Banû Hachim

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Banu Hachim (en arabe : بنو هاشم) fut une branche de la tribu de Quraysh qui venait de Hachim ibn Abd Manaf b. Qusayy b. Kilâb. Le Prophète (s) est issu de cette communauté.

Lors de l’apparition de l’islam et au moment où Abu Talib fut le chef de Banu Hachim, ils soutinrent le Prophète (s). À l’époque des Imams aussi, ils les soutenaient souvent. La famille de Banû Abbâs, qui faisait partie de Banu Hachim, gouverna pendant plusieurs siècles sur la communauté musulmane. De plus, pendant des siècles, certains gouverneurs dans la communauté musulmane, faisaient partie des familles de Banu Hachim. Les chérifs de La Mecque et de Médine qui y gouvernèrent pendant des siècles, furent de Banu Hachim.

D’après la jurisprudence chiite, un Sayyid est celui qui est de la descendance de Hachim. Grâce à leur parenté avec le Prophète (s), les Hachémites (les descendants de Hachim) furent toujours honorés par les musulmans.

Avant l’islam

Qusayy b. Kilâb fut de la descendance du Prophète Ismail et vivait presque un siècle avant le Prophète Muhammad (s). Grâce à ses efforts, il fut le chef de Quraysh et avait des responsabilités importantes à La Mecque et surtout pour la Kaaba. Après lui, ses descendants en tinrent lieu.

Après la mort d’Abd Manâf et Abd ad-Dâr, il y eut une discorde entre Hachim, ses frères et ses cousins sur la responsabilité de la Kaaba. Enfin, Hachim fut le responsable d’accueillir et de désaltérer les pèlerins.

Hachim

Les familles Qurayshites, aidaient financièrement Hachim, pour effectuer sa responsabilité d’accueillir les pèlerins. [1] De plus, en creusant un puits, il facilita le fait de désaltérer les pèlerins. [2] Aussi, il améliora le commerce de la tribu de Quraysh.

En faisant les contrats commerciaux, nommés « ‘Îlâf Quraysh »[3], il multiplia les voyages commerciaux de Quraysh. Désormais, les Qurayshites, faisaient les voyages commerciaux, deux fois par an, une fois à Châm pendant l’été et une autre fois au Yémen et à Habasha (Ethiopie) pendant l’hiver. [4]

Durant une année qu’il manquait de pluie, il réussit à apporter assez de repas et à sauver de la mort les gens de sa tribu. [5] Grâce à tous ses efforts, il atteignit un statut très élevé parmi les Qurayshites.

Hachim eut 4 fils sous les noms de : Shayba (Abd al-Muttalib), Asad, ‘Amr et Nadla. Il eut aussi 5 filles. [6]

Abd al-Muttalib

Article connexe : Abd al-Muttalib.

Après la mort de Hachim, son frère, Muttalib b. Abd Manâf, fils de Hachim tint sa place ; puis, ce fut Abd al-Muttalib, qui tint la place de son père. [7]

À part sa responsabilité d’accueillir et de désaltérer les pèlerins, vu qu’il fut très généreux, les Mecquois l’honoraient beaucoup. De plus, grâce au puits de ZamZam qu’il avait creusé, les descendants d'Abd Manâf et surtout les enfants de Hachim s’étaient fiers de lui et le considéraient comme un honneur pour eux-mêmes. [8]

Lors de l’attaque d’abrasa pendant l’Année de l’Eléphant, il devint le porte-parole des Mecquois et se présenta devant Abraha. Sa façon de parler avec Abraha et de protéger les Mecquois contre son attaque, fut la raison pour laquelle les Mecquois lui donnèrent le surnom de « Ibrâhîm ath-Thânî (Deuxième Abraham) ». [9]

D’après certains chercheurs, la descendance d’Abd al-Muttalib fut la seule qui resta des enfants de Hachim.[10] Mais d’autres ne sont pas d’accord. [11]

Relation avec les autres familles Qurayshites

Vu que la tribu de Quraysh fut très considérable dans la Péninsule Arabique, toutes les familles de cette tribu essayaient d’atteindre un meilleur statut parmi les Arabes et de devenir le chef de la tribu.

L’hostilité qui fut entre Baû Hachim et Banû ‘Umayya venait d’une concurrence tribale. D’après certains rapports, à part la concurrence tribale, il y eut d’autres raisons pour cette hostilité, comme : La jalousie de ‘Umayya b. Abd Shams à l’égard de Hachim.[12]

Chacun d’entre Harb b. ‘Umayya et Abd al-Muttalib croyait à la supériorité de leur ascendance.[13] Après la mort d’Abd al-Muttalib, à cause de la pauvreté, Banu Hachim perdit son statut parmi les Arabes, mais à partir de la prophétie du Prophète (s), la concurrence entre les familles Qurayshites recommencèrent. Ils croyaient que la prophétie du Prophète (s) causerait la souveraineté de Banu Hachim, c’est pourquoi ils n’arrivaient pas à croire à l’islam. [14]

D’après les sources, la famille de Banû Abd ad-Dâr qui avait déjà une concurrence avec Banu Hachim sur la responsabilité de la Kaaba, ainsi que Banû Makhzûm supportèrent Banû ‘Umayya contre Banu Hachim après la prophétie du Prophète Mohammad (s). [15] La concurrence de Banû Makhzûm avec Banu Hachim venait du fait qu’Abû Jahl fut leur chef. Donc, ils eurent peur que si le Prophète (s) atteint le gouvernement de la Péninsule Arabique, ils n'auront plus leur statut.

D’autre part, parmi les alliés de Banu Hachim, on peut citer le nom des familles de Banû Muttalib b. Abd Manâf, Banû Taym, Banû Zuhra b. Kilâb, Banû Hârith et Banû Asad qui avaient fait un contrat avant l’islam et furent contre Banû Abd ad-Dâr. [16] Aussi, ils avaient fait un traité pour soutenir les persécutés et furent les alliés de Banu Hachim. [17]
Après l’apparition de l’islam, Banû Muttalib fut à côté de Banu Hachim et soutenait le Prophète (s). Pendant trois ans de blocus de la vallée d’Abû Tâlib (Shi’b Abî Tâlib), Banû Muttalib ne laissa pas Banu Hachim seul et ne cessa pas de soutenir le Prophète (s). [18]
Dans les sources historiques, la tribu yéménite, Khuzâ’a, est considérée comme un des alliés de Banu Hachim. [19]

Apparition de l’islam

Le Prophète (s) appela Bnû Abd al-Muttalib chez lui et les invita à se convertir à l’islam. Ce jour, fut appelé, Yawm al-Indhâr (le jour de l’avertissement). [20] Il y eut de différentes réactions de la part de Banu Hachim. Certains joignirent le Prophète (s), mais certains d’entre eux comme Abû Tâlib se convertirent secrètement. Abû Tâlib eut un statut très élevé parmi les Qurayshites. Donc, en cachant sa foi, il pouvait bien soutenir le Prophète (s). [21] D’autres préférèrent combattre le Prophète (s) et firent tout leur possible, comme Abû Lahab, l’oncle du Prophète (s) [22] et Abû Sufyân. [23]
Bien que la majorité de Banu Hachim ne crût pas au Prophète (s) jusqu’au jour de la conquête de la Mecque, elle soutenait le Prophète (s) et le défendait contre toute agression. Ce fut grâce à Abû Tâlib qui fut le chef des Qurayshites et qui faisait tout son possible pour défendre le Prophète (s). [24]
Même pendant le blocus de la vallée d’Abû Tâlib (Shi’b Abî Tâlib), les gens de Banu Hachim, sauf Abû Lahab[25] et Abû Sufyân[26], acceptèrent la demande d’Abû Tâlib, joignirent le Prophète (s) et supportèrent toute difficulté.[27]
Après le décès d’Abû Tâlib, Abû Lahab devint le chef de Quraysh. [28] À ce moment-là, Banu Hachim ne soutint plus le Prophète (s), et en revenant de Tâ’if, le Prophète (s) put rentrer à la Mecque par le soutien d’un des enfants de Nawfil b. Abd Manâf. [29]
Lorsque le Prophète (s) émigra à Médine, certains hommes de Banu Hachim comme l’Imam Ali (a) et Hamza, quittèrent la Mecque et joignirent le Prophète (s), mais la majorité de Banu Hachim resta à la Mecque. Quand même, les gens de la tribu de Banu Hachim ne participèrent pas aux batailles contre le Prophète (s), sauf peu nombreux des hommes qui furent obligés de combattre les musulmans, mais enfin, ils furent captifs. [30] Avant les batailles, le Prophète (s) informait les musulmans de la présence de certains hommes de Banu Hachim dans l’armée des mécréants et les alertait de ne pas les tuer. Après la bataille de Badr, le Prophète (s) libéra les captifs de Banu Hachim, mais ils restèrent pendant peu de temps auprès du Prophète (s). [31]
D’après les sources, après l’immigration du Prophète (s) à Médine et surtout le jour de la conquête de la Mecque, plusieurs familles de Banu Hachim se convertirent à l’islam. Par exemple : ‘Aqîl b. Abî Tâlib, avant Hudaybîyya [32] et Abû Sufyân b. Hârith pendant le jour de la conquête de la Mecque [33] se convertirent à l’islam. Aussi, Abbâs b. Abd al-Muttalib se convertit à l’islam avant la bataille de Badr ou après la bataille de Khaybar. [34] Mais certains comme Abû Lahab ne se convertirent jamais. [35]

À l’époque des Imams

Succession du Prophète (s)

Après le décès du Prophète (s), les concurrences tribales, même parmi les compagnons, apparurent. De ce fait, ils firent tout leur possible pour que le successeur du Prophète (s) ne soit pas de Banu Hachim. Plusieurs opposants du califat de l’Imam Ali (a), croyaient que son califat signifierait que Banu Hachim restera le chef des Arabes. ‘Umar dit à l’Imam Ali (a) et ‘Abbâs b. Abd al-Muttalib :

« La communauté arabe n’accepte pas que la prophétie et le califat se réunissent dans une seule famille ». [36]

L’Imam Ali (a) lui répondit que non seulement le califat sera parmi les gens de Quraysh et de la tribu de Banu Hachim, mais peu nombreux d’hommes de Banu Hachim sont dignes d’être calife. [37]
De ce fait, les autres tribus Qurayshites furent alliées contre Banu Hachim, car ils pensaient que si l’Imam Ali (a) devient calife, les autres tribus n’auront jamais leur part du califat. [38] C’est pourquoi lorsque l’Imam Ali (a) et certains de Banu Hachim furent en train de faire les bains rituels du corps saint du Prophète (s), certains compagnons se réunissent à Saqîfa et malgré l’ordre du Prophète (s) sur son successeur, ils choisirent Abû Bakr comme calife. Désormais, pendant des siècles, il y eut une discorde entre les califes et Banu Hachim. Mais ils furent toujours honorés parmi les Arabes. [39]

À l’époque de ‘Uthmân

À l’époque de ‘Uthmân, les conflits entre Banu Hachim et Banû Umayya recommencèrent. Car Banû Umayya eut le pouvoir et se mit à se venger de Banu Hachim. Par exemple, Abû Sufyân demanda à ‘Uthmân de rendre le califat héréditaire. Il croyait que le Paradis et l’Enfer n’existent pas. [40] Mais l’Imam Ali (a) croyait que les signes de la supériorité de Banu Hachim aux autres sont : la foi, la pureté et l’immigration à Médine. [41]

Pendant le califat de trois premiers califes, L’Imam Ali (a) et Banu Hachim avaient des rôles dans le gouvernement. Par exemple : Hârith b. Nawfil b. Hârith b. Abd al-Muttalib fut l’émir de la Mecque pendant le califat d’Abû Bakr, ‘Umar et ‘Uthmân. [42]

À l’époque de l’Imam Ali (a) et l’Imam Hasan (a)

Dès le début du califat de l’Imam Ali (a), Banu Hachim fut ses côtés dans tous les événements. Bien que Banu Hachim vécût à Médine, lorsque l’Imam Ali (a) choisit Kûfa comme la capitale de son gouvernement, certains d’entre eux l’accompagnèrent et allèrent à Kûfa. [43]
À l’époque de l’Imam Hasan (a), bien que certains hommes de Banu Hachim l’aidaient, d’autres comme ‘Ubayd Allah b. Abbas b. Abd al-Muttalib, le commandeur de l’armée de l’Imam, joignirent Mu’âwîya et forcèrent l’Imam à accepter le traité de paix. [44]

À l’époque de Mu’âwîya

À l’époque de Mu’âwîya, les concurrences tribales multiplièrent. Par exemple, pendant la bataille de Siffîn, Mu’âwîya essaya de présenter l’armée de Kûfa, comme celle de Banu Hachim. [45] Cette idée resta parmi tous les califes Omeyyades. Les paroles de Yazîd après la tragédie de Karbala, (dans lesquelles il renia la révélation divine et annonça que l’islam naquit à cause des batailles tribales entre Banu Hachim et Banû Umayya) prouvent que les successeurs de Mu’âwîya eurent la même croyance que lui et ne pensaient qu’aux conflits tribaux. [46]
Lorsque l’Imam Husain (a) évita de prêter le serment d’allégeance à Yazîd, Banu Hachim le soutinrent [47] et certains d’entre eux l’accompagnèrent dans la bataille contre Yazîd. [48]
Malgré la haine qui fut entre Banu Hachim et Banû Umayya, en l’an 63 H, lorsqu'Abd Allah b. Zubayr conquit la Mecque, Banu Hachim ne lui prêta pas le serment d’allégeance. De ce fait, Abd Allah b. Zubayr emprisonna certains de leurs hommes comme Muhammad b. Hanafîyya et Abd Allah b. Abbâs. [49]
Malgré la persécution de Mu’âwîya contre Banu Hachim, l’influence de cette famille parmi les Arabes ne diminua pas. De ce fait, une des raisons de la défaite d’Abd Allah b. Zubayr, fut son mauvais comportement avec Banu Hachim. [50] Aussi, lors de la révolte des Abbassides, ils appelaient les gens à fonder le gouvernement de Banu Hachim. [51]

À l’époque des Abbassides

À la fin du califat des Umeyyades, Banu Hachim fut divisé en deux groupes à cause des points de vue politiques ; le groupe des descendants de l’Imam Ali (a) et celui des descendants d’Abbas b. Abd al-Muttalib.

Vu que les musulmans n’étaient plus satisfaits des Umeyyades, au début du deuxième siècle de l’hégire, il y eut plusieurs révoltes contre eux. Les musulmans se tournèrent vers les Ahl al-Bayt (a) mais du fait que ces derniers n’avaient pas envie de diriger ce mouvement, les descendants de ‘Abbas, l’oncle du Prophète (s), purent être en tête de ce mouvement et atteindre le pouvoir.
En tenant compte du statut social de Banu Hachim dans la communauté musulmane, les Abbassides essayaient d’illustrer leur parenté avec Hachim et à partir de 111 de l’hégire, ils invitaient les gens par leur slogan : « L’appel Hachimite ». [52]

D’après les sources, les Abbassides profitèrent du nom de Banu Hachim pour exiger l’allégeance et les musulmans leur firent l’allégeance en pensant que c’est une allégeance avec Banu Hachim. [53]

Pendant des siècles postérieurs

La dynastie Abbasside dura presque six siècles et les Abbassides gouvernèrent jusqu’en l’an 656 H. [54] Aussi, certaines familles de Banu Hachim furent califes, comme les Fâtimîtes en Egypte, les Idrissides au Maroc et les Alaouites en Iran (Tabaristân).
De quatrième siècle au quatorzième siècle de l’hégire, une famille de Banu Hachim, Banû al-Hasan, de la descendance de Hachim b. Abd Manâf fut l’émir de la Mecque. Aussi, certaines familles Hachimites furent l’émir en Jordanie, en Irak et à Hedjaz.

Préceptes propres à Banu Hachim

D’après la jurisprudence islamique, les descendants de Hachim n’ont pas le droit de recevoir l’aumône[55], mais ils ont leur propre part dans le Khums. [56]

Attributs de Banu Hachim

La générosité, la bienfaisance et la bravoure sont des qualités attribuées aux enfants de Hachim et ceux d’Abd al-Muttalib. [57] Banu Hachim a fait un traité avec certaines tribus pour défendre les faibles. D’après Ibn ‘Abbâs, les descendants d'Abd al-Muttalib eurent 7 attributs :

  1. La beauté
  2. L’éloquence
  3. La générosité
  4. La bravoure
  5. Le savoir
  6. La patience
  7. Le respect envers les femmes [58]

Dans un hadith, l’Imam Ali (a) cita les attributs ci-dessous pour Banu Hachim :

  • La beauté
  • La générosité
  • L’éloquence [59]

Les Arabes connaissaient les gens de Banu Hachim comme vertueux, avec un statut très élevé dans la société. [60]

Banu Hachim d’après le Prophète (s)

Il est rapporté qu'un jour le Prophète (s) fut très content. Les gens lui demandèrent la raison pour laquelle il fut content. Le Prophète (s) répondit :

«  L'ange Gabriel vient de m'informer qu’Allah a choisi sept personnes parmi Banu Hachim qui n’a créé ni ne créera des gens qui leur ressemblent ».

Il m’a dit :

« Ce sont toi au Prophète (s), ton successeur, Ali, Hasan, Husayn, Hamza (ton oncle), Ja’far (ton cousin) et Mahdi qui sera l’imam de Jésus dans la prière collective à la fin du temps ». [61]

D’après un rapport, il y eut une discussion entre Muhâjirûn, Ansâr et Banu Hachim sur la supériorité de l’un à l’autre et que lequel d’entre eux, est plus proche au Prophète (s). Le Prophète (s) leur répondit :

« Ansar sont mes frères et je fais partie de Muhâjirûn ».

Puis, il dit à Banu Hachim :

« Vous êtes de moi et avec moi ». [62]

Statut de Banu Hachim dans la communauté musulmane

Du fait de leur statut parmi les Arabes et leur parenté avec le Prophète (s), les gens de Banu Hachim furent toujours honorés. L’amitié envers Banu Hachim fait partie de la culture musulmane. Certains poètes comme Kumayt b. Zayd al-Asadî, ont fait des poèmes sur Banu Hachim, connu sous le nom : Al-Hachimîyyât. [63]

Voir aussi

Références

  1. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 63-64
  2. Zindigânî Muhammad, Ibn Hishâm, v 1 p 98
  3. Sourate al-Quraysh
  4. Târîkh Ya’qûbî, v 1 p 312
  5. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 62
  6. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 65
  7. Târîkh Tabarî, v 3 p 251
  8. Zindigânî Muhammad, Ibn Hishâm, v 1 p 99
  9. Târîkh Ya’qûbî, v 1 p 364
  10. At-Tibyân, Shaykh at-Tûsî, v 5 p 123
  11. Dâ’irat al-Ma’ârif Qur’ân Karîm, v 6 p 330
  12. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 62
  13. Târîkh Tabarî, v 3 p 253
  14. An-Nizâ’ wa At-Takhâsum, Miqrîzî, p 56
  15. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 63
  16. Al-Munmiq, Ibn Habîb, p 189-190
  17. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 103
  18. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 163-164
  19. Târîkh Tabarî, v 3 p 248
  20. Târîkh Tabarî, v 3 p 319
  21. Dâ’ira al-Ma’ârif Buzurg-e islâmî, v 5 p 619
  22. Al-Munmiq, Ibn Habîb, p 386
  23. ‘Uyûn al-Athar, Muhammad b. Sayed an-Nâs, v 2 p 74
  24. Târîkh Tabarî, v v 3 p 321
  25. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 163
  26. Al-Maghâzî, Wâqidî, p 617
  27. Târîkh Tabarî, v 3 p 336
  28. Dâ’ira al-Ma’ârif Buzurg-e islâmî, Article : Abû Lahab
  29. Târîkh Tabarî, v 3 p 348
  30. ‘Uyûn al-Athar, Muhammad b. Sayed an-Nâs, v 1 p 333
  31. Al-Aghânî, Abû al-Faraj Isphahânî, v 4 p 196
  32. Dhakhâ’ir al-‘Uqbâ, Tabarî, p 222
  33. Dhakhâ’ir al-‘Uqbâ, Tabarî, p 241
  34. Dhakhâ’ir al-‘Uqbâ, Tabarî, p 191
  35. Zindigânî Muhammad, Traduction de Sîra an-Nabawîyya, Ibn Hishâm, v 2 p 45
  36. Târîkh Tabarî, v 5 p 223
  37. Nahj al-Balâgha, sermon : 144
  38. Târîkh Tabarî, v 5 p 233
  39. Futûh al-Buldân, Baladhurî, p 627-628
  40. Al-Aghânî, Abû al-Faraj Isphahânî, v 6 p 371
  41. Nahj al-Balâgha, lettre 17
  42. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 4 p 42
  43. Sharh Nahj al-Balâgha, Ibn Abi al-Hadîd, v 1 p 265
  44. Târîkh Ya’qûbî, v 2 p 141
  45. Al-Futûh, Ibn A’tham, v 3 p 153
  46. Najas al-Mahmûm, Shaykh Abbâs al-Qummî, p 443
  47. Najas al-Mahmûm, Shaykh Abbâs al-Qummî, p 68
  48. Maqâtil at-Tâlibîyyîn, Abû al-Faraj al-Isphahânî, p 52-60-61
  49. Al-Aghânî, Abû al-Faraj Isphahânî, v 9 p 21
  50. Ansâb al-Ashrâf, Baladhurî, v 4 p 317
  51. Târîkh Ya’qûbî, v 2 p 317, 319, 322
  52. Târîkh Yaqûbî, v 2 p 319
  53. Târîkh Tabarî, v 10 p 336, v 11 p 427
  54. Al-Bidâya wa an-Nihâya, Ibn Kathîr, v 13 p 171
  55. Jawâhir al-Kalâm, v 15 p 406-415
  56. Tahdhîb al-Ahkâm, Tûsî, v 4 p 57
  57. Tabaqât al-Kubrâ, Ibn Sa’d, v 1 p 75
  58. Dhakhâ’ir al-‘Uqbâ, Tabarî, p 15
  59. Al-Munmiq, Ibn Habîb, p 41
  60. Ansâb al-Ashrâf, Baladhurî, v 4 p 111-112-143
  61. Al-Kâfî, Kulaynî, v 8 p 50
  62. Manâqib, Ibn Shahr Âshûb, v 3 p 379
  63. Al-Ghadîr, Amînî, v 2 p 181