Qassem Soleimani

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Martyr Hâjj Qâsim Suliymânî

Qassem Soleimani (1956 - 2020), fut général iranien et commandant de la Force Al-Qods (sepâh-e qods: une unité d'élite du Corps des Gardiens de la révolution en Iran). Pendant la guerre Iran-Irak (1980 - 1988), il fut le commandant de la division 41 de Thâr Allah de l'armée iranienne. Il était aussi le commandant dans les opérations de Wal fajr 8, Karbala 4, et Karbala 5.
Il fut désigné comme chef de la Force Al-Qods, en 2000 par l'ayatollah Khamenei, le Guide suprême iranien. Suite à l'émergence de Daesh en Syrie et en Irak, il s'est engagé sur le terrain et a dirigé et organisé les forces populaires dans ces pays contre Daesh.
Il a été assassiné la nuit du 2 au 3 janvier 2020 par les forces militaires américaines à Baghdad. Ses funérailles, par leurs importances et intensités, ont constitué un des événements populaires les plus importants de l'histoire d'Iran où il est désormais appelé le Sardar (Général) des coeurs.

Biographie

Qassem Soleimani, fils de Hassan, est né le 11 mars 1957 au village Râbor de la tribu nomade des Soleimani, près de la ville de Kerman. A l'âge de 18 ans il est devenu fonctionnaire d'Etat dans les services publiques de l'eau potable de la région de Kerman. Suite aux événements aboutissent à la révolution iranienne, il a été sensibilisé et entré dans les mouvements politiques sous l'influence d'un clerc nommé Reza Kamyab. Selon les dires de son frère, Sohrâb, il fut l'un des dirigeants des manifestations et des grèves contestataires pendants les événements révolutionnaires des années 1978 et 1979 à Kerman.
Lors de la guerre Iran-Irak, Qassem Soleimani fut un des comandants les plus importants alors qu'il n'avait même pas encore 30 ans. Depuis une vingtaine d'année il est considéré comme une figure militaire iranienne cruciale et influente au Moyen Orient.
A l'intérieur de l'Iran, Il a réussi à rassembler un très grand nombre d'Iraniens autour de lui (par son charisme, son courage, sa modestie, etc.) et ses objectifs (assurer la sécurité de l'Iran et de la région contre Daesh), et est devenu la personnalité la plus populaire en Iran.
Il a été assassiné le matin du 3 janvier 2020 à Bagdad.

Pendant la guerre Iran-Irak

Qassem Soleimani est entrée dans le Corps des Gardiens de la Révolution iranien en septembre 1980, lorsque Saddam Hussein a lancé une guerre contre l'Iran, Soleimani, après avoir passé un entrainement militaire à Kerman, a rejoint les front de guerre, puis en tant que chef militaire d'une division composée d'hommes de Kerman qu'il a rassemblés et formés dans la région de l'Azarbaijan de l'ouest. Il a rapidement acquis une réputation de bravoure et a gravi les échelons par le rôle qu'il avait joué dans les opérations et ses réussite. Grâce à cela il a été désigné comme le chef de la 41e division Thâr Allah, en 1981, par Muhsin Ridâ’î, le chef alors du Corps des Gardiens de la Révolution.
Il a participé à la plupart des opérations majeures, principalement sur le front sud. Il a été commandant lors de diverses opérations dont Walfajr 8, Karbala 4 et Karbala ; et a été gravement blessé lors de l'opération Tariq-ol-Qods.
Dans une entretient datant 1990, il a mentionné l'opération Fath-ol-Mobin comme étant la meilleure opération à laquelle il a participé et " très mémorable ", non pas par ses difficultés effectives mais par son issue positive.
Après la guerre Iran-Irak en 1988, il s'est engagé pour la défense des frontières de l'est (avec l'Afghanistan), dans la région de Sistân etBaluchistân, notamment contre les trafiquants de drogues ainsi que contre les groupes indépendantistes arabes sunnites.

Direction de la Force Qods

Le général Qassem Soleimani fut nommé en 1997 par le Guide suprême de la République islamique d'Iran au commandement de la Garde Qods.[1] La Force Qods est la branche extraterritoriale des Gardiens de la révolution islamique créée en 1990. Le premier commandant de cette garde fut Ahmad Vahidi et après lui Qassem Soleimani devint commandant de la Garde Qods de l'Iran et après son martyr, Esmaïl Qaani prit le commandement de cette force.[2]

Lutte contre les talibans et Al-Qaïda en Afghanistan

La nomination de Haj Qassem Soleimani au commandement de la Force Qods coïncida avec l'intensification des activités des talibans en Afghanistan.[3] Il coopérait avec les moudjahidines afghans dont Ahmad Shah Massoud[4] et selon certains moudjahidines, il se rendit à plusieurs reprises en Afghanistan pour combattre les talibans et Al-Qaïda.[5]

D’après les militaires afghans, la présence de Soleimani en Afghanistan fut fructueuse, car il avait une personnalité chaleureuse qui pouvait facilement gagner la confiance de l'autre camp et avait d'immenses capacités pour préparer le terrain à des cessez-le-feu et à la coopération entre les forces.[6]

Qassem Soleimani et Ahmad Shah Massoud

Lutte contre Israël au Liban et en Palestine

Le général Qassem Soleimani fut présent dans la banlieue sud de Beyrouth, dans la salle de commandement central des opérations du Hezbollah libanais, lors de l'attaque d'Israël au Liban pendant la guerre de 33 jours.[7]

Selon un des dirigeants du mouvement Hamas, il avait des liens profonds avec le Hamas et soutenait la résistance palestinienne.[8] Ainsi, il put équiper le Hamas contre Israël avec des armes[9] et les tunnels souterrains creusés pour lutter contre Israël furent des projets opérationnels d’Imad Moughniyeh et Qassem Soleimani.[10]

Général Qassem Soleimani aux côtés de Sayyid Hassan Nasrallah et Imad Moughniyeh

Lutte contre Daech en Irak

Qassem Soleimani fut l'un des commandants de la lutte contre Daech en Irak[11] et en Syrie.[12] Daech était un groupe takfiriste apparu après la chute de Saddam en Irak et le vide de pouvoir dans cette région.[13]
En 2014, lorsque la ville de Mossoul tomba aux mains de Daech et que Bagdad, la capitale irakienne, fut au bord de la chute, le général Qassem Soleimani rencontra le grand ayatollah Sayyed Ali Sistani, l’une des plus grandes figures religieuses chiites du monde musulman, et après cette rencontre, l'ayatollah Sistani publia une fatwa appelant au djihad contre Daech.[14]
En organisant une partie des forces de Hachd al-Chaabi, il joua un rôle efficace dans l'expulsion de Daech d'Irak, à tel point que Haydar al-Abadi, le premier ministre irakien de l'époque, cita Qassem Soleimani comme l'un des principaux alliés de l'Irak dans la lutte contre Daech.[15]

Le général Soleimani conseilla Hachd al-Chaabi, l'armée irakienne et les forces du gouvernement de la région du Kurdistan irakien dans de nombreuses opérations contre Daech, notamment dans la libération de la ville d'Amerli dans la province de Salah ad-Din en Irak,[16] la reprise de Tikrit,[17] la prévention de l’entrée de Daech dans la ville d'Erbil dans le nord de l'Irak,[18] et également dans la bataille contre Daech à Samarra.[19]

Lutte contre les groupes takfiristes en Syrie

Le général Soleimani organisa les forces de défense nationale syriennes pour lutter contre Daech et les groupes takfiristes en Syrie.[20] En 2011, les forces sous son commandement connues sous le nom de Défenseurs du sanctuaire, dont la Brigade Fâtimîyyûn et la Brigade Ziynabîyyûn, partirent en Syrie.[21]
La libération de Boukamal,[22] la libération de la ville historique de Palmyre dans le sud-est de Homs[23] et la libération de la ville d'Al-Qusayr comptent parmi ses réalisations dans la guerre de Syrie.[24]

Annonce de la fin de Daech

Dans une lettre adressée à l'ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême de la République islamique d'Iran, publiée dans les médias iraniens le 30 novembre 2017, Haj Qassem Soleimani annonça la fin du règne de Daech et rapporta que le drapeau syrien fut hissé à Boukamal, l'une des villes syriennes proches de la frontière irakienne.[25] Avant cela, Soleimani avait promis le 30 septembre 2017 que moins de trois mois plus tard, il annoncerait la fin du règne de Daech sur terre.[26]

Extrait de la réponse de l'ayatollah Khamenei à la lettre du général Qassem Soleimani sur la fin du règne de Daech :

« En désagrégeant la masse cancéreuse et mortelle de Daech, vous n'avez pas seulement rendu un grand service aux pays de la région et au monde islamique mais à tous les peuples et à l'humanité. »[27]

Quartier général de la reconstruction des sanctuaires des Ahl al-Bayt (a) et la Procession de Arbaïn

Le quartier général de la reconstruction des sanctuaires des Ahl al-Bayt (a) fut formé avec le soutien direct de la Force Qods sous le commandement du général Qassem Soleimani et son responsable était également nommé par lui.[28] Il joua également un rôle important dans la sécurisation des pèlerins de la Procession de Arbaïn ainsi que dans la mise à disposition d'équipements logistiques et de confort pour les pèlerins de Arbaïn.[29] Grâce à ses efforts, le visa irakien fut supprimé pour les pèlerins iraniens de Arbaïn.[30]

Grades militaires

Remise de la médaille Zulfaghâr par l'ayatollah Khamenei, le Guide suprême de la République islamique d'Iran, au général Qassem Soleimani en 2018

En février 2011, Qassem Soleimani reçut le grade de major général des mains de l'ayatollah Sayyid Ali Khamenei, le commandant en chef des forces armées iraniennes.[31] En outre, il lui décerna la médaille Zulfaghâr le 10 mars 2019.[32] Selon le règlement de remise des décorations militaires de la République islamique d'Iran, la médaille Zulfaghâr est décernée aux commandants de haut rang et aux chefs d'état-major de haut rang dans les forces armées dont les mesures dans la planification et la conduite des opérations de combat ont conduisirent à des résultats souhaitables.[33] Soleimani fut la première personne après la révolution de 1979 d’Iran à recevoir la médaille Zulfaghâr.[34] Il fut également promu, après son martyre, au grade militaire de lieutenant général en 2020.[35]

En 2019, dans un numéro spécial publié chaque année par le magazine américain Foreign Policy pour présenter les 100 meilleurs penseurs du monde, Qassem Soleimani figura dans la liste des 10 meilleurs penseurs dans le domaine de la défense et de la sécurité.[36] Selon l'un des commandants de l'armée américaine, le général Soleimani est un stratège calculateur et opérationnel qui renforça les relations durables et la position de l'Iran dans la région et réussit à unir les chiites et à les autonomiser.[37] Certains analystes politiques croient que Qassem Soleimani pourrait être le meilleur général du monde.[38]

Assassinat à l'aéroport de Bagdad

Le général Qassem Soleimani fut tombé en martyre le 3 janvier 2020 dans une attaque terroriste de drone américain contre son véhicule près de l'aéroport de Bagdad aux côtés de quelques autres personnes dont Abou Mahdi al-Mouhandis, vice-président de Hachd al-Chaabi.[39] Le département de la Défense américain annonça dans un communiqué que cette attaque avait été menée sur ordre de Donald Trump, le président américain de l'époque.[40]

Soleimani avait déjà été visé à plusieurs reprises par des tentatives d'assassinat ; la première fois en 1981 par un médecin lié à l'Organisation des moudjahidine du peuple.[41] Début octobre 2019, Hossein Taeb, le chef du service de renseignement des Gardiens de la révolution, annonça l'arrestation de personnes qui avaient l'intention d'assassiner le général Soleimani à la ville de Kerman.[42]

Réactions

Sayyid Ali Khamenei :

« Face à ce qu'il initia et apporta non seulement au pays mais aussi à la région, je lui exprime mon admiration.[43]

L'assassinat de Haj Qassem Soleimani provoqua des protestations dans différents pays du monde et des cérémonies en son honneur furent organisées dans diverses villes d'Iran et d'autres pays. Des personnalités politiques et religieuses iraniennes et d'autres pays réagirent à son assassinat. Ayatollah Sayyid Ali Khamenei, le Guide suprême de la République islamique d'Iran, dans un message le qualifia de figure internationale de la résistance et déclara trois jours de deuil national en Iran à l'occasion de son martyre.[44] D'autres personnalités politiques et religieuses iraniennes dont les chefs des trois pouvoirs en Iran et les grands ayatollahs d'Iran et d'Irak louèrent dans des messages séparés son courage, sa sincérité et son sacrifice.[45]

Sayyid Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyid Abd al-Malik al-Houthi, le chef des Houthis au Yémen, et les présidents de Syrie, du Liban et d'Irak furent parmi les personnalités politiques non iraniennes qui condamnèrent l'assassinat de Soleimani.[46] Les présidents d'Afghanistan[47] et de Turquie[48] ainsi que le ministère russe des Affaires étrangères présentèrent leurs condoléances au peuple iranien pour son assassinat.[49] Agnès Callamard, le rapporteure spéciale des Nations unies, qualifia l’assassinat ciblé de Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Mouhandis d'illégaux et de violation du droit international.[50] L'historien américain Yervand Abrahamian souligna que les Iraniens considéraient déjà les États-Unis comme un État conspirateur, et qu'ils les considéreraient désormais aussi comme un État terroriste.[51] Le réalisateur américain Michael Moore protesta contre l'action du gouvernement américain et qualifia implicitement les États-Unis de bellicistes.[52]

Conséquences

Certaines conséquences du martyre du général Qassem Soleimani sont :

  • Adoption du projet d'expulsion des Américains d'Irak : après le martyre de Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Mouhandis, certains groupes politiques irakiens et un certain nombre de citoyens irakiens réclamèrent l'expulsion des forces américaines d'Irak. Le parlement irakien adopta lors d'une session extraordinaire le 5 janvier 2020 un projet relatif au retrait des forces américaines d'Irak.[53] Le sujet de l'expulsion des forces américaines d'Irak avait déjà été soulevé après les attaques américaines contre les positions de Hachd al-Chaabi et le grand ayatollah Sayyid Ali al-Hâ’rî avait déclaré illégal et interdit le maintien des forces américaines en Irak.[54]
  • Attaque de missiles iraniens contre la base aérienne d'Aïn al-Assad : le 8 janvier 2020, en réponse à l'assassinat de Haj Qassem Soleimani, les Gardiens de la Révolution islamique attaquèrent avec des missiles la base aérienne d'Aïn al-Assad qui était une base militaire des Américains en Irak.[55]
  • Désignation du 3 janvier comme journée mondiale de la résistance dans le calendrier de la République islamique d'Iran.[56]

Procession funèbre et inhumation

La procession funèbre du général Soleimani accompagné d'Abou Mahdi al-Mouhandis et de leurs autres compagnons eut lieu le 4 janvier 2020 avec la participation de personnalités politiques et religieuses et du grand public irakien dans les villes de Bagdad, Karbala et Nadjaf.[57] À Karbala, Sayyid Ahmad as-Sâfî, le directeur du sanctuaire de l'Imam al-Husayn (a)[58] et à Nadjaf, Ayatollah Bashîr Najafî dirigèrent la prière mortuaire sur leurs dépouilles.[59] Ensuite, les corps des martyrs iraniens et d'Abou Mahdi al-Mouhandis furent transférés en Iran et des cérémonies eurent lieu le 5 janvier aux villes d’Ahvaz et Machhad et le 6 janvier à Téhéran et Qom.

L'ayatollah Khamenei, le Guide suprême d'Iran, fit la prière mortuaire sur les dépouilles de Haj Qassem Soleimani et de ses autres compagnons dont Abou Mahdi al-Mouhandis le 6 janvier 2020 à Téhéran.[60] Lors de la cérémonie funèbre à Téhéran, Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, évoqua dans son discours les efforts du général Soleimani pour la libération de la Palestine de l'occupation israélienne et le qualifia de «‌ martyr d'Al-Qods ».[61] Le site d'information russe, Arabic RT, qualifia la procession funèbre de Soleimani de plus grande procession funèbre de l'histoire après celle de l'imam Khomeiny.[62] Conformément au dire du porte-parole du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, environ 25 millions de personnes participèrent à la procession funèbre de Soleimani.[63]

Il fut porté en procession funèbre à Kerman le 7 janvier 2020 et fut enterré dans cette ville le 8 janvier 2020.

Procession funèbre de Qassem Soleimani à Kerman le 7 janvier 2020.

Testament

Selon le testament lu par Esmaïl Qaani, le commandant de la Force Qods, lors de la cérémonie du 40e jour après le martyre du général Soleimani à Téhéran le 13 février 2020, il insistait sur l'allégeance à l'Ayatollah Khamenei et le soutien au Guide suprême, l'attention aux enfants des martyrs et le respect pour les forces armées iraniennes. Dans une partie du testament, il soulignait l'importance de la République islamique d'Iran, la décrivant comme Haram (le quartier) de l’Imam al-Husayn (a) et avertissait que si l'ennemi détruit ce Haram, یans ce cas, il ne restera rien de la religion.
Des cérémonies du 40e jour après le martyre de Soleimani furent organisées dans différentes villes iraniennes et d'autres pays.[64]

Cérémonie du 3e anniversaire du martyre du général Soleimani dans le cimetière des martyrs de la ville de Kerman.

Œuvres d'art et médiatiques

Après l'assassinat du général Soleimani, divers événements artistiques dans les domaines de la calligraphie, de l'enluminure, de la peinture, de l'illustration et de la mosaïque eurent lieu en Iran et dans certains autres pays.
De plus, différents films et documentaires sur Qassem Soleimani furent réalisés et diffusés dans divers pays.
Différents livres furent également écrits sur ce héros international et traduits dans diverses langues, dont le français. De plus, le documentaire « Qassem » fut doublé en espagnol et diffusé sur la chaîne HispanTV pour les hispanophones du monde entier.[65] La télévision finlandaise diffusa aussi un documentaire sur Haj Qassem Soleimani.[66]

Cérémonies commémoratives

Chaque année, aux dates anniversaires du martyre de haj Qassem Soleimani, des cérémonies commémoratives sont organisées à Kerman et dans d'autres villes iraniennes. À Kerman, ces cérémonies réunissent des participants de différentes villes iraniennes et d'autres pays.

Attaque terroriste dans le cimetière des martyrs de Kerman

Le 3 janvier 2024, une explosion terroriste se produisit sur la route menant au cimetière des martyrs de Kerman, tuant et blessant plusieurs participants aux cérémonies anniversaire du martyre du général Soleimani.


Lire aussi

Photo de la couverture du livre « L’oncle Qassem ».

De nombreux ouvrages furent publiés sur Qassem Soleimani et beaucoup d'entre eux furent traduits dans différentes langues, dont certains sont :

  • L’oncle Qassem : écrit par Muhammad Ali Jâbirî. Ce livre fut traduit en français par Alireza Sharifian.

Il comprend vingt courtes histoires qui racontent la vie et la personnalité de Qassem Soleimani du point de vue des enfants. Les histoires se déroulent dans différents endroits comme l'Iran, la Syrie, le Liban et l'Irak. Dans ces histoires, Qassem Soleimani est présenté comme un héros national et un défenseur des opprimés.[67]

  • Lettres des fils de Haj Qassem Soleimani

Voir aussi

Référence

  1. «حکم انتصاب سرتیپ قاسم سلیمانی به فرماندهی سپاه قدس سپاه پاسداران انقلاب اسلامی»، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله خامنه‌ای.
  2. نیروی قدس سپاه چگونه شکل گرفت؟، سایت قدس آنلاین.
  3. «قاسم سلیمانی و افغانستان»، سایت هشت صبح.
  4. «قاسم سلیمانی و افغانستان»، روزنامه هشت صبح.
  5. «فیلمی دیده نشده از حضور سردار سلیمانی در دره پنجشیر افغانستان»، خبرگزاری برنا.
  6. «قاسم سلیمانی از زبان میزبان‌های افغانش» سایت تلویزیون ایران اینترنشنال.
  7. «نقش حاج قاسم سلیمانی در جنگ تموز لبنان»، خبرگزاری رسا.
  8. «حمدان للميادين: الشهيد سليماني لعب دوراً مهماً في تعبئة صفوف المقاومين»، سایت المیادین.
  9. «حمدان للميادين: الشهيد سليماني لعب دوراً مهماً في تعبئة صفوف المقاومين»، سایت المیادین.
  10. «قاسم سلیمانی فی غزة»، سایت قناة العالم.
  11. «حقایقی ناشنیده از حضور سردار قاسم سلیمانی در عراق»، خبرگزاری فارس.
  12. «تصاویری از سردار سلیمانی در نبرد با داعش»، سایت آفتاب‌نیوز.
  13. نباتیان، زمینه‌های فکری سیاسی جریان بعثی تکفیری داعش، ۱۳۹۳ش، ص۸۷.
  14. «شهید سلیمانی مشاور آیت‌الله سیستانی در صدور فتوای جهاد کفایی بود»، وبگاه سفارت جمهوری اسلامی ایران استکهلم.
  15. «اعترافات مامور سابق FBI درباره سردار سلیمانی»، خبرگزاری ایسنا؛ Soufan, «Qassem Soleimani and Iran’s Unique Regional Strategy», 2018.
  16. الإعلام الإیرانی یؤکد أن الجنرال الإیرانی قاد متطوعی الحشد الشعبی فی معارک مهمة.
  17. حقائق عن عملیات تحریر تکریت .
  18. قائد بالحرس الثوری: سلیمانی استطاع مع ۷۰ شخصا صد هجوم داعش علی اربیل، خبرگزاری فارس.
  19. العبادی :لم التقِ سلیمانی فی سامراء وواشنطن لیست قلقة من الدعم الإیرانی.
  20. «بازخوانی نقش سردار سلیمانی در برقراری ثبات و آرامش؛ از میدان جنگ تا میز مذاکره»، سایت خبرگزاری تسنیم.
  21. «اعترافات مامور سابق FBI درباره سردار سلیمانی.»؛ Soufan, «Qassem Soleimani and Iran’s Unique Regional Strategy», 2018.
  22. «روایت دست‌اول از آزادسازی بوکمال»، سایت خبرگزاری مهر.
  23. «عملیات آزادسازی شهر تدمر»، سایت خبرگزاری دفاع مقدس.
  24. «کدام سردار ایرانی پیروزی طلایی ارتش سوریه را رقم زدند؟»، سایت قدس آنلاین.
  25. «نامه سرلشکر قاسم سلیمانی به رهبر انقلاب درباره پایان سیطره داعش»، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله خامنه‌ای.
  26. «وعده سردار سلیمانی؛ جشن نابودی داعش تا دو ماه دیگر»، سایت خبرگزاری صدا و سیما.
  27. «پاسخ رهبر انقلاب به نامه سرلشکر قاسم سلیمانی درباره پایان سیطره داعش»، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله خامنه‌ای.
  28. «صفر تا صد فعالیت‌های ستاد بازسازی عتبات با تدبیر حاج قاسم بود»، سایت ستاد بازسازی عتبات عالیات.
  29. ناگفته‌هایی از نقش حاج قاسم در احیای مراسم اربعین، خبرگزاری ایسنا.
  30. «نقش سردار سلیمانی در پیاده‌روی اربعین»، سایت خبرگزاری بین المللی قرآن.
  31. «همه سرلشکرهای نیروهای مسلح ایران/ قاسم سلیمانی، رشید، ایزدی، شمخانی و...»، سایت خبرآنلاین.
  32. «سردار سلیمانی نشان ذوالفقار را از رهبر انقلاب دریافت کرد+ تصویر نشان»، باشگاه خبرنگاران جوان.
  33. ««نشان عالی ذوالفقار» به چه کسانی داده می‌شود؟»، خبرگزاری فارس.
  34. «سردار سلیمانی نشان ذوالفقار را از رهبر انقلاب دریافت کرد+ تصویر نشان»، باشگاه خبرنگاران جوان.
  35. درجه نظامی که سردار سلیمانی قبل از شهادت برای خود تعیین کرد، باشگاه خبرنگران جوان.
  36. «سردار سلیمانی جزو ۱۰ متفکر برتر حوزه دفاعی نشریه فارن پالیسی شد»، خبرگزاری فارس.
  37. «ژنرال آمریکایی: قاسم سلیمانی مورد احترام دوستان و دشمنانش است»، سایت خبرگزاری دانشجو.
  38. «কাসেম সোলাইমানি: দুনিয়ার এক নম্বর জেনারেল!»، در سایت خبرگزاری پروتوم آلا.
  39. «اخبار لحظه به لحظه از شهادت حاج "قاسم سلیمانی" و "ابومهدی المهندس" و واکنش‌ها به آن»، خبرگزاری ابنا.
  40. «جزئیات و جنبه‌هایی از چگونگی و چرایی کشته شدن قاسم سلیمانی»، سایت دویچه‌وله فارسی.
  41. «ماجرای ترور نافرجام حاج قاسم در مشهد»، باشگاه خبرنگاران جوان.
  42. «شکست طرح ترور سردار سلیمانی در کرمان»، سایت تابناک.
  43. «بیانات رهبر انقلاب در دیدار مردم قم، ۱۸ دی ۱۳۹۸ش، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله خامنه‌ای.».
  44. «پیام تسلیت رهبر انقلاب در پی شهادت سردار شهید سپهبد قاسم سلیمانی و شهدای همراه او»، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله خامنه‌ای.
  45. «پیام‌های تسلیت مراجع تقلید، علما و شخصیت‌های حوزوی به شهادت سردار سلیمانی»، خبرگزاری حوزه.
  46. «بازتاب شهادت سردار سلیمانی در رسانه‌های منطقه»، سایت باشگاه خبرنگاران جوان.
  47. «رئیس جمهور افغانستان شهادت سردار سلیمانی را به ملت ایران تسلیت گفت»، سایت خبرگزاری صدای افغان.
  48. «واکنش اردوغان به شهادت سردار سلیمانی»، سایت تحلیلی خبری عصر ایران.
  49. «واکنش‌های روسیه و چین به شهادت سردار سلیمانی»، سایت خبری همشهری آنلاین.
  50. «سازمان ملل: ترور سلیمانی غیرقانونی و نقض حقوق بین‌الملل بود»، خبرگزاری مهر.
  51. «آبراهامیان: هدف قرار دادن سلیمانی تروریسم بود»، سایت تابناک.
  52. «واکنش دوباره مایکل مور: معذرت می‌خواهیم؛ این دیوانگی است»، خبرگزاری ایسنا.
  53. «مفاد تصمیم پارلمان عراق درباره اخراج نیرو‌های آمریکایی»، سایت تابناک.
  54. «فتوای آیت الله حائری درباره حضور آمریکایی‌ها در عراق»، سایت خبرآنلاین.
  55. «انتقام سخت با شلیک دهها موشک به پایگاه آمریکایی عین‌الاسد»، خبرگزاری ایرنا.
  56. «۱۳ دی روز جهانی مقاومت شد»، خبرگزاری تسنیم.
  57. «پیکرهای پاک سردار سلیمانی و المهندس وارد نجف شدند»، خبرگزاری فارس.
  58. «نماز میت به امامت احمد صافی بر پیکر سردار سلیمانی»، سایت شهرآرا نیوز.
  59. «گریه آیت‌الله بشیر النجفی هنگام اقامه نماز بر پیکر شهید حاج قاسم سلیمانی و یارانش»، سایت شبکه الکوثر.
  60. «اقامه نماز بر پیکر شهید سپهبد قاسم سلیمانی و یاران مجاهد او»، پایگاه اطلاع‌رسانی آیت‌الله خامنه‌ای.
  61. «إسماعيل هنية: قاسم سليماني "شهيد القدس"»، شبکه خبری الجزیره.
  62. «طهران تودع سلیمانی بأکبر جنازة منذ تشییع الخمینی»، شبکه خبری راشاتودی عربی.
  63. «سردار شریف: ۲۵ میلیون نفر در مراسم تشییع «حاج قاسم» شرکت کردند»، خبرگزاری فارس.
  64. «متن وصیت‌نامه سردار سلیمانی منتشر شد»، سایت تابناک.
  65. «پخش "قاسم" برای اسپانیایی‌زبان‌ها/ فرماندهی میدانی سردار مستند شد»، خبرگزاری مهر.
  66. «پخش مستند شهید حاج قاسم سلیمانی از تلویزیون فنلاند + فیلم»، باشگاه خبرنگاران جوان.
  67. Parution du livre « L’oncle Qassem » au Brésil