Chasteté
Chasteté ou al-Iffat (en arabe : العفّة) est une vertu morale signifiant l'état chez l'être humain qui empêche une personne d'accomplir des al-Harâm (interdits).
La chasteté ainsi que la justice, le courage et la sagesse sont les fondations fondamentales des vertus morales et le juste milieu entre le mal (Plonger dans les convoitises) et la dépression (l'évitement des plaisirs mondains légitimes). Dans les hadiths de chasteté est considérée comme la base de toute bonté et est introduite comme le critère d'être un chiite.
Il y a de types de chasteté comme : La chasteté sexuelle, la chasteté dans la parole, la chasteté financière et la chasteté abdominale. Il est mentionné des effets pour elles telles que la force dans la famille, la paix psychologique de la société et le pardon des péchés. La chasteté est utilisée dans le Coran pour les questions économiques et sexuelles.
Concept
La chasteté est une des vertus morales[1] qui signifie comportement d'une personne qui restreint sa vie sexuelle[2] par conformité à une morale.[3] Le mot chasteté est également utilisé pour désigner la maîtrise de soi d'une femme envers les non-Mahram et la préservation de l'honneur et de la chasteté.[4] La chasteté au sens général consiste à éviter tout ce qui n'est pas al-Halâl (permis).[5]
La chasteté ainsi que la sagesse, la justice, le courage sont considérées comme les plus hautes vertus morales et selon les savants moraux, c'est la capacité de l'âme qui a rendu la convoitise humaine soumise à la raison. La vertu de chasteté est un état l'intermédiaire entre l'état d'ash-Shirih, (signifie Plonger dans les convoitises), et la dépression, qui signifie éviter les plaisirs mondains légitimes dont le corps a besoin.[6]
Importance et position
Le mot chasteté est utilisé deux fois dans le Coran pour les affaires économiques et deux fois pour les questions de convoitises. Selon le verset 273 de la sourate al-Baqara, l'aumône appartient aux nécessiteux qui se sont confinés dans le sentier d’Allah et semblent riches en raison de la sévérité de la maîtrise de soi.
Aussi, dans le verset 6 de la sourate an-Nisâ', ceux qui sont riches et les biens des orphelins leur sont confiés, sont mis en garde contre le prélèvement de salaire sur les biens des orphelins, avec le mot « Falyast'fif فَلْیسْتَعْفِف ».
Dans le verset 33 de la sourate an-Nûr, il est conseillé à et que ceux qui n’ont pas de quoi se marier de cherchent à rester chastes jusqu’à ce qu’Allah les enrichisse par Sa grâce.
Dans le verset 60 de la même sourate, il est dit aux femmes en retour d’âge qui n’espèrent plus se marier peuvent, sans commettre de péché, retirer certains de leurs al-Hijâb ; il est dit aussi, c’est mieux pour elles de chercher la chasteté.
Dans les hadiths, la vertu de chasteté est introduite comme base de tout bien[7] et sur la base de certains hadiths, le critère d'être chiite est considéré dans la mesure de chercher la chasteté.[8] Dans certains hadiths, une personne chaste est présentée comme supérieur d'un martyr et il est mentionné comme une ange parmi les anges divins.[9] La chasteté dans les hadiths est considérée comme des plus grands d'adoration[10], l'un des signes du croyant[11], des armées de la raison[12], et la chasteté est l'une des demandes du Prophète de l'Islam (s) à Dieu.[13]
Catégorie
Pour la chasteté dans les versets et les hadiths, certaines catégories sont mentionnées :
- Chasteté sexuelle : Contrôle de l'âme incitatrice au mal pour éviter de tomber dans les déviations sexuelles. Le Coran conseille à ceux qui n'ont pas les moyens de se marier restent chastes jusqu’à ce qu’Allah les enrichisse de Ses faveurs.[14] Afin de maintenir la chasteté sexuelle, les versets mettent également l'accent sur des stratégies telles que l'aide aux pauvres pour se marier[15] et la prévention de la propagation des stimuli sexuels.[16]
- Chasteté en couverture : Cela signifie couvrir les organes[17] et les parties intimes du corps du point de vue des non-Mahrams[18].
- Chasteté économique : Cela signifie gagner la subsistance al-Halâl, maintenir le respect de soi et le contentement.[19] L'Imam Ali (a) a considéré l'ornement de la pauvreté dans le maintien de la chasteté.[20]
- Chasteté dans la parole : Parler magnifiquement aux autres[21], parler fermement et conformément à la vérité[22], et ne pas insulter.[23]
Signes de Chasteté
Dans les versets du Coran, divers signes de chasteté sont mentionnés ; Y compris : Éviter de mélanger les hommes et les femmes non-mahrams, éviter les comportements et discours provocateurs et l'auto-parure pour les non-mahrams, éviter les relations illicites, l'adultère et la sodomie, éviter la mendicité, la pudeur, al-hijâb.[24]
Effets et conséquences
Pour la vertu de chasteté, les effets et résultats tels que la solidité du fondement familial[25], la tranquillité d'esprit de la société, la santé de la société et de l'individu[26], le maintien de la dignité des individus[27], la bienveillance[28] et le pardon des péchés[29] sont énumérés.[30]
Voir aussi
Références
- ↑ An-Narâqî, Jâmi‘ as-sa‘âdât, vol 1, p 85, 1967 C.
- ↑ Râghib Isfahânî, Mufradât, sous le mot de ‘Aff, 1412 H.
- ↑ Dihkhudâ, Lughat-nâme, sous le mot de ‘Iffat, 1377 SH.
- ↑ Anwarî, Farhangi Buzurgi Sokhan, sous le mot de ‘Iffat, 1381 SH.
- ↑ Ibn Manz ûr, Lisân al-‘Arab, sous le mot de ‘Affaf, 1414 H.
- ↑ An-Narâqî, Jâmi‘ as-sa‘âdât, vol 1, pp 108–109, 94, 1967 M.
- ↑ Laythî Wâsitî, ‘Uyûn al-Hikam, p 45, 1376 SH.
- ↑ Cheikh as-Sadûq, al-Khisâl, vol 1, p 296, 1362 SH.
- ↑ Sayyid ar-Radî, Nahj al-Balâghah, sagesse 474, p 559, 1414 H.
- ↑ Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 2, p 79, 1407 H.
- ↑ Sayyid ar-Radî, Nahj al-Balâghah, sermon de Hammâm, p 304, 1414 H.
- ↑ Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 21, 1407 H.
- ↑ Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 87, p 166, 1403 H.
- ↑ Al-'Allâma Tabâtabâ’î, al-Mîzân, vol 15, p 113, 1390 H.
- ↑ Le Coran, la sourate an-Nûr, le verset 32.
- ↑ Le Coran, la sourate Al-Ahzâb, le verset 32 ; Le Coran, la sourate Qasas, le verset 25.
- ↑ Le Coran, la sourate al-Mu’minûn, âyâti 30–31.
- ↑ Le Coran, la sourate Al-Ahzâb, le verset 59.
- ↑ Le Coran, la sourate al-Baqara, le verset 273.
- ↑ Ibn Shu‘ba al-Harrânî, Tuhaft al-‘Uqûl, p 90, 1404 H.
- ↑ Le Coran, la sourate Baqara, le verset 83 ; Le Coran, la sourate al-Hajj, le verset 24.
- ↑ Le Coran, la sourate Al-Ahzâb, le verset 70 ; Tabâtabâ’î, al-Mîzân, vol 16, p 523, 1390 H.
- ↑ Le Coran, la sourate al-An‘âm, le verset 108 ; Sayyid ar-Radî, Nahj al-Balâghah, p 323 ; Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 2, p 360, 1407 H.
- ↑ Hâshimî Rafsanjânî, Farhangi Qur’ân, vol 20, pp 445–448, 1395 SH.
- ↑ Tamîmî al-Âmidî, Ghurar al-Hikam, p 110; Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 5, p 554, 1407 H.
- ↑ Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 5, p 544, 1407 H.
- ↑ Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 5, p 544, 1407 H
- ↑ 30. Cheikh as-Sadûq, al-Amâlî, p 254, 1376 SH.
- ↑ Tamîmî al-Âmadî, Ghurar al-Hikam, p 625, 1410 H.
- ↑ Tamîmî al-Âmadî, Ghurar al-Hikam, p 781, numéro 309, 1410 H.