Ali b. Muhammad as-Samurî

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Ali b. Muhammad as-Samurî
Quatrième et dernier représentant de quatre représentants de l’Imam al-Mahdi (a)
Tombe d'Ali b.Muhammad as-Samurî
Tombe d'Ali b.Muhammad as-Samurî
Présentation
naissance
décès
martyre
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Abu al-Hasan Ali b. Muhammad as-Samurî (en arabe :ابوالحسن علي بن محمد السمري ) est le quatrième et le dernier représentant des quatre représentants de l’Imam al-Mahdi (a). Il eut ce rôle de représentant pendant trois ans. Ce rôle lui fut attribué après la fin de la mission du troisième représentant, al-Husayn b. Rûh al-Nawbakhtî. Lors de la période de sa représentation, il fut l’intermédiaire entre l’Imam occulté (a) et le peuple, et ce fut lui qui recevait les fonds islamiques. l'Occultation majeure commença après son décès. Ses correspondances avec l'Imam al-Hasan al-'Askarî (a) indiquent qu'il fut également un des compagnons de cet Imam (a).

La période de représentation de lui était très courte et aucun rapport détaillé n'est disponible à ce sujet. Une des raisons de cela est la pression du gouvernement abbaside, et la dureté du gouvernement envers lui, ce qui ne lui permettait pas de remplir sa mission dans le Système de Wikâla.
La lettre de l’Imam al-Mahdi (a) (le tawqî de l’Imam al-Mahdi (a)) à Ali b. Muhammad, dans laquelle il prédit sa mort et le début de l'Occultation majeure, est l'un des événements importants pendant la période de la représentation de Muhammad as-Samurî. C’est à partir de la mort de ce dernier que les chiites perdirent leur contact avec l’Imam al-Mahdi (a) et l'Occultation majeure commença.

Biographie

Généalogie

Ali b. Muhammad Samurî était issu d'une famille religieuse chiite de près de Bassora, célèbre pour les services qu'elle rendait aux Imams. En raison de la noblesse de sa famille, as-Samurî ne fut pas confronté à des oppositions de la part d’autres chiites pour accomplissement de ses tâches en tant que représentant.[1]
Ya'qûbî pense que de nombreux membres de la famille de Samurî comme Hasan b. Ismâ'îl et Muhammad b. Ali, avaient plusieurs propriétés et biens fonciers à Bassora dont la moitié de revenus était consacrée au onzième Imam.[2] L’Imam (a) recevait annuellement les bénéfices de ces propriété et avait des correspondances avec eux. Ali b. Muhammad b. Zîyâd, un autre proche de Samurî, était le représentant du dixième et du onzième Imams (a). Il rédigea un livre intitulé Al-Awsîyâ dont l'objectif était de prouver l’Imamat du douzième Imam (a).[3]

Naissance et décès

Bien que dans les sources chiites, as-Samurî soit mentionné en tant que l’un des compagnons de l’Imam al-Hasan al-'Askarî (a) et le quatrième représentant de l’Imam al-Mahdi (a), il n’y aucune information sur sa date de naissance. Il décéda au 15 Sha’bân 329 H ( le 20 Mai 940 C )[4] et fut enterré dans la rue Khalanjî[5], à l'ouest de Bagdad, à côté de la tombe de Cheikh al-Kulaynî.[6][7] Cheikh as-Sadûq et Tabrîsî croient qu'il décéda en 328 H (930 C).[8]

Son nom

Selon les références, son surnom (Kunyâ) est Abu al-Hasan.[9] Son nom de famille est prononcé de différentes manières comme : as-Samarî, as-Saymarî ou as-Saymurî. Sur ces trois, il est connu plutôt par la première orthographe / prononciation. Les autres alternatives ne sont pas très répandues dans les références.[10] Cependant, certains biographes contemporains préférèrent “as-Samurî" en tant que forme correcte, puisqu'il dérive du nom d'un village entre Bassora et al-Wasît appelé Samura.[11]Cheikh Aqâ Buzurgi Tihrânî consigna la forme correcte comme as-Samarî.[12]

Relations privilégiées avec l’Imam al-'Askarî (a)

Cheikh at-Tûsî, le nomme Ali b. Muhammad Saymurî et le considère parmi les compagnons de l’Imam al-Hasan al-'Askarî (a).[13] qui avait des correspondances avec lui. Ali b. Muhammad as-Samurî dit :
Abû Muhammad, l’Imam Al-Hasan al-'Askari (a) m'a écrit :

« Il y aura des séditions et des mouvements malveillants qui vous induiraient en erreur, soyez prudent et y prenez garde »

Trois jours après avoir reçu cette lettre, quelque chose arriva à Banu Hashim qui causa beaucoup de problèmes et de difficultés à eux. J'écris à Imam (a), lui demandant si c'était la même chose que ce qu'il avait prévenu auparavant ; l’Imam (a) écrit :

« Non, c'est autre chose, prenez-y garde entièrement ».

Après quelques jours, al-Mu’tazz (le calife) fut assassiné. Selon ce rapport, as-Samurî était un compagnon privilégié de l’Imam al-Hasan al-'Askari(a).[14]

En tant que quatrième représentant

Selon certains rapports, Husayn b. Rûh, le troisième représentant de l’Imam Mahdî(a) nomma as-Samurî en tant que son successeur et les chiites et les adeptes d’Ahl al-Bayt (a) l'acceptèrent par consensus.[15] Même si nous n'avons aucun rapport particulier selon lequel le douzième Imam (a) aurait donné un tel ordre à Husayn b. Rûh, nous sommes certains que le choix devait être fait sous l’ordre direct du douzième Imam (a) car la règle générale fut décrite dans d'autres récits. D'après cette règle, peu avant sa mort, chaque représentant nommait son successeur selon l’ordre de l'Imam (a) et non pas selon son propre avis. Al-Tabarsî écrit dans son al-Ihtijaj : ‘’aucun de ces hommes n'aurait pu atteindre un tel poste, sauf après l'approbation du douzième Imam (a) et la déclaration de l'ancien représentant.’’[16]

La période de la représentation

Il n'y a aucun rapport sur les activités de Samurî pendant le temps des représentants précédents. Les détails de ses activités au cours de sa propre représentation (nyâba) ne furent pas documentés non plus.[17] Cependant, Il est dit que les chiites le connaissaient pour sa fiabilité et sa noblesse, à l'instar de celles des anciens représentants, et l'acceptèrent à l'unanimité pour ce poste.[18] Selon une narration de Cheikh Sadûq, les Wûkalâ-s (les chiites proches et adeptes des Imams (a) durant l'époque abbaside) l'acceptèrent en tant que le représentant légitime de l’Imam (a) et lui remettaient les fonds islamiques (l'aumône).[19] D'autre part, pendant sa députation, l'oppression et les persécutions furent au sommet et c'est l'une des raisons pour lesquelles il mena ses activités bien discrètement et en secret, comparé aux anciens représentants.[20]Compte tenu de cette hypothèse, certains chercheurs croient que la représentation du douzième Imam (a) se termina avec la fin de la vie de as-Samurî en raison de la sérieuse persécution mise en œuvre par le gouvernement ‘abbaside.[21][22]

Tawqi’ de l’Imam al-Mahdi (a)

Six jours avant le décès de Ali. Muhammad Samurî, il reçut une lettre de la part de l’Imam Mahdi (a) dans laquelle il avait prédit la mort d’as- Samurî et le commencement de son l'Occultation majeure. Dans cette lettre, l’Imam (a) ordonna à as- Samurî de finir ses tâches inaccomplies, de faire ses préparatifs et surtout de ne pas nommer de successeur.[23][24] Six jours après ce Tawqi’ , les Wukalâ-s principaux vinrent le visiter sur son lit de mort et lui demandèrent de son successeur. Il répondit : « cette affaire se réfère à Allah et Il s'en occupera Lui-même ». C'est le dernier mot prononcé par as-Samurî.[25] En d'autres termes, ce fut là où l'Occultation mineure finit et l'Occultation majeure débuta.[26]

Prodiges

Comme d'autres représentants, Ali b. Muhammad as-Samurî effectuait des prodiges (karâmat) pour rassurer chiites de la vérité de sa représentation. Sâlih b. Shu'ayb Tâliqânî rapporte de Ahmad b. Ibrâhim Mukhlad qu'il fut parmi un groupe d'érudits à Baghdad, avant la mort de Ali b. Husayn b. Bâbiwayh (le père de cheikh Sadûq).[27] Ces savants déclarèrent qu'à Baghdad, Ali b. Muhammad as-Samurî demanda à propos d’Ali b. Husayn b. Bâbiwayh ; ils répondirent qu'ils avaient reçu ses lettres selon lesquelles il allait bien. Après quelques jours, as-Samurî avait à nouveau posé sa question et les autres avaient donné la même réponse, tandis que Samurî avait dit : ‘’Que la miséricorde d'Allah soit sur Ali b. Husayn Bâbiwayah! il est mort’’. C'est ainsi qu'ils ont appris l’heure et la date exacte de la mort de Ali b. Husayn Bâbiwayah ; puis dix-sept ou dix-huit jours plus tard, la nouvelle de sa mort arriva à Kûfa. Il était mort exactement au même moment que as-Samurî avait annoncé’’[28]


Le Tawqî de l’Imama al-Mahdî

Qu'Allah récompense vos frères pour faire le deuil pour toi ; car en fait, tu mourras dans six jours. Alors, fais les préparatifs et ne désigne personne en tant que ton successeur, puisqu’en la Deuxième Occultation commence maintenant et il n’y aura aucune réapparition (Zuhûr) pendant une longue période (et il n'aura lieu) avant l'autorisation d’Allah. (Elle aura lieu) quant les cœurs (des gens) seront remplis de cruauté, et le monde de l'injustice. Certains viendront auprès de mes disciples (les chiites) et prétendront qu’ils m’auraient vu, mais sois conscient ! Celui qui prétend me voir avant la révolte de Sufyânî et le cri céleste, il est sûrement un menteur.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jâsim, Husayn, Târikhi Sîyâsîyi Qaybati Imami davâzdahum, Téhéran, Editions Amîrkabîr ,1385 HS.
  • J’afariyân, Rasûl, Hayâti fekrî va sîyâsî-yi Imamân-i Ch’iay’ân, Qom, Editions Ansârîyân, 1381 HS.
  • Jabbârî, Muhammad Rizâ, Sâzmân-i Vikâlat va Naqchi ân dar ‘Asri A’imma (a), Qom, Mu’assisiyi Âmûzichî Pajûhichîyi Imam Khûmaynî, 1382 HS.
  • Amîn ‘ Ämilî, Sayyad Mûhsin, A’ayân al- Chî’a, Beyrouth, 1403 HS.
  • Tûsi, Muhammad b. Hasan, al- Ghaybîyya, Qom, Muassisiyi al-M’aârif al-Islâmîyya, 1411 H.
  • Tûsi, Muhammad b. Hasan, Al- Rijâl al- Tûsî, une recherche de Javâd Qayyûmî Isfahânî, Qom, Editions Jâm’iiyi Mudarrisîn, 1373 HS.
  • Saduq, Muhammad b. Ali, Kamâl ad-Dîn wa Tamâm al-N’ama, Téhéran, Editions Islâmiyya, 1395 HS.
  • Tabarsî, Ahmad b. Ali, al-Ihtijâj, une Recherche d’Ibrâhîm Bahâdurî, 1403 H, Qom, Editions Uswa, 1383 SH.
  • Tabarsî, Fazl b. Hasan, A’lâm al-Warâ bi A’alâm al-Hudâ, Qom, Editions Äl al-Bayt, 1417 H.
  • Mâmqânî, ‘Abdullâh, Tanqîh al-Maqâl fi ‘ilmi er-Rejâl, Najaf, 1352 H.
  • Sadr, Siyyid Muhammad, Târikh al-Ghayba, Beyrouth, Dâyerat al-M’aârif, 1412 H.
  • Nahâvandî, Ali Akbar, al ‘Abqarî al-Hisân fî Ahwâlî Mawlânâ Sâhib az-Zamân, Qom, Editions Masjidi Jamkarân, 1386 HS.

Références

  1. Jâsim, Husayn, Târikhi Sîyâsîyi Qaybati Imami davâzdahum, Téhéran, Editions Amîrkabîr ,1385 HS.
  2. J’afariyân, Hayâti fekrî va sîyâsîyi Imamâni Chi’ayân, 1381 HS, p.583
  3. Jabbârî, Sâzmân-i Vikâlat, 1382 HS, vol. 2, p.479
  4. Amîn, A’ayân al-Shî’a, 1403 H, vol. 2, p. 48
  5. Tûsi, Al-Ghayba, 1411 H, p. 396
  6. Sadûq, Kamâl ad-Dîn, 1359 HS, vol.2, p. 503
  7. Tabrisî, al-Ihtijâj, 1403 H, vol. 2, p.260
  8. Sadûq, Kamâl ad-Dîn, 1359 HS, vol.2, p. 503
  9. Mâmaqânî, Tanqîh al-Maqâl, 1352 H, vol.2, p. 305
  10. Sadr, Târikh al-Ghayba, 1412 H, vol. 1, p. 413
  11. Nahâvandî, al-‘Abqâri al-Hisân, 1386 HS, vol. 5, p. 136
  12. Jabbârî, Sâzmâni Vikâlat, 1382 HS, vol. 2, p.479
  13. Tûsî, Rijâl at-Tûsî, 1415 H, p. 400
  14. Sadr, Târikh al-Ghayba, 1412 H, vol. 1, p. 199
  15. Tûsi, al- Ghayba, 1411 H, p. 395
  16. Tabarsî, al-Ihtijâj, 1403 H, vol. 2, p.478
  17. Jabbârî, Sâzmâni Vikâlat, 1382 HS, vol. 2, p.480
  18. Sadr, Târikh al-Ghayba, 1412 H, vol. 1, p. 413
  19. Saduq Kamâl ad-Ddîn, 1359 HS, vol.2, p. 517
  20. Ghaffâr zâdih, Zingigâniyi Navvâbi Khâssi Imam Zamân (a), 1357 HS, p.304
  21. Sadr, Târikh al-Ghayba, 1412 H, vol. 1, p. 414
  22. Jabbârî, Sâzmâni Vikâlat, 1382 HS, vol. 2, p.480
  23. Saduq, Kamâl ad-Dîn, 1359 HS, vol.2, p. 516
  24. Tabarsî, al-Ihtijâj, 1403 H, vol. 2, pp. 555-556
  25. Tûsî, al- Ghayba, 1411 H, p. 395
  26. Sadr, Târikh al-Ghayba, 1412 H, vol. 1, p. 414
  27. Tûsî, al- Ghayba, 1411 H, p. 396
  28. Saduq, Kamâl ad-Dîn, 1359 HS, vol.2, p. 503