Tartîb

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At-Tartîb, c’est-à-dire faire les actes dans l’ordre. c'est une obligation dans la prière, at-Tayammum, les ablutions, al-Ghusl, le hadj.

At-Tartîb et al-Muwâlât

Article connexe : Muwâlât (la continuité).

At-Tartîb signifie faire les parties d'une action dans l’ordre chronologique prescrit. Par exemple la prière est un ensemble d’actions bien précises qui doivent être accomplies dans l’ordre, c’est-à-dire il faut d’abord commencer par takbîrat-ul-ihrâm, ensuite il faudra réciter les sourates puis faire ar-rukû‘ et ainsi de suite. Mais al-Muwâlât ou la continuité signifie faire les parties d'une action comme la prière, at-tayammum, etc. d’une manière continue.

Dans at-Tayammum, les ablutions et al-Ghusl

Articles connexes : Tayammum, Ablutions et Al-Ghusl.

At-Tartîb est obligatoir dans at-Tayammum et dans les ablutions sauf dans les pieds, c'est-à-dire il n'est pas obligatoire de passer la main sur le pied droit; ensuite sur le pied gauche, mais il est préférable qu’il le fasse avec ordre, c’est-à-dire il devra passer ses mains sur la main droite sur le pied droit; ensuite, il faudra passer la main gauche sur le pied gauche. Cet avis jouit d’une réputation, mais certains jurisconsultes disent qu'il faudra observer at-Tartîb entre les pieds.[1]

Les jurisconsultes exigent que al-ghusl soit fait avec ordre (c’est-à-dire on doit d’abord laver la tête, puis laver respectivement le cou, le côté droit et le côté gauche). Mais certains jurisconsultes ont dit qu’il n’est pas obligatoire de commencer par le côté droit ou par le côté gauche. Toutefois, par précaution, on doit adopter l’avis adopté par la plupart des jurisconsultes.

Il est obligatoire de faire trois ghusl avec ordre pour un mort. Le premier en utilisant l’eau mélangée avec des feuilles du jujubier; le second avec l’eau camphrée; et le troisième avec de l’eau pure.[2]

Dans la prière

Si quelqu’un manque plusieurs prières, il devra les compenser selon leur ordre chronologique. Par exemple, si quelqu’un sait qu’il a manqué les cinq prières d’une même journée, il devra d’abord compenser la prière de l’aube, puis respectivement celle du zuhr, celle d’al-‘asr, celle d’al-maghrib et celle d’al-‘icha’. Mais certains jurisconsultes disent qu'il n'est pas nécessaire d'observer l'ordre chronologique dans l'accomplissement des prières manquées, sauf pour les prières pour lesquelles il y a un ordre prescrit à respecter. Par exemple, la prière de Midi doit être accomplie avant celle de l'après-midi, et celle d’al-maghrib avant celle d’al-‘icha’.[3]

Le respect de l’ordre chronologique des prières manquées concerne uniquement les cinq prières quotidiennes. Donc, même si quelqu’un connaît l’ordre chronologique des autres prières manquées (les prières surérogatoires, les prières des Signes divins…), il ne sera pas obligé de le respecter.[4]

Il est obligatoire de respecter de l’ordre des parties de la prière du vendredi. L’Imam as-Sâdiq (a) a dit :

« Lors de la prononciation des sermons du vendredi, l’imam doit se tenir debout. Il devra d’abord louer Dieu et exhorter les gens à être pieux, ensuite il devra citer une petite sourate puis s’asseoir [un petit moment]. Après cela, il devra se lever [pour prononcer le deuxième sermon] durant lequel il devra louer Dieu, prier sur le Prophète (s) et les Imams (a) et demander à Dieu de pardonner aux croyants et aux croyantes. A la fin [du deuxième sermon], le muezzin devra faire l’appel à la prière après lequel l’imam devra diriger une prière de deux raka‘at.[5]

At-Tartîb dans les autres préceptes

Dans le hadj

D’après les jurisconsultes, les trois rites qui s’accomplissent à Minâ doivent être accomplis dans l’ordre. C’est–à–dire le pèlerin doit d’abord lancer les cailloux sur jamrat–ul–‘aqaba, ensuite il devra sacrifier une bête, puis se raser la tête ou se couper les cheveux.

Les jurisconsultes ont dit aussi que le pèlerin doit respecter l’ordre entre trois jamras. C’est–à–dire il devra d’abord lancer sept cailloux sur la première jamra, ensuite il devra se diriger vers celle du milieu pour faire la même chose. Et dès qu’il aura fini de lancer sept cailloux sur la jamra du milieu, il devra se diriger vers jamrat–ul–‘aqaba pour lancer sur elle sept autres cailloux. Et d’après eux, si un pèlerin ne respecte pas cet ordre (que ce soit volontairement, par oubli, ou bien par ignorance), il devra lancer une nouvelle fois sept cailloux sur la jamra du milieu et sept autres sur jamrat–ul–‘aqaba.[6]

Dans al-kaffâra (l'expiation)

  • Si quelqu’un rompt volontairement après midi le jeûne observé en compensation du jeûne rompu pendant le mois de Ramadhan, il devra, en plus de la compensation du jour de jeûne rompu, donner à manger à dix pauvres. Et s’il ne peut pas faire cela, il devra jeûner pendant trois jours.
  • Si quelqu’un fait az-Zihâr il devra subir al–kaffara c'est-à-dire il devra affranchir un esclave et s’il ne le peut pas il jeûnera deux mois consécutifs. Si cela lui est impossible, il nourrira soixante pauvres.
  • Dans l’homicide involontaire (al-qatl al-khata’), entraîné par des coups et blessures involontaires, le tueur doit affranchir un esclave croyant comme expiation. Si le tueur ne peut pas libérer d’esclave, il doit jeûner deux mois de suite.

Ordre de priorité des héritiers

Lorsqu'une personne est décédée, trois catégories de personnes en héritent, sur la base de la parenté. Et tant qu'il y a une seule personne de la première catégorie, les personnes appartenant à la deuxième catégorie n'ont aucun droit à hériter. Et tant qu'il y a une seule personne de la deuxième catégorie, les personnes appartenant à la troisième catégorie n'ont pas droit à l'héritage.

Voir aussi

Références

  1. Najafî, Jawâhir al-Kalâm, v 2 p 226
  2. Muhammad-Jawâd Maghnia, Le fiqh de l'Imam as-Sâdiq (a.s), v 1 p 106
  3. Sîstânî, Tawzîh al-Masâ'il, Article 481
  4. Le fiqh de l'Imam as-Sâdiq (a.s), v 1 p 202
  5. Cheikh al-Hurr al-ʻÂmilî, Al-Wasâ’il, v 7 p 342
  6. Le fiqh de l'Imam as-Sâdiq (a.s), v 1 p 221