment leur puissance militaire, leur développement urbain et l'idolâtrie.

Monothéisme et idolâtrie

Le Coran fait référence à un groupe du peuple de Saba qui croyait au Jour du Jugement et à la vie après la mort[7] et reconnaissait la souveraineté de Dieu.[8] Selon les sources historiques et exégétiques, d'autres groupes du peuple de Saba soit ne croyaient pas en Dieu, soit s'étaient tournés vers l'adoration du soleil, de la lune, des étoiles et d'animaux comme le cerf et le veau[9], ainsi que l'idole "Yaghouth"[10]. Selon Bi-Azar Shirazi, chercheur religieux, le peuple de Saba croyait que les deux cornes du taureau formant un croissant symbolisaient la déesse Vénus.[11] Certains chercheurs pensent que le judaïsme était également présent parmi le peuple de Saba à certaines périodes.[12]

Puissance militaire

Les historiens ont divisé l'histoire du peuple de Saba en deux périodes : celle des Mukarribs (capitale Sirwah) et celle des Sabéens (capitale Ma'rib), bien qu'ils n'aient pas fourni d'informations précises sur les noms et la durée de ces périodes.[13] De nombreuses sources rapportent que le royaume de Saba était l'un des plus grands et des plus puissants royaumes du Yémen, connu parmi les Arabes et célèbre chez les Romains et les Grecs, avec une armée nombreuse et disciplinée.[14] Le verset 22 de la sourate An-Naml fait référence à la puissance militaire du royaume de Saba face au royaume de Salomon (a). Selon ces rapports, les femmes de Saba jouissaient de droits égaux à ceux des hommes aux plus hauts postes religieux, gouvernementaux et militaires.[15] Certains chercheurs, s'appuyant sur des sources historiques, indiquent que le commerce principal de Saba concernait l'or, l'esclavage, la production de parfums et les pierres précieuses.[16]

Développement et prospérité

Le peuple de Saba accordait une attention particulière au développement et à la prospérité[17], comme en témoignent les inscriptions restantes du royaume de Saba, avec des termes tels que reconstruction, construction et amélioration, reflétant leur intérêt pour le développement et le progrès.[18] Certains chercheurs considèrent parmi les réalisations de la civilisation sabéenne le célèbre temple de Sirwah et le fameux temple de Ma'rib (symbole de l'idolâtrie) qui fut construit avec d'énormes blocs de pierre de 30 pas de long pour le dieu de la lune.[19]

Selon Sayed Sadruddin Balaghi dans son livre "Qisas al-Quran", la construction de ce temple et d'un barrage démontre l'expertise du peuple de Saba en géométrie et en astronomie.[20] De plus, dans certaines sources exégétiques et historiques, la construction du barrage historique de Ma'rib et l'utilisation de vannes pour une utilisation optimale de l'eau sont mentionnées parmi les réalisations d'ingénierie du peuple de Saba.[21]

Ingratitude cause du châtiment

On dit que la terre de Saba était remplie de bienfaits matériels et spirituels[22] et, grâce à la construction du barrage, elle jouissait d'une agriculture prospère et de nombreux vergers fruitiers.[23] Dans la description de cette terre, il est écrit que les gens possédaient deux grands jardins contigus qui s'étendaient sur une distance de dix jours de marche.[24]

Il est également écrit que la chaleur et le froid n'étaient pas incommodants en été et en hiver[25], que les habitants étaient protégés des voleurs et des bêtes sauvages pendant leurs voyages[26] et qu'en raison de l'abondance des bienfaits, ils n'avaient pas besoin de provisions de voyage.[27] Selon les exégètes, le peuple de Saba fut ingrat envers tous les bienfaits divins et oublia Dieu.[28] Ils rejetèrent les prophètes divins et ne montrèrent pas de gratitude envers Dieu.[29] Ils se vantaient et encourageaient les divisions de classes.[30] Cette ingratitude provoqua le châtiment divin (l'inondation d'Arim).[31]

Destruction du peuple par l'inondation d'Arim

Article connexe : Sayl al-‘Arim.

Selon les exégètes, au moment du châtiment divin, des rats du désert affaiblirent la structure interne du barrage de Ma'rib, causant sa rupture. Cet événement déclencha une inondation massive qui détruisit le bétail et transforma les jardins verdoyants en arbres aux fruits amers et inutilisables.[32] Après cet événement, le peuple de Saba fut dispersé de sa terre et migra vers différentes régions de la péninsule arabique.[33] La tribu de Ghassan migra vers la Syrie, la tribu de Quda'a vers La Mecque, la tribu d'Asad vers Bahreïn, la tribu d'Anmar vers Yathrib, la tribu de Khuza'a (Judham) vers Tihama à La Mecque, et la tribu d'Azd vers Oman.[34] Cette dispersion fut si vaste qu'elle devint un proverbe parmi les Arabes : "Tafarraqu ayadi Saba" ; signifiant "ils se sont dispersés comme les mains de Saba".[35]

Références

  1. Yûsifî, Mawsûʿat at-Târîkh al-Islâmî, vol 1, p 99 ; Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 84 et 89 ; ʿÛdî, « Qawm Saba’ », p 684
  2. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 89 ; ʿÛdî, « Qawm Saba’ », p 684
  3. Ridâ’î, Tafsîri Qurʾâni Mihr, vol 17, p 46 ; Âyatullah Makârim Shîrâzî, Tafsîri Nimûni, vol 18, p 69
  4. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 88
  5. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 87
  6. Karîmîyân et Hûshangî, « Bilqiys », p 73 - 74
  7. Sourate Saba’, verset 21
  8. Hâshimî Rafsanjânî, Farhangi Qurʾân, vol 15, p 521
  9. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 90 ; Balâghî, Qasasi Qurʾân, p 379 ; Al-Qurtubî, Al-Jâmi‘ li Ahkâm al-Qur’ân, vol 13, p 184
  10. At-Tabarî, Jâmi‘ al-Bayân, vol 29, p 62
  11. Balâghî, Qasasi Qurʾân, p 379 ; Bî Âzâr Shîrâzî, Bâstân Shinâsî wa Jughrâfîyâyi Târîkhîyi Qasasi Qurʾân, p 325
  12. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 90
  13. Bî Âzâr Shîrâzî, Bâstân Shinâsî wa Jughrâfîyâyi Târîkhîyi Qasasi Qurʾân, p 316 ; Balâghî, Qasasi Qurʾân, p 377 ; ʿÛdî, « Qawm Saba’ », p 285 et 686
  14. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 85 et 88 ; Hâshimî Rafsanjânî, Farhangi Qurʾân, vol 15, p 530 ; Balâghî, Qasasi Qurʾân, p 377 ; Bî Âzâr Shîrâzî, Bâstân Shinâsî wa Jughrâfîyâyi Târîkhîyi Qasasi Qurʾân, p 316 ; Dastûrî, Aqwâmi Halâk Shudeh, p 137
  15. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 86
  16. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 86 ; ʿÛdî, « Qawm Saba’ », p 684
  17. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 85
  18. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 85 ; Dastûrî, Aqwâmi Halâk Shudeh, p 137
  19. ʿÛdî, « Qawm Saba’ », p 686
  20. Balâghî, Qasasi Qurʾân, p 379
  21. Dastûrî, Aqwâmi Halâk Shudeh, p 138 ; Cheikh at-Tabrisî, Tafsîr Jawâmi‘ al-Jâmi‘, vol 3, p 346 et 347 ; Âyatullah Makârim Shîrâzî, Qissihâyi Qurʾân, p 507 ; ʿÛdî, « Qawm Saba’ », p 686
  22. Âyatullah Makârim Shîrâzî, Tafsîri Nimûni, vol 18, p 58
  23. Ridâ’î, Tafsîri Qurʾâni Mihr, vol 17, p 41 ; Cheikh at-Tabrisî, Majma‘ al-Bayân, vol 8, p 604 ; Âyatullah Makârim Shîrâzî, Qissihâyi Qurʾân, p 507
  24. Cheikh at-Tabrisî, Tafsîr Jawâmi‘ al-Jâmi‘, vol 3, p 346 ; Shâh ʿAbd al-ʿAzîmî, Tafsîri Ithnâ ʿAsharî, vol 10, p 522
  25. Cheikh at-Tabrisî, Majma‘ al-Bayân, vol 8, p 605
  26. Âyatullah Makârim Shîrâzî, Qissihâyi Qurʾân, p 509
  27. Cheikh at-Tabrisî, Tafsîr Jawâmi‘ al-Jâmi‘, vol 3, p 348 ; Cheikh at-Tabrisî, Majma‘ al-Bayân, vol 8, p 605
  28. Âyatullah Makârim Shîrâzî, Qissihâyi Qurʾân, p 509 ; Kâshânî, Manhaj as-Sâdiqîn fî Ilzâm al-Mokhâlifîn, vol 7, p 361
  29. Kâshânî, Manhaj as-Sâdiqîn fî Ilzâm al-Mokhâlifîn, vol 7, p 361
  30. Dastûrî, Aqwâmi Halâk Shudeh, p 141 ; Âyatullah Makârim Shîrâzî, Qissihâyi Qurʾân, p 509 ; Khusrawânî, Tafsîri Khusrawî, vol 7, p 80
  31. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 91 ; Âyatullah Makârim Shîrâzî, Tafsîri Nimûni, vol 18, p 59 ; ‘Allâma Tabâtabâ’î, Al-Mîzân fî Tafsîr al-Qur’ân, vol 16, p 364
  32. Qâniʿî et Asadî, « Qawmi Saba’ », p 91 ; Hâshimî Rafsanjânî, Farhangi Qurʾân, vol 15, p 511 et 512 ; Cheikh at-Tabrisî, Majma‘ al-Bayân, vol 8, p 605 ; Âyatullah Makârim Shîrâzî, Qissihâyi Qurʾân, p 508 ; Shâh ʿAbd al-ʿAzîmî, Tafsîri Ithnâ ʿAsharî, vol 10, p 523
  33. Yâqût al-Hamawî, Mu‘jam al-Buldân, vol 3, p 181
  34. Kâshânî, Manhaj as-Sâdiqîn fî Ilzâm al-Mokhâlifîn, vol 7, p 364 ; Cheikh at-Tûsî, At-Tibyân fî Tafsîr al-Qur’ân, vol 8, p 389
  35. Kâshânî, Manhaj as-Sâdiqîn fî Ilzâm al-Mokhâlifîn, vol 7, p 364 ; Yâqût al-Hamawî, Mu‘jam al-Buldân, vol 3, p 181

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